Ce colloque portera sur l’influence persistante de l’origine sociale sur l’accès aux études supérieures et sur les cheminements scolaires d’étudiants issus de certains groupes de la population. On y abordera notamment la question des étudiants d’origine autochtone, du groupe sociolinguistique d’appartenance ainsi que des étudiants issus de familles à faible capital scolaire. En effet, de nombreuses études au Québec comme ailleurs au Canada et dans le monde (Bourdieu, 1986; Bui, 2002; McCarron et Inkelas, 2006; Kamanzi, Doray, Bonin, Groleau, Murdoch, 2010; Finnie, Childs et Wismer, 2011; Turcotte, 2011) montrent que le niveau de scolarité des parents est l’un des facteurs les plus déterminants de l’accès et de la réussite aux études supérieures. Or, s’il est utile de connaître le profil et les raisons qui limitent les aspirations pour un projet d’études supérieures d’une forte proportion d’étudiants issus de familles à faible capital scolaire, qu’en est-il de ceux qui persévèrent et qui, malgré les obstacles supplémentaires auxquels ils doivent faire face, se rendent jusqu’à l’université?
Ce colloque réunira des chercheurs qui se sont penchés sur les déterminants de l’accès, de la persévérance et de l’adaptation des étudiants issus de groupes sous-représentés aux études supérieures. Certains d’entre eux viendront présenter des résultats de recherche axés sur le profil et le cheminement de ces étudiants, du secondaire jusqu’à l’université. D’autres viendront présenter des résultats préliminaires issus de l’expérimentation d’interventions qui tiennent compte des profils établis par la recherche. Les discussions porteront sur les formes de soutien qui pourraient être les plus profitables à ces étudiants.