Dans les pays occidentaux, l’institution familiale n’est plus aussi clairement définie et plusieurs configurations familiales sont possibles. Au Québec, tout comme dans d’autres pays occidentaux, les liens conjugaux sont de plus en plus sujets à des ruptures et à des recompositions.
Au Québec, le phénomène des divorces et des séparations est d’une certaine manière « normalisé », mais qu’en est-il pour la population immigrante en processus de séparation ou de divorce ou en période post-séparation ou divorce? Les situations de divorces sont complexifiées puisque les systèmes juridiques canadien et québécois, et celui du pays d’origine y sont impliqués. De plus, ne pas connaître les systèmes juridiques canadien et québécois, provenir d’une culture différente, ne pas maîtriser les langues officielles conjugués à d’autres difficultés reliées à l’intégration sont autant d’éléments qui s’ajoutent au vécu psychosocial de la séparation et du divorce. Cette réalité représente un défi pour les services juridiques et psychosociaux en place. De même, nous pouvons nous demander s’ils sont suffisants et adaptés à une clientèle immigrante.
Notre colloque porte sur le thème de l’amélioration des services pour les familles immigrantes qui vivent une situation de divorce/séparation. Nous proposons d’adopter une approche interdisciplinaire pour analyser cette thématique qui, justement, transcende les disciplines.