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Informations générales

Événement : 83e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Dans le cadre du 83e Congrès de l’Acfas, nous souhaitons répondre à l’appel des organisateurs à sortir des sentiers battus en proposant de réunir chercheurs et acteurs du développement afin de discuter de la place de la qualité de vie culturelle dans le choix d’établissement et d’attachement au lieu de résidence, et ce, hors des grands centres urbains. Une telle réflexion est d’autant plus pertinente que le colloque de l’Acfas se tient cette année à Rimouski, ville régionale reconnue pour son dynamisme culturel, ce qui en fait un cas d’étude pertinent.

D’une part, la vie culturelle rimouskoise se présente comme étant particulièrement vivante et dynamique, et d’autre part, de plus en plus de jeunes urbains décident de s’établir à Rimouski en raison de la proximité de la nature, notamment, mais également en raison de la vie culturelle. Dans cette optique, nous désirons nous interroger sur le lien qui semble se dessiner ici, soit le fait de choisir un lieu de résidence non pas uniquement en fonction d’un travail ou de liens familiaux, mais aussi en fonction de la vie culturelle locale. Il est également utile de se demander si la situation est la même dans d’autres régions et quelles sont les réalités ailleurs.

Enfin, nous désirons engager une réflexion qui remet en contexte l’importance de la culture par rapport au développement des villes régionales, à l’heure où les discours sur l’austérité et les compressions budgétaires menacent la pérennité de certaines institutions et, par le fait même, la culture et le développement des régions.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Introduction


Communications orales

Rimouski : la culture et l'attraction de nouveaux arrivants

  • La contribution de la culture à l'attractivité de Rimouski
    Éric Forest (Ville de Rimouski)

    Qu'est-ce qu'une ville attractive? C'est une ville où les besoins des citoyens sont compris et priorisés. Une offre culturelle variée doit faire partie de l'ADN d'une ville attractive, puisque les citoyens cherchent désormais à s'établir dans un milieu de vie dynamique, où les activités sont accessibles et diversifiées. La culture joue un rôle prépondérant dans le façonnement de l'identité territoriale, qui influence grandement la rétention de la population.

    Dans un contexte où les jeunes familles auront probablement le choix de leur milieu de travail, mais également de leur milieu de vie, le grand défi pour Rimouski réside dans l'attraction de ces jeunes familles, d'où l'importance d'une offre culturelle riche et adaptée à tous les goûts.

    Forte d'une politique culturelle actuelle, la Ville de Rimouski mise sur de nombreux attraits afin de développer un sentiment d'appartenance de ses citoyens envers leur milieu de vie. Foyer culturel de toute une région, Rimouski possède plusieurs richesses qui font d'elle l'un des bijoux du domaine culturel québécois.

  • La culture à Rimouski : un vecteur de développement à valoriser
    Virginie Proulx (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Dans le contexte actuel caractérisé par l'austérité, la culture est souvent la première à écoper. Tant au niveau municipal que provincial ou fédéral, le premier réflexe est souvent de couper les subventions associées aux « loisirs ». Mais la culture n'est-elle qu'un loisir? La culture peut-elle être un vecteur de développement ?

    Mes recherches ont souligné l'importance, pour les Rimouskois, de leur qualité de vie associée à la présence de la mer, la proximité de la nature, la qualité de l'air ainsi qu'à la présence de centres de recherches, de l'Université et du Cégep, mais elles ont également montré que cette qualité de vie contribue, avec la vie culturelle dynamique, à attirer de nouveaux arrivants chaque année à Rimouski comme dans les milieux ruraux qui l'entoure. Si Rimouski fait partie de ces municipalités où la culture y est foisonnante, la pérennité des subventions provenant des gouvernements supérieurs y est toutefois menacée. L'occupation du territoire ne se fera pas sans une vie culturelle dynamique, et le modèle rimouskois mérite d'être davantage valorisé.

  • Portrait des migrations des jeunes diplômés dans la MRC de Rimouski-Neigette
    Martin Poirier (Carrefour Jeunesse-emploi Rimouski-Neigette)

    Aujourd'hui, environ 100 000 jeunes âgés de 15 à 34 ans migrent d'une région à une autre chaque année. Si le solde démographique des régions éloignées reste encore majoritairement négatif, la MRC de Rimouski-Neigette fait figure d'exception, laissant entrevoir un gain de population considérable dans la ville de Rimouski, surtout chez les individus âgés de 25 à 44 ans. Une des explications avancées pour justifier un tel phénomène est celle des motivations des jeunes venant s'installer en région. Le GRMJ (Groupe de recherche sur la migration des jeunes) a mis en avant le fait que les jeunes migraient principalement pour « vivre leur vie » et pour « avoir une bonne qualité de vie », ce qui pourrait expliquer le regain d'énergie que connaissent certaines régions. Pourquoi ces jeunes migrants viennent-ils et pourquoi restent-ils ? S'intéresser à leurs profils, leurs trajectoires et leur intégration peut ainsi donner des pistes pour comprendre les facteurs d'attractivité de Rimouski.

  • La participation culturelle des jeunes au Bas-Saint-Laurent comme moteur de réappropriation du territoire
    Julie Gauthier (Conseil de la culture du Bas-Saint-Laurent), Dominique Lapointe (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Il est déjà prouvé que l'éducation artistique contribue à la persévérance scolaire, au développement de la créativité et de l'implication citoyenne. La présence des arts et de la culture dans une communauté tisse des liens, contribue à sculpter son identité et agit sur l'attractivité et la rétention des citoyens. Et si «les Québecs» de demain, dans un constant besoin de s'adapter et de se réinventer, portaient en choeur la culture comme axe de santé contribuant à la force, à la singularité et à la qualité du tissu social des collectivités? Depuis 2012, le Réseau des Conseils régionaux de la culture du Québec chapeaute une démarche qui a comme objectifs de s'assurer que tous les jeunes de 0 à 35 ans du Québec aient accès à la culture, y participent activement et développent une culture artistique partout sur notre vaste territoire. Au Bas-Saint-Laurent, avec le soutien de l'entente spécifique sur la culture au BSL, le projet RÉ-CRÉATION a pris la forme d'une large consultation auprès des différents acteurs qui oeuvrent auprès des jeunes. Différentes actions dont la mise en place d'un grand comité régional, l'élaboration d'un portrait régional de l'offre culturelle en loisir et en formation, la conception de capsules vidéo réalisées par une équipe de jeunes journalistes ainsi que la tenue d'un forum ouvert ont permis d'entendre les expériences, les enjeux et les propositions de près de deux cents acteurs en vue de rédiger un plan d'action régional.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

Les arts et le territoire

  • La vie culturelle en région : cinq modèles d'activités
    Andrée Fortin (Université Laval)

    Quelle est la vie culturelle susceptible d'attirer ou de retenir en région ? Je présenterai et discuterai cinq types d'activités culturelles. Pour chaque type, j'examinerai de quelle culture il s'agit, en scrutant son rapport au temps et à l'espace. En ce qui concerne la dimension temporelle, il faut étudier comment elle se situe face au patrimoine (rapport au passé) et à la création (rapport au futur), quel est son rapport (au présent) avec le public local ou de l'extérieur de la région. Le rapport à l'espace est abordé à travers l'ancrage dans la communauté locale et dans des réseaux artistiques nationaux ou internationaux. Cela permettra de réfléchir au caractère généralisable et soutenable à long terme de chacun des types.

  • Le Paradis : une coopérative culturelle bien ancrée dans l'identité rimouskoise et convaincue que la diversité de l'offre culturelle est la clé d'une ville attrayante!
    Sandra Mathieu (Coopérative de solidarité Paradis)

    La Coopérative de solidarité Paradis a beaucoup évolué depuis son arrivée dans le paysage rimouskois il y a 10 ans. Sa mission, elle, est restée la même : offrir aux artisans de la culture du Bas-Saint-Laurent un espace de travail, de création et de diffusion accessible et permettre aux citoyens de tous âges de consommer la culture d'ici et d'ailleurs. Aujourd'hui composé de 14 organismes culturels membres, le Paradis a également développé au fil des ans un rôle d'entremetteur entre les différents acteurs du milieu et de médiateur culturel auprès de la population. Sa volonté de provoquer des rencontres et des collaborations entre les différentes communautés et clientèles a donné lieu à des projets novateurs (Promenade gastronomique, Ambassadeurs du Paradis, Étude arts-affaires, etc.). Les événements multidisciplinaires, multiculturels et intergénérationnels diffusés au Paradis prouvent la diversité, mais surtout la nécessité de ce lieu démocratique. Le consensus des parties prenantes (partenaires, membres, citoyens, élus, etc.) autour du projet de relocalisation de la Coopérative au centre-ville démontre clairement l'importance de la culture dans le quotidien des Rimouskois. Le lien d'attachement à la région est, selon l'équipe du Paradis, intrinsèquement lié à l'accessibilité et à la qualité de la vie culturelle, c'est pourquoi nous sommes fiers de contribuer au dynamisme culturel de la Ville.

  • L'art et la science : tisser un réseau, s'enraciner dans le terroir
    Marie-Claude Hamel (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Les personnes engagées socialement dans La Mitis portent souvent plusieurs chapeaux. Artiste peintre, photographe et sculpteure, j'interagis avec des personnes d'origines et professions multiples. Ma fonction de commissaire au sein de la commission scolaire Des Phares augmente les liens que je tisse avec les intervenants du développement rural. Je touche aux domaines municipal, scolaire, culturel, touristique et commercial à travers mes contrats de photos, mes projets d'art et communautaire et ma vie sociale. Mon rôle de mère est déterminant dans mes choix.

    Mon art me donne à consolider mes connaissances scientifiques sur mon territoire que j'ai appris au fil des projets. «Tronquer la glace : photopeintures de la rivière et la forêt en mandalas» transmet un vision du paysage que je traverse et contemple. Je témoignerai de ce que j'ai vécu durant ce projet d'art qui a été réalisé avec la collaboration des Jardins de Métis et du laboratoire de géomorphologie fluviale de l'UQAR.

    Rimouskoise d'origine, je vis et travaille à St-Octave-de-Métis depuis 8 ans. Ma pratique intègre la photographie de nuit. Inspirée des vastes espaces naturels, je crée des peintures abstraites sur toile ou plexiglas et des lampes. Mon photomontage «Paysage nordique» a reçu le prix Chercheurs d'art (UQAR, 2015). Mes quatre sculptures in situ sont exposées aux Jardins de Métis. Je complète le programme «Étude de la pratique artistique» à l'UQAR.

  • Période de questions
  • Dîner

Communications orales

Action culturelle, entrepreneuriat et développement territorial

  • Mesurer la contribution de la culture au développement des communautés : perspectives et défis
    Daisy Boustany (UdeM - Université de Montréal)

    En période de restrictions budgétaires, la culture est très souvent la première à subir le couperet. Cela semble montrer une conception pragmatique de ce qui construit et maintient une société effervescente et en harmonie. En réponse à la crise financière de 2008, l'Islande a reconstruit une grande partie de son économie en faisant de la culture le deuxième moteur de développement économique. En réponse à la violence et l'insécurité sociale, Medellin en Colombie a misé sur le développement culturel et est ainsi devenu un exemple mondial. On peut se demander si l'impact et la portée de la culture en tant qu'espace d'expression, de liant social ainsi que de moteur de développement sont réellement compris à leur juste valeur par les décideurs. Face à cet enjeu, un consensus au sein des différents groupes de la société civile défendant la diversité culturelle s'est imposée : celui de mesurer les impacts de la culture dans différents domaines du développement et ainsi, démontrer que la culture est un levier tout autant essentiel que le domaine économique, environnemental et social. À travers la recherche d'indicateurs évaluables et universels, l'objectif est d'abord de formuler l'apport de la culture en termes de résultats et ensuite, d'être un outil utile pour les opérateurs culturels eux-mêmes. Cependant, une mesure qui répond aux critères de rendement des bailleurs de fonds ou des élus est-elle conciliable avec les besoins des populations locales?

  • Actions de pérennisation des entreprises culturelles comme levier de développement territorial : représentations et perceptions des acteurs
    Martin Cloutier (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)

    Cette communication a pour objectif de présenter les résultats d'une recherche-intervention dont la finalité était de favoriser une réflexion commune et partagée avec les acteurs du milieu au sujet de l'identification d'actions spécifiques à entreprendre et pouvant favoriser l'accessibilité aux lieux de diffusion et entreprises culturelles (LDEC) dans une perspective de développement territorial d'une MRC au Québec. Le cadre méthodologique mis en place est la cartographie des concepts en groupe. Il s'agit d'une approche participative, ascendante et mixte (qualitative et quantitative). Les concepts identifiés par l'analyse des résultats sont : 1) le soutien financier des LDEC, 2) la culture comme enjeu identitaire, 3) la stratégie de marque des LDEC, 4) les relations avec les médias, 5) les infrastructures de soutien, 6) le réseautage et le développement culturel, 7) l'adaptation de l'affichage des lieux de diffusion, et 8) l'accessibilité (économique, physique, inclusion sociale). Pour l'ensemble des énoncés d'initiatives de la carte des concepts comme représentation conceptuelle partagée par les acteurs, il est possible de mettre en évidence les mesures du degré de consensus des actions proposées, et d'identifier des zones d'action stratégique selon leur importance et faisabilité mesurées par des échelles de type Likert. La carte des concepts permet aussi une analyse des construits latents permettant une généralisation semi-empirique des résultats au-delà du cas étudié.

  • Action culturelle et entrepreneuriat dans le quartier Saint-Roch
    Yvon Leclerc (INRS - Institut national de la recherche scientifique)

    Nous avons émis l'hypothèse que l'action culturelle, en raison des aspects intangibles qu'elle véhicule, exerce une influence positive sur l'entrepreneuriat. Nous avons eu recours à l'interactionnisme symbolique pour l'analyse des données car la revitalisation du quartier Saint-Roch s'est réalisée dans le cadre d'une co-construction issue de l'interaction entre les acteurs politiques, universitaires, artistiques et les comités de citoyens. Nous avons examiné les retombées de la stratégie d'action culturelle de la Ville auprès des entrepreneurs, le rôle et l'influence des artistes et des autres acteurs publics au cœur de la revitalisation du quartier Saint-Roch, les principaux événements qui ont contribué à sa relance, les effets « contagieux » de l'action culturelle sur l'acceptabilité sociale et sur l'entrepreneuriat, et enfin, la nature des aspects intangibles et des perceptions engendrées par l'action culturelle. L'analyse démontre que ces aspects intangibles (sécurité ou insécurité, fierté ou mépris, sentiment d'appartenance ou indifférence, etc.) exercent une influence déterminante sur la décision des entrepreneurs de se lancer en affaires.

  • Le projet d'Écoterritoire habité de La Matapédia : aspects culturels d'une démarche originale et innovante de développement territorial
    Pascal St-Amand (MRC de La Matapédia)

    Depuis 2012, la MRC de La Matapédia s'est engagée dans un vaste et ambitieux projet collectif appelé l'Écoterritoire habité de La Matapédia, dont l'objectif principal est la prise en charge par le milieu de son développement afin de surmonter les défis futurs. Issu de multiples démarches de consultation et de concertation, ce projet de développement territorial s'appuie notamment sur les patrimoines matapédiens (bâtis, naturels, vivants) et sur l'authenticité de sa culture.

    Parmi les défis auxquels La Matapédia fait face, la décroissance démographique occupe une place importante. En effet, la MRC a perdu 40 % de sa population entre 1961 et 2011 et bien que la tendance se soit amoindrie depuis le milieu des années 1970, la décroissance se poursuit et risque d'être amplifiée dans les prochaines années par le vieillissement de la population.

    L'Écoterritoire habité de La Matapédia répond à cette problématique de diverses façons, notamment en mettant l'accent sur le renforcement de la culture, de l'identité matapédienne et du sentiment d'appartenance afin d'améliorer la qualité de vie et d'avoir des impacts positifs sur l'attractivité de notre milieu et sur la rétention de la population. Le développement culturel à venir dans La Matapédia s'attardera donc principalement aux paysages ainsi qu'à la protection et la mise en valeur des patrimoines.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

Attachement au territoire, choix résidentiels et dynamisme culturel

  • Des liens et des lieux : attachement au lieu de résidence et choix résidentiels des jeunes
    Sandrine Jean (Memorial University of Newfoundland)

    Le bilan démographique du Bas-Saint-Laurent semble s'être stabilisé au cours des dernières années. Les plus récentes données statistiques montrent que les MRC de Rimouski-Neigette et de Rivière-du-Loup ont vu leur population augmenter, contrastant le portrait beaucoup plus sombre que connaissent bien d'autres régions administratives de l'Est-du-Québec. Qu'est-ce qui fait de Rimouski un cas d'exception, s'il en est un? Comment les jeunes, qu'ils proviennent de la ville ou de la campagne, se représentent la ruralité d'aujourd'hui? Quels impacts ces représentations ont-elles sur leur rapport au lieu et leur choix de localisation résidentielle?

    S'appuyant sur les résultats de deux études menées auprès de jeunes de la région de Montréal et du Bas-Saint-Laurent, nous élaborerons sur les liens au(x) lieu(x) de la ruralité que tissent ces jeunes à travers leurs représentations et leurs expériences de la vie en région. Nous verrons aussi comment les rapports d'attachement au lieu de résidence sont intimement liés à leur choix résidentiels. S'ils hésitent parfois entre rester ou partir, entre ancrage et mobilité, les jeunes Bas-laurentiens que nous avons rencontrés apparaissent généralement satisfaits d'avoir choisi de vivre en région rurale. Ils y dépeignent la ruralité comme mode de vie, espace naturel et social aux dimensions humaines, dépositaire d'une culture forte.

  • Étalement urbain ou gentrification des banlieues? Le facteur « vie culturelle » dans les choix de localisation résidentielle en banlieue éloignée
    Hélène Bélanger (UQAM - Université du Québec à Montréal), Charlotte Montfils-Ratelle (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    En 2013, le New York Times a publié un article intitulé Creating Hispturbia sur le soi-disant exode des Brooklynites trentenaires avec enfants vers une poignée de petites villes de banlieues éloignées de New York. Ces banlieues concentreraient des attributs qui ont fait de Brooklyn « l'épicentre du cool », tels que cafés, boutiques d'artisanat et activités culturelles, permettant ainsi de reproduire certains aspects de leur expérience urbaine. L'article a été vivement critiqué pour son caractère anecdotique; les scènes culturelles de certaines villes en périphérie des métropoles prospéraient bien avant que les médias ne s'emparent de ce phénomène. Il reste que cet article souligne l'importance du facteur « vie culturelle » dans les choix de localisation résidentielle des ménages.

    Dans la grande région montréalaise, on observe un phénomène s'y apparentant. Certaines banlieues attirent une population aux caractéristiques des gentrifieurs, incluant de nombreux artistes. Très impliquée dans son milieu de vie, elle participe activement à la vie culturelle de ces banlieues éloignées, les rendant, dans une certaine mesure, non seulement autonomes de la ville-centre et de ses quartiers centraux gentrifiés, mais également attractives pour les résidents. Cette communication présentera les premiers résultats d'une étude exploratoire sur le facteur « vie culturelle » dans les choix de localisation résidentielle des artistes du pôle L'Assomption/Joliette, dans la région de Lanaudière.

  • La qualité de vie et le dynamisme culturel : éléments d'un discours mobilisateur pour contrer le phénomène de migration des jeunes en région
    Hervé Stecq (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    La qualité de vie et le dynamisme culturel sont devenus des éléments incontournables d'un discours visant à embellir l'image d'une région, dans le but de la rendre plus attractive. Depuis plus d'une dizaine d'années, plusieurs études ont montré que la santé économique, en l'occurrence la création d'emplois, ne pouvait être un argument suffisant de rétention des jeunes dans leur milieu. D'autres facteurs culturels et cognitifs pouvaient intervenir dans une décision de migrer. Des acteurs régionaux ont développé un nouveau discours dont la vocation serait de contrer le phénomène de la migration des jeunes, tout en mettant de l'avant la qualité de vie et le dynamisme culturel de leur région. Au Saguenay – Lac-Saint-Jean par exemple, à partir de 2001, des groupes de jeunes ont décidé de mobiliser leur milieu autour de l'enjeu de la migration des jeunes.

    Dans cette communication nous voulons d'une part montrer la place qu'occupent la qualité de vie et le dynamisme culturel dans le discours migrActif. D'autre part, nous souhaitons évaluer leur impact en termes de mobilisation des acteurs régionaux. Pour ce faire, les différentes composantes du discours migrActif seront d'abord présentées. Ensuite sera décrite l'influence de ce discours sur le milieu, en montrant comment il a été une alternative à un discours fataliste. Enfin, l'influence des thématiques de la qualité de vie et du dynamisme culturel sera analysée.

  • L'attachement au territoire à travers des projets culturels avec des adolescents
    Anne Ardouin (UdeM - Université de Montréal), Gérald DOMONT (UdeM - Université de Montréal)

    Dans le cadre d'une recherche conduite en Montérégie et au Bas-Saint-Laurent (Kamouraska), des élèves du secondaire ont été invités à explorer, caméra en main, les paysages de leur quotidien en automne et en hiver. Ils ont par la suite décrit et évalué leurs images vidéographiques. Le corpus a réuni une trentaine de vignettes documentaires et autant d'entretiens sonores. Les analyses, effectuées à l'aide d'observations récurrentes et thématiques successives, ont permis de cibler plusieurs dimensions au centre de l'interface paysagère, entre l'adolescent et le territoire. Les conclusions révèlent d'une part, une oscillation entre l'importance de la nature et celle de la société chez les adolescents, et d'autre part, que la maison serait le vecteur principal de l'attachement au territoire; elle est le théâtre où se développent, à petites échelles, les sensibilités paysagères des adolescents. Celles-ci forgeraient la mémoire du lieu et seraient vraisemblablement actualisées au moment de choisir un milieu de vie, à l'âge adulte. La communication prête une attention particulière aux intentions professionnelles et migratoires des participants de Kamouraska (tous des élèves d'un cours d'arts plastiques). Sur ce plan, elle suggère que la prise en compte des caractères physiques de l'espace (attributs du paysage) lors de la réalisation de projets culturels en milieu scolaire est significative.

  • Discussion
  • Mot de clôture

Cocktail

Vin d'honneur et vernissage