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Informations générales

Événement : 83e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 400 - Sciences sociales

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Tourisme : profil, expériences et retombées

  • Les campeurs : des consommateurs écoresponsables?
    Amira Kelner (UQAM - Université du Québec à Montréal), Marc-Antoine Vachon

    Le comportement du consommateur écoresponsable prend de plus en plus d’importance pour les gestionnaires, professionnels et chercheurs de disciplines variées. Le secteur du camping ne fait pas exception puisque ce type de consommateur est un client précieux. Néanmoins, peu de recherches permettent d’identifier des caractéristiques propres à cette clientèle (ex. : motivations, actions vertes, profil sociodémographique) dans un contexte de camping. Cette communication a pour objectif de dresser un profil plus précis du consommateur écoresponsable dans l’industrie du camping. À partir d’une revue de littérature, six hypothèses utilisant des variables sociodémographiques et psychographiques sont formulées concernant plus particulièrement : les attitudes et comportements « verts » des campeurs, leurs intentions de payer pour des produits et services écoresponsables, leur disposition à faire des compromis à leur expérience de camping, leur âge et leur genre. Un sondage réalisé auprès de 1020 campeurs québécois permet de vérifier les hypothèses par des analyses statistiques. Les conclusions contribuent à une meilleure compréhension des motivations, des intérêts et du comportement du campeur écoresponsable. Elles fournissent aux gestionnaires de terrains de camping des informations qui permettent une segmentation plus précise de leur clientèle et une meilleure adaptation de leur offre pour mieux répondre aux besoins de la clientèle écoresponsable.

  • L’hôtellerie de luxe en plein air : profil des consommateurs intéressés par le « glamping »
    René-Marc Landreville (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Marc-Antoine Vachon

    Le glamping est issu de la fusion du camping et du luxe. Sa popularité augmente la pression à reconsidérer l’offre d’hébergement sur les terrains de camping traditionnel. La commercialisation du glamping ne tient cependant qu’à un nombre limité de fondements marketing qui nécessitent vérification. Cet article définit, par l’entremise d’un sondage web effectué auprès des campeurs québécois, le profil des consommateurs intéressés par la pratique du glamping. À travers une revue de littérature, il considère d’abord les glampeurs comme des consommateurs de produit de luxe aux revenus élevés. Par l’utilisation d’analyses statistiques, ces consommateurs ont été comparés aux consommateurs adeptes du camping traditionnel. Les résultats permettent de constater que le profil du glampeur ne correspond pas au profil des gens possédant des revenus élevés. Indépendamment de leurs revenus, les glampeurs partagent des caractéristiques communes qui les distinguent des consommateurs de camping traditionnel et qui les amènent à avoir des critères décisionnels différents de ces derniers. Leur motivation à s’évader dans la nature, leur conscience verte et leur désir d’isolement social en font des consommateurs au profil unique. Ces résultats peuvent être utilisés à des fins managériales, notamment dans le développement d’un produit d’hôtellerie de luxe en plein air mieux adapté aux motivations et qui répond aux critères décisionnels propres aux consommateurs intéressés par le glamping.

  • Les campeurs-voyageurs de la génération Y sont-ils si différents?
    Marie-Christine Bruneau (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Marc-Antoine Vachon

    Le secteur du camping connaît une progression depuis plusieurs années. Les établissements privés et publics se multiplient, alors que les modes d’hébergement se diversifient. Bien que les facteurs d’influence du comportement du consommateur soient nombreux, cet article s’intéresse aux effets de l’appartenance générationnelle et à son influence sur les motivations, les critères décisionnels et les pratiques vertes des campeurs-voyageurs. Ceux qui appartiennent à la génération Y sont-ils si différents des campeurs-voyageurs issus de la génération X et de celle des Baby-Boomers ? Grâce à un sondage réalisé auprès de 1020 campeurs, les analyses permettent d’observer une différence significative entre l’importance relative des critères décisionnels des membres des trois générations. Les résultats obtenus démontrent qu’il existe des similitudes au niveau des motivations de la génération Y et des Baby-Boomers. Cette étude fournit des pistes de stratégies marketing pour les exploitants d’entreprises liées au camping. Elle permet une meilleure adaptation des produits/services d’hébergement en fonction de la clientèle. Plus particulièrement au niveau des motivations qui poussent à effectuer un séjour, aux critères qui motivent le choix d’un emplacement de camping ainsi qu’aux pratiques vertes des différentes générations.

  • Comparaisons des retombées sociales du même événement touristique
    Marc Leblanc (Université de Moncton)

    Le Congrès mondial acadien a lieu tous les cinq ans. Nous avons mesuré les retombées sociales de l’édition 2009 auprès de 300 résidents et celles de l’édition 2014 auprès de 414 personnes (résidents locaux et résidents de l’extérieur). Les deux éditions de l’événement ont eu lieu dans des régions différentes. En 2009, dans une région homogène (Péninsule acadienne) et en 2014 sur trois territoires différents (Nord-ouest du Nouveau-Brunswick, Témiscouata au Québec et le Nord du Maine aux États-Unis. À l’aide du même instrument de mesure, on constate que les retombées sociales sont perçues plus positivement dans la Péninsule acadienne que dans les trois autres territoires. En ce qui a trait à l’édition de 2014, les retombées ont été évaluées plus favorablement par les personnes de l’extérieur de la région que chez les résidents locaux. Dans les deux cas, les retombées positives sont largement plus significatives que les retombées négatives. Les répondants observent peu de retombées négatives. Parmi les retombées positives, il y a une amélioration de l’identité de la région, une meilleure image de la région et également une plus grande capacité (confiance) à organiser des événements majeurs dans la région. Ces résultats démontrent que de grands événements, comme le Congrès mondial acadien, peuvent avoir des retombées sociales positives pour les résidents et même chez les résidents de l’extérieur qui sont du même avis.

Communications orales

Penser les politiques économiques du macro au micro

  • Chômage involontaire et politique monétaire dans un modèle d’équilibre général dynamique stochastique
    Jean-Paul K. Tsasa Vangu (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Notre papier a l’objectif d’examiner la pertinence des modèles d'équilibre général dynamique stochastique de type néo-keynésienne (NK-DSGE) à rendre compte des propriétés essentielles du cycle économique des marchés du travail dans les pays industrialisés. En plus, l’ambition de notre modèle est de performer ces résultats sans toutefois, intégrer des chocs aléatoires supplémentaires jugés imprécis du point de vue de la théorie économique.

    En effet, l'existence du chômage involontaire a longtemps été reconnue comme l'un des principaux maux des économies industrialisées modernes. En effet, la hausse du chômage, qui accompagne invariablement toutes les périodes de ralentissement économique, est sans nul doute l'une de principales raisons pour lesquelles les volatilités cycliques sont généralement considérées comme indésirables [cf. Gali, 2010 ; Christiano, Eichenbaum et Trabandt 2013].

    Curieusement, malgré le rôle central que joue le chômage dans le débat politique, cet agrégat macroéconomique a été, du moins jusqu'à récemment, l’élément manquant du puzzle dans les modèles macroéconomiques de type NK-DSGE.

    Ainsi, l'objectif du présent document est double : (i) Décrire les ingrédients essentiels d'un modèle NK-DSGE ; (ii) Illustrer comment un tel modèle, spécifié suivant l’environnement de Huang, Liu et Phaneuf (2004), peut être utilisé pour traiter des questions d'intérêt relatives à l'interaction entre les frictions sur le marché du travail et la politique monétaire.

  • La responsabilité sociale des banques
    Frank COGGINS, Claudia Champagne (UdeS - Université de Sherbrooke), Moussa Fall (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Suite à la dernière crise financière, la responsabilité sociale des banques (RSB) est exigée par les parties prenantes. A cet effet, des critères d’évaluation sont élaborés à partir des ESG. Cependant, malgré la production de bons indicateurs, les pratiques porteuses d’impacts sociaux demeurent et la confiance accordée aux banques reste faible. De 68% en 2007, la cote de confiance est à 51% en 2014 selon le baromètre d’Edelman (2014). L’objectif général de notre recherche est d’analyser la RSB à l’aune de la théorie normative des parties prenantes qui recommande la prise en compte des intérêts des parties prenantes (IPP) et de la théorie de l’intérêt commun qui implique la prise en compte des impacts sociaux des activités des banques (ISAB). Notre recherche vise deux objectifs spécifiques: examiner l’impact des ESG sur la RSB et analyser l’effet de la RSB sur la probabilité de subir un évènement défavorable lié à la réputation de la banque. Concernant le premier objectif, deux régressions logistiques seront appliquées: pour analyser d’abord l’impact des ESG sur les IPP et ensuite la portée des ESG sur les ISAB. S’agissant de l’effet de la RSB sur la survenance d’évènements défavorables une analyse discriminante multivariée sera effectuée. Notre contribution sur le plan théorique consiste à analyser la RSB en fonction des ISAB et des IPP. Sur le plan pratique, notre recherche déterminera le profil RSB qui intègre outre les ESG, les activités à risques de la banque.

  • La lutte contre la corruption : exposé de quelques éxpériences
    Abdelaziz Cherabi (Université Constantine 2)

    Le thème de corruption revêt une importance majeure car, il dépend étroitement d’enjeux politiques économiques sociaux moraux et médiatiques.

    Cette communication s’accote sur l’idée que les pays ayant amélioré leur classement dans l’indice de perception de la corruption publié dans les rapports annuels de Transparency International (TI) sont des pays qui ont réussi à lutter contre la corruption avec des programmes efficaces qui méritent l’attention pour en tirer des enseignements notamment pour les gouvernements qui veulent réellement endiguer ce phénomène néfaste.Elle présente les expériences de trois pays à savoir : la Malaisie, la Turquie et le Maroc et tente de tirer quelques leçons des programmes anti- corruption qui se sont avérés efficaces à travers la connaissance des conditions de réussite des organes de prévention et de lutte.

    Mots clés:Corruption, politiques économiques, programmes anti-corruption, Indice de perception de la corruption.

  • Analyse comparative des mobilisations anti-austérité en France et en Irlande (2008-2013)
    Frédéric Royall (UL - University of Limerick)

    Depuis le début de la crise économique en 2008 en Europe les mobilisations anti-austérité ont varié en intensité. Certains chercheurs expliquent ces divergences par des facteurs tels que la nature des appuis politiques ou la sociologie des acteurs mobilisés. À partir de concepts tirés de l’analyse des mouvements sociaux, je voudrais réfléchir au mérite des paradigmes dominants proposés comme valeur explicativede l’émergence et de l’intensité desmobilisations – et notamment celui de la structure des opportunités politiques – et prendre en compte l’utilité d’une approche moins prisées, celle du rôle des émotions (apathie, colère, désillusions, etc.).

    Mon analyse porte sur le cas de la France et de l’Irlande, pays qui ont des systèmes de protection sociale très différents – corporatiste (généreux) et libéral (restreint) – et qui, selon certains observateurs, auraient dû aboutir à des logiques et à une intensité de mobilisation contrastées. Ayant mis en place des politiques de rigueur depuis 2008, ils ont pourtant dû faire face à la montée de fortes contestations de la part de leurs sociétés civiles.

    Mon approche est de nature qualitative : entretiens semi-directifs avec interlocuteurs privilégiés (responsables syndicaux, militants politiques et associatifs, primo-manifestants, etc.) ; étude des données issues de la European Values Study concernant l’évolution des formes de la participation politique en Europe ; et analyse de documents produits par les mouvements protestataires.

  • Le revenu de base et le revenu maximal : deux idées corollaires?
    Alexandre C Bertrand, Christian Jobin (UdeM - Université de Montréal)

    Depuis quelques décennies, l’idée d’offrir un revenu de base, c’est-à-dire « un revenu versé par une communauté politique à tous ses membres sur une base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence en termes de travail » (Van Parijs) fait son chemin dans le débat public. Mais il existe aussi une autre idée qui semble être son corollaire, à savoir celle d’un revenu maximal, c’est-à-dire un plafonnement du revenu individuel par le biais d’un taux marginal de l’impôt sur le revenu de 100% au-delà d’un certain revenu. Ainsi, alors qu’il existe une vaste littérature sur le thème du revenu de base, il en existe très peu sur le thème corollaire du revenu maximal. Dans cette communication, nous nous proposons donc de commencer à tisser des liens entre les deux idées, ce qui, à notre connaissance, n’a jamais été fait. Un revenu de base peut-il être mis en œuvre sans son corollaire, à savoir un revenu maximal? Puis, l’objectif même du revenu maximal ne consiste-t-il pas essentiellement à sauvegarder le filet social qui nous préserve de l’indigence, objectif qui peut être atteint par le revenu de base? À l’heure où l’on assiste à un accroissement des inégalités économiques et à une concurrence fiscale entre les États qui menacent les acquis de l’État-providence, la régulation du marché par le biais d’un « plancher » et d’un « plafond » des revenus individuels semble en effet une idée prometteuse qui va dans le sens d’une plus grande justice sociale et économique.