Notre papier a l’objectif d’examiner la pertinence des modèles d'équilibre général dynamique stochastique de type néo-keynésienne (NK-DSGE) à rendre compte des propriétés essentielles du cycle économique des marchés du travail dans les pays industrialisés. En plus, l’ambition de notre modèle est de performer ces résultats sans toutefois, intégrer des chocs aléatoires supplémentaires jugés imprécis du point de vue de la théorie économique.
En effet, l'existence du chômage involontaire a longtemps été reconnue comme l'un des principaux maux des économies industrialisées modernes. En effet, la hausse du chômage, qui accompagne invariablement toutes les périodes de ralentissement économique, est sans nul doute l'une de principales raisons pour lesquelles les volatilités cycliques sont généralement considérées comme indésirables [cf. Gali, 2010 ; Christiano, Eichenbaum et Trabandt 2013].
Curieusement, malgré le rôle central que joue le chômage dans le débat politique, cet agrégat macroéconomique a été, du moins jusqu'à récemment, l’élément manquant du puzzle dans les modèles macroéconomiques de type NK-DSGE.
Ainsi, l'objectif du présent document est double : (i) Décrire les ingrédients essentiels d'un modèle NK-DSGE ; (ii) Illustrer comment un tel modèle, spécifié suivant l’environnement de Huang, Liu et Phaneuf (2004), peut être utilisé pour traiter des questions d'intérêt relatives à l'interaction entre les frictions sur le marché du travail et la politique monétaire.