Lors de ce colloque scientifique, une quinzaine de conférenciers aborderont différents aspects de la recherche actuellement en cours autour de ces espèces clés dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, notamment les modèles spatio-temporels d’abondance du krill et de ses prédateurs, l’évolution des conditions environnementales, la démographie, l’écophysiologie, la modélisation biophysique et la valorisation du krill, etc. Ce colloque s’inscrit dans le projet CRSNG-Stratégie multidisciplinaire Production et consommation du krill : vers l’évaluation écosystémique de l’état des stocks, qui vise à examiner la résilience écologique des populations de krill dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent en regroupant des chercheurs de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER) à l’UQAR, de l’Université Laval, de l’Institut de Maurice Lamontagne (Pêches et Océans Canada), du Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent (Parcs Canada) et de la compagnie Neptune Technologies & Bioressources inc.
Le krill joue un rôle central comme espèce fourrage de nombreuses espèces à forte valeur écologique et économique dans le golfe du Saint-Laurent (GSL), mais demeure peu connu : l’évaluation de sa biomasse, de sa production ainsi que leurs variations interannuelles en réponse au forçage environnemental demeurent un défi. Comme le krill antarctique est pêché à cause de sa forte valeur marchande, un intérêt pour la pêche commerciale des espèces de krill dans le GSL est envisageable et pourrait représenter une occasion de développement d’une nouvelle industrie en pêcheries et en transformation. Dans ce contexte, les stocks de krill dans le GSL doivent continuer à représenter une source de nourriture fiable pour les niveaux trophiques supérieurs qui en dépendent. Par conséquent, le rôle écologique du krill en tant qu’espèce fourrage doit être évalué en amont de toute décision concernant une possible exploitation commerciale de ce composant clé de l’écosystème du GSL.