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Informations générales

Événement : 83e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 200 - Sciences naturelles, mathématiques et génie

Description :

L’environnement, qu’il soit modifié ou non par les activités humaines, impose ses contraintes à tous les organismes vivants. De l’écologie marine aux populations humaines, venez apprendre comment on peut répondre à ces contraintes ou s’y adapter.

Dates :
Responsable :

Programme

Communications orales

Écotoxicologie

  • Les lixiviats des lieux d’enfouissement technique : évolution saisonnière des métaux et métalloïdes dissous, et de la toxicité globale
    Émilie DOUSSANTOUSSE, Gabriel DUBÉ, Richard St-Louis (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    La fin de vie de beaucoup de nos produits d’usage quotidien est encore le dépotoir. Ainsi, le lieu d’enfouissement technique (LET) de la Ville de Rimouski reçoit annuellement plus de 40 000 tonnes de matières résiduelles générées par une population d’environ 50 000 citoyens. Les eaux qui percolent dans les couches de ces déchets vont inévitablement atteindre un milieu aquatique récepteur, même si elles sont d’abord dirigées vers un bassin de rétention puis traitées. Au Québec, la gestion des lixiviats vise des objectifs de rejets à l’environnement semblables à ceux des eaux usées domestiques. Or, la composition chimique des eaux de percolation est très différente des eaux usées, elle est variable selon la nature des déchets enfouis et du régime de précipitations; de plus elle varie au cours du vieillissement du LET. L’analyse des échantillons de lixiviats bruts provenant du LET de Rimouski de juillet 2013 à octobre 2014 montre que la concentration de plusieurs des métaux et métalloïde dissous varie avec les saisons et peut dépasser le critère de protection de la vie aquatique. La mesure de la toxicité de la fraction dissoute du lixiviat par la technologie Luminotox® (inhibition de la photosynthèse) démontre également une modulation saisonnière. Il est donc pertinent de se demander si les critères actuels appliqués à la gestion du lixiviat devraient tenir compte de l’évolution saisonnière de sa composition et de sa toxicité, afin de protéger adéquatement les milieux côtiers.

  • Exposition de l’annélide polychète Marphysa sanguinea aux métaux traces et aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans la lagune de Tunis (Tunisie)
    M’hamed EL CAFSI, Jean-Pierre Gagné, Zied Mdaini (ISMER - Institut des sciences de la mer de Rimouski)

    La lagune de Tunis se situe à l’est de la capitale Tunis en Tunisie. Cette lagune est devenue en janvier 2013 un nouveau site de la Convention relative aux zones humides d'importance internationale de l’ONU. La réalité est que ce milieu subit une pollution anthropique et industrielle. Des études récentes menées sur la biocénose de ce milieu montrent une contamination du milieu par des métaux traces et quelques polluants organiques dont le benzo [a] pyrène.

    L’objectif de cette recherche est d’évaluer la contamination de la lagune par les métaux traces et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), en utilisant l’annélide polychète Marphysa sanguinea. Nous utiliserons deux approches. La première quantifiera les polluants dans le polychète et dans les sédiments. La seconde approche évaluera le stress subit par cette espèce à l’aide de biomarqueurs.

    Nous avons échantillonné 11 stations dans la lagune de Tunis en 2013 et 2014. Nos résultats préliminaires indiquent des concentrations d’Al, Co, Zn, Cu, Ni, Cd, Hg, Br, Ar dans les sédiments de quelques stations en 2013. Ces concentrations ont été confirmées en 2014. Dans M. sanguinea, les concentrations en métaux atteignent 30 720 ng/g d’aluminium, 51 640 ng/g de fer, 4 524 ng/g de zinc, 2 892 ng/g d’arsenic. Les analyses des HAP étant en cours, nous présenterons les résultats lors de la communication. Au terme de ce travail, cela permettra de tester si l’espèce Marphysa sanguinea peut être une espèce sentinelle des milieux.

  • Extraction liquide-liquide : l’hydrométallurgie au service de l’environnement
    Serge ALEX, Eszter Sas (Collège de Maisonneuve)

    L'extraction et la séparation des métaux toxiques en solution dans l'eau à de faibles concentrations représentent encore un défi malgré des années de recherche. L'utilisation de l'extraction liquide-liquide réactive, une technique bien connue en hydrométallurgie apporte une réponse à ce problème. Cette approche consiste à exposer la phase aqueuse à traiter à une phase organique dopée par un extractant (EX) capable d'extraite les métaux de la solution. Généralement cela se fait soit par absorption ou par échange ionique entre les deux milieux. Comme EX a des propriétés tensioactives, lors de l'extraction on a tendance à former des émulsions permanentes, ce qui contre-balance son intérêt. Aussi, deux technologies ont été adaptées pour s'affranchir de cette limitation. La première repose sur l'usage de contacteurs membranaires dans lesquels les deux phases sont séparées par une interface physique semi-perméable. Ce procédé permet de concentrer les métaux avec des débits importants mais les sépare mal. Une fois ce premier concentré d’ions métalliques obtenu, on l'injecte comme phase mobile dans un chromatographe à partage centrifuge pour séparer les éléments, la sélectivité étant élevée. Dans ce dernier cas, la formation d'émulsions entre les deux phases est évitée grâce à la présence d'un champ centrifuge. Le principe, le fonctionnement et l'intérêt de ces deux techniques complémentaires seront présentés en prenant comme exemple nos travaux sur la séparation du cuivre.

  • Drogues illicites dans l’environnement
    Jean-Pierre Gagné, Alexandre Palardy (ISMER - Institut des sciences de la mer de Rimouski), Luc TREMBLAY (Université de Moncton)

    Les drogues illicites sont des substances dont la consommation a des conséquences sociétales importantes. Suite à leur consommation, elles sont partiellement excrétées dans l’urine et les fèces sous forme de molécule inchangée, de composés parents ou de sous-produits métaboliques. Le principal rejet de ces substances dans l’environnement provient des usines de traitement des eaux usées.

    Leur efficacité à éliminer 18 de ces substances a été quantifiée selon les concentrations mesurées à l’affluent et à l’effluent pour trois usines situées au Québec et au Nouveau-Brunswick. Ces analyses ont permis de cibler les drogues illicites les plus consommées selon les villes étudiées. De plus, le contenu en drogues illicites de cinq rivières de l’Est canadien a aussi été étudié. Il est possible de quantifier le principal métabolite de la cocaïne à des concentrations aussi faibles que 3 ng/L pour ces eaux.

    Afin d’évaluer la présence de ces composés dans différents environnements aquatiques, il est important de connaître différentes propriétés physico-chimiques de ces substances, dont leur sorption. Pour se faire, des expériences de cinétique de sorption sur différents sédiments marins ou biosolides, ainsi que leur comportement à différentes concentrations seront étudiés. Les résultats de ces expériences permettront de mieux prédire le comportement des drogues illicites en milieu naturel. Selon les résultats préliminaires, le THC (cannabis) est fortement sorbé sur les sédiments marins.

Communications orales

Écologie marine

  • L’Arctique en changement : nouveaux environnements propices aux floraisons algales
    Marjolaine BLAIS, Joannie Charette (ISMER - Institut des sciences de la mer de Rimouski), Michel GOSSELIN, Maurice LEVASSEUR

    La glace de mer influence fortement la dynamique des producteurs primaires en Arctique. Avec l’avancée du printemps, la fonte de la neige résulte en la formation de mares de fonte qui peuvent être colonisées par des algues unicellulaires. Par la suite, la fonte graduelle de la glace stabilise la colonne d’eau et augmente son éclairement, menant au développement de floraisons phytoplanctoniques sous ou à la lisière de la glace. Dû au réchauffement climatique, ces phénomènes se produisent plus tôt dans la saison et sur une plus grande échelle spatiale. Afin de mieux quantifier ces effets, la production primaire et la chlorophylle a (chl a) fractionnées (0,7-5 µm et >5 µm) ont été mesurées dans les mares de fonte et dans la région de la marge de glace du détroit de Lancaster (Arctique canadien) du 17 au 23 juillet 2014. Bien que les concentrations de chl a dans les mares de fonte soient faibles (<0,5 mg m-3), les petites cellules (0,7-5 µm) qui dominent la biomasse sont responsables d’une production primaire non négligeable, variant de 2 à 25 mgC m-3d-1. Dans la région de la marge de glace, une floraison phytoplanctonique dominée par les grosses cellules (>5 µm), tant pour la chl a (24 à 51 mg m-2) que pour la production primaire (94 à 1289 mgC m-2d-1), a été observée sous la banquise. Ces nouvelles mesures démontrent l’importance grandissante des mares de fonte et des floraisons sous la glace comme source de carbone pour l’écosystème arctique au début de l’été.

  • Impact de l’acidification et de l’augmentation de température sur la communauté planctonique du Saint-Laurent
    Marie-Amélie BLAIS, Robin Bénard (Université Laval), Gustavo FERREYRA, Houssem GAALOUL, Mohammed LEMLIN, Maurice LEVASSEUR, Sonia MICHAUD, Alfonso MUCCI, Michael SCARRATT, Liliane ST-AMAND, Michel STARR, Jean-Éric TREMBLAY, Geische WINKLER

    Les concentrations atmosphériques de CO2 ont largement augmenté depuis l’ère préindustrielle diminuant le pH océanique de 0,1 unité, représentant déjà une augmentation de l’acidité de 30%. Dans l’estuaire du Saint-Laurent, la situation est différente puisque les remontées d’eaux hypoxiques et les apports d’eau douce peuvent faire fluctuer de façon rapide le pH au-delà des prévisions océaniques de 2100. De plus, l’augmentation de la température prévue d’ici la fin du siècle représente un facteur de stress supplémentaire pour l’écosystème estuarien. Une expérience en mésocosme, regroupant une quinzaine de chercheurs du Québec, a eu lieu entre le 28 septembre et le 16 octobre 2014 afin d’étudier pleinement l’impact qu’auront ces changements sur la communauté planctonique de l’estuaire du Saint-Laurent. De l’eau estuarienne fut recueillie et soumise à une augmentation de 5°C sous un gradient de pH et fut échantillonnée quotidiennement afin de caractériser plusieurs processus biologiques planctoniques. Les résultats préliminaires indiquent qu’il y a diminution du taux de croissance phytoplanctonique et de la biomasse face à l’acidification, mais une augmentation de ces valeurs suite à l’augmentation de température. Les analyses à venir permettront de déterminer plus en détail les causes de ces variations, de même que l’impact de ces changements environnementaux sur le reste des processus étudiés, en plus d’en apprendre davantage sur l’effet synergétique de la température et du pH

  • Le comportement alimentaire des oiseaux marins influence-t-il leur succès de reproduction?
    Dévrig BOUILLET, François GRÉGOIRE, Magella GUILLEMETTE, Laurie MÉNARD, David Pelletier (Cégep de Rimouski), Daisy TURCOTTE, Laura TURCOTTE, Sara WING

    Depuis plusieurs années, le succès de reproduction de fou de Bassan est médiocre. L’hypothèse principale pouvant expliquer cet état de fait est relié à une diminution de la disponibilité des proies (influencée soit par des modifications dans l’abondance ou dans la répartition horizontale ou verticale des espèces de poissons consommées). Le comportement alimentaire des fous de Bassan a donc été étudié pendant la période de reproduction afin de comparer les individus qui ont réussi à nourrir un poussin jusqu'à l'envol en comparaison avec ceux qui n'ont pas eu de succès. Afin de répondre à cette problématique, des GPS et des consignateurs de plongée ont été utilisés afin de caractériser les voyages de pêche effectués par les adultes pour capturer les proies nécessaires à l'alimentation de leur poussin. Les proies rapportées au poussin, en comparaison avec les stocks de poisson disponibles dans le golfe du Saint-Laurent, ont également été analysées afin de déterminer les proies préférentielles. Cette communication est le fruit du travail réalisé à l’hiver 2015 par des étudiants collégiaux et universitaires dans le cadre d’une étude portant sur une espèce sentinelle de l'écosystème marin québécois

  • Modélisation de la productivité primaire des estuaires oligotrophes du nord-est du Nouveau-Brunswick : influence de la variabilité météorologique et des usages du territoire
    Saer Fall (Université de Moncton), Alain PATOINE

    Les estuaires figurent parmi les écosystèmes les plus productifs sur Terre, mais leur productivité varie selon des facteurs météorologiques et territoriaux d’une manière encore mal définie. Aux États-Unis, il est possible d’estimer la productivité primaire à partir de la biomasse des algues planctoniques, de l’intensité lumineuse et du coefficient d’absorption de la lumière par l’eau. Ici, nous analysons la productivité primaire de quatre estuaires oligotrophes du nord-est du N-B échantillonnés à l’amont et à l’aval, au printemps et à l’été sur une période de trois ans (2010-2012) pour cerner les facteurs de variabilité les plus importants (spatio-temporels, liés aux usages du territoire ou aux conditions météorologiques). La productivité primaire brute (0 à 88 μg O2 L‑1 h-1) a varié surtout entre les quatre bassins versants ou entre saisons plutôt qu’entre les années ou entre les positions amont-aval. De plus, la productivité primaire brute était plus fortement corrélée à la biomasse algale qu’à l’intensité lumineuse ou au coefficient d’absorption. Sur ce plan, les estuaires du Nouveau-Brunswick se comportent aujourd’hui comme certains estuaires des États-Unis pendant les années 1980, avant d’importantes perturbations causées possiblement par la présence d’espèces invasives, de pesticides ou d’apports accrus en nutriments. L’influence relative des caractéristiques territoriales (par ex. couverture agricole) et météorologiques sur la productivité sera également présentée.

  • Le hareng (Clupea harengus) de l’estuaire moyen du Saint-Laurent fraie-t-il toujours dans nos eaux?
    Catherine COUILLARD, Laurence Lévesque (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Nadia MÉNARD, Patrick OUELLET, Gesche WINKLER, Gesche Winkler

    Depuis les années 2000, un déclin important a été noté dans plusieurs populations de hareng, dont celle du sud du golfe du Saint-Laurent. Il est possible que les harengs frayant dans les eaux de l’estuaire moyen du Saint-Laurent proviennent de cette population. De plus, le hareng venant y frayer est important dans le réseau trophique local, alimentant les bélugas femelles gestantes. Dans ce contexte, comme il n’y a pas eu d’études sur ce hareng depuis les 20 dernières années, il est important de mettre à jour nos connaissances sur certains aspects de la présence de larves de hareng. Ainsi, les objectifs principaux de la recherche portent sur la persistance du frai autour de sites décrits dans le passé, la localisation d’aires favorables à la croissance larvaire et l’étude du lien entre la croissance individuelle et la condition somatique des jeunes larves avec les caractéristiques environnementales de ces aires. De mai à octobre 2014, la présence et la localisation de larves avec sac vitellin a démontré la persistance des sites de frais dans des aires semblables à celles dénotées dans la littérature. L’échantillonnage a aussi révélé la présence de différentes cohortes qui sont nées durant la saison. La mesure des longueurs permettra la construction de diagrammes de fréquence de taille pour déterminer la croissance. Les contenus stomacaux et la condition somatique des larves seront mis en relation avec les caractéristiques environnementales trouvées aux sites d’échantillonnage.

  • La bioturbation de Darwin à Desrosiers : hommage à un benthologue du Québec
    Philippe Archambault (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Michel Gosselin

    La bioturbation est le remaniement des sédiments et est un processus joue crucial puisqu’il permet de remettre en suspension de nombreux éléments vitaux qui, sinon, finiraient par disparaître aux confins de l’océan. Le premier traité de bioturbation a été écrit par Charles Darwin en 1881 et depuis, ce domaine n’a cessé de se développer. L’un des chercheurs les plus actifs dans ce domaine a été le professeur Gaston Desrosiers. Arrivé à l’UQAR en 1977, ses premiers travaux ont décrit les communautés benthiques du substrat meuble de l’estuaire du Saint-Laurent. Par la suite, il s’est intéressé à la bioturbation par les polychètes et par les communautés benthiques. Il aura permis un avancement technologique important en développant avec des collègues (mais des amis avant tout) une méthode pour quantifier les structures biogènes à l’intérieur des sédiments : la tomodensitométrie axiale. Il a été l’un des premiers à s’intéresser à l’écologie fonctionnelle en vue de caractériser les communautés benthiques en utilisant une classification des espèces en groupes fonctionnels de bioturbation. Cette approche a permis de quantifier l’action des principaux organismes de ces communautés en fonction des variables physico-chimiques du sédiment. Soulignons que le professeur Desrosiers est l’auteur de plus de 85 publications scientifiques et qu’il a participé à la formation de plus de 45 étudiants et étudiantes. Cette présentation est un hommage à ce grand écologiste benthique décédé en 2006.

  • Analyse des déplacements du homard d’Amérique (Homarus americanus) sous un site mytilicole
    Philippe ARCHAMBAULT, Chris MCKINDSEY, Émilie Simard (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    La possibilité d'expansion de la mytiliculture au large des Îles de la Madeleine soulève certaines préoccupations chez les pêcheurs et les intervenants du milieu, au sujet des interactions possibles entre les activités aquacoles et les ressources halieutiques. La mytiliculture s'effectue généralement dans des zones dénudées à fond meuble. L'ajout de structures d'élevage (filières, blocs de béton) complexifie le fond marin et crée des abris qui sont rapidement colonisés par le homard. Des études ont démontré une plus grande abondance des homards au site mytilicole et plus particulièrement à proximité des lignes de moules. La modification d'habitat, couplée à la présence de proies provenant principalement de la chute de moules pourraient influencer les déplacements des homards dans la zone étudiée.

    L’objectif principal de cette étude est de connaître la dynamique des déplacements des homards sous un site mytilicole comparativement à deux sites sans aquaculture. L’hypothèse est que les déplacements et les domaines vitaux du homard d’Amérique sont plus petits à l’intérieur d’un site mytilicole, en raison de la proximité et de l'abondance d'abris et de proies.

    Un système de télémétrie (Vemco) a été utilisé pour suivre les déplacements des homards d'Amérique. Les homards (n=15/site) ont été pourvus d'émetteurs acoustiques (V9) et leurs déplacements ont été enregistrés durant 2 mois. Nos premiers résultats démontrent que 85 % des homards quittent les sites en moins d'une semaine.

Communications orales

Habitat

  • Efficacité du cadre légal entourant les espèces en péril au Canada : une analyse juridique comparative de la Loi sur les espèces en péril
    Maryline Bédard (Université de Moncton)

    Ce projet consiste à analyser le cadre légal canadien entourant la protection des espèces en péril, plus précisément la Loi sur les espèces en péril (LC 2002, ch 29) (Loi), afin de déterminer si celle-ci remplit réellement ses objectifs.

    Avec la mise en œuvre de cette loi, les législateurs souhaitaient établir un processus permettant de prévenir la disparition des espèces, de favoriser leur rétablissement et de bien gérer les espèces préoccupantes afin d’éviter qu’elles ne deviennent elles aussi des espèces menacées ou en voie de disparition.

    La mise en œuvre de la loi a-t-elle réellement permis l’accomplissement de ces objectifs? En comparant la Loi canadienne sur les espèces en péril et le « Endangered Species Act » des États-Unis, nous mettrons en parallèle les procédés américains et canadiens mis en œuvre pour redresser la situation. Ceci nous permettra de mettre en lumière les méthodes les plus efficaces dans l’atteinte des objectifs visés et de constater si on peut observer une réelle amélioration du statut des espèces ou non.

    Nous étudierons plus particulièrement le processus d’inscription, de rétablissement, d’efficacité à établir une séparation claire entre les sciences et la politique (neutralité du processus) ainsi que les résultats observés.

  • Quand la forme dicte le contenu : un cas d’étude pour mieux comprendre l’influence de la géométrie d’un habitat sur son écosystème
    Philippe ARCHAMBAULT, Frédéric GUICHARD, Laurence Paquette (Université McGill)

    Certaines théories ont incorporé l'effet de l'aire, de l'isolation et de la bordure d'un habitat pour expliquer la répartition des espèces. L'aire, le périmètre et le ratio aire/périmètre d'un habitat ne sont pas indépendants, mais peu ont étudié leurs effets indépendants et interactifs sur la communauté et la dynamique de l'écosystème. Cette étude a pour but de distinguer l'effet de l'aire, du périmètre et de leur interaction sur la structure de la communauté associée aux bancs de moules et sur les fonctions de l'écosystème. L'expérience se fit le long de la côte de l'estuaire du Saint-Laurent (Sainte-Flavie). Des moules bleues vivantes furent utilisées pour créer des transplants correspondant à neuf combinaisons d'aire et de périmètre dans un plan factoriel. Leurs effets sur la structure de la communauté et les flux d'oxygène et d'ammonium ont été évalués.

    L'aire et l'interaction aire-périmètre ont influencé la composition en taxa. De plus, il y avait un effet négatif de l'aire (800, 1000 et 1200cm2) sur la diversité et la richesse en taxa. Le périmètre (160, 180, 200cm) avait un effet positif sur la consommation en oxygène et le rejet en ammonium. La mortalité des moules était influencée par l'interaction entre l'aire et le périmètre. Cette étude souligne la nécessité d'intégrer les effets interactifs de diverses mesures de la géométrie d'un habitat pour l'étude de la relation entre la dynamique de la communauté et les fonctions de l'écosystème, dans les milieux fragmentés.

  • L’évaporation nette au réservoir de l’Eastmain-1, une première mondiale!
    Ian STRACHAN, Simon TARDIF, Alain Tremblay (Hydro-Québec), Christian Turpin

    L'eau est un bien utilisé dans différentes sphères de notre vie quotidienne et industrielle, aussi dans un contexte où elle est une ressource de plus en plus rare, bien cerner son utilisation devient important. Aux États-Unis, le secteur de l'énergie utilise environ 50% de l'eau douce prélevée chaque année. Une des sources de « consommation » d'eau le plus souvent associées à l'hydroélectricité est l'évaporation des réservoirs. Plus de 25 000 mesures ont été effectuées avec quatre systèmes de covariance d’Eddy sur plus de 5 ans dans le secteur du réservoir de l’Eastmain-1, une série temporelle unique au monde. Nous présenterons l'évaporation d'eau au réservoir de l'Eastmain-1 et la comparerons à celles des milieux naturels qu'il remplace. Les résultats montrent clairement une variation saisonnière et interannuelle de l’évaporation. De plus, les résultats démontrent que l’évaporation nette du réservoir est près de zéro et que l’impact du réservoir sur la ressource eau est très faible, une première mondiale.

  • Impacts des changements climatiques sur les services écologiques soutenant le secteur des pêches et de l’aquaculture au Québec
    Valérie Bourduas Crouhen, Robert SIRON, Robert Siron (Ouranos)

    Cette communication a pour objectif d’évaluer les impacts potentiels des changements climatiques sur les pêches et l’aquaculture au Québec et la vulnérabilité de ce secteur économique important face aux changements climatiques qui sont anticipés pour les prochaines décennies et jusqu’à la fin du siècle. Pour ce faire, nous nous appuyons sur les résultats de projets de recherche réalisés récemment dans le programme d’Ouranos sur les écosystèmes et la biodiversité. Ouranos est un consortium scientifique sur la climatologie régionale et l'adaptation aux changements climatiques. Nous présentons des résultats obtenus en rivières, dans les lacs nordiques et dans le fleuve Saint-Laurent pour illustrer comment les changements climatiques anticipés au Québec vont affecter les divers types de services écologiques sur lesquels repose entièrement ce secteur économique, soit les services d’auto-entretien de l’écosystème aquatique (disponibilité et qualité de l’habitat du poisson) et les services de régulation (qualité de l’eau), et leurs conséquences appréhendées sur les services d’approvisionnement (pêches et aquaculture commerciales) et les services culturels (pêches sportive et de subsistance). Nous complèterons en présentant une revue de littérature sur les mesures d’adaptation aux changements climatiques mises en œuvre ailleurs et qui pourraient être d’intérêt pour ce secteur d’activités dans le contexte environnemental et climatique du Québec.

  • Estimation de la production de bois mort en forêt préindustrielle dans l’est du Québec
    Dominique Arseneault, Marie-Eve Lajoie (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Luc SIROIS

    Les estimations des taux de recrutement en bois mort dans les forêts naturelles ne sont pas disponibles dans plusieurs régions de la forêt tempérée du Québec. Compte tenu de l’importance du bois mort pour la biodiversité, la quantité et la qualité des stocks de bois mort sont des indicateurs d’aménagement écosystémique des forêts. L’objectif de cette étude est d’estimer les taux annuels de production de bois mort dans la forêt préindustrielle du Bas-Saint-Laurent en se basant sur les inventaires forestiers d’arbres vivants faits en 1930 avant les coupes industrielles. Étant donné que les structures diamétrales des arbres dans le paysage forestier préindustriel sont stables (décroissance de l'abondance des tiges avec l'augmentation des diamètres), la quantité d’arbres morts produite par classe de diamètre sera estimée par la différence de quantité d’arbres vivants d’une classe de diamètre avec la suivante. Ensuite, les taux de production par unité de temps seront estimés à l’aide de relations âge-diamètre par espèce. Nous testerons l’hypothèse selon laquelle le recrutement du bois mort variait selon l’espèce, l’altitude et le type de peuplement. Nos résultats préliminaires suggèrent que le sapin baumier produisait environ deux fois plus de bois mort que les autres espèces dans les petites classes de diamètre. Les résultats de cette étude fourniront des balises aux gestionnaires forestiers afin de mieux répondre à l’objectif de l’aménagement écosystémique sur le bois mort.


Communications par affiches

Session d'affiches

  • Analyse des propriétés antifouling de l’algue Taonia atomaria (Woodward) J. Agardh : tests in vitro et in situ
    Mokhtar BAYOUDH, Wafa CHERIF, Monia EL BOUR, Leila Ktari (INSTM-Institut national des sciences et technologies de la mer-Tunisie)

    Dans le cadre de la recherche d’alternatives d’origines naturelles aux substances organostanniques présentes dans les revêtements antifouling et interdites depuis 2008 en raison de leur toxicité, les propriétés antifouling de l’algue brune Taonia atomari ont été étudiées. L’extrait organique de l’algue réalisé au dichlorométhane a été testé dans un premier temps au laboratoire sur des microrganismes marins pour déterminer l’activité algicide et antibactérienne. Les résultats du test algicide sur la diatomée foulante Navicula sp. montre une inhibition significative (>70%) à une concentration de 300µg/ml. De plus l’analyse de l’activité antibactérienne sur différentes souches révèle la présence de substance(s) active(s). Dans un second temps l’activité antifouling a été testée in situ. L’extrait d’algue a été incorporé à du vernis marin, peint sur des plaques en acier et immergé au niveau de deux sites en mer et ce afin d’évaluer l’activité en milieu naturel. Au bout de 48h d’immersion une nette activité antibactérienne a été observée au niveau du prélèvement du biofilm formé sur les plaques enduites d’extrait. Cette activité n’est plus obtenue après une semaine d’immersion. L’expérience in situ a été réalisée sur 28 jours et l’évolution du macrofouling a été observée de façon hebdomadaire. Les résultats obtenus sont encourageants et viennent conforter la possibilité d’utilisation des substances naturelles algales pour lutter contre le fouling en milieu marin.

  • Une difficulté à s’alimenter serait-elle à l’origine du faible succès reproducteur de la colonie de fous de Bassan (Morus bassanus) de l’île Bonaventure?
    Dévrig Bouillet (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Magella Guillemette, David PELLETIER

    Le succès reproducteur du Fou de Bassan nichant à l’île Bonaventure est médiocre depuis plusieurs années. L’une des hypothèses pouvant expliquer cette situation est la possibilité que cet oiseau doive se déplacer sur de plus grandes distances pour se nourrir. Pour tester cette hypothèse, des moniteurs GPS ont été déployés en 2012-14 afin de comparer les distances parcourues avec celles observées en 2003, une année où la reproduction était normale. Les résultats ont effet révélé que les fous de Bassan effectuent des trajets plus longs pour s’alimenter qu’en 2003, s’aventurant dans des régions où ils étaient autrefois peu observés. De plus, de tels déplacements prennent du temps et causent parfois l’absence des deux parents au nid, exposant ainsi leur progéniture aux mauvaises conditions météorologiques et à des risques supplémentaires comme l’agression des nicheurs voisins. Ce mécanisme, accompagné d’une malnutrition pourrait expliquer la mortalité élevée des poussins observée au cours des dernières années, et mener sur le long terme à une diminution de la taille de la colonie.

  • L’éthique environnementale dans les communautés traditionnelles du fleuve São Francisco (Brésil)
    Michele Amorim Becker, Evaldo Becker (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Notre présentation porte sur l’examen quelques concepts en éthique environnementale qui guident notre façon de concevoir la relation entre l'homme et la nature. Il faut comprendre les risques engendrés lorsque nos actions sont détachées de l'environnement dans lequel nous vivons, ou lorsque nous comprenons la nature comme simple recueil inépuisable de matières premières. Par conséquent, nous allons examiner ces concepts à la lumière de la recherche participative auprès des communautés traditionnelles (les descendants d'esclaves noir et les Indiens Xokó) qui habitent à proximité du fleuve São Francisco au Brésil. Ces communautés organisent leur vie en harmonie avec l'environnement dans lequel ils vivent et sont menacées par les nombreuses interventions faites tout au long du fleuve. Cette constatation met en évidence les difficultés de mise en œuvre de la législation brésilienne en conformité avec la Convention 169 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) qui vise à sauvegarder les intérêts des communautés autochtones et tribales. Ce projet de recherche mené entre 2012 et 2014 a été financée par le Conseil National pour le Développement Scientifique et Technologique - CNPq / Brésil.


Communications orales

Société humaine et environnement

  • Structures adaptatives en fonction de la lumière : DARMIN comme outil de génération d’ambiances architecturales dynamiques
    Alper Harun Caglar (Université Laval), Claude DEMERS, André Potvin (Université Laval)

    Les systèmes vivants sont en dialogue constant avec le monde naturel (Richter, 1978). L’architecture actuelle s’inspire de cette idée et se traduit par le concept de l’architecture sensible et adaptive (Beesley, 2006). Cette recherche propose un milieu virtuel comme un dispositif de représentation morphologique des ambiances lumineuses générées par une structure adaptative et dynamique, mettant en relation le rapport entre l’extérieur et l’intérieur à l’étape de conception architecturale. L’outil développé appelé DARMIN, « Daylight Adaptive aRchitecture Modeling INterface », devient l’inducteur exploratoire de la démarche de création, grâce à son système interactif. Le concepteur, en situation d’exploration typologique formelle, exploite les potentialités et les qualités de l’espace architectural que l’ambiance lumineuse recèle. De cette façon, la recherche proposée offre la possibilité de l'émergence de nouvelles réponses morphologiques complexes soutenant la démarche du design. Elle permet en outre aux concepteurs d’expérimenter un large éventail de solutions possibles dans un laboratoire virtuel, un environnement de conception contrôlée qui renforce la créativité de l’architecte. Ainsi, la recherche présentée s’intéresse particulièrement à montrer le potentiel d’une structure architecturale adaptative qui bonifie quantitativement et qualitativement l’expérience de l’espace interne et externe, à travers la nature dynamique de l’ambiance lumineuse.

  • L’aménagement fractal : la mesure de la complexité géographique du tissu urbain
    Mathias Glaus (ÉTS - École de technologie supérieure), Pierre-Alexandre Guillemette (ÉTS - École de technologie supérieure), Robert Hausler (ÉTS - École de technologie supérieure)

    La compréhension et le développement de nouvelles organisations spatiales des systèmes urbains est un axe majeur de la transition vers un monde plus durable. La complexification des systèmes urbains par une densification et une approche multifonctionnelle est considérée, par plusieurs, comme un élément important du développement d’une ville plus durable. La dimension fractale et la lacunarité ont été utilisées afin de caractériser la complexité géographique du système urbain. Une analyse comparative des fonctions utilitaires des quartiers Rivière-Des-Prairies et Villeray-Parc-Extension a été effectuée. Les caractéristiques urbaines et péri-urbaines sont biens représentées par les valeurs quantitatives obtenues par la mesure de la dimension fractale et de la lacunarité. Le quartier central donne des valeurs représentatives de fonctions urbaines plus diversifiée et diffuses, notamment dans le cadre du zonage commercial, ainsi qu’une occupation du territoire plus dense. Cette méthodologie permet d'entrevoir une nouvelle méthode de planification et d’analyse territoriale. Cela pourrait constituer un outil efficace pour évaluer les différents impacts et usages de projets locaux sur plusieurs ordres de grandeurs dans le tissu urbain. Les pratiques de zonage pourraient être ainsi modifiées pour être en mesure de transformer les zones urbaines en villes plus durables.

  • Étude exploratoire de la phase d’usage des produits électroniques en vue de minimiser les impacts environnementaux : le cas du téléviseur
    Claudia Déméné (Université Laval), Anne MARCHAND

    La production et la consommation croissante de produits électroniques est problématique dans une perspective de développement durable. C’est dans ce contexte que plusieurs pays développés ont instauré un cadre légal visant à minimiser les impacts environnementaux de la phase de production et de fin de vie des appareils électroniques. Les gains environnementaux obtenus, grâce à la mise en œuvre de ce cadre législatif, ont été annulés au regard de l’augmentation continue de la consommation de biens électroniques. En réponse à cette problématique, l’objectif de la recherche est d’explorer le comportement du consommateur au cours de la phase d’usage des produits électroniques en vue de minimiser les impacts environnementaux associés à cette étape du cycle de vie. Une trentaine d’entrevues semi-dirigées, auprès d’usagers et de réparateurs, a été effectuée afin de documenter la phase d’usage qui englobe l’achat, l’utilisation, la réparation et la mise au rebut. Une étude de cas sur le téléviseur a été privilégiée, puisque cet appareil partage de nombreux enjeux avec d’autres équipements, dont les fréquentes innovations technologiques et une baisse du prix d’acquisition. Les résultats ont permis de mettre en évidence les comportements de l’usager contribuant à l’augmentation des impacts environnementaux de la phase d’usage. Des instruments de politique environnementale sont proposés aux autorités politiques comme pistes à explorer pour renforcer le cadre légal existant.

  • Étude de la sémantique perçue des écoproduits par les citoyens engagés à différents degrés dans une démarche de consommation responsable
    Claudia Déméné (Université Laval), Anne MARCHAND

    En réponse aux critiques grandissantes de la société de consommation, où l’on dénonce ses impacts sociaux, éthiques et environnementaux, un nombre croissant de citoyens adoptent volontairement des modes de consommation plus responsables. Cette alternative à la consommation traditionnelle, qui a eu pour effet de diversifier l’offre d’écoproduits, a néanmoins complexifié les choix effectués par le consommateur. Ce dernier se questionne de plus en plus sur les réelles qualités écologiques des produits qu’il consomme. Dans ce contexte, la présente étude vise à mieux comprendre, au travers du langage visuel des objets, la valeur et la signification que le consommateur associe aux écoproduits. Pour répondre à cet objectif, une trentaine de participants ont été invités à répondre à un questionnaire à choix multiple, pour déterminer leur niveau d’engagement dans une démarche de consommation responsable, à savoir faible à moyen (F-M) ou moyen à fort (M-F). Ils ont ensuite participé à une entrevue semi-dirigée individuelle alimentée par des outils visuels représentant différentes catégories sémantiques d’écoproduits. Les résultats révèlent que le choix des matériaux, le lieu de fabrication et la composition sont des critères importants dans la sélection d’un écoproduit pour le profil M-F, alors que les informations présentes sur un bien, telles que les auto-déclarations environnementales et les certifications environnementales, font partie des critères de sélection pour le profil F-M.

  • Les navires circulant en amont de Québec sur le Saint-Laurent sont-ils surdimensionnés?
    Alain Richard (IMAR-Institut maritime du Québec)

    Les navires circulant sur en amont de Québec sur le St-Laurent sont-ils surdimensionnés?

    Depuis toujours le St-Laurent est une porte d'entrée pour les marchandises cheminant jusqu'au cœur du continent nord-américain. Au cours des dernières décennies, les effets de la mondialisation ont causé une pression à la hausse sur les échanges entre les nations. Parallèlement à cette évolution sur les échanges commerciaux, des changements sur le plan technique dans la construction des navires ont permis de les rendre plus performants, plus manœuvrables, plus sécuritaires et bien entendu plus volumineux. À ce développement se greffe une tendance à la standardisation des dimensions des navires en fonction de normes et de limites géographiques. Que l'on pense aux navires Panamax (294m. 32,3 m. 12 m.) ou Aframax (247 m. 42 m. 21 m.), cette standardisation dans la construction maritime englobe une part de plus en importante du tonnage transporté.

    Un pétrolier de type Aframax le M.T. Minerve Gloria quittait en octobre dernier le port de Sorel sur le St-Laurent avec comme destination Sarroch en Italie. Un voyage de ce genre semblait invraisemblable il y a à peine quelques années. Or on rencontre maintenant ces types de navires sur le St-Laurent et tout porte à croire qu’il y en aura de plus en plus. Une analyse statistique sur les cargaisons transportées et les capacités de ces navires démontre que ces navires ne sont pas efficients pour effectuer du transport sur le St-Laurent.

  • Impacts socio-économiques et environnementaux de l’autoroute Est-Ouest en Algérie : ‎cas de la vallée du Chéliff ‎
    Khelifa Amokrane (Université d'Oran), Boucheta BENAINI, Azzedine MADANI

    Dans la perspective du Schéma National d’Aménagement du Territoire en Algérie pour l’horizon 2025 les pouvoirs publics ont enfin compris que la route pour le développement passe par le développement de la route. Ils ont ainsi accordé un intérêt considérable à l’extension et la gestion des infrastructures routières et surtout leur rentabilité pour répondre aux besoins du développement économique et social du pays. C’est dans cette dynamique qu’est né le projet de l’autoroute Est-Ouest qui va relier les frontières marocaine et tunisienne en traversant toute la région tellienne au Nord du pays . Financée entièrement sur le budget de l’Etat, l’autoroute Est -Ouest est un projet infrastructurel grandiose à dimension maghrébine , dont les études durent depuis plus de deux décennies et la réalisation pratiquement en voie d’achèvement avec la fin de l’année 2014.

    Si ce programme ambitieux va certainement accentuer le développement et corriger les disparités économiques et spatiales, il commence déjà à avoir des incidences socio-économiques et environnementales négatives qui seraient peut être difficiles à corriger.

    Le but de cette recherche est d’essayer d’aborder les caractéristiques, les spécificités et surtout les principaux impacts de ce « projet du siècle » sur l’espace et la société notamment sur le tracé traversant toute la vallée du Chéliff .

    Mots clés : Réseau urbain , disparités spatiales , désenclavement , agriculture , polluants, biodiversité, impacts .