De nouvelles réalités convient tous les acteurs qui participent à l’élaboration et la gestion des grands projets urbains, miniers ou culturels à se réinventer. De nouvelles normes liées aux changements environnementaux, l’apparition récente du besoin exprimé par les parties prenantes de contribuer davantage aux grands projets, l’émergence de nouveaux modes de travail, la présence imposante des nouvelles technologies ainsi que le contexte de réduction de coûts et la complexité croissante des projets « imposent » de développer de nouveaux imaginaires et de nouveaux modes de création des connaissances.
Parfois, pour les promoteurs des grands projets, ces « obligations de créer » – soulignons ce pradoxe selon plusieurs auteurs – constituent autant de contraintes et de problèmes; pour certains, il s’agit plutôt d’opportunités et de bouffées d’oxygène. Pour d’autres encore, elles représentent un moteur puissant à l’innovation.
Quelle que soit la situation qui prévaut, nombre d’acteurs de projets ont déjà inventé de nouvelles démarches, outils et pratiques : l’usage des imprimantes 3D, de la géomatique 4D, de la réalité augmentée, des Fab Lab, d’approches inédites de simulation (pour ne citer que ces exemples parmi les plus connus) en témoignent. La cocréation et la codiffusion de connaissances font partie des nouveaux chantiers praxéologiques. Les chercheurs ne sont pas en reste, qui inventent de nouvelles pédagogies interactives centrées sur l’apprenant (MOOC, simulation ouverte), développent de nouvelles méthodologies de recherche pour étudier et théoriser les grands projets.
Ce colloque a pour objectif de mettre en lumière les créations, les créateurs et la créativité présents dans certains des grands projets du 21e siècle qui nous entourent : villes intelligentes, mines souterraines, conservation du patrimoine culturel, cités de la santé. Il invite les chercheurs de toutes disciplines à partager leurs connaissances et les praticiens à participer au débat.