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Informations générales

Événement : 82e congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

Ce colloque aura pour but de comprendre sous quelles conditions s’effectue le développement des transports en milieu polaire. Quelle est la performance des transports en milieu polaire? Quels sont les impacts des infrastructures de transport? Comment les systèmes de transport arctique sont-ils organisés? Quel est le rôle des entreprises privées et des gouvernements? Notre programme de conférences en tient donc compte. Nous envisageons de couvrir cinq volets :

– L’analyse géographique des marchés nordiques. Nous comptons présenter des études comparatives de la performance de quelques chaînes d’approvisionnement des régions nordiques.

– La structure des réseaux. Nous comptons évaluer les flux de marchandises. Il s’agira particulièrement d’examiner les aspects domestiques, régionaux et internationaux du développement des transports maritimes de l’Arctique.

– L’évaluation des coûts de transport. Ce volet consiste à évaluer l’impact réel des dépenses publiques (projet ou amélioration des transports en milieu arctique) en comparaison de ceux prévus.

– Les stratégies des transporteurs maritimes. Nous comptons comprendre dans quelle mesure le déplacement des prises de décisions dans le transport a une incidence sur le transport nordique.

– L’organisation spatiale des transports et les conditions de localisation. Ce volet consiste à mesurer la capacité des infrastructures par le développement d’indicateurs de performance et la cartographie de l’exposition aux risques environnementaux des infrastructures portuaires en milieu arctique.

Nous sommes convaincus que la présentation de ces communications permettra de comprendre comment les transports maritimes peuvent accroître les capacités d’organiser les transactions, quelles sont les opportunités de contrôle local et quel est le coût d’alternative de transport. Sous la perspective de la recherche appliquée, le colloque aura des répercussions sur les politiques d’intervention et l’évaluation des politiques, car nous pourrons : 1) comprendre l’intégration des transports maritimes arctiques aux réseaux globaux; 2) identifier les mouvements de trafic résiduel susceptibles d’une décision locale; et 3) évaluer les moyens d’acquérir des économies de transport.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Enjeux et défis du transport maritime en milieu arctique

  • Mot de bienvenue
    Brian Slack (Université Concordia)
  • Pour veiller à la souveraineté du Canada dans l'Arctique, faut-il délaisser le sud du 60e parallèle?
    Nicole Trépanier (SODES - Société de développement économique du Saint-Laurent)
  • Flottes et réseaux maritimes arctiques
    Claude Comtois (UdeM - Université de Montréal), Marie-Andrée Giguère (UdeM - Université de Montréal)

    La plupart des scénarios de développement de l'Arctique canadien sont conditionnés par le rôle et la fonction du transport maritime. Ces nouvelles opportunités sont soutenues par une expansion des capacités des navires renforcés pour la navigation dans les glaces. Très peu d'études se sont concentrées sur les transformations au sein des chantiers navals pour répondre aux nouvelles opportunités que soulèvent les passages maritimes arctiques. Ces préoccupations soulèvent une série de questionnements. Comment évolue la flotte mondiale de navires à coque renforcée? Comment l'industrie navale s'est-elle restructurée pour répondre aux opérations des transporteurs en milieu polaire? Comment ces développements ont-ils affecté le statut des chantiers navals? Ces questions sont analysées par un examen de l'évolution de la flotte mondiale depuis 1990 en termes de types, de taille et de design de navires. Nous considérons ensuite les changements significatifs au sein de l'industrie navale en réponse aux mutations dans le domaine du commerce maritime arctique. Une attention particulière est accordée aux principes économiques de la construction des navires à coque renforcée. Troisièmement, les effets de ces changements sont évalués par un examen détaillé des différents chantiers navals, leur localisation, leur développement technique, la spécialisation de leurs opérations et leur carnet de commandes.

  • Le développement du transport maritime dans l'Arctique
    Marie-Andrée Giguère (UdeM - Université de Montréal)

    Il existe plusieurs études sur le transport maritime en milieu polaire, mais très peu ont analysé les transporteurs. Dans le but de corriger cette lacune, la recherche porte sur un examen des principales entreprises maritimes qui œuvrent dans l'Arctique. A partir d'une base de données sur le trafic maritime de 5 ports en milieu arctique, il est possible de répondre à une série de questions. Qui sont les principaux transporteurs maritimes de l'Arctique? Comment les transporteurs maritimes répondent-ils aux besoins d'approvisionnement dans l'Arctique ? Comment structurent-ils leur réseau. D'abord nous examinerons la taille et la structure de propriété des transporteurs. Ceci sera suivi d'une analyse de la composition des flottes. Ensuite nous analyserons les choix de port d'escale dans l'intégration des marchés intra et extra-Arctique.

  • Pause
  • Développement d'infrastructures portuaires en milieu arctique
    Brian Slack (Université Concordia)

    L'intégration des systèmes de transport de l'Arctique au développement économique doit considérer le déterminisme qu'imposent les conditions géographiques et les événements historiques. Dans un premier temps nous examinons les conditions géographiques du transport maritime dans l'Arctique. Ensuite, nous procédons à une analyse des changements dans les stratégies économiques des façades maritimes polaires du Canada, de la Russie, des États-Unis, du Groenland et des pays de l'Europe du Nord. Enfin, l'impact de ces transformations est évalué en termes de marché économique et de hiérarchie de réseau de transport.

  • Les défis de la navigation dans les glaces dans l'Arctique canadien
    Pascale Bourbonnais (Fednav)

    La fonte de la glace dans l'Arctique, causée par les changements climatiques, ainsi que la recherche de nouvelles sources de matières premières a engendré depuis quelques années un regain d'intérêt entourant l'ouverture des routes maritimes polaires. Toutefois, le transport maritime y est encore peu pratiqué compte tenu des difficultés qu'entraîne la présence de la glace pour les navires. En conséquence, la navigation dans les glaces est un domaine qui demeure à ce jour peu connu malgré l'attrait qu'exerce la perspective de cette ouverture.

    La compagnie de transport maritime montréalaise Fednav est présente dans la région arctique depuis plusieurs décennies et possède une riche expertise de navigation dans les eaux englacées. Ayant participé à plusieurs projets miniers et de ravitaillement des communautés dans le Nord canadien, les navires de Fednav ont sillonné les eaux de ces sites isolés dans des conditions de glace aussi diverses qu'éprouvantes. L'expérience de Fednav permet d'affirmer que la navigation dans les eaux englacées nécessite un savoir-faire pointu de même que des équipements spécialisés afin d'assurer que les opérations se déroulent de façon sécuritaire et respectueuse de l'environnement et des populations locales.

    Cette présentation portera sur les nombreux défis de la navigation dans les glaces de même que sur la complexité des opérations maritimes dans les climats polaires

  • Dîner
  • Navigation maritime et développement portuaire de l'Arctique : application de SIG à la modélisation de l'offre et de la demande de transport
    Cédric Pelland (UdeM - Université de Montréal)

    Le développement d'infrastructures de transport est une composante fondamentale des nombreux projets de développement de l'Arctique canadien.Ce processus est soutenu par le développement de plans de transport incluant le renouvellement des cartes bathymétriques, la modernisation des systèmes d'aide à la navigation, l'amélioration des infrastructures portuaires et aéroportuaires, l'acquisition de navires de patrouille extracôtiers arctiques, la construction d'un port en eau profonde à Nanisivik et des plans de construction d'un chemin de fer sur l'île de Baffin. Étonnamment, peu d'études ont considéré les conditions de développement d'un système portuaire de l'Arctique canadien. Le problème provient de la difficulté à intégrer des données physiques, démographiques, économiques à des mesures d'accessibilité maritime.
    Dans un effort pour corriger cette lacune, une série de questions se posent concernant le potentiel de développement portuaire dans l'Arctique canadien. Cette étude repose sur l'utilisation de système d'information géographique et le développement d'algorithmes permettant d'intégrer un ensemble de variables à la localisation optimale d'infrastructures portuaires en milieu arctique. L'objectif de la recherche consiste à développer un système de cotation des sites de l'Arctique afin d'évaluer les orientations dans la planification des infrastructures portuaires en milieu arctique canadien et à évaluer le potentiel de localisation de différents types de ports.

  • Évolution du transport maritime dans l'Arctique canadien : projets miniers générateurs de trafics
    Emmanuel Guy (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Jean-François PELLETIER (CPCS)

    Notre présentation se divise en deux blocs. Dans un premier temps, nous présenterons une synthèse de nos travaux portant sur la mesure des activités de transport maritime en Arctique canadien. À l'aide de séries temporelles, nous pouvons caractériser l'évolution des trafics tant en termes de nombre de voyages effectués, que de miles parcourus dans la région ainsi que sous forme de ratio par rapport aux volumes transportés. Toutes ces compilations font état d'une intensification appréciable des activités de transport maritime dans l'Arctique canadien au cours de la dernière décennie. Cette augmentation a été essentiellement liée durant cette période au ravitaillement des communautés locales en marchandises générales et en carburants livrés en vrac. Ces activités de ravitaillement ont également été stimulées par la demande générée par le secteur minier conséquemment à des travaux d'exploration et de préparation à l'exploitation de nouveaux sites. Dans un deuxième temps, nous passerons ainsi en revue deux de ces projets miniers : le Projet Nunavik Nickel pour lequel Canadian Royalties fait transporter le minerai depuis Baie-Déception et celui de Mary River où Baffinland prépare l'exploitation d'une mine de fer. Nous analyserons leurs implications pour l'évolution du transport maritime dans l'Arctique canadien en regardant les acteurs impliqués, les routes empruntées, les volumes considérés tout comme la saison de navigation planifiée.

  • Transport maritime dans l'Arctique : quel intérêt de la Chine?
    Lin-Yan HUANG (Université Laval), Frédéric Lasserre (Université Laval)

    L'intérêt grandissant du gouvernement chinois pour l'Arctique alimente les spéculations sur les stratégies arctiques des compagnies de transport maritime chinoises : le gouvernement chinois serait fortement intéressé par ces routes commerciales, et les entreprises de transport y verraient aussi des niches commerciales séduisantes, du fait des coûts de transport réduit que ces routes offriraient entre la Chine et les marchés européens ou de la côte Est de l'Amérique du Nord, mais aussi du marché que représenterait le transport des ressources naturelles arctiques vers la Chine.

    Plusieurs articles de la presse chinoise évoquent un intérêt pour le transport maritime en Arctique. COSCO a fait transiter un navire par la route maritime du Nord pendant l'été 2013. Le projet de recherche mené par le Polar Research Institute of China portant sur le transport maritime dans l'Arctique prend pour acquis l'intérêt des entreprises de transport maritime chinoises. Signe d'une évolution des raisonnements des transporteurs, ou forte invitation gouvernementale à revoir leur stratégie, jusqu'alors très prudente, envers les routes arctiques ?

    La communication, par le biais d'une analyse des résultats d'une enquête qualitative auprès des transporteurs chinois, s'efforcera de souligner l'état de la perception, par le milieu du transport maritime chinois, des occasions d'affaires que les routes arctiques présentent.

  • Projets d'investissements miniers chinois dans l'Arctique canadien : vers un accroissement du trafic maritime lié à l'exploitation des matières premières?
    Pierre-Louis Têtu (Université Laval)

    Les bouleversements climatiques dans l'Arctique alimentent les débats sur la découverte d'importants gisements miniers. Dans un contexte de fonte accélérée de la banquise pendant l'été et les récents investissements directs à l'étranger (IDE) chinois dans le secteur minier dans l'Arctique canadien, peut-on s'attendre à un accroissement du trafic maritime arctique lié à l'exploitation de ces ressources? Par des enquêtes auprès de l'Institut de la Statistique du Québec et du Ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada, cette recherche dresse un portrait contemporain des investissements miniers chinois dans l'Arctique canadien et leur viabilité, en termes d'infrastructures de transports des matières extraites. Les résultats montrent que les projets d'investissements miniers chinois dans l'Arctique canadien se limitent, à ce jour, à des participations minoritaires dans le capital-actions de sociétés canadiennes développant des projets généralement liés au minerai de fer, dont les flux de matières premières extraites sont expédiés par train, au Port de Sept-Îles, et donc pas par les voies maritimes arctiques. On discute, finalement des contraintes liées au manque d'infrastructures de transports dans l'Arctique canadien, qui limite la viabilité de certains projets miniers chinois. L'accroissement du trafic maritime lié à l'exploitation des ressources minières dans cette région demeure donc très hypothétique.


Panel / Atelier

Pour une stratégie du développement maritime dans l'Arctique

Participant·e·s : Pascale Bourbonnais (Fednav), Emmanuel Guy (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Frédéric Lasserre (Université Laval)
  • Mot de clôture