Informations générales
Événement : 82e congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :Dans un contexte où les changements climatiques et les catastrophes naturelles s’intensifient, la communication des risques joue un rôle majeur pour la sécurité publique, les infrastructures et l’économie. En effet, alors que des milliers d’individus sont affectés, et parfois mis en danger, par de graves événements météorologiques et climatiques, les administrations publiques se doivent d’assurer la sécurité de la population en effectuant une communication des risques qui soit à la fois claire et proactive. Cela dit, la complexité de ces phénomènes comporte aussi son lot d’enjeux et de défis pour déterminer quelles sont les meilleures pratiques de communication des risques en vue d’atteindre les citoyens concernés. Afin de partager un objectif commun pour la minimisation des conséquences des aléas météorologiques et climatiques, ce colloque réunira des scientifiques dans le domaine du climat, des professionnels des communications, des étudiants, ainsi que des gestionnaires impliqués dans la mise en œuvre de mesures d’atténuation ou de gestion des risques.
Dates :- Bernard Motulsky (UQAM - Université du Québec à Montréal)
- Louis Weber-Houde (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Programme
Discours d'ouverture
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Les enjeux en Afrique pour la prochaine décennieJamal Saghir (Banque Mondiale)
Session 1 : mise en situation
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Présentation de la session 1Bernard Motulsky (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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Perspectives mondialesChristian Blondin (WMO - Organisation météorologique mondiale)
À travers son programme de réduction des risques de catastrophes, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) contribue à renforcer et intégrer la réduction des risques de catastrophes d'origine météorologique, hydrologique et climatique. A travers son programme de services météorologiques destinés au public, l'OMM concourt à renforcer les capacités et les compétences de ses Membres pour mieux répondre aux besoins des utilisateurs de services météorologiques, climatologiques et hydrologiques, avec un fort accent sur la sécurité. La gestion des catastrophes dans le contexte de l'approche multi-risques préconisée par l'OMM a été identifiée comme une composante majeure et prioritaire du Cadre mondial pour les services climatologiques (CMSC), initiative du système des Nations Unies lancée par la Troisième Conférence mondiale sur le climat (2009) et impulsée par l'OMM. En fournissant une plateforme permanente de dialogue entre les fournisseurs d'informations climatologiques – notamment les services météorologiques et hydrologiques – et les utilisateurs, en particulier dans le domaine de la prévention des catastrophes naturelles, le CMSC favorisera la consolidation d'une communication efficace, car comprise de ses utilisateurs, définie en fonction de leurs besoins, et informant à la fois des impacts et des actions à prendre pour mieux protéger les personnes et les biens.
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Portrait des perceptions à l'égard des changements climatiques dans le mondeCéline Hervé-Bazin (CELSA)
Ancrés dans le débat public depuis une dizaine d'années, les changements climatiques occupent une place de plus en plus prépondérante sur les sphères médiatique, politique, économique, etc. La part des climato-sceptiques à l'idée d'un changement climatique quant à elle, reste stable avec environ 30% de personnes peu convaincues de sa réalité. La multiplication des événements catastrophiques météorologiques comme les tsunamis, cyclones, inondations ou encore sécheresses suggère une prise de conscience grandissante et interroge sur les modalités de la prise de conscience par le public. La « communication » et les impacts des campagnes de communication sur les récepteurs sont appelés à jouer un rôle de plus en plus important. Sur le terrain et selon les enquêtes d'opinion publique, le décalage souligne que le mot « changement climatique » n'est souvent pas compris ni même utilisé par les publics. D'autres termes qualifient ces perceptions bien réelles de l'évolution des phénomènes saisonniers et du milieu de vie.
Nous présenterons l'état de l'opinion publique et les étapes clés qui ont fait surgir le changement climatique sur l'espace public notamment à travers différents outils et campagnes de communication déployés au cours de ces 10 dernières années. A partir de ce panorama, nous avons choisi de nous s'intéresser aux perceptions de ces changements à l'échelle locale à partir de plusieurs études de terrain en Afrique, en France et les îles du Pacifique entre 2008 et 2014. -
Enjeux de communication et constats pour OuranosAlain Bourque (À déterminer)
Ouranos est un consortium québécois de recherche appliquée sur la climatologie régionale et l'adaptation aux changements climatiques qui regroupe à la fois 1) une capacité de recherche en climatologie, 2) une équipe de coordonnateurs thématiques faisant progresser l'évaluation intégrée des vulnérabilités et options d'adaptation et 3) un réseau élargi de chercheurs et utilisateurs réparti sur l'ensemble du territoire québécois collaborant pour aborder divers enjeux. Avec un tel environnement de collaborateurs, la structure d'Ouranos a dû évoluer, notamment afin de relever le défi de la communication entre des acteurs de différentes disciplines (des sciences climatiques à socio-économiques), de différentes organisations (d'institutions internationales à des décideurs parfois locaux) et de différentes couches de la société (des politiciens ou experts à la population). Le constat est frappant : Bien que les résultats de la science sont importants, les processus de communication s'avèrent déterminants pour de nombreux aspects allant de la sensibilisation d'acteurs bombardés d'information jusqu'à la production de résultats s'insérant facilement dans la prise de décisions en passant par la reconnaissance des problèmes et enjeux, du développement d'une science pertinente, de la communication à une audience plus vaste afin de supporter les transformations sociétales. Devant tant de complexité, il devient important de partager nos expériences positives et négatives en la matière.
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Période de questions
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Pause
Session 2 : mise en situation (suite)
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Présentation de la session 2Philippe Gachon (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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Perception des risques au QuébecNathalie De Marcellis - Warin (Polytechnique Montréal), Ingrid PEIGNIER (Pas d'affiliation)
Certaines décisions publiques, grands projets ou enjeux de société au Québec peuvent susciter des inquiétudes ou des craintes. Que l'on parle de la pollution atmosphérique, des changements climatiques, des risques naturels, ces enjeux préoccupent la population du Québec. Il est donc important d'identifier les facteurs susceptibles de créer des réactions au sein de la population. Nous allons présenter les résultats d'une enquête réalisée par CIRANO en 2011, 2012 et 2013 auprès d'un échantillon représentatif de la population du Québec sur leur perception des risques. Est-ce que la population québécoise est préoccupée par les risques environnementaux et risques naturels ? Quel est le niveau de risque perçu et la confiance dans le gouvernement pour la gestion des enjeux tels que les inondations, la pollution de l'eau, la pollution de l'air, la canicule, les glissements de terrain, etc.? Nous allons également déterminer les sources d'information les plus utilisées par la population et analyser l'impact de l'utilisation des réseaux sociaux sur les perceptions du risque de tels enjeux. Considérant le large spectre de décisions et de risques associés abordé et la richesse des informations collectées, la présentation du Baromètre CIRANO sur la perception des risques des Québécois va permettre de répondre aux questions que se posent les gestionnaires, les décideurs politiques et les entreprises.
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Les changements climatiques et le changement des individus : vers une mise en équation pour une communication pertinenteValérie Lehmann (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
La vaste majorité des chercheurs en sciences sociales s'entendent sur le processus de changement de l'individu, identifié souvent comme «la courbe en V» (Kübler-Ross, 1985, Dai, 1999, Haffe, 2010). Mais les chercheurs ne voient pas d'un même œil la place et le rôle des individus dans le changement : certains considèrent les personnes concernées comme des «destinataires» plutôt passifs, d'autres comme des «acteurs» actifs, ceci peu importe l'opinion de ces personnes face à un changement donné. Communiquer pour réaliser un changement de cadre mental, d'attitude ou de comportement prend ainsi un sens distinct selon la perspective adoptée (Lehmann, 2010). Communiquer peut signifier informer, convaincre ou rassurer (Kötter, 1997, Bareil et Savoie, 2002), responsabiliser (Pastor, 2004), faire participer à la conception du projet ou déléguer des décisions (Axelrod et all., 2002, Van der Heidjen, 2008).Dans le cas des changements climatiques que l‘Humain subit mais également instruit et dans un contexte où il est demandé à chaque Humain de modifier son comportement, comprendre les divergences d'approches quant à la place et au rôle de l'Humain dans le changement est essentiel : Peuvent en découler des propositions d'activités de communication fort différentes pour un changement «réalisé» (Tréhorel, 2007). Cette présentation se propose de faire le point à ce sujet et indique plusieurs pistes pour une communication pertinente des risques climatiques.
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Période de questions
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Dîner
Session 3 : perspectives théoriques
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Présentation de la session 3Valérie Lehmann (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
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Méthodologie pour allier le processus de gestion des risques et la communication des risques : une application de la norme ISO 31000 et d'une approche systémique avec des indicateursJean-Bernard Guindon (UQAM - Université du Québec à Montréal)
L'équipe du projet de recherche sur les risques hydrométéorologiques et climatiques à la Chaire de relations publiques et communication marketing de l'UQAM avait comme but de procéder à des analyses de cas. Ce qui a permis de le faire avec une certaine cohérence, c'est l'établissement d'un cadre théorique basé sur la norme ISO 31000 allié à une application originale d'indicateurs. Nous expliquerons notre démarche à cet égard, notamment le processus itératif de l'équipe pour y arriver de sorte que les participants puissent apprécier les résultats des analyses de cas qui seront présentés à ce colloque. Notre but est aussi d'utiliser les mêmes indicateurs pour en arriver à faire des analyses de cas en temps réel. Le résultat de toute la démarche devrait conduire, par la communication des risques, à une réduction accrue de ces risques pour les publics-cibles, les intervenants et tout autre partie prenante au processus.
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Entre« aléa » et « risque » : les conditions d'une communication de risques efficaceJacques Descurieux (EC - Environnement Canada)
Il ne peut y avoir une bonne gestion de risque sans une communication de risque efficace et il ne peut y avoir de communication de risque efficace sans identification du ou des risques associes aux aléas hydrométéorologique et climatiques. En hydrométéorologie et en climatologie, les termes « alea » et « risque » sont souvent considérés comme synonymes. Ils peuvent aussi être compris et perçus différemment selon les audiences. La connaissance des différences sémantiques, conceptuelles et stratégiques entre ces deux termes montre que limiter l'analyse du « risque » à l'identification et la caractérisation d'un ou des aléas ne sont qu'une étape nécessaire mais non suffisante à l'identification du risque. Pour être efficace la communication de risques en hydrométéorologie et climatologie demande l'adoption de définition des termes « aléas » et « risque » communes et adoptées par toutes les parties concernées et la mise en place d'un processus itératif d'identification et d'analyse du ou des risques incluant la consultation et une communication dialogique avec les divers partenaires concernés.
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La communication sur le changement climatique : créer « un climat de changement » pour l'action et l'adaptationPhilippe Gachon (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Dans le domaine du changement climatique, la communication scientifique regroupant plusieurs acteurs (scientifiques, spécialistes en communication, journalistes, etc.) s'avère plus que jamais indispensable afin d'améliorer l'utilisation de l'information scientifique sur la variabilité et le changement du climat par les décideurs. Celle-ci est également nécessaire afin de permettre le développement à moyen et à long terme des stratégies d'adaptation, et ce malgré les incertitudes qui persistent sur l'évolution du climat à l'échelle régionale, et des risques hydrométéorologiques associés au niveau local. Cette étude présentera quelques-uns des rouages essentiels d'une communication scientifique appropriée, en particulier afin de traduire les connaissances scientifiques sur le changement climatique (en cours et à venir) en expériences concrètes pour les utilisateurs, et adresser avec précision les incertitudes scientifiques et climatiques qui persistent. Des exemples d'évolution probable de certains extrêmes et aléas hydrométéorologiques seront présentés dans le cadre d'un projet de collaboration international (IRIACC-FACE), qui vise à apporter un appui concret pour l'adaptation des populations vulnérables face à la variabilité et aux changements climatiques au Canada, au Maroc et au Niger. Le transfert de ces connaissances scientifiques dans les systèmes d'alertes pour des applications dans le domaine sanitaire sera également abordé
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Période de questions
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Pause
Session 4 : des moyens d'agir
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Présentation de la session 4Bernard Motulsky (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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Carte de pointage : espace entre la perception et la réalitéJacques Descurieux (EC - Environnement Canada)
La carte de pointage ou tableau d'évaluation équilibré est un outil stratégique d'évaluation développé initialement pour la gestion des entreprises. La « carte de pointage pour la communication de risque et de crise » adaptée aux risques associés aux aléas hydrométéorologiques et climatiques est un outil de mesure de performance. Elle tient compte detoutes les composantesindispensablesà unecommunicationde risque et de crise. Elle en identifie les éléments critiques, leurs forces, leurs faiblesses et l'efficacitéde l'ensemble du processus. Elle en traite les défis et prend enconsidérationle délicat équilibre requis entre les diverses audiences. Elle permet d'établir laligne de base nécessaire àtoute mesure d'amélioration des services. Conçue pour encourager un dialogue sur les résultats obtenus et les leçons qui en découlent, c'est l'étape préalable, indispensable et incontournable à l'amélioration du processus stratégique et tactiquedecommunication des risquesmétéorologiques et climatiques.
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Société de risques et obligations de communiquer
Le sociologue allemand Ulrich Beck attire l'attention, depuis le milieu des années 1980, sur les risques inhérents aux sociétés modernes. Le développement industriel comporte des risques, qui engendrent la peur, qui à son tour nourrit la manufacture du risque. De nos jours, le sentiment de vivre en permanence sous les risques de la modernité est aggravé par la prise de conscience du changement climatique dont les effets anticipés seront dévastateurs. Que les risques soient naturels ou dus aux activités humaines, les populations doivent en être préservées. Pour ce faire, il incombe à ceux et celles qui en sont responsables ou en ont une connaissance éclairée, non seulement de les informer en toute transparence, mais aussi de les impliquer dans les stratégies de minimisation, d'atténuation ou d'adaptation envisagées. Il paraît alors indiqué d'explorer la possibilité de faire de la communication de risque une obligation juridique qui va bien au-delà de la simple diffusion d'information. Cette obligation se traduirait par l'imposition d'un minimum de compétences communicationnelles dont les modalités seraient esquissées. Trois catégories d'acteurs seraient visées en premier chef par l'obligation de communiquer : le politique, l'industriel et le chercheur.
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Période de questions
Session 5 : enjeux de communication en Afrique
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Présentation de la session 5Philippe Gachon (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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Le système de surveillance et de prévention des impacts sanitaires des événements météorologiques extrêmes (SUPREME) et son implantation au Maroc et au NigerPierre Gosselin (Université Laval), Roland Pierre NGOM (INRS - ETE - Institut national de la recherche scientifique - Eau Terre Environnement)
Le Système de surveillance et prévention des évènements météorologiques extrêmes (SUPREME) a été lancé en juin 2010 pour améliorer les réponses des intervenants santé. Le SUPREME présente un ensemble d'informations sur des prévisions météorologiques, des indicateurs sanitaires, et des données cartographiques pouvant s'avérer utiles aux répondants de la santé régionaux ou ministériels pour les interventions à mettre en œuvre. Depuis 2012, le système s'est développé pour couvrir les principaux autres aléas présents au Québec, soit les inondations, les tempêtes estivales et hivernales, les feux de forêt, les grands froids et le verglas. Dans une perspective de santé internationale et de gestion concertée des effets des changements climatiques, un processus a été amorcé pour adapter et implémenter le système SUPREME dans les contextes particuliers du Niger et du Maroc. Cette réalisation qui entre dans le cadre du projet FACE de l'initiative IRIACC, est un défi scientifique, humain et technologique, autant qu'une expérience unique en son genre. Nous présentons les succès et écueils rencontrés lors de ce transfert, ainsi que les perspectives en termes de bénéfices pour la santé publique locale et pour la coopération en matière de gestion des impacts météorologiques en santé internationale.
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Développement d'un système low-cost d'alerte d'hydrométéorologique pour le bassin du fleuve NigerAbdou ALI (Centre Régional AGRHYMET), Bernie Mcdonell (Université d’Ottawa), Ousmane SEIDOU (Université d’Ottawa)
Le suivi en temps réel des risques hydro-météorologique et l'émission d'alertes avant l'occurrence d'événements potentiellement dangereux est devenue la norme dans les pays occidentaux qui y consacrent des ressources humaines et matérielles considérables. Les pays africains ne peuvent maintenir des systèmes similaires par manque de financement et souvent de personnel qualifié. On remarque cependant que de plus en plus de centres internationaux émettent et mettent en ligne des données environnementales et des prévisions météorologiques à l'échelle globale sans que cela se transforme en produits adaptés aux besoins des populations africaines. En collaboration avec l'Université d'Ottawa, le Centre Régional Agrhymet a entrepris de développer un système de prévision climatique et hydrologique qui serait efficace tout en restant compatible avec les ressources limitées des pays de la région. Il met à la disposition de toute personne intéressée un programme informatique qui lui permet de suivre en temps réel le risque de précipitation extrême et d'inondation sur la ville ou le bassin versant de son choix. Les données d'entrée du modèle sont continuellement mises à jour et partagées avec les utilisateurs par Internet via l'application Dropbox. Chaque utilisateur en fait ensuite une utilisation personnalisée. Le système sera testé en mode opérationnel pendant la saison des pluies 2014.
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Période de questions
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Pause
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Enjeux et défis en matière de communication pour les techniques d'agriculture et leur adaptation à la variabilité climatique au SahelAgali Alhassane (Centre Régional AGRHYMET), Fanny Huot-Duchesne, Béatrice Roy (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Face à cette situation, la production et la diffusion d'informations agro-météorologiques à l'endroit des décideurs et des producteurs constituent l'un des principaux piliers de la mission assignée au Centre Régional AGRHYMET (CRA), depuis sa création en 1974. C'est ainsi que les essais agronomiques sont actuellement conduits au CRA dans le cadre du projet FACE (Faire face Aux Changements Ensemble) financé par le CRDI, Canada, à travers le sous-projet intitulé « Optimisation et valorisation de l'utilisation de l'eau et des prévisions climatiques en agriculture». Les études réalisées représentent donc un potentiel pour l'adaptation des cultures de mil et de sorgho aux variations et changement climatiques. Ces résultats préliminaires qui seront consolidés par ceux de 2014 méritent d'être vérifiés et validés en milieu paysan à travers des démonstrations-vulgarisations participatives.
L'agriculture ouest africaine est essentiellement pluviale et liéeàl'évolution des caractéristiques de la saison des pluies. Elle estàcet effet fortement tributaire de la mauvaise distribution (dans le temps et l'espace) des pluies et de la variation des dates de démarrage et de fin des saisons culturales. Les risques liésàla grande variabilitéde ces paramètres climatiques restreignenténormément la production agricole etérodent la sécuritéalimentaire des populations vulnérables, notamment dans la zone sahélienne.
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Défis de la communication à travers quelques exemples de risques sanitaires au NigerOdile Ouwe Missi Oukem
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Période de questions
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Dîner
Session 6 : table ronde sur l'efficacité de la communication
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Présentation de la session 6Jean-Bernard Guindon (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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Quelques principes d'efficacité en communication de risquesBernard Motulsky (UQAM - Université du Québec à Montréal)
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L'atlas agroclimatique du Québec : un outil de gestion des risques pour le secteur agricoleRené Audet (Agriculture et agroalimentaire Canada), Fanny Huot-Duchesne (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Le secteur agricole québécois est constamment confronté aux aléas du climat. Les conditions météorologiques et climatiques ont des impacts multiples au niveau de la ferme et peuvent avoir des répercussions sur l'ensemble du secteur. Afin de mieux gérer les risques climatiques et saisir les occasions qui se présentent, le secteur agricole a besoin d'informations adaptées, capables de traduire l'impact du climat actuel et futur sur les systèmes agricoles et ainsi faciliter la prise de décision. Au Québec, jusqu'à tout récemment, de telles informations étaient soient désuètes ou encore difficilement accessibles. Pour pallier cette lacune, un projet fut lancé en 2010 par la Commission agrométéorologie du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ), en collaboration avec plusieurs organisations, afin de développer un atlas agroclimatique intégrant des informations cartographiques sur l'agroclimat actuel, sa variabilité et son évolution future. L'une des clefs du succès de cette initiative fut la participation du secteur agricole dans le développement de cet outil afin de le rendre le plus conforme possible à leurs attentes. Lors de cette conférence, en plus d'un bref aperçu de l'interface web de l'atlas et des principaux résultats obtenus, une analyse des aspects communicationnels entourant le projet vous sera proposée afin de faire état des constats et de certaines démarches bénéfiques à la gestion de projet.
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Le cas de l'érosion des berges du fleuve Saint-LaurentFrançois Morneau (Ouranos), Béatrice Roy
En décembre 2010, les régions de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, de la Côte-Nord et du Bas-Saint-Laurent sont touchées par une tempête. Attribuée au phénomène des Grandes marées, cette tempête poussera le ministère de la sécurité publique à déclarer zone sinistrée une partie de l'estuaire du Saint-Laurent. S'échelonnant du 5 décembre 2010 au 11 janvier de l'année suivante, les conditions météorologiques extrêmes combinant des vents violents, des vagues d'une rare ampleur et des pluies abondantes ont causé d'énormes dégâts dans la région. Le bilan des évènements se chiffre alors en dizaines de millions de dollars et plus de 500 résidents devront être évacués, laissant les différences instances gouvernementales en état d'alerte.
Considérant l'ampleur de l'évènement et de ses implications quant à la problématique plus globale de l'érosion des berges du Saint-Laurent, une recherche sera réalisée par la Chaire de relations publiques et communication marketing de l'UQÀM en collaboration avec le consortium Ouranos. Cette présentation porte sur les résultats de ce projet et dressera le bilan des différentes activités de communication effectuées avant, pendant et après les Grandes marées de 2010. -
Perspectives historiques : cas d'inondations – Saguenay, Richelieu et CalgaryFlore Tanguay-Hébert (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les aléas météorologiques qui ont un impact important sur les infrastructures, les personnes ou l'environnement sont de plus en plus nombreux partout sur la planète. N'échappant pas à cette tendance, le Canada a été frappé par plusieurs évènements majeurs qui ont soulevé de nombreuses questions en matière de prévention, de mitigation et de gestion des risques. Depuis le déluge du Saguenay en 1996 jusqu'aux plus récentes inondations en Alberta l'été dernier, en passant par les inondations du bassin du lac Champlain et de la rivière Richelieu en 2011, les communications lors de cas d'inondations ont grandement évolué.Que peut-on dire des communications et de leur efficacité lors de ces situations? Quelles ont été les leçons apprises au fil de ces expériences et comment ont-elles été mises en application au cours des évènements subséquents? Comment est-il possible de réellement mesurer l'impact des communications sur le déroulement d'un aléa météorologique majeur et sur les conséquences de celui-ci? Quels sont les défis actuels de la communication des risques, à l'ère des réseaux sociaux et des chaines d'information continue? En analysant la communication à l'aide d'indicateurs de performance et dans une perspective historique, il est possible de tirer des conclusions de ces expériences et d'amener la population et la société canadiennes à être de plus en plus résilientes face aux risques d'inondations.
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Discussion
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Mot de clôture