Aller au contenu principal
Il y a présentement des items dans votre panier d'achat.

Informations générales

Événement : 82e congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Le Québec compte plus de 1000 collectivités rurales couvrant 90 % du territoire habité, dans lesquelles vit environ le quart de la population québécoise. Plusieurs de ces municipalités se portent bien, tandis que d’autres sont considérées comme dévitalisées. Quoi qu’il en soit, les collectivités rurales ont connu depuis les 20 ou 25 dernières années de nombreuses transformations tant sur le plan social, économique que politique. Elles ont également été le théâtre de multiples expériences novatrices visant à les redynamiser. Il y a un peu plus de 20 ans, en 1991, avaient lieu au Québec les États généraux du monde rural qui lançaient un cri d’alarme quant à la dévitalisation de plusieurs villages ruraux. Dans la foulée était créé l’organisme Solidarité rurale du Québec (qui deviendra instance-conseil du gouvernement en 1997). En 2001, le Gouvernement du Québec adoptait sa première Politique nationale de la ruralité, dont il a annoncé la troisième mouture en décembre 2013.

Prenant comme balise ces États généraux du monde rural de 1991,ce colloque portera à la fois sur l’évolution des territoires ruraux et de la recherche qui se fait sur et avec les communautés rurales depuis cette époque. Il mettra en lumière les défis qui se posent aujourd’hui à la ruralité québécoise et explorera les avenues d’intervention et de recherche pour les relever.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Conférence d'ouverture

  • Mot de bienvenue
  • Les recherches sur la ruralité au Québec, 1989-2014 : éléments pour un bilan
    Bruno Jean (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Danielle Lafontaine (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Au Québec, c'est dans la foulée de mouvements sociaux ruraux et communautaires des années 1970-80 que la ruralité amorçait sa lente reconnaissance comme objet de préoccupations scientifiques et politiques. Reliés à l'action (collective, citoyenne, associative, publique, entrepreneuriale), des travaux de recherches ont été produits et diffusés. Nos analyses mettront l'accent sur les approches théoriques et méthodologiques dans ces productions écrites, pour en retracer les continuités et les changements. À la question des disparités s'ajoute celle des caractéristiques des milieux ruraux, de l'identité ainsi que des modes de (re)structuration socio-économique et spatiale et de gouvernance du développement des territoires ruraux. Avec les années 2000, une perspective de développement territorial est explicitement mise de l'avant dans de nombreuses recherches, alors que les territoires, leurs ressources, leurs relations (urbaines-rurales, néo-ruralité, multifonctionnalité, acceptabilité et autres) et leur gouvernance (« multi-niveaux », intersectorielle) suscitent divers travaux. L'innovation et la durabilité (et « résilience ») constituent des questions de plus en plus centrales. Alors que certaines recherches font appel aux méthodes classiques, d'autres intègrent la participation d'acteurs et d'agents ruraux à la co-construction des problématiques, des outils et des analyses.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

L'évolution des territoires ruraux du Québec

  • Démographie, économie et structure de peuplement
    Clermont Dugas (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    La démographie rurale dépend de la croissance naturelle et est aussi fortement reliée aux courants migratoires. Ces derniers sont influencés par de nombreux facteurs dont l'économie, la localisation géographique, l'infrastructure de services, la taille démographique des localités, etc. La présente communication fait état de l'évolution démographique des localités rurales du Québec de 1991 à 2011 en tenant compte des structures d'âge et des taux de féminité. L'analyse prend aussi en compte des composantes de la structure de peuplement comme la localisation géographique, la taille démographique des localités et la distance par rapport aux villes. Une attention particulière est accordée aux municipalités et MRC dont la proportion de personnes âgées est très élevée et ou s'est accrue rapidement. Des éléments conjoncturels de portée nationale sont aussi pris en considération. Afin de bien saisir la signification des changements qui se sont produits durant les 20 dernières années, des références sont faites à certaines caractéristiques démographiques prévalant avant 1991. Les variables analysées sont aussi considérées en regard des MRC et des régions administratives et cartographiées afin de mettre en évidence le rôle de certains éléments de localisation et contextes territoriaux. L'analyse s'appuie tout particulièrement sur les données de Statistique Canada et accessoirement sur celles de l'institut de la statistique du Québec. Les variables sont traitées avec Excel .

  • Le Québec rural, mythes, légendes urbaines et réalité
    Lawrence Desrosiers (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Le Québec rural fait l'objet de nombreux mythes et légendes, car pour plusieurs métropolitains, le terme rural est équivalent à agriculture. Selon eux, les habitants de plusieurs régions travaillent dix semaines par année et retirent durant 42 semaines de l'assurance-emploi. Ils estiment que les milieux ruraux voient leur PIB décliner et prédisent - comme un ancien président d'une banque - la fermeture de certaines régions. Ils évaluent aussi comme importante l'exode des régions ressources vers l'ile de Montréal. Au niveau social, pour plusieurs urbains, les ruraux sont des individus conservateurs qui vivent en couples mariés avec plusieurs enfants, que les disparités de revenu entre les hommes et les femmes sont très élevées et que finalement les hommes sont peu impliqués dans les taches familiales.

  • Le paysage comme enjeu de développement des milieux ruraux québécois : premier regard sur les 25 dernières années

    L'importance nouvelle portée aux paysages constitue un des faits significatifs à avoir émergé depuis la tenue des États généraux du monde rural. Au cours des 25 dernières années, des démarches de caractérisation, de protection et de mise en valeur des paysages ont ainsi pris place dans toutes les régions du Québec. La présente communication propose d'y jeter un premier regard. Après avoir rappelé les principaux dossiers qui, à la fin des années 1980, sont venus élever le paysage au rang d'enjeu de développement, elle s'attarde sur les trois principales voies qu'empruntent les différentes démarches. L'examen de ces démarches révèle d'abord que, en regard de l'expérience étrangère, leur originalité tient au fait qu'elles ont un caractère essentiellement ascendant ce qui, en absence de politique d'appui de l'État, constitue toutefois aussi un facteur de vulnérabilité. Il montre ensuite que, par-delà le simple décor ou le « pas dans ma cour », le paysage agit d'abord comme levier, voire comme prétexte, pour la réflexion sur le devenir des territoires. Enfin, la communication propose des pistes de travail. Elle insiste notamment sur l'importance d'en arriver, à l'instar de ce qui a été fait ailleurs, à mieux apprécier et prendre en compte le rôle du paysage dans les dynamiques démographiques des milieux ruraux de manière à pouvoir appréhender certaines conséquences déjà bien réelles (pression foncière et gentrification de secteurs présentant des paysages recherchés).

  • Diversité des milieux ruraux québécois : stratégies, pratiques, projets
    Mario Carrier (Université Laval)

    Les milieux ruraux évoluent au rythme des transformations sociétales. Depuis les années 1990, cette évolution s'est fait sentir sur plusieurs plans et à plusieurs niveaux pour les milieux ruraux québécois. Celle-ci a notamment entraîné une diversité plus grande et plus marquée de ces milieux et avec elle, une diversité des stratégies, des pratiques et des projets associés à leur développement territorial. Lorsqu'on examine cette diversité accrue, des distinctions apparaissent rapidement entre des territoires ruraux qui sont beaucoup supportés par une économie résidentielle (navettage domicile-travail, retraités, tourisme), et d'autres qui s'appuient sur une économie productive reliée surtout aux secteurs primaire et secondaire. Il y a aussi ces territoires qui peinent à profiter de ces économies, ce qui les conduit souvent à un processus de dévitalisation, lequel sera d'autant plus pernicieux s'il existe depuis longtemps. À travers cette évolution, sont apparues de nouvelles politiques publiques destinées à offrir aux milieux ruraux des instruments pour supporter leur développement. Cette communication s'emploiera à faire l'analyse de certaines de ces politiques et de leur contribution à la résilience des collectivités rurales, par le biais des stratégies, des pratiques et des projets de développement qu'elles induisent.

  • Période de questions
  • Dîner

Communications orales

Entrepreneuriat et milieu rural 

  • Le « Living Lab » au service d'une agriculture territoriale : une expérimentation transterritoriale au Québec
    Mélanie DOYON (UQAM - Université du Québec à Montréal), Sandrine DUCRUC (Cégep de Victoriaville), Simon DUGRÉ (Cégep de Victoriaville), Jean-Marc FONTAN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jany FORTIN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Juan-Luis KLEIN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Juliette ROCHMAN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jun Xiao (Cégep de Victoriaville), Chakda YORN (Cégep de Victoriaville)

    À travers la province, de plus en plus d'acteurs publics initient ou font la promotion d'une nouvelle forme d'agriculture de proximité et de type communautaire. Le potentiel de ces réalisations est considérable, mais ces précurseurs de cette forme d'agriculture se confrontent à certains obstacles complexes liés au processus d'implantation de leur projet, à la rentabilité de l'entrepreneuriat collectif, au développement et à la pérennité de leurs modèles structurants. Afin de proposer des pistes de solution à ces difficultés, des chercheurs du Centre d'innovation sociale en agriculture (CISA) et du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES) ont mis en commun leurs expertises afin de bâtir les bases d'un environnement permettant aux acteurs intervenant dans la chaîne de valeur bioalimentaire de se regrouper, de partager leurs connaissances et expériences et de coconstruire des solutions sociales novatrices. En appliquant la formule des Living Labs, cette équipe met en œuvre un mode de recherche partenarial où les parties prenantes contribuent à la conception et l'élaboration de pistes d'action appropriées. Le Living Lab est ici conçu à la fois comme un réseau de soutien dans le développement de projets déjà portés par les territoires dans le domaine des pratiques émergentes en agriculture et comme un moyen de développer des dynamiques transterritoriales par la recherche de solutions aux problèmes communs et transversaux.

  • Les productions agricoles marginales au Québec : bilan et perspectives
    Gérald DOMON (UdeM - Université de Montréal), Lydie Menadier (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Julie RUIZ (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les espaces ruraux québécois ont vu apparaître depuis une à deux décennies un nombre important de produits en marge des systèmes agricoles (fromages fins, cidre de glace, etc.). Par leur diversité et leur originalité, ils participent à l'attribution de fonctions autres que productives aux territoires dans lesquels ils sont implantés. Ces initiatives, encore peu connues, sont implantées tant en zones d'intensification qu'en zone de déprise agricole, et réinterrogent les dynamiques des espaces ruraux. Dans cette communication, nous présenterons le contexte de développement de ces nouvelles productions en soulignant la complexité de ce phénomène. Puis, nous reviendrons sur notre méthode d'acquisition de données, laquelle s'est basée sur une revue de littérature et des entretiens auprès d'une vingtaine de producteurs des Cantons-de-l'Est. Les résultats obtenus nous ont permis de souligner la diversité de statuts de ces différents produits, la variété des porteurs de projets et leurs difficultés et aspirations en lien avec leur métier. Au final, ces résultats nous conduiront à souligner l'importance d'étudier ces productions marginales sous des angles nouveaux. Le rôle du territoire et des facteurs sociaux ou culturels dans le choix du lieu d'implantation, les pratiques agricoles et leur impact paysager, sont autant de pistes pour comprendre le rôle de ces initiatives dans les espaces ruraux québécois et pour proposer des mesures aptes à en assurer la pérennité.

  • Portrait du capital social entrepreneurial dans le secteur agroalimentaire en Abitibi-Témiscamingue
    Augustin EPENDA (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Louise Pelletier (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Le secteur agroalimentaire contribue au dynamisme économique des régions et la présence des entreprises agricoles sur un territoire revêt une importance particulière pour la vitalité des milieux ruraux. L'entrepreneuriat représente un nouveau défi pour assurer la relève des entreprises agricoles dans les régions du Québec. Le capital social est un élément central pour mieux comprendre le dynamisme de l'entrepreneuriat sur un territoire. Une étude descriptive auprès de 70 dirigeants d'entreprises agricoles de l'Abitibi-Témiscamingue a permis d'identifier différents types de profils à partir des pratiques de réseautage. Elle a aussi permis d'identifier des forces collectives pour développer ce secteur d'activité. Les résultats ont fait ressortir des besoins qui diffèrent selon les types de comportements entrepreneuriaux, représentant autant de pistes d'action pour favoriser l'entrepreneuriat au plan local ou régional. Les résultats ont été obtenus par un traitement quantitatif de données recueillies par questionnaire. Nous avons procédé à une analyse structurale et typologique ainsi qu'à la mesure des perceptions du capital social. Cette étude a permis de distinguer les dimensions individuelle et collective du capital social et l'importance des facteurs socioculturels dans le phénomène entrepreneurial. Cette analyse contribue à la compréhension des facteurs déterminants dans la mise en œuvre de stratégies agroalimentaires localisées et adaptées aux spécificités des territoires.

  • Les défis de la ruralité québécoise : une comparaison avec des faits observés au Brésil
    André Joyal (CRDT - Centre de recherche sur le développement territorial)

    Des travaux antérieurs (Joyal, Deshaies, 1998, 2000a, 2000b) montrent que l'entrepreneuriat et les PME peuvent aussi prendre leur essor en milieu rural pour autant qu'elles puissent profiter d'un environnement favorable. Pour les fins de la présente communication, nous cherchons à répondre à la question suivante : que faut-il pour que les territoires puissent faire émerger une nouvelle gouvernance entrepreneuriale locale? D'une façon plus spécifique, qui sont ces acteurs locaux et quelles sont leurs forces et caractéristiques dans le contexte de la gouvernance d'une collectivité rurale? Pour y parvenir, nous allons dans un premier temps, survoler les concepts pertinents afin d'enrichir notre vision et de bien circonscrire l'objet d'étude. Ensuite, dans un deuxième temps, des cas concrets observés tant au Québec qu'au Brésil permettront d'illustrer notre propos.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

Gouvernance et territoires ruraux

  • L'influence des relations au paysage dans l'adoption des mesures agroenvironnementales par les agriculteurs
    Sandrine Ducruc (Cégep de Victoriaville), Julie RUIZ (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Longtemps considérées comme des territoires dynamiques, plusieurs zones d'intensification agricole font aujourd'hui face à une dévitalisation bien réelle. Améliorer les paysages et le cadre de vie de ses territoires est urgent pour y assurer la vitalité des communautés. Jusqu'à maintenant, les mesures agroenvironnementales (MAE) soutenues par les politiques publiques sont les seuls moyens mis en place pour y reconstruire ces paysages. Or, les MAE actuelles ont été vivement critiquées pour ne pas prendre en compte les sensibilités paysagères des agriculteurs, ce qui limiterait leur adoption. Notre recherche propose de comprendre le rôle des relations paysagères dans l'adoption des MAE par les agriculteurs. 40 entrevues semi-dirigées avec des agriculteurs provenant de deux bassins versants ayant fait l'objet de projet de restauration environnementale ont été réalisées. Les résultats montrent à quel point la valeur symbolique associée à des paysages entretenus et propres limite l'adoption des MAE ayant un impact sur les paysages, mais aussi de quelle manière l'adoption des MAE peut, par voie de retour, modifier cette valeur symbolique. Ils soulignent également l'importance de la trajectoire de développement de la ferme et des caractéristiques physico-spatiales de l'exploitation agricole dans cette adoption ; autant de facteurs dont la prise en compte permettrait de bonifier les programmes de MAE, et de maximiser leurs bénéfices au profit de la viabilité des communautés rurales.

  • Décentralisation et le nouveau régime forestier : quelle délégation de pouvoir?
    Sara Teitelbaum (UdeM - Université de Montréal)

    Au Québec, l'approche régionale évolue depuis plusieurs décennies et divers modèles s'expérimente. La tendance regionaliste est clairement visible dans le secteur forestier, où la gouvernance est en évolution rapide depuis le film L'Érreur Boréale de Richard Desjardins, suivi de la Commission Coulombe (2004). L'adoption et la mise en œuvre de la Loi sur l'aménagement durable des territoires forestiers (2013) représentent un tournant décisif vers la décentralisation en milieu forestier et est accompagnée de plusieurs nouveaux modes de gouvernance, notamment les forêts de proximité, les Tables GIRT (Tables de gestion intégrée des ressources et du territoire) et les ententes avec les Premières Nations. Cependant, la recherche nationale et internationale démontre que les tentatives gouvernementales de décentralisation sont souvent marquées par des lacunes quant à la volonté politique de déléguer de pouvoirs suffisants aux entités régionales. S'appuyant sur des concepts développés par Ostrom et Schlager (1999) en lien avec la gestion des biens communs, cette communication propose une analyse comparative des cadres légaux conçus pour ces trois modes de gouvernance afin de saisir l'ampleur des réformes récentes en ce qui concerne l'autonomie régionale. La méthodologie consiste en une analyse de contenu (lois, politiques, réglementations) comparative entre l'ancien régime forestier et du nouveau régime Les résultats indiquent un plus fort pluralisme, mais dans un cadre légal restrictif.

  • L'est du Témiscamingue : petite histoire d'un compromis territorial
    Étienne Audet (Université d’Ottawa), Patrice LEBLANC (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Le Témiscamingue compte quelques villages dévitalisés. À l'est de la frontière, là où ces villages ruraux se concentrent, la prise de conscience de problèmes communs et l'initiative d'élus locaux pour y faire face ont engendré une mobilisation collective qui a résulté en une série de partenariats économiques et sociaux. Ayant recours à la monographie comme méthode d'investigation, la recherche vise d'une part à comprendre les motivations des acteurs et à saisir la morphologie sociale à l'origine de cette mobilisation en termes de solidarités et de retombées sociales. Les résultats anticipés indiquent la présence d'un leadership politique fort comme composante essentielle de la gouvernance territoriale.

  • Période de questions

Communications orales

Grande conférence

  • Ruralité : de la fatalité à la prise en charge
    Claire Bolduc (Solidarité rurale du Québec)

    Les États généraux auront été un événement marquant dans l'histoire des milieux ruraux comme dans celle du Québec. Un événement qui a permis aux ruraux d'affirmer fièrement leur différence, leur droit à la prospérité à même cette différence et de se mettre en marche vers cet objectif. Dans la foulée de cet événement sera née Solidarité rurale du Québec, une coalition formée des organisations nationales ayant endossé la Déclaration du monde rural, d'organisations locales et supra-locales et de membres individuels. Les ruraux s'assuraient ainsi que le mouvement né des États généraux ne s'éteigne pas. De fil en aiguille, les milieux ruraux ont obtenu des outils importants pour influer sur leur destinée. Les politiques nationales de la ruralité auront été sans contredit de ces outils. La première aura marqué les milieux en termes d'appropriation, d'expériences, de tentatives. La seconde, qui s'achève, aura permis aux milieux de gagner en confiance, de consolider, d'améliorer. Cette troisième Politique convie maintenant les milieux à travailler ensemble, à faire tomber les silos, à mettre en commun. Le défi d'une décennie est lancé. Un défi qui nous ramène à l'essence de la Politique, d'une politique citoyenne : l'humain, le leadership, la capacité à rassembler. Les milieux ruraux, de par leur nature, sont certainement à même d'élever la prise en charge un cran plus haut. Quelles sont les pièges à éviter pour la prochaine décennie ? Quelles possibilités ouvre cette nouvelle Politique ?

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

Pratiques de développement territorial 

  • Enjeux d'une praxis en développement des communautés : l'expérience du Saguenay−Lac-Saint-Jean
    Johanne Fortin (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Pierre-André TREMBLAY (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    La communication présente l'expérience d'une pratique réflexive auprès des différents agents de développement initiée par le Comité régional en développement des communautés (CRDC) du Saguenay – Lac Saint-Jean.

    Depuis son positionnement comme domaine d'intervention dans le premier plan d'action régional en santé publique, le développement des communautés a animé un comité régional regroupant divers intervenants publics et communautaires. Ils ont développé une approche basée sur la reconnaissance d'une construction sociale des divers territoires présents dans un même espace géographique. Elle se base aussi sur un cadre d'analyse des dynamiques locales axé sur les tensions porteuses de controverses.

    Le comité a initié une démarche visant à activer une pratique réflexive en développement des communautés auprès des acteurs et des agents de développement de chacun des six territoires de CSSS de la région. Il en ressort que la théorie ancrée dans la pratique a représenté un enjeu quant à l'appartenance des agents à une communauté de pratique et quant au traitement de l'intersectorialité.

    Une communauté d'intérêt commande de repositionner la logique sociale du développement au centre des intérêts communs afin d'éviter la résistance et le refus des participants de questionner leur pratique professionnelle au nom de leur allégeance sectorielle.

  • Faire vivre une planification stratégique en milieu rural : le cas de la MRC Pontiac
    Reda BENSOUDA (Cégep de l'Outaouais), Guy Chiasson (UQO - Université du Québec en Outaouais), Adil EL MEZOUAGHI (UQO - Université du Québec en Outaouais), Aziza Outghate (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    La planification territoriale fait partie de la boite à outils des décideurs locaux québécois depuis déjà plusieurs années et d'aucuns considèrent qu'elle est importante pour assurer la réalisation du potentiel de développement local. Les théories qui guident la planification des territoires ont évolué de façon importante pour faire place à des approches inspirées de la planification stratégique. Si les expériences de planification stratégique en milieux urbains nord-américains et européens sont relativement bien documentées par les sciences sociales, il y a très peu de recherche qui permettent d'éclairer la mise en place de planification stratégique en milieu rural. Notre recherche porte sur une planification stratégique, la Vision 2020, mise sur pied dans la MRC du Pontiac (Outaouais). En s'appuyant sur la notion de projet développée par Gilles Pinson, nous interrogeons l'appropriation et la mise en œuvre du projet de territoire associé à la planification par les divers acteurs du développement du Pontiac. Cette dimension ―l'appropriation par les partenaires du milieu et la mise en œuvre ― sont régulièrement identifiées comme des défis principaux par les travaux sur les planifications stratégiques urbaines. Nous dégageons également des pistes de solutions pour soutenir la mise en œuvre de cette planification stratégique.

  • Politique nationale de la ruralité et ses effets sur la santé : une contribution de la santé publique au développement rural
    André-Anne PARENT (Université Laval), Mary RICHARDSON (INSPQ - Institut national de santé publique du Québec), Paule Simard (INSPQ - Institut national de santé publique du Québec)

    Dans le cadre d'un projet en cours visant à évaluer les effets de la Politique nationale de la ruralité (PNR) du Québec (éditions 1 et 2) sur la santé des ruraux et de leur communauté, un cadre d'analyse s'appuyant sur les déterminants sociaux de la santé a été développé. Résolument ancré en développement des communautés comme stratégie de santé publique, l'angle d'analyse proposé rejoint néanmoins les visées de dynamisation des collectivités locales et de développement rural portées par la PNR. En effet, les approches prônées dans la PNR et par le DC convergent parce qu'elles veulent agir sur les mêmes déterminants de la santé et proposent des stratégies similaires qui constituent, en quelque sorte, des moyens pour intervenir sur les déterminants: volonté de soutenir le développement; accent mis sur les milieux locaux; stratégies d'action similaires (développement endogène et durable, mobilisation et participation des acteurs sociaux, etc.) et volonté de travailler sur les inégalités. La présentation exposera les différentes composantes du cadre sur les déterminants sociaux de la santé de même que les points de jonction entre la PNR et le développement des communautés. Des résultats préliminaires concernant l'étude des Pactes ruraux dans six municipalités de trois municipalité régionales de comptés (MRC) seront également présentés.

  • Logique de proximité, logique d'acteurs : des modèles innovants de réponse aux besoins des collectivités
    , Cécile Pachocinski (CQCM), Marie-Paule ROBICHAUD (CQCM)

    Les coopératives et les mutuelles font partie du paysage québécois depuis 160 ans. Dans les périodes de grands changements, elles semblent se démarquer en réponse aux enjeux et aux nouveaux besoins de société. Maintenir les aînés dans leur milieu de vie par les coopératives de solidarité en habitation, assurer la desserte de services de base aux personnes – dépanneur, poste d'essence, garderie, clinique santé – raccrocher les jeunes au système scolaire et leur assurer une formation chez eux, rapprocher l'information des réalités locales par des médias coopératifs, valoriser l'entrepreneuriat culturel, ou encore diversifier l'économie locale par de nouveaux créneaux de mise en valeur des ressources naturelles (foresterie, agriculture de proximité).

    Aussi, au-delà des services de proximité, on assiste à une évolution des modèles de développement qui misent sur la proximité des activités et des services comme voie d'avenir dans les milieux ruraux. Une intelligence collective s'exprime par des pratiques de développement local innovatrices, en matière de services, mais également dans un contexte de crise mondiale et de crise de l'État social. À partir des résultats d'une recherche-action, les auteures alimenteront le débat sur cette économie de service qui est en train de se construire, et susciteront les échanges sur un changement de paradigme, à savoir la mutation des petits milieux de vie par la construction d'une « nouvelle » économie de proximité redéfinissant les échelles du local.

  • Période de questions
  • Dîner

Communications orales

Restructuration des territoires

  • La propriété des terres en milieu rural comme levier de développement : l'exemple de l'Abitibi-Témiscamingue
    Étienne Audet (Université d’Ottawa), Patrice Leblanc (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Au niveau mondial, un phénomène important d'acquisition de terres, particulièrement agricoles, est apparu au tournant des années 2000, mouvement que les crises financières et alimentaires de 2007 et 2008 ont accéléré. Au Québec, des rumeurs récentes d'acquisition de terres par des étrangers ou l'achat bien réel de terres agricoles par la Banque nationale du Canada au Saguenay-Lac-St-Jean ont suscité de fortes inquiétudes et soulevé plusieurs questions quant à l'ampleur du phénomène et de ses conséquences. La présente communication vise à présenter une étude réalisée en 2014 en Abitibi-Témiscamingue (Québec) quant à la propriété des terres hors des périmètres urbains de la région. Cette étude repose sur l'analyse des adresses postales où sont envoyé les comptes de taxes aux propriétaires des terres. Elle mets en lumière l'ampleur fort relative de la propriété et de l'achat de terres agricoles par des gens extérieur de la région, mais souligne qu'il faut toute de même se préoccuper du phénomène. À la lumière de ces résultats, quelques mécanismes pour favoriser la propriété locale des terres et soutenir ainsi le développement des territoires ruraux seront proposés.

  • Restructuration du milieu rural à Bécancour : problématique et défis d'une localité née d'une fusion
    Laurent Deshaies (Chercheur indépendant)

    La partie rurale de Bécancour vit un processus identique à celui de plusieurs municipalités rurales du Québec. De par sa taille et sa situation géographique, la ville subit l'effet d'un double processus : la périurbanisation et la restructuration du milieu rural. Est-ce que cette évolution du territoire est à l'origine d'une perception de dévitalisation chez les ruraux de la ville ? Si oui, comment celle-ci se vit-elle à la fois pour les citoyens et la Ville ? La première étape de la recherche vise à décrire l'évolution différentielle des secteurs de la ville grâce à un certain nombre d'indicateurs de changement, de restructuration négative et positive. Leur analyse sert à décrire les disparités territoriales et à identifier les facteurs structurants à l'origine de la situation. La seconde étape a pour objectif de faire état de la sensibilisation à ces phénomènes, de leur compréhension collective, de leur perception évaluative et de leur désir de modification de la dynamique territoriale chez les élus municipaux et chez les citoyens dans la zone en restructuration. Chez les élus municipaux, l'attention apportée à chacun des secteurs se manifeste de diverses manières : accorder les mêmes avantages à chacun, agir sans créer de précédents, ne pas agir à cause du précédent antérieur, ne pas trop interroger le cadre électoral… Selon les informateurs-clés choisis en milieu rural, les réactions des citoyens des zones en restructuration sont très variées.

  • Vers une privatisation de la multifonctionnalité au Québec? La difficile cohabitation de la conservation environnementale et de l'agroforesterie dans la néoruralité québécoise
    Olivier Craig-Dupont (UdeM - Université de Montréal), Gérald DOMON (UdeM - Université de Montréal)

    La multifonctionnalité des territoires ruraux est l'un des concepts qui caractérisent peut-être le plus les réflexions autour de la « renaissance rurale ». En effet, des organismes comme Solidarité rurale, le MAMROT ou l'OCDE offrent tous des définitions de la multifonctionnalité et des avis quant aux manières de l'articuler durablement. Or, si les récentes recherches tendent à considérer la multifonctionnalité comme un équilibre entre les pôles de production, de consommation et de conservation du territoire, la tension entre protection et consommation des ressources rurales prend avec ce concept un tout nouveau visage : celui de la financiarisation des externalités rurales. En prenant appui sur nos recherches actuelles sur l'histoire de la conservation environnementale privée au Québec, notre communication analyse comment ces initiatives de conservation volontaire peuvent participer à la matérialisation de l'acception économique dite « positive » (OCDE) de la multifonctionnalité. Par l'exploitation d'un corpus d'histoires orales, de matériel cartographique et de statistiques rurales, nous verrons que la privatisation de la conservation environnementale au Québec, notamment par les interdictions d'usages et la certaine spéculation foncière qui l'accompagnent, participe à une spécialisation progressive de certaines régions rurales vers la villégiature, une spécialisation qui, à terme, peut venir limiter les potentialités de ces territoires à la multifonctionnalité.

  • Trajectoires d'évolution du territoire agricole québécois (1951-2011) : impact spatial du productivisme et du « régime agricole multifonctionnel »
    Julie Ruiz (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les États généraux du monde rural, tout comme d'autres débats sur le monde rural dans les pays occidentaux au début des années 1990, ont profondément remis en cause les impacts des politiques agricoles productivistes sur les milieux ruraux. Alors que ces impacts sur les activités agricoles (concentration, spécialisation, intensification) et le développement rural ont été analysés, les impacts spatiaux du productivisme ont été rarement finement mesurés. De même, si beaucoup de pays occidentaux ont commencé à voir apparaître un « régime agricole multifonctionnel » avec un éclatement des modèles et des pratiques agricoles, l'impact spatial de cette mutation agricole récente est peu connu. Le Québec est-il entré dans un « régime agricole multifonctionnel » ? Dans quelle mesure le productivisme marque-t-il toujours les territoires ruraux ? Sur la base d'un traitement spatial des recensements agricoles de 1951, 1981 et 2011, une typologie des trajectoires d'évolution du territoire agricole (% de superficies cultivées) et de son utilisation (types de culture) à l'échelle des municipalités de l'ensemble du Québec est présentée. Réalisée à partir d'une analyse de groupement, elle permet de mesurer l'ampleur des changements de l'écoumène agricole et de questionner les dynamiques agricoles récentes des territoires en regard du développement des milieux ruraux.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

Jeunes et néoruraux

  • Poser ses pénates en région éloignée : incursion au cœur des modes d'habiter des nouveaux résidents de la Minganie (Côte-Nord, Québec)
    Laurie Guimond (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les recherches menées au Québec sur les migrations des villes vers les campagnes illustrent qu'il n'y a pas de modèle unique de ce phénomène et que les interprétations qu'on en fait doivent être modulées selon les contextes locaux et régionaux particuliers. Ces dernières ont surtout été réalisées dans le Québec rural dit «de base» de sorte que ce phénomène dans les régions éloignées des grands centres est encore peu connu. Si l'éloignement est trop souvent présenté comme étant une contrainte au développement des communautés (faible densité; économie fragile; manque de services…), ce contexte géographique peut être convoité pour des raisons familiales, professionnelles, économiques ou en raison du mode de vie et des valeurs s'y rattachant. À partir de ce postulat et s'appuyant sur 26 entrevues qualitatives réalisées en 2012 auprès de migrants ayant choisi de s'établir en Minganie (Côte-Nord), cette communication s'intéressera aux liens entre l'éloignement comme objet géographique et les modes d'habiter de ces individus. Le concept de mode d'habiter permettra d'explorer les rapports des migrants à la ruralité «éloignée» qu'ils ont choisie. Les résultats préliminaires démontrent que les pratiques spatiales et sociales des nouveaux résidents minganois ne peuvent être isolées de leur sens des lieux qui agit fortement sur leur expérience de l'éloignement.

  • Les espaces d'alliances et de tensions entre néoruraux et décideurs locaux dans deux MRC au Québec
    Myriam Simard (INRS - Institut national de la recherche scientifique)

    La transformation sociodémographique des campagnes implique un nouveau mode de cohabitation entre les nouveaux résidents ruraux, migrés souvent des villes et dénommés ici « néo-ruraux », et les décideurs locaux (élus municipaux et dirigeants d'organismes). Quels sont les rapports entre ces deux types d'acteurs? S'agit-il de rapports de complicité ou d'affrontement ? Quelles sont les enjeux les plus rassembleurs et, à contrario, les plus controversés? Ces rapports ressemblent-ils à ceux entretenus par les ruraux de longue date avec les mêmes décideurs? Voilà quelques-unes des questions qui seront abordées dans cette communication.

    Les résultats reposent sur une recherche effectuée dans 2 MRC du Québec, à savoir la MRC de Brome-Missisquoi et la MRC d'Arthabaska. À partir d'entretiens semi-dirigés avec des néo-ruraux, des ruraux de longue date et des décideurs locaux, ils invitent à un regard nuancé sur les liens qu'entretiennent tous ces acteurs. Ils ne se limitent pas à de simples relations conflictuelles puisque des espaces de collaboration émergent. Seront examinés tant les enjeux démographiques, qu'économiques, politiques, environnementaux, sociaux et culturels ainsi qu'agricoles. Au terme de l'analyse, ce sont des conceptions contrastées de la campagne et de son développement futur qui apparaissent souvent comme principal fondement des tensions entre néo-ruraux et décideurs locaux.

  • La mobilisation des réseaux d'acteurs et le développement régional : le cas de la stratégie MigrAction au Saguenay−Lac-Saint-Jean
    Martin Simard (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Hervé Stecq (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Le phénomène de la migration des jeunes affecte les espaces ruraux et les villes petites et moyennes depuis plusieurs décennies au Québec. Avec la baisse de la natalité, cette forme de migration est devenue plus visible dans les années 1990 et elle a suscité une mobilisation des acteurs du milieu dans plusieurs régions périphériques. La mobilisation a été particulièrement forte dans la région du Saguenay−Lac-Saint-Jean. Le regroupement Action-jeunesse y a orchestré l'élaboration et la mise en œuvre de la Stratégie MigrAction, une politique publique originale conçue localement qui a nécessité la coordination d'un grand nombre d'acteurs sur plus d'une décennie.

    Partant de l'idée que le développement régional est généralement le résultat d'une dynamique d'acteurs territorialisés, notre recherche visait à comprendre les mécanismes d'activation de cette dynamique. Le but précis de la recherche était de démontrer que des influences mobilisatrices se manifestent à travers les interactions qui se produisent à l'intérieur d'un réseau d'acteurs. Nous nous sommes particulièrement intéressés à deux types d'influence : le leadership et le discours. Sur le plan méthodologique, nous avons procédé à l'aide d'entrevues semi-dirigées d'acteurs régionaux et d'une revue de la presse locale et régionale. Ces documents discursifs ont fait l'objet d'une analyse de contenu par l'intermédiaire du logiciel NVivo.

  • Ruralité et paysage vus par les images vidéographiques d'adolescents de la Montérégie et du Bas-Saint-Laurent
    Anne Ardouin (UdeM - Université de Montréal), Gérald DOMON (UdeM - Université de Montréal)

    Le phénomène d'attachement au milieu rural chez des jeunes de 15-16 ans, en amont de leurs décisions migratoires est l'un des enjeux explorés par une recherche doctorale conduite en Montérégie et au Bas-Saint-Laurent. Plus spécifiquement, dans une ère de multiplication d'accès aux images du monde, la recherche vise à mieux comprendre le rôle du paysage dans l'ancrage territorial. La méthodologie a mis à profit des adolescents de 3 écoles qui ont filmé leur quotidien et ont par la suite décrit et évalué leurs images vidéographiques. Le corpus a réuni une trentaine de vignettes documentaires et autant d'entretiens sonores. Les analyses, effectuées à l'aide d'observations récurrentes et thématiques successives, ont permis de cibler plusieurs dimensions au centre de l'interface paysagère, entre l'adolescent et le territoire. Les conclusions de cette recherche révèlent d'une part, une polarisation importante entre la nature et la société selon le type de zone territoriale (éloignée, intermédiaire et métropolitaine) et d'autre part, que la maison serait le vecteur principal de l'ancrage au territoire; elle est le théâtre où se développent, à petites échelles, les sensibilités paysagères des adolescents. Celles-ci forgeraient la mémoire du lieu et seraient fort probablement actualisées au moment de choisir un milieu de vie, à l'âge adulte.

  • Période de questions

Communications orales

Mot de clôture par les organisateurs : Guy Chiasson, Augustin Épenda, Bruno Jean et Patrice LeBlanc


Cocktail

Cocktail et lancements