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Informations générales

Événement : 82e congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

L’idée de ce colloque international a germé de trois constats : premièrement, l’islamisme avec ses transformations et son devenir est d’une importance majeure au plan mondial. L’analyse de cette réalité et de ses actuels changements constitue un enjeu de connaissance de premier plan. En deuxième lieu, la littérature existante nous montre qu’il n’y a pas de consensus entre les chercheurs sur les effets de lʼhéritage théorique et discursif islamiste sur la vision des « polités » qui se forment actuellement dans les pays du printemps arabe.

En effet, ceux-ci ont des opinions divergentes sur la forme d’État que les islamistes visent à édifier à leur arrivée au pouvoir : certains chercheurs qualifient l’islamisme comme ayant une mouvance antimoderniste par nature : Abu Zeid (1994), Kepel (1984), Zakariya (1991), Yassyn (1996), Fuller (2004), Mayer (1991), Wistrich (2012) et Lamchichi (1994). Alors que d’autres le décrivent comme un farouche promoderniste : Burgat (2002), Abed-Kotob (1995), Koehler et Warkotsch (2009), Musalam (2005), Calvert (2010) et Khan (2011). En revanche, une troisième catégorie de chercheurs note que les deux courants, soit moderniste et antimoderniste, se croisent à l’intérieur de l’organisation : Lynch (2008), Al-nafisy(1998), Tammam (2010), Zollener (2009) et Besson (2005). Enfin, d’autres chercheurs sont convaincus que les islamistes sont en voie de se convertir à la modernité, mais que des défis les attendent avant de pouvoir être qualifiés de démocrates modernistes : ‘Abd Almagid (2010), Amghar (2012), Feldman (2008), Brown, Hamzawy et Ottowy (2006), Ferrié (2008) et Ghalion (1997).

Ainsi, les mouvements islamistes contemporains suscitent un intérêt grandissant auprès des cercles académiques et des chercheurs en sciences sociales et humaines. Il demeure toutefois que les méthodes et les outils conceptuels et épistémologiques disponibles semblent souvent inadéquats pour déchiffrer des discours, des pratiques et des évolutions spécifiques et complexes (Lamchichi,1994 et Arkoun, 2002). De nouvelles recherches sont donc impératives pour enrichir notre compréhension de ces phénomènes politiques et sociaux, redresser les perspectives, combler les lacunes actuelles en la matière et déconstruire des préjugés largement répandus. Ce faisant, la nécessité actuelle est de permettre une réflexion inter- et multidisciplinaire, capable de traiter de l’islamisme selon ses multiples facettes, dans ses particularités ainsi que plus globalement.

Cet événement recrute des jeunes chercheurs (maîtrise, doctorat et postdoctorat) et des chercheurs qui comptent parmi les meilleurs experts dont les travaux portent sur les thématiques liées aux axes de recherches :

Axe 1 : Islam politique au pouvoir;

Axe 2 : Discours islamiste dans la modernité avancée;

Axe 3 : Discours et pratiques des islamistes dans une perspective comparative; et

Axe 4 : Islamisme dans les relations internationales.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications par affiches

Inscription au colloque


Communications orales

Discours islamiste dans la modernité avancée 

  • L'islamisme comme produit contradictoire de la modernité
    Lahouari Addi (Georgetown University)
  • Période de questions

Panel / Atelier

Discours islamiste dans la modernité avancée 

Présidence : Lahouari Addi (Georgetown University)
Participant·e·s : Mohamed Fadil (UdeM - Université de Montréal), Amany Fouad Salib (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Période de questions
  • Pause

Panel / Atelier

Islamisme : approches scientifiques innovantes 

Participant·e·s : Patrice Brodeur (UdeM - Université de Montréal), Abdelaziz Djaout (UdeM - Université de Montréal)
  • Période de questions

Communications orales

Islamisme : approches scientifiques innovantes


Communications orales

Discours et pratiques des islamistes dans une perspective comparative

Présidence : Samir Amghar (ULB - Université Libre de Bruxelles)
  • La constitution ne fait pas un pays : trois constitutions à l'épreuve de la culture

    De nombreux états ont salué le fait que la Tunisie a pu se donner, le 26 janvier 2014, une constitution moderne et progressiste épousant les idéaux démocratiques du XXIe siècle et démontrant que démocratie et islam peuvent se conjuguer. De plus, le pays s'est donné un nouveau gouvernement qui veut relancer l'économie, restaurer la sécurité, organiser les élections et consolider les institutions de la IIè République tunisienne. En quoi les 149 articles du texte constitutionnel de Tunisie se différencient-ils de la Constitution marocaine du 29 juillet 2011 et de celle que les Égyptiens viennent d'élaborer en quelques semaines pour remplacer celle que les Frères musulmans avaient fait adopter. Je proposerai une lecture comparative de ces trois textes constitutionnels d'un double point de vue : (1) ces textes sont-ils en harmonie avec le génie propre de chacun de ces pays dont elles sont appelées à régir le système politico-socio-économique ? (2) s'inscrivent-ils dans le fil de l'histoire de ces pays ou sont-ils les produits de conjonctures particulières ? Se pourrait-il que la situation prévalant en Égypte ait en quelque sorte sauvé la Tunisie ?

  • Période de questions
  • Pause

Panel / Atelier

Discours et pratiques des islamistes dans une perspective comparative  

Participant·e·s : Azeddine Hmimssa (UdeM - Université de Montréal), Raboudi Noomane (Université d’Ottawa), Mohamed Ourya (UdeS - Université de Sherbrooke)
  • Période de questions

Communications orales

Le politique déradicalise-t-il les islamistes? 

Présidence : Abdelaziz Djaout (UdeM - Université de Montréal)
  • Islam et politique dans le monde arabe : le politique déradicalise-t-il les islamistes?
    Samir Amghar (ULB - Université Libre de Bruxelles)

    déradicalise t-il les islamistes ?

    L'expérience du pouvoir des islamistes a soulevé des hypothèses. Bien que nombreuses, celles-ci ont toujours été binaires. Pour certains qui privilégient la dimension religieuse de l'islamisme, ils affirment que parce qu'il se réfère à un absolu, l'islamisme n'est pas par définition réformable. D'autres, privilégiant la dimension politique de l'islamisme, prédisent sa sociale démocratisation en raison du pragmatisme des acteurs1. Entre l'alarmisme des uns et l'optimisme des autres, il s'agira pour nous de mesurer dans quelle mesures les contraintes des systèmes politiques contribuent à l'évolution des islamismes dans des contextes d'ouvertures, ou de libéralisation relative, des systèmes politiques. En effet, l'islamisme doit être pensé comme un processus et non comme une nature politique. Analyser le phénomène de l'islam politique à travers une perspective dynamique et évolutive, c'est se départir de la définition essentialiste émanant des islamistes eux-mêmes sur le caractère intemporel et universel de leur idéologie, et ainsi éviter de figer l'islamisme dans des postures politiques qui ne sont plus les leurs7.Ce projet de recherche entend mettre en évidence qu'au Maghreb, en Turquie, au Pakistan et au Moyen-Orient, les différentes formes de l'islamisme renvoient moins à l'image de menaces à notre stabilité sécuritaire ou à notre identité culturelle que de mouvements banalisés voire embourgeoisés.

  • Période de questions

Communications orales

Islam politique au pouvoir

Présidence : Mohamed Ourya (UdeS - Université de Sherbrooke)

Panel / Atelier

Islam politique au pouvoir

Participant·e·s : Yakzan Ahmad (UNS - Université Nice Sophia Antipolis), Amal Haroun (UdeM - Université de Montréal)
  • Période de questions

Communications orales

Le Moyen-Orient post-printemps arabe 


Communications orales

Islamisme dans les relations internationales

Présidence : Vandal Gilles (UdeS - Université de Sherbrooke)
  • La montée de l'islamisme et son déclin : les paris d'Obama
    Sami Aoun (UdeS - Université de Sherbrooke)
  • Période de questions

Panel / Atelier

Islamisme dans les relations internationales

Présidence : Sami Aoun (UdeS - Université de Sherbrooke)
Participant·e·s : Alain-Michel Ayache (UdeS - Université de Sherbrooke), Vandal Gilles (UdeS - Université de Sherbrooke)
  • Période de questions
  • Pause

Panel / Atelier

L'islam politique à l'heure du désenchantement? 

Participant·e·s : Lahouari Addi (Georgetown University), Yakzan Ahmad (UNS - Université Nice Sophia Antipolis), Samir Amghar (ULB - Université Libre de Bruxelles), Rachad Antonius (UQAM - Université du Québec à Montréal), Sami Aoun (UdeS - Université de Sherbrooke), Alain-Michel Ayache (UdeS - Université de Sherbrooke), Patrice Brodeur (UdeM - Université de Montréal), Abdelaziz Djaout (UdeM - Université de Montréal), Mohamed Fadil (UdeM - Université de Montréal), Vandal Gilles (UdeS - Université de Sherbrooke), Amal Haroun (UdeM - Université de Montréal), Azeddine Hmimssa (UdeM - Université de Montréal), Raboudi Noomane (Université d’Ottawa), Mohamed Ourya (UdeS - Université de Sherbrooke), Wael Saleh (UdeM - Université de Montréal), Amany Fouad Salib (UQAM - Université du Québec à Montréal)