Informations générales
Événement : 82e congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 300 - Lettres, arts et sciences humaines
Description :Au lendemain de la chute du mur de Berlin en 1989, le vent de changement qui a marqué les rapports internationaux a eu comme effet la démocratisation et la libéralisation des espaces publics en Afrique. Ce contexte nouveau permet ainsi la résurgence de la prise de parole et de la libre expression de la part des médias, des associations, des intellectuels et de la société civile. L’objectif de ce colloque multidisciplinaire est d’évaluer les enjeux, les modalités et les formes d’expression de la prise de parole, mais aussi du militantisme politique ou social en vue de la défense et de la promotion de certaines causes comme les droits humains, la reconstruction identitaire, l’amélioration des conditions de vie des populations ou encore la lutte en faveur de la démocratie, de la liberté et de l’égalité. La littérature historienne, le roman, les arts, les médias et en particulier Internet deviennent donc quelques-uns des lieux privilégiés d’expression de la prise de conscience et de l’engagement qui sous-tendent la prise de parole.
Le témoignage de Françoise Nozati, ancienne coopérante française en République centrafricaine sur son expérience sera également important. Elle se porte en effet totalement en faux par rapport à la stratégie officielle de la coopération française, en prônant une approche idéaliste et humaine susceptible d’appuyer réellement les projets de développement en Afrique.
Dates :- Patrick Dramé (UdeS - Université de Sherbrooke)
- Pascal Scallon-Chouinard (UdeS - Université de Sherbrooke)
Programme
Faire face aux défis des temps présents
-
Mot de bienvenue
-
S'unifier pour survivre et peser : le combat panafricain dans l'historiographie de la deuxième moitié du 20e sièclePatrick Dramé (UdeS - Université de Sherbrooke)
Le panafricanisme est sans conteste l'une des idéologies les plus marquantes de l'histoire contemporaine de l'Afrique (MBokolo, 2004). Dès le lendemain de la deuxième guerre mondiale, l'intégration apparaît pour beaucoup comme une solution aux méfaits du colonialisme et la voie privilégiée en vue de la libération complète de l'Afrique et de son développement économique et social (Nkrumah, 1946, Diop, 1960; Nyerere, 1961). Bien plus, le nationalisme qui sous-tend les thèses panafricanistes considère l'unité indispensable en vue de survivre et de peser sur une scène internationale marquée par la marginalisation de l'Afrique (Nkrumah, 1963). Ainsi la question de l'unification africaine aura suscité une multitude d'études scientifiques et de prise de position politique dans lesquelles, les auteurs tentent de justifier sa pertinence, de proposer les voies et moyens pratiques de sa réalisation, d'en souligner les limites et enfin de tracer de nouvelles directions en vue de la « renaissance africaine ». Cette communication se propose donc d'étudier à travers la littérature historienne existante les différentes positions exprimées sur l'enjeu et les paradigmes majeurs qui ont sous-tendu l'idée et le projet de construction panafricaine durant la deuxième moitié du XXème siècle.
-
Une élite engagée? : la prise de parole des instituteurs et des élèves africains se destinant à l'enseignement quant aux réalités et aux rôles de leur profession en AOFPascal Scallon-Chouinard (UdeS - Université de Sherbrooke)
Consciente d'assister à un certain délaissement de la fonction d'instituteur dans les colonies françaises, le service de l'Enseignement de l'AOF décide, en 1938 et en 1944, de procéder à une vaste enquête auprès des étudiants et des professionnels africains de l'enseignement. La réaction suscitée par cette initiative laisse entrevoir un réel intérêt de la part des personnes concernées, un désir de prise de parole (et de position) sur les réalités et les enjeux de leur profession . Les résultats obtenus permettent non seulement de cerner une grande partie des conditions de vie et d'exercice de la profession d'instituteur , mais également d'illustrer les stratégies des Pontins, leurs requêtes et leur représentation d'eux-mêmes, de leur fonction et de la place qu'ils croient devoir occuper au sein de la société coloniale. La mise en commun des réponses, quant à elle, permet de dessiner les grandes tendances, les revendications consensuelles ou majoritairement acceptées par des individus partageant des éléments similaires en termes de formation, d'aspirations, de difficultés, de priorités, d'avantages, etc. Les instituteurs parlaient-ils d'une même voix ou, à l'inverse, affichaient-ils une grande diversité dans leurs réponses ? Quant aux réponses d'élèves se destinant à l'enseignement, reflètent-elles les réalités décrites par leurs ainées, et les priorités formulées quant au choix de carrière s'alignent-elles sur la condition vécue et décrite par les enseignants ?
-
Période de questions
-
Pause
Mémoire traumatiques et reconstructions
-
L'État guinéen, les associations de victimes de la dictature et la difficile gestion d'une mémoire traumatiqueThierno Souleymane Barry Barry (UdeS - Université de Sherbrooke)
La République de Guinée est devenue indépendante depuis le 2 octobre 1958. Tout au cours de son évolution, elle a connu une succession de quatre présidents de la République : les présidents Sékou Touré, Lansana Conté, Moussa Dadis Camara et Alpha Condé. Ces quatre présidences caractérisent quatre étapes de l'évolution du pays; avec un point commun, des atteintes aux droits de la personne, à des degrés divers d'un régime à un autre. Les répressions qui ont caractérisées ces divers régimes ont pour effet de produire des atrocités dont les conséquences persistent à nos jours. Nous présenterons ainsi un tableau des diverses répressions survenues en Guinée (I), analyserons les revendications des associations des victimes et les réactions de l'État (II) et enfin, nous avancerons quelques pistes de réflexion allant dans le sens du renforcement de l'État de droit et de la cohésion nationale par l'établissement d'une politique mémorielle (III).
-
Historien et président : le travail de mémoire dans le Mali démocratique de Konaré autour du mémorial KeitaKim Lacroix (UdeS - Université de Sherbrooke)
En 1991, le Mali vit une
révolution populaire appuyée par l'armée qui met fin à la dictature militaire de Moussa Traoré, effective depuis 1968. Suite à cette période trouble, les Maliens et les Maliennes sont conviés à leur première élection démocratique. Alpha Oumar Konaré, historien et archéologue, accède alors au pouvoir en 1992 et s'engage à faire revivre la culture et l'identité malienne afin de consolider l'unité nationale. Ainsi, il met en place une politique culturelle axée sur la monumentalisation de l'espace urbain de Bamako. À travers celle-ci, il effectue
une sélection spécifique de moments, de valeurs et de personnages afin d'ériger une mémoire collective forte et unie. L'étude de cas du Mémorial Modibo Keita, construit et
inauguré en 1999 afin de rendre hommage à la mémoire du « père de l'indépendance » nous permet d'observer les grandes lignes des engagements politiques de Konaré pour la culture et l'identité malienne, mais surtout pour la construction de la mémoire collective dans le nouveau contexte démocratique. -
Période de questions
-
Dîner
Récits de guerre et de violence
-
Passeuses d'histoire : regards d'artistes visuelles algériennes sur « le passé qui ne passe pas »Erika Nimis (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Je souhaiterais interroger dans ce papier le rôle de "diseuse", "scripteuse", "passeuse" des artistes visuelles contemporaines en Algérie : « tels sont les mots d'Assia Djebar qui se sera toujours désignée narratrice porteuse de langues et de récits et d'Histoire »[1].Ces "passeuses"ont recours à la photographie, la vidéo, l'installation, mais aussi à des médiums plus « classiques » comme le dessin, la peinture ou la broderie, pour aborder l'histoire de l'Algérie avec son principal épicentre, la guerre d'indépendance, qu'elles n'ont pas vécue, mais dont leurs parents ont été les témoins directs.
[1]En juin 2008 se tenait à Cerisy un colloque autour de l'œuvre majeur d'Assia Djebar, Littérature et transmission. Sous la direction de Wolfgang ASHOLT, Mireille CALLE-GRUBER, Dominique COMBE et avec la participation d'Assia DJEBAR. Cette citation est extraite du liminaire des actes du colloque, page 9.
-
Normalisation de la violence en Afrique dans En attendant le vote des bêtes sauvages d'Amadou Kourouma et From Zia with Love de Wolé SoyinkaEmmanuel Chukwudi Awele (UdeS - Université de Sherbrooke)
En Attendant le Vote des Bêtes Sauvages d'Ahmadou Kourouma et From Zia, With Love de Wole Soyinka sont deux textes littéraires qui se différencient beaucoup l'un de l'autre au niveau de genre, des cultures visées et même dans leurs choix de langue d'expression. Les deux œuvres se rejoignent, par contre, sur un thème principal, la violence. Ce sont des satires politiques qui critiquent la corruption et la normalisation de la terreur dans les sociétés africaines par l'instigation du leadership national des différents pays postcoloniaux de l'Afrique. Par la comparaison des personnages représentés comme les leaders militaires dans les deux œuvres, je propose que
la convoitise, la tromperie médiatisée, la violence froide qui marquent les
régimes militaires représentées et celles qu'on peut remarquer quotidiennement
en Afrique (même dans beaucoup de pays dite démocratisés) est une indication
que la violence en Afrique. Cette normalisation de la violence n'exclut pas les « anciens » colonisateurs, les pays industrialisés non plus.
Explicitement, ses œuvres nous montrent comment les pays industrialisés, leurs
compagnies multinationaux, tout en collaborant avec le classe « petit
bougeois » de l'Afrique, foulent aux pieds les Africains, ainsi que leur environnement
qui est pour eux, une source de subsistance.
-
Période de questions
-
Pause
Discours missionnaires québécois en contexte africain
-
Les missionnaires catholiques canadiens-français dans l'espace public africain : entre engagement, dialogue et adaptation culturelle à l'ère de la décolonisationEric Desautels (Université Concordia)
Lorsqu'il s'agit d'analyser la présence occidentale dans l'espace public africain au 20e siècle, les missionnaires représentent un cas des plus intrigants. L'espace missionnaire permet, en effet, de rendre compte d'un discours occidental situé en dehors des cercles politiques colonialistes. C'est particulièrement le cas des missionnaires catholiques canadiens-français qui s'engagent concrètement dans les communautés africaines dès la fin du 19e siècle. Plusieurs d'entre eux adaptent rapidement leur discours aux contextes sociaux et culturels africains. Par contre, il faut attendre la période de décolonisation pour observer un engagement politique plus spécifique. Leur engagement diffère toutefois à l'intérieur même du missionnariat : le discours des communautés de frères et de sœurs diverge de celui des prêtres et du clergé missionnaires. Cette communication s'intéresse ainsi aux tensions et aux affinités entre le discours traditionnel du missionnariat canadien-français et le discours adopté par rapport aux mouvements africains d'émancipation nationale suite à la Seconde Guerre mondiale
-
Évolution du discours et de l'action de missionnaires québécoises engagées en terres d'Islam au 20e siècleCatherine Foisy (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Cette communication se base principalement sur les journaux missionnaires publiés au Canada par les Sœurs missionnaires de Notre-Dame d'Afrique (SMNDA), les Franciscaines missionnaires de Marie (FMM), les Sœurs de Notre-Dame-des-Apôtres (SNDA) et les Petites Sœurs de l'Assomption (PSA) depuis 1907. D'une part, elle cherche à qualifier l'évolution du discours sur l'Islam et les populations musulmanes dans les pays du Maghreb et d'Afrique de l'Ouest au cours du XXe siècle. D'autre part, il s'agit de rendre compte de l'évolution des formes d'engagement et de pratiques missionnaires de ces Québécoises à l'endroit des populations musulmanes de ces pays, spécialement auprès des femmes et des enfants. Cette orientation vers les femmes est en syntonie avec une idéologie demeurée prégnante sur le terrain missionnaire depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, même en contexte algérien et tunisien (Saaïdia, 2009), selon laquelle le foyer familial représenterait la clé de voûte de l'intégration culturelle des missionnaires. L'étude du vécu et des discours développés par les Québécoises actives au sein d'instituts missionnaires français dans des pays marqués par le colonialisme français (Saaïdia et Zebrini, 2009; Borne et Falaize, 2009; Prudhomme, 2005; Morlat, 2003), puis par leur indépendance politique, devrait rendre possible une lecture inédite des manières de faire de la mission, spécifiquement dans sa dimension d'ouverture à l'altérité religieuse.
-
Période de questions
-
Pause
Au nom de la démocratie et de l'égalité raciale
-
Contester, résister et vaincre : Nelson Mandela et la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud (1940-1962)Alain Saint Victor (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Dans notre présentation, nous retraçons l'histoire de Mandela en tant que combattant de l'ANC, de 1944 jusqu'à sa dernière incarcération. L'héritage fondamental du leader de l'ANC reste avant tout le principe de la dénonciation et de la lutte contre toute forme d'injustice. Certes transformer l'État raciste de l'apartheid consistait à donner à la majorité de la population noire ses droits civiques dans une société sud-africaine affranchie de l'oppression raciale, mais la lutte contre l'apartheid prenait aussi la forme d'une lutte de dénonciation des compagnies multinationales attirées par la manne de la main-d'œuvre noire à bon marché. Mandela en était conscient. Le chemin qu'il a parcouru montre clairement que la victoire sur le pouvoir raciste n'était pour lui que la première pierre dans la construction d'une nouvelle société en Afrique du Sud, celle basée sur une meilleure distribution des richesses et sur une véritable égalité entre Noirs et Blancs.
-
Les relations entre le Canada et l'Afrique du Sud sous les gouvernements des premiers ministres Diefenbaker, Trudeau et Mulroney (1961-1989)Marie-Claude Beauregard (UdeS - Université de Sherbrooke)
Avec le récent décès de Nelson Mandela, l'intérêt pour la recherche sur l'implication du Canada dans la lutte contre le régime d'apartheid en Afrique du Sud est amplifié. C'est à travers une prise de parole à l'échelle internationale et une approche particulière en matière de politique étrangère que le Canada s'engage dans le combat contre le racisme institutionnalisé en Afrique du Sud, pays avec lequel il partage une histoire commune. On désire donc étudier ces relations particulières unissant le Canada et l'Afrique du Sud à travers les mandats des premiers ministres John Diefenbaker, Pierre Elliott Trudeau et Brian Mulroney qui se sont particulièrement distingués par la nature de leur engagement vis-à-vis le régime de Pretoria. L'accent sera particulièrement mis sur Brian Mulroney qui, par sa prise de parole au sein du Commonwealth et son fort leadership, exerce une pression pour forcer l'abolition du régime discriminatoire sud-africain. Notre questionnement est donc de savoir quel a été l'engagement et l'implication des gouvernements canadiens sélectionnés dans la prise de parole internationale contre le régime d'apartheid, spécifiquement à la veille de l'expulsion de l'Afrique du Sud du Commonwealth en 1961, durant les années 1970 et début 1980 en contexte de Guerre froide et finalement, lors du tournant de 1985 et l'éveil d'une conscience humanitaire internationale par rapport à l'apartheid?
-
Période de questions
Presse et mémoire archivistique
-
Mot de bienvenue
-
La radiodiffusion de masse en Afrique occidentale française (AOF), outil privilégié de conquête d'une pleine citoyenneté : les exemples du Sénégal et du Mali (1955-1960)Bocar Niang (UdeS - Université de Sherbrooke)
La radiodiffusion de masse occupe une place de choix dans l'évolution politique de l'Afrique Occidentale Française (AOF). Implantée dès 1939 à Dakar, alors capitale de la Fédération de l'AOF, elle a servi les intérêts et les objectifs de l'administration coloniale, en tant qu'outil de propagande.Mais à partir du milieu des années 1950, va s'opérer une mue qui voit la radio favoriser la prise de parole politique des administrés coloniaux. Cette évolution est encouragée par deux évènements-clé ; Il y a d'abord la création, en 1955, de la Société de radiodiffusion de la France d'Outre-mer (Sorafom) dont l'une des missions est de rapprocher l'outil radiophonique des populations. Grâce aux investissements consentis par la Sorafom, chaque territoire va se doter de sa radio, rompant ainsi avec la politique de centralisation pratiquée depuis 1939. Il y a ensuite la nouvelle donne politique introduite par la Loi-Cadre, de 1957, qui permet aux territoires composant l'AOF d'accéder à un nouveau statut de semi autonomie.
Comment l'élite politique locale, qui livre une bataille dont l'issue projetée est l'indépendance, va-t-elle manœuvrer, pour instrumentaliser la radio pour servir ses objectifs? Comment s'opère la transition de la radio, d'instrument entre les mains du colonisateur en un outil d'éveil politique des populations? Jusqu'à quel point la radio devient-elle alors un instrument de choix dans le dispositif politique des nouveaux pouvoirs autonomes africains
-
L'apport des archives dans le développement d'un pays : le cas du Fonds Allemand (FA) des Archives nationales du TogoJonas Bakoubayi Billy (Bündnis 90 / Die Grünen im Bundestag)
Le mot « archives » est polysémique. Les archives sont tout d'abord des résidus documentaires de l'activité humaine, c'est-à-dire des documents dépouillés de leur utilité administrative. Le terme désigne également les institutions et services qui collectent ces résidus documentaires et les gèrent. Enfin, il s'agit aussi des locaux où ils sont conservés. C'est au premier sens du mot que nous nous intéresserons ici. Les archives ont joué et jouent encore un rôle important dans toute société : pièces à conviction, mémoire des sociétés, généalogies, etc.
Mais au-delà de cette fonction historique, les archives peuvent aussi jouer un rôle clé dans le développement socio-politique, culturel et économique d'un pays. A ce titre, le Fonds Allemand (FA) des archives nationales du Togo est un exemple édifiant. Durant la domination coloniale allemande, agents administratifs, chercheurs et ingénieurs coloniaux produisirent toutes sortes de documents. Eu égard à leur contenu, ces documents peuvent aujourd'hui servir au développement dans différents domaines, notamment politique (organisation territoriale, chefferie), sanitaire (recherches des causes des épidémies etc.)Les archives sont donc des vecteurs de développement. C'est pour cela que nous avons cru utile de proposer au Centre National des Archives du Togo un projet de restauration, numérisation et microfilmage du Fonds Allemand du Centre des Archives Nationales du Togo.
-
Période de questions
-
Pause
Rôles et enjeux des médias contemporains
-
La presse privée sénégalaise entre information et militantisme : un équilibrisme délicatDalla Malé Fofana (UdeS - Université de Sherbrooke)
Après sa naissance, la presse privée sénégalaise a mis fin à quarante ans de régime du Parti socialiste. Elle s'est constituée en véritable machine de contrôle et de régulation du gouvernement. En réalité, elle occupe la deuxième place comme seule institution indépendante de l'Exécutif puisque les pouvoirs judiciaires et législatifs sont « chapeautés » par le chef de l'état. Cette presse se fait toutefois souvent cataloguée de presse d'opposition. Sa crédibilité, et sa sécurité dépendent-elles de son impartialité? La question peut étonner car l'objectivité a toujours été le souci d'une instance journalistique. Mais la question est légitime car pour « renverser » « l'éternel » Parti socialiste, la presse privée sénégalaise a dû prendre parti pour l'opposition, révolutionner le mode de diffusion de l'information pour mobiliser la population analphabète, se faire le porte-parole du chef de l'opposition, et même contrevenir à la loi électorale, afin d'éviter la fraude, et arriver à ses fins.Grâce à un corpus constitué avant les premières élections présidentielles après l'alternance au pouvoir, nous allons, à travers une approche énonciative et interactionnelle, décrire le positionnement pris par la presse privée, et établir le dilemme auquel le journaliste fait face dans le contexte de la jeune démocratie sénégalaise et africaine. Nous soulèverons aussi des perspectives et des pistes de réflexions face à cette situation.
-
Commenter l'actualité sur Internet : nouvelles formes d'engagement et de prise de parole en AlgérieAissa Merah (Université de Bejaïa)
-
Période de questions
-
Dîner
Une vie de coopérante française en République centrafricaine
-
Période de questions
-
Mot de clôture