Les pratiques de différenciation font partie des mesures censées favoriser la réussite de tous les élèves (Garrett, 2011; McQuarrie et McRae, 2010) et leur utilisation est associée à une haute qualité éducative (Kozochkina, 2009). Malgré le consensus dans le discours des décideurs sur les bienfaits de la différenciation pédagogique (Commission des programmes d’études, 2002; Ministère de l'éducation du Québec, 2009), les enseignants ne semblent pas l’adopter de façon explicite et systématique (Conover, 2001; Lebaume, 2002; Sensevy et coll., 2002; Tomlinson et Demirsky, 2000). Plusieurs obstacles ont été relevés : le flou conceptuel et les contraintes systémiques (Legrand, 1999), les difficultés inhérentes de décentration de l’enseignant (Simpson et Ure, 1994), le temps et les compétences à mobiliser (McGarvey et coll., 1997) et la formation insuffisante des enseignants (Presseau, Lemay et Prud’homme, 2006; Kirouac, 2010). Dans ce contexte social et scientifique, ce colloque propose une réflexion autour des questions suivantes : Comment caractériser les pratiques de différenciation? Quel est l’impact de la différenciation sur la réussite scolaire des élèves? Quels liens s’établissent entre les caractéristiques des pratiques de différenciation, la réussite scolaire et certaines caractéristiques sociodémographiques des élèves et de l’école? Quels liens s’établissent entre les caractéristiques des pratiques de différenciation, la réussite scolaire et certaines caractéristiques du système scolaire? Quelles seraient les pratiques de différenciation les plus efficaces qui mériteraient d’être implantées auprès de populations scolaires à risque? Ce colloque s'adresse aux chercheurs intéressés par les pratiques de différenciation, aux enseignants et conseillers pédagogiques, aux décideurs, aux formateurs universitaires ainsi qu'à toute personne intéressée par cette problématique.
Du lundi 6 au mardi 7 mai 2013