Les nouvelles configurations familiales occidentales dissocient conjugalité et parentalité, redéfinissent la filiation et contestent l’hétérosexualité : l’institution familiale se redéfinit de fond en comble. Il s’agit à la fois d’une « révolution silencieuse des recompositions familiales », d’une redéfinition des rôles de chacun au sein de la famille, adultes et enfants, d’un réaménagement des rapports entre les familles et la société. Cette mutation rend obsolètes les anciens modèles d’interprétation et d’intervention au point de susciter de sérieux questionnements sur l’adéquation du concept même de famille. Le fossé entre l’idéal familial et la réalité domestique se creuse : à titre d’exemple, le nouvel idéal de liens familiaux électifs est-il véritablement ancré dans la réalité des familles? Par ailleurs, la mobilité intrafamiliale est à l’ordre du jour : un enfant peut avoir, successivement ou concurremment, plusieurs parents, dans des unions à géométrie variable, qui s’occupent de lui et/ou qui lui ont donné la vie. De telle sorte que les aspects biologiques, sociaux et juridiques de la filiation ne coïncident plus toujours. La délocalisation crée également de nouvelles dynamiques, qu’il s’agisse d’adoption internationale, de mobilité internationale de l’aide domestique, ou de familles internationales dont la quotidienneté est rendue possible grâce aux nouvelles technologies. Notre colloque portera sur le thème des nouvelles familles et de la transformation des interventions familiales.
Du mercredi 8 au jeudi 9 mai 2013