Guillaume Foldes-Busque, Clermont E. Dionne, Patrick M. Archambault, Stéphane Turcotte, Richard Fleet, Isabelle Denis
Université Laval, CISSS Chaudière Appalaches
5a. Résumé
Contexte
Les douleurs thoraciques non cardiaques (DTNC) figurent parmi les dix motifs de consultation aux services d'urgence les plus fréquents. La littérature suggère que, si les DTNC peuvent s'améliorer avec le temps chez certains patients, elles peuvent suivre une évolution chronique chez d'autres.
Objectif
Explorer les trajectoires de la sévérité des DTNC dans les deux ans suivant une visite aux urgences pour cette condition.
Méthodes
Des patients souffrant de DTNC ont été recrutés prospectivement dans deux services d'urgence. La sévérité des épisodes de DTNC, la qualité de vie physique et mentale liée à la santé et les conséquences des DTNC ont été évaluées dans les 30 jours de la visite à l'urgence ainsi que 6 mois, 1 an et 2 ans plus tard.
Résultats
L'échantillon comprenait 672 patients (50,7 % de femmes) dont l'âge moyen était de 54,1 ans (ÉT = 15,2). Les trajectoires suivantes de la gravité des DTNC ont été identifiées : aggravation (6,8 %), persistance (20,5 %), amélioration limitée (13,1 %) et rémission (59,5 %). Comparativement aux autres trajectoires, les patients de la trajectoire de rémission ont rapporté une meilleure qualité de vie physique et mentale ainsi qu’une plus grande réduction des conséquences liées aux DTNC au fil du temps.
Conclusion
Jusqu’à 40 % des patients de l'urgence ont connu une évolution moins qu'idéale des DTNC sur deux ans. Ces patients pourraient bénéficier d’efforts afin de réduire les conséquences biopsychosociales des DTNC.
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