5a. Résumé
Problématique :
La mise en œuvre des mesures en réponse à la COVID-19 dans les milieux de psychiatrie légale où sont confinées les personnes avec un trouble mental pose un défi majeur. Il importe d'informer les praticiens et les décideurs des conséquences de ces mesures sur ces populations vulnérables et sur le personnel soignant afin de favoriser l'application des meilleures pratiques.
Méthodologie :
Étude de cas organisationnelle ayant pour objet d'étude l'Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel (INPL-PP). L’impact de la pandémie sur l’utilisation des services à l’INPL-PP a été mesuré à partir de documents d’archives fournis par l’organisation.
Résultats :
À la suite de la déclaration du gouvernement du Québec sur l’état d’urgence sanitaire, le 13 mars 2020, l’INPL-PP a connu une diminution significative des admissions (t(42) = - 10,89; p < 0,001; d = 3,31) et des départs (t(42) = - 8,91; p < ,001; d = 2,71), une augmentation des transferts des usagers à l’interne (t(42) = 13,62; p < 0,001; d = 4,15), une diminution de 5 % du taux d’occupation des lits dressés et une augmentation significative des durées de séjour (Mann-Whitney U = 142; p < 0,023).
Interprétation et contribution :
Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent un ralentissement global des services en psychiatrie légale au Québec durant la pandémie de COVID-19. Les implications possibles sont explorées à la lumière d’enjeux spécifiques à la psychiatrie légale (Lemieux et al., 2020).