Informations générales
Événement : 90e Congrès de l'Acfas
Type : Domaine
Section : Section 100 - Sciences de la santé
Description :Vous trouverez ici les capsules des vidéos des communications libres orales du domaine Santé des populations. Les communications sont divisées par disciplines ou thématiques et présentées par ordre alphabétique selon les noms des premiers auteurs et premières autrices. Dès le 1er mai 2023, vous pourrez cliquer sur le bouton « Voir la contribution » afin de visionner les capsules de votre choix. Connectez-vous à votre compte utilisateur si vous souhaitez laisser un commentaire ou poser une question aux auteurs et autrices.
Dates :- Julie-Anne Godin-Laverdière (Acfas)
Programme
Toute la semaine
Médecine préventive et familiale
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Communication orale
Intérêt envers le cannabidiol (CBD) pour réduire la consommation d’alcool : une approche qualitativePatrizia Carrieri (SESSTIM), Clémence Casanova (Aix Marseille Université), Julien Mancini (SESSTIM)▶ Vidéo
Le mésusage d'alcool est responsable de nombreuses pathologies. Les recherches sur le cannabidiol (CBD) ont montré des effets prometteurs chez les personnes ayant un usage d'alcool à risque pour leur santé. Des études précliniques soutiennent désormais les effets potentiels du CBD pour réduire la consommation d'alcool et les lésions hépatiques et cérébrales qui lui sont associées chez les personnes ayant un mésusage d'alcool. Aucune étude qualitative n'a encore été menée sur la question de l'acceptabilité des consommateurs d'alcool vis-à-vis d'un traitement par CBD. Notre étude a pour objectif d'explorer les processus qui sous-tendent l'acceptabilité de l'utilisation du CBD comme traitement pour réduire la consommation d'alcool et ses méfaits auprès des personnes ayant un usage d’alcool nocif pour leur santé. Entre 25 et 30 entretiens seront conduits auprès de ces usagers afin d'identifier leurs représentations, attentes, connaissances et croyances envers le CBD. Cette étude explorera également le vécu des participants et les trajectoires de soin thérapeutique en lien avec la consommation d’alcool. Les données seront analysées via une analyse de contenu thématique et une analyse lexicale. Les résultats de cette étude nous aideront à mieux comprendre ce que représente ce traitement innovant par CBD pour les participants, mais aussi de fournir les clés d'un modèle novateur de soins pour notre population cible.
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Communication orale
Donner un sens à son expérience : une étude qualitative sur les stratégies d’adaptation des jeunes adultes en contexte de pandémie dans l’est du CanadaOlivier Ferlatte (École de santé publique de l'Université de Montréal), Geneviève Fortin (UdeM - Université de Montréal), Jennifer O'loughlin (UdeM - Université de Montréal), Laura Struik (School of Nursing, University of British Columbia), Marie-Pierre Sylvestre (École de santé publique de l'Université de Montréal)▶ Vidéo
La pandémie de la COVID-19 a impacté différemment les populations selon les groupes d’âge. Les jeunes adultes (18-35 ans) ont été particulièrement affectés par des impacts indirects de la pandémie liés aux mesures de santé publique. Les restrictions mises en place ont augmenté le risque de détresse psychologique, de stress financier, et d’instabilité liée au travail. Afin d’explorer les expériences vécues pendant la pandémie par les jeunes adultes, des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de 25 jeunes trentenaires. Une analyse thématique réflexive a été conduite afin de générer une interprétation inductive de leurs expériences. De cette analyse, 3 thèmes ont émergé. Le premier thème « Se perdre dans le chaos » se rapporte à des sentiments de perte du sens de soi et de toucher le fond des participant·e·s. Le deuxième thème « Réaliser ce qui compte vraiment » réfère à une prise de conscience de ce que la pandémie a apporté, notamment du temps pour prendre soin de soi. Le troisième thème « Trouver l’équilibre » reflète le besoin de donner un sens à leurs expériences de la pandémie. Ces résultats suggèrent une forte résilience des jeunes adultes dans le contexte de trajectoires pandémiques inconnues. En effet, donner un sens à son expérience a été identifié comme stratégie d’adaptation face à la pandémie. Malgré l’optimisme des participant·e·s, des efforts de prévention pourraient mitiger les impacts sur la santé mentale des jeunes adultes lors de futures pandémies.
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Communication orale
Comment les parcours commentés ont permis de mieux comprendre les barrières d’accès à la santé et aux services de santé des personnes vivant avec des enjeux de littératie?Johanne Arsenault (Atout Lire), Amélie Bouchard (La Jarnigoine), Élise Cournoyer-Lemaire (Université de Sherbrooke), Sophie Dupéré (Université Laval), Christine Loignon (UdeS - Université de Sherbrooke), Justine Marcotte (Université Laval), Monge Ntizobakundira (Université de Sherbrooke)▶ Vidéo
La littératie est un important déterminant de la santé étroitement lié aux autres déterminants sociaux de la santé. Les personnes vivant avec des enjeux de littératie (PVEL) sont les plus susceptibles de vivre des barrières d’accès à la santé, mais elles sont peu incluses dans les recherches. Les méthodes visuelles participatives sont reconnues pour être adaptées à la réalité de ces personnes. Notre étude reposait sur une approche participative menée avec des organismes en alphabétisation. Elle visait à tester la faisabilité d’utiliser des parcours commentés afin de documenter les barrières d’accès à la santé et aux services de santé auprès des PVEL. Les parcours impliquaient huit participants de Montréal et de Québec et incluaient des séances de discussion en ligne, des entrevues non dirigées et des photographies. Les données retranscrites ont fait l’objet d’une analyse thématique. Les résultats mettent en lumière comment les liens entre les barrières d’accès à la santé sont vécus par les personnes dans leurs quartiers. Les parcours ont permis aux participants d’exprimer leurs difficultés à communiquer avec des professionnels de la santé, à utiliser les services, à s’alimenter, à se loger ainsi qu’à faire face aux défis de la stigmatisation liée à la pauvreté. Les parcours commentés ont permis aux PVEL d’enrichir la compréhension fine des barrières d’accès à la santé et aux services auxquelles elles sont confrontées dans les quartiers.
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Communication orale
Comprendre les enjeux d’accès aux soins en santé mentale des jeunes LGTBQ+ qui consomment du cannabis : un projet photovoixTara Chanady (École de Santé Publique de l’Université de Montréal), Olivier Ferlatte (École de Santé Publique de l’Université de Montréal), Rod Knight (École de Santé Publique de l’Université de Montréal), David Ortiz Paredes (UdeM - Université de Montréal), Kinda Wassef (École de Santé Publique de l’Université de Montréal)▶ Vidéo
Les jeunes LGBTQ+ ont des taux de consommation de cannabis parmi les plus élevés, et font face à enjeux de santé mentale et défis d’accès aux soins. Pour mieux comprendre l’expérience des jeunes LGBTQ+ consommant du cannabis avec les soins de santé, nous avons mené une étude photovoix. Quarante-six jeunes LGBTQ+ ont pris des photos sur leur expérience de consommation et d’accès aux soins qui ont été discutées lors d’entretiens individuels. À la suite d'une analyse thématique, nous avons premièrement constaté que les jeunes LGBTQ+ recherchaient des services de santé mentale qui facilitent l’introspection, soit une meilleure connaissance de soi et non une simple médication. Deuxièmement, les participant.e.s recherchaient des professionnel.le.s informés et ouverts, mais étaient souvent confrontés à un sentiment de jugement par des fournisseurs mal informés. Troisièmement, certain.e.s participant.e.s voyaient le cannabis comme une solution accessible et rapide à leurs besoins de santé mentale tout en soulignant l’importance d’avoir de la motivation pour affronter les barrières d’accès. Nos résultats montrent la nécessité de repenser les soins de santé mentale afin de faciliter l’accès et favoriser des processus thérapeutiques axés sur une compréhension plus complexe de soi. Une dynamique d’ouverture et de confiance entre les professionnel.le.s de la santé et les jeunes LGBTQ2+ est impérative pour contrer les sentiments de stigmatisation vécus par les jeunes LGBTQ+ consommant du cannabis.
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Communication orale
Premier cycle universitaire Qui sont les plus grands utilisateurs d’écrans parmi des adolescents du Québec en 2022?Claude Bacque-Dion (Centre de recherche en santé durable (VITAM)), Richard Bélanger (Centre de recherche en santé durable (VITAM)), Rabi Joël Gansaonré (Université Laval), Slim Haddad (Centre de recherche en santé durable (VITAM)), Béatrice Ouimet (Université Laval), Anne-Marie Turcotte-Tremblay (Centre de recherche en santé durable (VITAM))▶ Vidéo
La présente étude vise à brosser le portrait de l’utilisation des écrans chez des jeunes du Québec en 2022, à identifier qui sont leurs plus grands utilisateurs, puis à déterminer la présence possible de symptômes dépressifs parmi ces derniers.
L’analyse se base sur les données de l’enquête COMPASS-Québec 2022 regroupant 48 289 étudiants ayant rempli un questionnaire portant sur leurs comportements liés à la santé. Les jeunes des quartiles supérieurs selon le temps d’utilisation total et par type d’écran furent identifiés comme de plus grands utilisateurs, puis contrastés aux autres pour exposer leurs caractéristiques et leur risque d’avoir des symptômes dépressifs significatifs selon l’échelle révisée du CESD-R-10. Les résultats principaux sont présentés par ratios de risques ajustés.
Le temps moyen total consacré aux écrans par les jeunes est de 9,80 heures par jour. Les personnes intimidées (RRA=1,46), fréquentant une école publique (RRA=1,91) et présentant un TDAH (RRA=1,59) ont davantage de risques d’être de plus grands utilisateurs des écrans au total. Les plus grands utilisateurs d’écrans, tout type d’écran confondu, sont plus à risque de présenter des symptômes dépressifs significatifs (RRA=1,12 à 1,32).
Ces résultats permettront de mieux cibler les jeunes pouvant voir leur santé compromise par une place excessive des écrans et servir de base à l’observation d’une possible influence de la Stratégie québécoise sur l’utilisation des écrans et la santé des jeunes.
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Communication orale
Le droit au logement convenable : un levier pour la promotion de la santé des familles inuites. Est-ce que nous y parviendrons?Karine Perreault (UdeM - Université de Montréal)▶ Vidéo
Problématique :
Les régions inuites du Nord canadien (Inuit Nunangat) font face à une crise du logement reconnue comme étant la plus sévère au pays.
Objectif :
Discuter de la manière dont la Loi sur la Stratégie nationale sur le logement (SNL) de 2019 pourrait rapprocher les populations inuites d’un véritable droit au logement et promouvoir la santé.
Méthodologie :
Pour ce faire, les résultats d’une recherche mixte collaborative évaluant les impacts d’investissements dans la construction de logements sociaux sur le mieux-être de familles inuites sont mobilisés.
Résultats :
Les gens ayant eu accès aux logements nouvellement construits ont connu une amélioration marquée de leur santé mentale et de leur bien-être à travers trois processus : 1) la création d’un chez-soi stable et paisible pour leur famille; 2) une plus grande autodétermination dans les choix de vie et l’éducation des enfants; 3) une réappropriation culturelle. Ces processus croisent plusieurs droits humains reconnus explicitement dans la Loi sur la SNL, notamment le droit à la dignité, à l’autodétermination et à la préservation de l’identité culturelle.
Application :
La Loi sur la SNL prévoit des mécanismes pour faire entendre des enjeux de nature systémique qui exigent une réponse de la part du ministre responsable. Cette recherche démontre que des investissements accrus dans le logement abordable pourraient faire tomber plusieurs barrières systémiques à l’application de droits de la personne fondamentaux reconnus au Canada. -
Communication orale
Les interventions facilitant l'accès aux soins périnataux des femmes migrantes sans assurance médicale : une revue de la portéeIdrissa Beogo (Université d'Ottawa), Janet Cleveland (Université McGill), Christina Greenaway (Université McGill), Geneviève Roch (Université Laval), Drissa Sia (UQO - Université du Québec en Outaouais), Catherine Séguin (Université du Québec en Outaouais), Éric Tchouaket (Université du Québec en Outaouais (UQO))▶ Vidéo
Introduction :
Un suivi de grossesse inadéquat pour les migrantes enceintes sans assurance médicale (MESAM) les expose à de graves complications lors de l'accouchement et à des conséquences sur la santé de l’enfant.Objectif :
Cette revue de portée vise à identifier les interventions qui améliorent l'accès aux soins périnataux (SP) des MESAM et met en évidence les forces/faiblesses et les coûts de ces interventions.Méthode :
Le cadre de Arksey & O'Malley (2005) est utilisé. Douze bases de données ont été interrogées et les études de 2000 à 2021 à travers le monde, en anglais ou en français et portant sur le suivi périnatal ont été incluses. La sélection, l’extraction et l’analyse des études ont été réalisées par trois chercheurs. L’approche PRISMA-ScR a été utilisée.Résultats :
Des 4 404 études répertoriées, 14 ont été retenues. Près de 66% des MESAM assistent à une visite prénatale au premier trimestre pour 92,8 % des femmes assurées. L’extension du financement public aux MESAM augmente de 0,2 % les SP. Alors que sa suppression entraîne un effet contraire inattendu, induisant un coût incrémental de 4,63$ pour les SP. Si elle fait économiser 58 millions $US en coûts directs en SP, elle coûtera 194 $US de plus aux contribuables en soins postnataux.Conclusion :
L’implication des intervenants communautaires, offrant des services à domicile aux MESAM a produit de meilleurs résultats et pourrait être considérée dans la formulation de politiques pour un meilleur accès aux SP.
Santé des populations
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Communication orale
Prise en charge des traumatismes crâniens modérés à sévères en pédiatrie : une revue systématique des recommandations des guides de pratique cliniqueAnis Ben Abdeljelil (Université Laval), Theony Deshommes (Université Laval (Hôpital de l’Enfant Jésus) / Centre de Recherche du CHU de Québec), Gabrielle Frière (Université de Toronto), Eunice Gnanvi (Université Laval (Hôpital de l’Enfant Jésus) / Centre de Recherche du CHU de Québec), Lynne Moore (Université Laval (Hôpital de l’Enfant Jésus) / Centre de Recherche du CHU de Québec), Pier-Alexandre Tardif (Université Laval (Hôpital de l’Enfant Jésus) / Centre de Recherche du CHU de Québec), Nathalie Yanchar (Université de Calgary)▶ Vidéo
Problématique :
Les traumatismes crâniens (TC) constituent un problème de santé publique. Au cours de la dernière décennie, plusieurs guides de pratique clinique (GPC) ont été publiées spécifiquement pour traiter les TC pédiatriques. Cependant, ces GPC sont de qualité variable et il n'existe aucune synthèse des recommandations. Dans cette étude, nous avons réalisé une revue systématique des recommandations des GPC pour le traitement des TC modérés à sévères chez les enfants. Les objectifs spécifiques étaient d'évaluer la qualité des GPC, de synthétiser la qualité des preuves et la force des recommandations incluses et d'identifier les lacunes dans les connaissances.Méthodologie :
Nous avons identifié tous les GPC publiés dans la dernière décennie dans les principales bases de données bibliographiques. Nous avons évalué la qualité des GPC à l'aide de l'outil AGREE II. Les données ont été synthétisées grâce à une matrice de recommandations.Résultats préliminaires :
Nous avons identifié 7 GPC de qualité modérée à élevée. Selon l'outil AGREE II, les deux domaines ayant obtenu les scores les plus élevés étaient la portée et l'objectif et la clarté de la présentation. Les scores les plus faibles ont été observés dans les domaines de l'applicabilité et dans l'implication des parties prenantes. Nous avons identifié 37 recommandations ciblant la phase aiguë des soins. Le niveau de preuve était faible ou consensuel et la force des recommandations était faible la plupart du temps. -
Communication orale
Les technologies pour lutter contre l'isolement et la solitude des personnes âgées des établissements de soins de longue durée pendant la COVID-19 : une revue systématiqueIdrissa Beogo (Université d’Ottawa), Andi Phaelle Gedeon (Université d'Ottawa), Drissa Sia (UQO), Eric Tchouaket N (UQO)▶ Vidéo
Contexte :
81 % des décès liés à la pandémie de la COVID-19 sont survenus dans les établissements des soins de longue durée (ÉSLD) canadiens, le double de la mortalité de l'OCDE. Les technologies de l'information et de la communication (TIC) ont été massivement utilisées pour surmonter les restrictions et briser l'isolement social et la solitude (SIL) des personnes âgées (PA).Objectif :
Synthétiser les interventions utilisant les TIC et mesurer leur impact sur le bris de ISL des PA des ÉSLD.Méthodes :
12 bases de données ont été interrogées pour les études réalisées entre décembre 2019 et mars 2022. Les études quantitatives, qualitatives et à méthodes mixtes (français ou anglais) ont été incluses. Trois personnes ont été impliquées dans la sélection, l'extraction des données et l'évaluation du risque de biais.Résultats :
2 793 études ont été répertoriées et six retenues. Trois types d'interventions ont permis aux PA, à leur famille et à la communauté des résidents d'interagir en privé ou grâce aux plateformes interactives publiques (Facebook) des ÉSLD afin de maintenir le capital social pendant les restrictions des visites. Ce sont 1) mode d’interaction audiovisuel (Skype); 2) robots humanoïdes (Temi); 3) téléphone ordinaire; et 4) clavardages et échange d'images.Conclusion :
pendant la pandémie de la COVID-19, l'utilisation des TIC a permis de maintenir le capital social des PA des ÉSLD. Elle s'impose comme une avenue prometteuse surtout par les PA en contexte minoritaire. -
Communication orale
Analyse de besoins de formation universitaire en sciences infirmières au LuxembourgLaurence Bernard (Université du Luxembourg), Marie Friedel (Université du Luxembourg)▶ Vidéo
Les compétences des infirmières ont été largement mobilisées durant le pic de la COVID-19 afin de protéger et de prendre soin de la population dans un contexte de pénurie de professionnels de la santé. Selon l’OMS, la formation infirmière et la rétention des ressources constituent des défis internationaux. Au Grand-Duché du Luxembourg, la formation infirmière était, jusqu’à récemment, un brevet technique composé de 2 années d’études secondaires et 2 années d’études supérieures. Une volonté d’autonomie et de développement d’une formation infirmière universitaire est présente. C’est dans ce contexte qu’une analyse de besoins de formation est menée pour documenter les besoins à l’aide d’entrevues et d’un questionnaire d’enquête. Jusqu’à présent, cette méthode a permis d’identifier de manière préliminaire certains besoins des parties prenantes, dont l’harmonisation des formations infirmières sur le plan européen, le besoin de reconnaissance des spécialisations au niveau du master et le besoin de conciliation travail-études. Il appert également qu’une transition paradigmatique semble vouloir s’opérer en passant d’un modèle où l’enseignement biomédical était valorisé vers un modèle fondé sur les savoirs infirmiers qui pourraient constituer une assise disciplinaire plus solide. Ces premiers besoins documentés pourront être pris en compte dans le cadre du développement des nouveaux programmes de bachelor en sciences infirmières au Grand-Duché de Luxembourg dès l’automne 2023.
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Communication orale
Analyse de la culture de sécurité et des risques biologiques pour les infirmières durant les 2e et 3e vagues de pandémie de COVID-19Laurence Bernard (Université du Luxembourg), Agnes Bernard (ETNIC), Alain Biron (McGill University), Anaick Briand (MUHC), Dave Holmes (Université d'Ottawa), Melanie Lavoie-Tremblay (Université de Montréal), Saoussen Maaroufi (Université de Montréal), Lucie Richard (Université de Montréal), Samy Taha (Université de Montréal)▶ Vidéo
La santé et sécurité au travail constitue un enjeu important durant la pandémie COVID-19, car elle met sous pression notre système de santé qui travaillait déjà en flux tendu et au sein duquel la culture de sécurité varie d’un établissement à l’autre. Les buts de cette étude étaient de 1) décrire et comparer la culture de sécurité d’un établissement de santé confronté à la pandémie de COVID-19 en comparaison de la pandémie A/H1N1; 2) identifier les risques biologiques auxquels sont confrontés les membres de l’équipe interprofessionnelle; 3) proposer des recommandations et solutions visant l’optimisation de la culture de sécurité face à la pandémie. Un devis descriptif a été mené : 14 entrevues semi-dirigées ont été réalisées à l’automne 2020, et 13 autres à l’été 2021 auprès de l’équipe interprofessionnelle des soins intensifs d’un milieu clinique universitaire. Les résultats finaux soulignent un vécu traumatique et de deuil durant la 2e vague et une chronicisation de la crise durant la 3e vague. Une culture collaborative et un sentiment de sécurité sont présents malgré plusieurs défis systémiques entourant les équipements de protection individuels (ÉPI), l’épuisement et l’inclusion des familles. Les pratiques professionnelles ont connu une réorganisation importante, d’où la nécessité d’une communication de crise renforcée. Des recommandations ont permis l’ajustement de pratiques cliniques et de gestion et contribuent au partage de connaissances sur la COVID-19.
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Communication orale
Atout de la santé pour la promotion de la santé cognitive positive des personnes âgéesYuliya Bodryzlova (UdeM - Université de Montréal), Emmanuelle Bélanger (Brown University), Yan Kestens (École de santé publique de l'Université de Montréal), Grégory Moullec (CR CIUSSS Nord-de-l'Île-de-Montréal), Bouchra Nasri (École de santé publique de l'Université de Montréal)▶ Vidéo
Contexte
Le modèle de santé positive propose les caractéristiques personnelles, les actions, les environnements et le soutien comme quatre groupes d’atouts de santé. Or, ce modèle n'a jamais encore été testé empiriquement.Objectif
Évaluer la contribution des atouts de santé dans la santé cognitive positive des personnes âgées.Méthodes
Les participants de l’étude SHARE (Survey on Health, Aging and Retirement in Europe n=28 000, vagues 5 (2013) et 7 (2019)) ont été inclus dans nos analyses. La santé cognitive positive était opérationnalisée comme un score de 6 et plus au test de rappel différé (au départ et suivi). Une série de régressions logistiques multiniveaux ont été réalisées. On s'attendait à ce que les variables relatives aux atouts de santé i) soient significatives et ii) améliorent l'ajustement du modèle.Résultats
Le modèle incluant les atouts de santé et les facteurs de risque de démence montrait une meilleure qualité d'ajustement que le modèle incluant uniquement les facteurs de risques. Les variables relatives aux atouts de santé étaient significatives indépendamment associés à la santé cognitive et expliquaient plus de variabilité que les facteurs de risque.Conclusion
Les atouts sont des déterminants importants de la santé cognitive de la population et des leviers d’action essentiels à cibler dans des interventions en promotion de santé. -
Communication orale
Facteurs contextuels influençant les effets d'une agence d'appui à l'amélioration de la qualité (AAAQ) : une étude qualitativeFrançois Champagne (École de santé publique de l'Université de Montréal (ESPUM)), Labante Outcha Dare (UdeM - Université de Montréal), Jean-Louis Denis (École de santé publique de l'Université de Montréal (ESPUM))▶ Vidéo
L'amélioration de la qualité est devenue une priorité mondiale et de plus en plus de pays s'intéressent aux stratégies systémiques, notamment celle appelée : Agence d’appui à l'amélioration de la qualité (AAAQ). Cette étude vise à identifier et à documenter les facteurs contextuels facilitant ou entravant les effets perçus des AAAQ selon la perspective des acteurs qui travaillent au sein de ces agences. Ainsi, une étude de deux cas critiques et paradigmatiques : la HAS, en France et INESSS, au Québec a été réalisée. Le cadre d'implantation a été mobilisé par le biais d'entretiens, d'une discussion en groupe, d'une session d'observation non participative et de l'utilisation de plusieurs données secondaires issues d'une recherche documentaire approfondie. La collecte de données auprès des participants a eu lieu de janvier à juillet 2021. Toutes les données de cette étude ont été enregistrées et traitées à l'aide du logiciel QDA Miner sur la base d’une approche inductive en deux cycles de codage. Au total, 12 informateurs clés de la HAS et 5 informateurs clés de l'INESSS ont participé aux entretiens. Les résultats ont permis d’identifier, au niveau de l'environnement interne des AAAQ, six facteurs contextuels et huit facteurs contextuels au niveau de l’environnement externe des AAAQ étudiées. Il s’agit d’une première. Nos résultats pourraient aider à une meilleure implantation de ce type de stratégie systémique, à la fois, dans les pays développés, émergents et en développement.
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Communication orale
Premier cycle universitaire Le clivage de la polycystine-1 est essentiel pour l'homéostase hépatique dans la polykystose rénale autosomique dominanteWilliam Foley (UdeM - Université de Montréal), Almira Kurbegovic (Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM))▶ Vidéo
La polykystose rénale autosomale dominante (PKRAD) est une maladie héréditaire caractérisée par des kystes rénaux et hépatiques causées par des mutations dans le gène PKD1 encodant la polycystine-1 (PC1), un aRCPG clivé. PC1 pourrait dépendre de gènes impliqués dans sa maturation/localisation qui mutés, causant des kystes. Notre hypothèse est que PC1 mature clivée et ces gènes ont un rôle critique dans le foie PKRAD. Dans ce but, des souris déficientes pour le clivage de PC1 (PKD1V/V) (mort à ~P25), seront analysées à court et à long terme suite au croisement avec des souris transgéniques exprimant PKD1 sauvage rein-spécifique et prolongeant leur vie. Les foies PKD1V/V présentent de la fibrose et des dilatations alors que les souris binaires ont des kystes hépatiques. PKD1V/V et binaires kystiques montrent une augmentation d’expression de PKD1, indiquant une stimulation de la transcription. Une hausse concomitante de c-Myc avec celle de PKD1V/V suggère que c-Myc serait une cible de PKD1. Notre analyse montre une inhibition de GANAB qui pourrait médier la formation de kystes, alors que la hausse de PRKSCH serait induite par c-Myc et ne serait pas associée à la kystogènese. Ainsi l’absence de clivage de PC1 induit des kystes hépatiques via l’induction de c-Myc ou l’hypoinsuffisance de GANAB. Notre étude montre que c-Myc aurait un rôle régulateur autant dans la kystogenèse hépatique que rénale et définira les réseaux d’interactions et le mécanisme de collaborations géniques.
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Communication orale
Décentrer la génitalité : les déterminants de la santé sexuelle chez les femmes vivant avec une mutilation génitale au CanadaOlivier Ferlatte (Université de Montréal), Emmanuelle Gareau (UdeM - Université de Montréal), Christina Zarowsky (Université de Montréal)▶ Vidéo
Problématique :
Les mutilations génitales féminines (MGF) incluent toute lésion de la vulve pratiquée pour des raisons non médicales et sont considérées comme un enjeu de santé publique en Occident à cause des mouvements migratoires croissants. Les connaissances actuelles portent majoritairement sur les aspects individuels de la sexualité des femmes ayant eu une MGF, négligeant les déterminants structurels de la santé sexuelle.Objectif :
Une étude exploratoire qualitative a été réalisée afin d’identifier les déterminants de la santé sexuelle des Canadiennes vivant avec une MGF pour comprendre et agir sur ceux-ci.Méthodologie :
Quinze entrevues semi-structurées ont été réalisées auprès de Canadiennes vivant avec une MGF et ont été codées dans une perspective intersectionnelle, suivant une approche inductive.Résultats préliminaires et apport :
Les déterminants structurels identifiés incluent les rôles sexuels et de genre découlant des normes genrées, l'éducation à la sexualité reçue et la littératie en santé sexuelle, ainsi que l’accès à des soins de santé sexuelle adaptés. L’identification de ces déterminants de la santé sexuelle montre l’importance de s’affranchir de la vision de la sexualité axée sur la génitalité et d’agir sur les différents déterminants couvrant les diverses dimensions de la sexualité lors d’interventions de promotion de la santé visant à supporter l’agentivité sexuelle et l’empowerment sexuel des femmes. -
Communication orale
Exercice sur application mobile et son impact sur la santé mentale des travailleurs de la santé : résultats préliminaires d’un essai contrôlé randomiséMark Beauchamp (University of British Columbia), Vincent Gosselin Boucher (UBC - University of British Columbia), Brook Haight (UBC - University of British Columbia), Ben Hives (University of British Columbia), Yan Liu (Carleton University), Suzy Nguyen (Providence Health Care), Eli Puterman (UBC - University of British Columbia), Agnes T. Black (Providence Health Care)▶ Vidéo
Dans le but de promouvoir une santé mentale positive parmi les travailleurs de la santé, un essai randomisé à deux bras a été mené pour vérifier dans quelle mesure une intervention d'exercice de 12 semaines avait un impact sur la dépression et l’épuisement professionnel des travailleurs de la santé. Les participants ont été recrutés dans une organisation urbaine de soins de santé en Colombie-Britannique au Canada. Les participants ont rempli des questionnaires évaluant les symptômes dépressifs (CES-D10) et l’épuisement professionnel (MBI-16), avant la randomisation (exercice ou liste d’attente), chaque deux semaines. Les participants du groupe d’exercice devaient compléter quatre séances de 20 minutes en utilisant l’application Down Dog. Au total, 288 travailleurs de la santé ont été recrutés pour l'étude, dont l’âge moyen était de 41 ans, s’identifiant au genre féminin chez 86% de l’échantillon. Les résultats préliminaires montrent une réduction des symptômes dépressifs (différence de -3,9 contre -0,3) et de l’épuisement (différence de -3,5 contre -0,9) entre ceux qui ont fait de l'exercice et ceux qui étaient sur une liste d'attente. L’utilisation de l’application au moins une fois par semaine varie entre 93% (semaine 1) et 50% (semaine 12). Les gestionnaires des soins de santé qui cherchent à donner la priorité à la santé et au bien-être de leur personnel peuvent utiliser les résultats (plus à venir) de cette étude afin de promouvoir l'activité physique parmi leur personnel.
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Communication orale
L’activité politique corporative de l’industrie bioalimentaire et la profession en nutrition au Québec : état des lieux et recommandationsVirginie Hamel (UdeM - Université de Montréal), Marita Hennessy (College of Medicine and Health, University College Cork, Ireland), Mélissa Mialon (Trinity Business School, Trinity College Dublin, Ireland), Jean Claude Moubarac (UdeM - Université de Montréal)▶ Vidéo
Alors que les gouvernements ont la responsabilité de développer des politiques de santé publique pour contrecarrer l’obésité et les maladies chroniques, les diététistes ont aussi un rôle à jouer. Or, les politiques publiques et la pratique en nutrition peuvent être influencées par des stratégies menées par l’industrie bioalimentaire connues sous le vocable d’activité politique corporative (APC). L’APC visant les politiques de santé publique en nutrition a été assez bien documentée dans la littérature dans la dernière décennie. Toutefois, peu de données existent quant à l’APC visant les diététistes. Afin d’explorer cette problématique, une revue de la portée a été menée en mars 2021 sur 7 bases de données. La question de recherche était la suivante : Quelle est la nature et l’ampleur des interactions entre l’industrie et les professionnel.le.s de la nutrition (PN), les perceptions de ces dernier.ère.s sur ces interactions, ainsi que les risques et les solutions pour gérer ces risques? Deux réviseurs indépendants ont examiné les documents pour la sélection et ont effectué l'extraction des données. Des analyses quantitatives et qualitatives descriptives ont été réalisées. Quant aux résultats finaux, 115 documents ont été inclus. 32 types d'interactions entre l'industrie et les PN ont été identifiés, tels que la commandite d’un évènement scientifique en nutrition par l’industrie. Plusieurs avantages, risques et solutions ont été identifiés dans les documents inclus.
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Communication orale
La promotion de l'activité physique chez les médecins omnipraticiens du Québec : y a-t-il eu des progrès depuis 10 ans?Miguel Chagnon (Université de Montréal), Véronique Gosselin (Université de Montréal), Claude Guimond (Fédération des médecins omnipraticiens du Québec), Suzanne Laberge (UdeM - Université de Montréal), Kim Lestage (CISS Montérégie Est)▶ Vidéo
Problématique :
L’inactivité physique est un problème majeur de santé publique au Québec : seulement 41 % de la population atteint le niveau recommandé d’activité physique (AP). La pratique clinique des médecins de famille constitue un contexte optimal pour promouvoir l’AP auprès de la population. Une enquête réalisée en 2010 avait montré que seulement 40 % des médecins faisaient la promotion de l’AP (PAP) en prévention primaire. Depuis 2010 diverses initiatives ont été mises en place (par ex. Je bouge avec mon Doc) afin d’inciter les médecins à faire la PAP auprès de leurs patients.Objectifs :
Étudier l’évolution et les possibles changements 1) de la fréquence de PAP; et 2) des facteurs prédictifs de la PAP des médecins de famille entre 2010 et 2020.Méthodologie :
En 2010, 702 médecins et en 2020, 794 ont répondu à un même questionnaire. Les proportions de PAP ont été estimées pour les deux temps de mesure et comparées à l’aide du test du khi deux. Des régressions logistiques univariées et multivariées ont été utilisées pour identifier les facteurs prédictifs de PAP.Résultats :
Moins de médecins font de la PAP en prévention primaire en 2020 qu’en 2010 (34 % versus 40 %); deux facteurs sont restés déterminants : la pratique personnelle d’AP aérobie du médecin et l’âge (plus avancée) du médecin. Ces résultats ainsi que les besoins exprimés par les médecins pour augmenter leur PAP pourraient avoir des incidences sur la formation des médecins et leurs collaborations potentielles avec les kinésiologues. -
Communication orale
Les physiothérapeutes à l'ère du Web 2.0 : une synthèse critique des pratiques professionnelles et de leurs enjeuxAnne Hudon (Ecole de réadaptation- Université de Montréal), Pauline Lemersre (UdeM - Université de Montréal)▶ Vidéo
Problématique :
Le Web 2.0 désigne les techniques, les fonctionnalités et les usages qui permettent d’échanger des informations, d’interagir et de coconstruire des données sur le web. Malgré son usage croissant par les physiothérapeutes, aucun écrit scientifique n’a cherché à répertorier les multiples utilisations du Web 2.0 par ces professionnels et les enjeux y étant associés.Objectifs :
Les objectifs de ce projet sont de brosser un portrait critique de la littérature scientifique mondiale déjà publiée sur l’utilisation du Web 2.0 par les physiothérapeutes et d’identifier les enjeux éthiques, professionnels et politiques liés à ses utilisations.Méthodologie :
Une revue critique interprétative (critical interpretive synthesis) de la littérature scientifique disponible sur le sujet de l’utilisation du Web 2.0 par les physiothérapeutes sera réalisée.Résultats prévus :
Ce projet offrira un regard critique sur les multiples pratiques des physiothérapeutes quant à l’utilisation du Web 2.0 décrites dans la littérature et permettra d’identifier les enjeux cruciaux liés aux sphères éthiques, professionnelles et politiques associées. Les résultats pourront être mis en lien avec les données disponibles sur les pratiques actuelles d’autres professionnels de la santé et mener à des recommandations éthiques sur celles-ci. -
Communication orale
Évaluation de l’impact de l’erreur de classification d’une variable d’exposition binaire dans les études d’observation : une analyse probabiliste et automatiséeAnita Koushik (École de santé publique de l'Université de Montréal), Kevin L'Espérance (École de santé publique de l'Université de Montréal), Kevin L'espérance (UdeM - Université de Montréal), Jennifer O'Loughlin (École de santé publique de l'Université de Montréal)▶ Vidéo
En recherche épidémiologique, l’objectif est souvent d’obtenir une mesure d’association qui estime l’effet d’une exposition sur un événement de santé. Cependant, les erreurs systématiques peuvent introduire des biais et menacer la validité de la mesure d'association obtenue. Une source fréquente de biais est l’erreur de classification de l’exposition. Bien que les résultats d'une étude épidémiologique soient généralement interprétés à la lumière de la possibilité d'une mauvaise classification de l'exposition, son impact est rarement quantifié. Dans une étude cas-témoins basée sur la population de Montréal, nous fournissons une application concrète d’une analyse quantitative du biais issu d’une mauvaise classification de l’exposition. En utilisant une analyse probabiliste de type Monte-Carlo, les erreurs systématiques et aléatoires ont été estimées pour l'association entre l’adiposité à l'enfance et le risque de cancer de l'ovaire. En comparaison aux estimations conventionnelles (c.-à-d. incluant l’erreur aléatoire seulement), il y avait suggestion d’une erreur de classification non différentielle ayant mené à une sous-estimation des résultats. Par cet exemple, nous visons à sensibiliser les chercheurs en santé aux avantages et aux limites de la quantification du biais provenant de l’erreur de classification.
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Communication orale
L'expérience vécue de personnes trans et non-binaires hospitalisées dans le système de santé québécoisGabriel Girard (Université de Montréal), Patrick Martin (Université Laval), Émilie Morand (Université Laval), Jade Ménard (Université Laval), Louise Virole (Aix-Marseille Université)▶ Vidéo
Les personnes trans et non binaires (PTNB) – dont l’identité de genre ne correspond pas au sexe inscrit au certificat de naissance, ce qui inclut une panoplie d’identités autres que cisgenre – sont trop souvent laissées de côté dans les études portant sur les besoins des personnes issues de la communauté LGBTQ+. Pourtant, les PTNB sont significativement en moins bonne santé que les personnes cisgenres (Projet SAVIE LGBT, 2022). Dans une société hétérocisnormative, les infirmièr.es et le système de santé ne sont pas nécessairement disposé.es à prendre soin des PTNB. Ainsi, celles-ci dénoncent des soins mal adaptés, irrespectueux et peu sécuritaires, ce qui les amène à ne pas recourir aux services de soins de santé lorsqu’iels en ont besoin, les mettant à risque de complications pouvant nécessiter une hospitalisation. Cette étude qualitative a pour but d’explorer le vécu de PTNB qui ont été hospitalisées dans le système de santé québécois à l'aide d'entrevues semi-dirigées. Ce projet de recherche vise d’une part à documenter leurs expériences vécues et d’autre part à entamer une réflexion sur les stratégies favorisant l’inclusion et le bien-être des PTNB tout en proposant des pistes d’actions pour améliorer les soins offerts auprès de ces populations. Cette communication aura pour objet la présentation des résultats préliminaires de ce projet aux visées transformationnelles à l’égard du système de santé, afin de favoriser la santé durable des PTNB.
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Communication orale
PaperRx : un service web pour soutenir l'interopérabilité des données médicamentsJames Liang (Centre de recherche en santé publique (CRESP)), Aude Motulsky (Université de Montréal), Jean Noel Nikiema (UdeM - Université de Montréal)▶ Vidéo
PaperRx est une interface de programmation d'application (API) développée pour permettre l’exploration du contenu de l’ontologie canadienne du médicament (OCRx). PaperRx est principalement composé d’un portail d’accès permettant d’afficher des informations normalisées des médicaments ainsi que leurs numéros d'identification des médicaments (DIN). Il est accessible via ocrx.ca. À partir d’informations saisies sous forme de chaîne de caractères, une requête logique (DLquery) est effectuée pour lister les médicaments correspondant à la description entrée. OCRx étant une ressource multilingue, les requêtes peuvent être effectuées en anglais et français. Déployé depuis plus d'un an, le service web a été remanié pour offrir des fonctionnalités supplémentaires offrant ainsi un accès facile, efficace et ouvert à OCRx. Il comprend une API Restful permettant un fin contrôle du contenu d’OCRx (synonymies, annotations, et parcours des relations et hiérarchies), et des terminologies qui lui sont alignés (RxNorm, les codes identifiants de spécialité (CIS) en français, …). Les méthodes seront régulièrement mises à jour en fonction des besoins de la communauté scientifique. Un Sparql-endpoint a été déployé pour la manipulation d’OCRx sous forme de graphe de connaissance. Des algorithmes d'alignement seront bientôt ajoutés au portail permettant, à partir d'une liste de médicaments, de standardiser en utilisant la structure d’OCRx les informations selon la terminologie de référence de son choix.
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Communication orale
Enjeux vécus par les femmes immigrantes en situation de handicap dans leur parcours de sortie de violence domestique : une perspective occupationnelleMarietta Kersalé (Université de Montréal), Martine Lévesque (Université de montréal), Syrielle Zouakh (UdeM - Université de Montréal)▶ Vidéo
Les femmes en situation de handicap (FSH) sont deux fois plus à risque que leurs consœurs valides de subir de la violence conjugale (VC). Ce risque s’accroît si elles sont issues de l’immigration. Respectivement, ces deux groupes de femmes vivent des enjeux occupationnels (travail, participation sociale etc.) majeurs qui impactent leur capacité à sortir de la VC. Aucune étude n’a toutefois exploré les besoins et défis vécus à l’intersection de ces marqueurs identitaires, bien que 40 % des Canadiens mènent un parcours migratoire et que près de 22 % des Canadiens vivent avec une incapacité. Au travers du Cadre canadien de la justice occupationnelle, nous avons exploré en profondeur auprès de FSH issues de l’immigration (n=3) leurs perceptions et vécu quant aux défis, besoins, leviers et ressources de nature occupationnelle ayant marqué leur parcours de sortie de VC. L’analyse inductive révèle l’importance des occupations liées à la sphère sociale (ex., rôle de militante), à l’exercice du rôle parental — à la fois frein et levier — ainsi que des barrières structurelles majeures (p. ex., accès à un hébergement adapté et culturellement sensible). Ces résultats indiquent la nécessité de rendre physiquement accessibles les structures accueillant ces femmes tout en assurant la compétence culturelle des intervenantes. Les enjeux occupationnels liés à la sphère sociale suggèrent que des approches communautaires pourraient s’avérer davantage pertinentes pour rejoindre ces femmes.