Informations générales
Événement : 89e Congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :Arrimer l’accessibilité universelle dans les musées aux besoins réels des personnes vivant avec des incapacités (PAI) est un défi de taille. Les solutions issues de la recherche comme de la pratique n’ont pas toujours de sens aux yeux des différents acteurs impliqués. Force est de constater qu’il ne suffit pas d’offrir des services, de créer des activités de médiation ou de produire des données scientifiques pour susciter un changement de pratique. La recherche et la pratique professionnelle doivent s’adapter à la réalité de l’expérience de visite des personnes ayant des incapacités ainsi qu’à leur désir de participation sociale et culturelle.
La recherche dans ce domaine permet de déterminer certaines pistes à suivre, que ce soit au sujet de l’accès au bâti (Barreto, 2000; Tokar, 2002; De Caro, 2012; Roppola, 2012), de la conception universelle des expositions (Allen et Gutwill, 2004; Pearson, 2005) ou encore de la médiation culturelle (Weisen, 2008; Prost, 2013; Verjus et Pachtère, 2013). Les travaux sur les besoins des PAI avec des limitations communicationnelles (Kehayia et al., 2021) révèlent que certaines incapacités demandent des adaptations particulières qui peuvent entrer en contradiction avec les pratiques muséales. Enfin, des travaux plus généraux (Rogers, 2005; Handa et al., 2010; Chenu, 2018) montrent que les freins à l’accessibilité sont attribuables : d’une part, au regard des PAI sur leur expérience de visite et sur leur participation sociale à la vie du musée; d’autre part, à l’interférence des facteurs endogènes et exogènes.
Malgré la pertinence de ces recherches, leur mise en œuvre fait face à trois défis essentiels : 1) l’adéquation entre les besoins des usagers et les pratiques muséales; 2) le mode de gouvernance; 3) la communication. Comment expliquer ces enjeux persistants? Quelles conditions doit-on mettre en place pour favoriser une réelle coconstruction entre les usagers, les professionnels, les scientifiques et le milieu associatif?
Remerciements :Nous tenons à remercier les organismes suivants pour leur soutien financier, CRSH, l'équipe Participation sociale et ville inclusive, Société inclusive, le CRIR, le CIRRIS et l'OPHQ, ainsi que nos partenaires, soit le Musée national des beaux-arts de Québec, le ROP 03 et Kéroul, ainsi que les personnes qui ont accepté de témoigner sur leur expérience de visite en milieu muséal.
Date :- Aude Porcedda (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
- Eva Kehayia (Université McGill)
- Zakia Hammouni (UdeM - Université de Montréal)
Programme
Accueil des participants et mot de bienvenue
Mot d’ouverture
Conférence d’ouverture – De quelle accessibilité parle-t-on? Du pour au par et pour
Comme tout concept à la mode, l’accessibilité semble aller de soi, c’est un droit humain, un principe de justice sociale. Jusqu’à ce qu’on la qualifie d’universelle et que l’on tende à l’application de normes trop souvent définies selon la partie visible de l’iceberg des déficiences et incapacités humaines. Non seulement il est nécessaire de comprendre les diverses dimensions de l’accès inclusif mais il est essentiel de les mettre en œuvre selon une gouvernance participative avec les publics concernés et selon le contexte singulier de chaque réalité muséale.