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Informations générales

Événement : 85e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

La persistance d’espaces où se déroulent des activités liées à la terre en ville et dans sa périphérie n’est pas rare, mais est possiblement menacée par l’expansion urbaine. La multifonctionnalité des périphéries urbaines, incluant les espaces verts, a longtemps été tenue pour acquise, mais quelle est la tendance actuelle dans les métropoles du monde? Prend-on des mesures pour préserver cette multifonctionnalité et la diversité des modes de vie en milieu urbain et périurbain ou existe-t-il une tendance à une homogénéisation silencieuse qui passe inaperçue, mais qui convertit les espaces plus naturels en surfaces bétonnées et construites? Les ceintures vertes sont souvent une mesure pour préserver l’accès des urbains aux espaces verts à proximité, mais quelles sont les pressions exercées sur ces ceintures et quelle est la volonté exprimée par les décideurs et les citoyens pour préserver leur caractère naturel? Quel rôle peut jouer l’agriculture urbaine dans l’offre d’espaces naturels en ville? Comment cette volonté se traduit-elle en termes de politiques publiques? Des études de cas dans diverses villes au Québec et dans le reste du monde seront présentées afin de cerner les problèmes actuels de gestion de l’expansion urbaine et de s’inspirer des histoires à succès tendant vers le verdissement des villes.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Approches conceptuelles de l’agriculture urbaine

Salle : (L) 110 — Bâtiment : (L) LEACOCK
Discutant·e·s : Eric Joël Fofiri Nzossie (Université de Ngaoundéré (Cameroun))
  • Communication orale
    Caractéristiques et durabilité des jardins urbains et périurbains dans la ville de Mexico
    Ramon Soriano (Université Autonome Metropolitaine)

    La durabilité sociale, environnementale et économique des systèmes agricoles urbains de la ville de Mexico a été évaluée. Un questionnaire a été conçu et appliqué à un total de 25 propriétaires de jardins urbains et périurbains, établis dans la zone urbaine et à la périphérie de la ville. Cependant, les jardins urbains ont présenté des différences entre ceux qui se trouvent dans les zones urbaines et ceux qui sont à la périphérie du District fédéral, comme les années de scolarité, l'âge moyen des participants, ainsi que les raisons principales de la pratique de l'agriculture urbaine. Dans la caractérisation des indicateurs de durabilité, un suivi de 4 jardins urbains situés dans la zone urbaine du district fédéral a été réalisé. Cette analyse a montré que 58% ont des pratiques durables dans la gestion et la connaissance de la production ; 68% à propos de la gestion environnementale, 58% dans le domaine économique et 84% concernant le social. Les jardins des zones nettement urbaines de la ville du Mexique montrent un degré de développement durable, de viabilité et constituent un mouvement pour consolider, évoluer et se développer dans la zone urbaine et de la ville de Mexico.

    Mots-clés : Durabilité, jardins urbains, Mexico.

  • Communication orale
    L’agriculture périurbaine comme stratégie d’appropriation foncière dans les villes satellites des métropoles africaines : l’exemple de Yaoundé et sa périphérie
    Gaston Ndock Ndock (Université de Yaoundé 1-Ecole Normale Supérieure de Yaoundé)

    Cette réflexion vise à mettre en relation les pratiques agricoles et les stratégies d’accès à la terre en milieux périurbains des métropoles africaines. En prenant pour prétexte empirique la commune de Soa, satellite de Yaoundé, ce travail questionne les investissements agricoles des terres périurbaines par les populations qui n’ont pas pu accéder à la propriété foncière à la capitale, comme préalable à l’occupation du sol à des fins d’habitation face au dynamisme urbain de Yaoundé. De manière spécifique, il s’agit d’examiner les rapports entre agriculture et les stratégies d’accès au foncier périurbain, en prenant appui sur la reconversion des terres agricoles pour l’habitat urbain par les composantes sociales démunies. De ce fait, s’articulant autour du référent foncier traditionnel, concurrentiel au droit positif en la matière, lequel octroie une propriété de fait à ceux qui en premier valorisent un sol, l’hypothèse formulée assume que, au regard des réactions contrastées des pouvoirs publics et vu les tractations enclenchées par d’autres individus qui veulent faire usage des terres ainsi investies, l’agriculture périurbaine, en viabilisant un terrain en lieu et place de l’État, devient une opération qui concède, en pratique, aux agriculteurs, un droit d’accès et d’usage du sol périurbain investi.

    Mots clés : agriculture périurbaine, foncier périurbain, reconversion, droit d’usage, accès à la propriété foncière.

  • Communication orale
    L’agriculture urbaine et périurbaine dans les marchés alternatifs : réseau mexicain de Tianguis et marchés biologiques à Puebla et à Tlaxcala au Mexique
    Benjamín Ajuria Muñoz (Posgrado en Geografía, UNAM, Mexique), Héctor Avila-Sánchez (Université National du Mexique)

    L'agriculture urbaine est associée aux interactions entre l'agriculture et la ville, la création d'emplois, la construction de la communauté, les services environnementaux, le contrôle de l'étalement urbain et la création de ceintures vertes, ainsi que la sécurité alimentaire. Son caractère multifonctionnel est mis en évidence. Selon les tendances structurelles qui façonnent le système alimentaire dans des pays comme le Mexique, les jardins urbains et les marchés alternatifs sont des expressions très significatives. Ils constituent un excellent moyen pour réduire l'écart physique, économique et social entre le producteur et le consommateur, tout en évitant les intermédiaires puissants. En plus de lier les acteurs sociaux et économiques dans le processus, ces pratiques sont également considérées comme génératrices de connaissances à propos des nouvelles façons de cultiver et de se nourrir. Cette communication présente le cas du Réseau mexicain des marchés biologiques. Celui-ci a comme mission d’agir comme centre de convergence des connaissances, et aussi, d’établir des règles et principes à appliquer dans les différents domaines de la production agroécologique rurale et urbaine, grâce à des instruments tels que la certification participative pour la production d'aliments exempts de produits chimiques. On analyse le discours du commerce équitable, la santé et l'environnement intégré des systèmes de production urbains et péri-urbains. Les outils de la recherche sont basés sur la théorie de l'acteur-réseau, par sa capacité à lier, l’espace, le pouvoir et la connaissance. La conceptualisation de collectifs hybrides formés par des acteurs humains et non-humains sont utiles pour surmonter les dualités conceptuelles comme rural/urbain ou société/nature.

    Mots-clés : agriculture urbaine et périurbaine; connaissance alimentaire; espace alimentaire alternatif, marchés alternatifs, Théorie de l’acteur-réseau

  • Communication orale
    La montée d’une agriculture urbaine en Belgique : nourrir la population en investissant deux grandes villes, Bruxelles-capitale et Liège
    Antonia Bousbaine (Communauté Wallonie-Bruxelles), Christopher Robin Bryant (Université de Montréal), Christian Jonet (Ceinture Aliment-Terre Liégoise (CATL)), Laurence Van Malder (CDLT Belgique)

    La perte des exploitations agricoles est problématique en Belgique, particulièrement en Wallonie (68% entre 1980 et 2015) et dans la Région de Bruxelles-capitale et l’accès à la terre est un véritable enjeu pour les agriculteurs afin de s’installer. Toutefois, depuis peu, on note une réelle conscientisation de l’importance de l’activité agricole et du foncier, de la part des pouvoirs publics et surtout des citoyens qui tentent de se réapproprier leur alimentation. Ces citoyens sont à la recherche d’une alimentation plus saine et plus sûre, face au manque criant de terres agricoles dans un pays densément peuplé. Les moindres interstices des villes sont occupés pour mettre en place des projets agricoles innovants comme à Bruxelles et Liège où les jardins potagers et une Ceinture Alimenterre se développent pour nourrir les populations des villes. Ces projets agriurbains sont l’œuvre des citoyens eux-mêmes, qui se prennent en main afin de concrétiser ces actions innovantes en mutualisant leurs savoirs et leurs outils autour de nouveaux modes de productions agricoles. Nous mettons en lumière les actions menées par certains segments de population des villes de Bruxelles et Liège où les enjeux alimentaires, sociaux et environnementaux sont devenus préoccupants pour les consommateurs qui investissent les espaces verts laissés vacants au regard de ce qui se fait dans d’autres pays comme le Canada ou la France, depuis plus d’une dizaine d’années.

    Mots-clés : Bruxelles-Capitale, Liège, systèmes alimentaires innovants, agriculture (péri)urbaine.


Dîner

Dîner libre


Communications orales

Verdissement des villes : le rôle des ceintures vertes et des espaces verts urbains

Salle : (L) 110 — Bâtiment : (L) LEACOCK
  • Communication orale
    Évaluation des bénéfices pour favoriser l’implantation de ceintures vertes multifonctionnelles en périphérie des villes québécoises : analyse préliminaire
    Stephane Godbout (IRDA), Dalila Larios Martinez (INRS, stagiaire à IRDA)

    L’implantation d’une ceinture verte a été identifiée comme un élément clé dans la planification urbaine de plusieurs villes visionnaires autour du monde (p.ex. Melbourne, Sao Paulo et Londres). La ceinture verte, en plus d’être un outil classique de contrôle de l’étalement urbain, procure aux villes plusieurs bénéfices, dont la conservation de milieux naturels et agricoles, la sécurité alimentaire et le commerce en circuit court, la préservation de l'eau potable, disponibilité des aires de loisirs à proximité, le renforcement du tissu communautaire, une réduction significative de l’empreinte environnementale urbaine, amélioration globale de la qualité de l’air et de la santé physiologique et psychologique des citadins. Toutefois, pour son implantation, les villes font face à des inconvénients et défis notamment économiques (valeurs des terres, coût du développement des villes, peu de revenus) et politiques (nouvelle façon pour développer). Est-il possible de déterminer une valeur monétaire aux bénéfices de l’implantation d’une ceinture verte? Cette recherche vise à donner réponse à cette question pour le contexte actuel de la Ville de Québec. Les approches de type « triple bottom line » et d’écoefficience seront utilisées pour évaluer la valeur monétaire dans un plan économique, environnemental et social. Basé sur l’historique avant et après l’implantation de différentes ceintures vertes ailleurs dans le monde, les principaux éléments d’étude de chacun des trois plans seront sélectionnés. Par la suite, le coût de la valeur des prestations qui apporterait établir une ceinture verte autour d’une ville du Québec sera calculé de façon rétrospective en utilisant les expériences étrangères. À terme, l’étude devrait permettre d’outiller les décideurs pour intégrer dans le développement des villes des ceintures résultant en un développement urbain plus harmonieux et durable. La présentation abordera principalement l’approche et présentera quelques résultats préliminaires.

  • Communication orale
    Les forêts nourricières collectives du Québec : le verdissement comestible au service de l’environnement et des citoyens
    Caroline Dufour-L'arrivée (Université Laval), Alain Olivier (Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Université Laval, Québec, Canada)

    Une forêt nourricière est un potager agroforestier, multi-étagé, diversifié et vivace. On y fait cohabiter des arbres, des arbustes et des herbacées vivaces, couvre-sol et grimpantes auxquels des champignons comestibles peuvent aussi être associés. Les espèces choisies sont comestibles pour une production alimentaire abondante de noix, fruits, fines herbes et légumes vivaces. Les forêts nourricières permettent le verdissement en milieux urbains ou périurbains. Elles permettent de lier deux activités généralement conduites séparément, soit l’agriculture et la foresterie urbaine. Elles apportent une accessibilité à des aliments sains et diversifiés tout en multipliant les services environnementaux. Le verdissement peut être pris en charge par les citoyens sous forme de projets collectifs permettant de les nourrir, d’embellir le milieu et de développer des activités socio-économiques localement. Dans le cadre d’une maîtrise en agroforesterie, les responsables de quinze forêts nourricières collectives situées en milieux urbains ou périurbains au Québec ont été sondés. Les personnes interrogées ont répondu à un questionnaire visant à documenter leurs réalisations et les processus de mise en place des initiatives. Le tout est présenté dans des fiches techniques qui constitueront un guide pour accompagner de nouvelles initiatives citoyennes dans les villes du Québec.

    Mots-clés : Forêt nourricière, collectif, agroforesterie urbaine

  • Communication orale
    La compétition pour la terre, un frein pour le développement de l’agriculture urbaine? Une illustration par le cas des terres des sœurs de la Charité à Québec
    Rémy Dubois Lachance (Centre communautaire Jacques-Cartier), Riadh Mestiri (Université Laval), Mikael Scattolin (Département d’anthropologie, Université Laval)

    La notion de propriété foncière revient souvent comme un frein au développement des activités agricoles en milieu urbain. La valeur marchande prise comme référence majeure étouffe le plus souvent les valeurs d’usage. En effet, le milieu urbain est caractérisé par une grande concurrence pour la terre. Pour illustrer ces propos, nous nous attarderons dans ce travail sur le cas des terres des Sœurs de la Charité à Québec, afin de comprendre avec l’aide des organismes faisant la promotion de l’agriculture urbaine dans la ville de Québec, si la spéculation foncière peut limiter les efforts de valorisation des espaces verts de proximité. Les terres des Sœurs de la Charité détenaient une vocation agricole depuis le régime français, mais sont susceptibles depuis 2014, année de leur vente, à un possible changement d’usage au profit de l’expansion urbaine. Par la voie d’une revue bibliographique et d’une série d’entrevues, ce travail s’efforcera de présenter la perception des valeurs marchandes et des valeurs d’usage des territoires agricoles urbains selon le point de vue des organismes actifs dans la promotion de l’agriculture urbaine à Québec, ainsi qu’une prospection de l’utilisation de cet espace par ces mêmes intervenants.

Communications orales

Enjeux fonciers et régulation de l’espace urbain

Salle : (L) 110 — Bâtiment : (L) LEACOCK
  • Communication orale
    L’agriculture urbaine au Cameroun : entre interdictions, tolérance et survivance
    Eric Joël Fofiri Nzossie (Université de Ngaoundéré (Cameroun)), Michel Simeu Kamdem (Directeur de Recherche en géographie, Institut National de Cartographie, BP 157 Yaoundé (Cameroun))

    L’agriculture urbaine (AU) en Afrique est un important levier pour la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire urbaines. Elle constitue pour ses acteurs individuels une précieuse source de revenu et tient une place importante dans le ravitaillement alimentaire des villes. Au Cameroun comme dans la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne, l’AU s’est développée dans un premier temps, entre interdictions par les municipalités et tolérance des propriétaires fonciers, considérée comme un facteur majeur d’insalubrité, d’insécurité et de dégradation du paysage urbain. De nos jours, sa pratique se heurte aux enjeux de densification des centres urbains et d’extension spatiale causés par la croissance démographique et la relance de l’économie du bâti après la crise économique des années 1990-2000. Ces évolutions récentes précarisent l’AU, de plus en plus repoussée à la périphérie des villes et posent aujourd’hui le problème de sa survivance. Elles remettent en débat la politique de la « ceinture verte urbaine » longtemps occultée dans la plupart des Etats d’Afrique et invitent à reconsidérer les approches de la question. Cette communication analyse les résultats d’une quinzaine d’années d’observation de la pratique de l’AU au Cameroun, complétés par une enquête auprès d’une centaine d’« agriculteurs urbains » dans quatre principales villes camerounaises (Yaoundé, Douala, Bafoussam et Ngaoundéré). L’objectif est d’examiner les voies et moyens de sa pérennisation à partir des approches novatrices.

    Mots clés : Agriculture urbaine, interdiction, tolérance, survivance, Cameroun.

  • Communication orale
    Urbanisme opérationnel et développement de l’agriculture urbaine à N’Djaména, Tchad
    N’dilbé Tob-Ro (Université Adam Barka d’Abéché (TCHAD))

    Les observations de terrain montrent que la pratique du l’agriculture urbaine s’est considérablement développée dans la ville de N’Djaména jusque dans les années 2000, avec un effet bénéfique dans l'approvisionnement des citadins en produits frais. Cependant, le cadre spatial de cette cité, abritant plus de 1 500 000 habitants vivant sur plus de 25 000 hectares, s'est étendu par la mise en œuvre des opérations de lotissement et de restructuration visant à définir l'assiette foncière des différentes activités. Dans ce contexte, la présente étude se propose de questionner ce mode d’urbanisme afin de situer la place qu’il réserve à l’agriculture urbaine. La réflexion s’est appuyée sur des observations de terrain, des entretiens avec des personnes ressources, l’analyse documentaire et des plans de lotissement et de restructuration. Il ressort des analyses que les espaces-supports de l’agriculture urbaine sont des zones non-aedificandi et des réserves administratives restées inexploitées, la plaçant en situation précaire. L’agriculture urbaine est reléguée hors du périmètre urbain, dans les villages implantés le long des fleuves Chari et Logone, limitant l'accès aux produits avec un impact avéré sur les coûts. La non intégration de l’agriculture urbaine dans la planification de l'occupation de l'espace oblige les agriculteurs urbains à coloniser les espaces résiduels, les inscrivant dans une situation de précarité, donc d'insécurité foncière.

    Mots clés : Agriculture urbaine, Urbanisme opérationnel, Accès au foncier, N'Djaména

  • Communication orale
    L’agriculture urbaine dans la région de Dakar : enjeux fonciers et risques climatiques
    Sellé Cissé Diatta (socioéconomie ISRA/CRA Saint-Louis), A. A. Fall (Chercheur Sénior Agroéconomie ISRA/CRA Saint-Louis), Pape Makhoudia Mbengue (agroéconomie ISRA/CRA Saint-Louis), Diatta Marone (Chercheur Agroforesterie ISRA/CRA Saint-Louis), Talla Tall (Université Laval)

    L’agriculture urbaine (AU) dans la région Dakaroise est bien développée et contribue significativement à l’alimentation de la ville et de la région et à la vitalité économique du système alimentaire de Dakar. Il existe de vastes zones de production de légumes, dans les Niayes, une dépression géologique avec une nappe phréatique qui traverse la région. L’AU est liée aux marchés locaux et extérieurs, avec des systèmes de production qui comportent une gamme de petits et grands exploitants qui offre des emplois saisonniers à des migrants en lieu urbain et à d’autres ruraux installés à titre provisoire. En dépit de son importance économique, l’AU est soumise à de nombreuses contraintes, par rapport à la disponibilité des terres convenables, l’incertitude relative à la propriété foncière, l’accès limité à l’eau d’irrigation de qualité, la faible protection des politiques et un faible niveau d’investissements. Ces facteurs nuisent à la durabilité du secteur et contribuent aux risques sanitaires et environnementaux, tels que ceux liés à l’utilisation des eaux usées non traitées pour la production de légumes. Le défi majeur lié à la viabilité à long terme de l’AU à Dakar est le manque de terres cultivables et d’eau. Les défis actuels liés aux ressources foncières et en eaux s’accentuera de plus en plus avec l’intensification des pressions urbaines et le changement climatique au cours des prochaines décennies. L’agriculture Dakaroise est donc dynamique et innovante. Les fonctions étant différemment perçues suivant les pays (LAURENT, RÉMY, 2004).

    Mots Clés : Foncier, sol, agriculture, climat, urbain, Niayes.

  • Communication orale
    Les pratiques agricoles et la gestion territoriale des espaces périurbains à Mexico : cas du quartier du Xochimilco
    Héctor Avila-Sánchez (Université National du Mexique)

    Les pratiques agricoles réalisées à la périphérie des villes sont un moyen d’affronter la crise et la ségrégation socio-territoriale des populations précédemment paysannes. Le phénomène est présent dans les grandes villes d'Amérique latine (Mexico, Bogota, Buenos Aires, Sao Paulo, entre autres). L'étude de cas discutée ici est Xochimilco, lieu situé dans le Sud-Est de Mexico, l'une des zones lacustres qui existent encore dans la capitale nationale. Dans cet espace, il y a de grandes zones de production péri-urbaine agricole (légumes, fleurs et plantes), qui fournissent des volumes importants aux centres d'approvisionnement de la métropole nationale et permettent le maintien de la pratique agricole dans le contexte de la ville et la multifonctionnalité territoriale. Ce type d’agriculture se développe dans un environnement naturel très pollué, mais continue génère une partie du revenu des familles locales de génération en génération. C’est également un espace où la pratique reste à la fois structurée par les relations sociales de proximité, les liens de parenté et l’entrepreneuriat familial lequel implique différents acteurs sociaux et productifs dans les chaînes de mise en valeur des produits. La gestion territoriale de l'agriculture urbaine locale fait face à de nombreuses difficultés pour garantir sa continuité parmi lesquelles on retrouve les phénomènes tels que l'étalement urbain incontrôlé, l’absence de politiques pour réduire la pollution de l'eau et l'accès limité des producteurs agricoles aux circuits commerciaux.

    Mots-Clés : Agriculture urbaine et périurbaine, identité territoriale, multifonctionnalité, proximité, urbanisation


Dîner

Dîner libre


Communications orales

Émergence et application des politiques publiques promouvant l’agriculture urbaine

Salle : (L) 110 — Bâtiment : (L) LEACOCK
  • Communication orale
    L’apparition de l’agriculture urbaine à Cuba : une construction historique et territoriale par les politiques publiques
    Riadh Mestiri (Université Laval)

    Dans un contexte d’expansion urbaine et d’enjeux environnementaux, le succès de l’agriculture urbaine à Cuba est souvent donné comme un exemple de réussite. Ce résultat remarquable est le dénouement d’un processus et d’une construction historique. Fort de ces 96 organopónicos et plus, d’unités de production, la province de La Havane se présente comme chef de fil et lieu d’origine de mouvement sur l’île qui vise un objectif de souveraineté alimentaire. Ce travail basé sur une série d’entrevues de personnes clés du secteur de l’agriculture urbaine à Cuba et sur de l’observation participante à La Havane offre un regard nouveau sur l’essor de l’agriculture urbaine sur l’île. Il se démarque en proposant une analyse du phénomène comme un processus de construction historique et territorial et non un résultat de crises. Cette historicité singulière cubaine est un processus et non une image figée dans le temps. Le mouvement de l’agriculture urbaine, aujourd’hui bien implanté sur l’île, s’est construit par un processus historique et territorial. Ce processus n’est pas simplement rattaché aux territoires urbains, mais s’étend au-delà des villes. Il est le résultat et la conséquence d’une suite de décisions et d’évènements à des échelles de territoires distincts.

    Mots clés : Agriculture urbaine, Cuba, Politique publique, Processus historique.

  • Communication orale
    Agriculture périurbaine et préservation des patrimoines environnementaux et culturels : une revendication sociale face à l’inconsistance des politiques publiques
    Diego Flores (Gestión Socioecológica de Recursos. Colegio de Postgraduados, México), Thierry Linck (Institut National de Recherche Agronomique, France), Hermilio Navarro-Garza (Colegio de Postgraduados), Antonia Pérez (Colegio de Postgraduados, México)

    L’agglomération métropolitaine Ville de Mexico (ZMCM), centre économique et politique du pays, est l’expression de multiples déterminants historiques. Les activités agricoles jouent toujours sur l’appropriation et la gestion des ressources agro-écosystémiques ainsi que sur la conservation et renouvellement des savoirs hérités de l’ancienne civilisation. Cette région peut cependant être aujourd’hui reconnue comme emblématique des effets d’une urbanisation rapide et non maîtrisée, de ses impacts négatifs sur l’agriculture et les populations locales. La ZMCM compte aujourd’hui quelques 23 millions d’habitants. Elle ne parvient pas à assurer la conservation de la diversité des systèmes agricoles, étant donné la perte de ses approvisionnements en eau, la biodiversité et donc des savoirs associés, par exemple, la destruction d’une grande partie des chinampas, ces aménagements hydriques qui constituent la base des sociétés agraires traditionnelles. Notre étude, montre que dans le Nord-est de la ZMCM, les défaillances des politiques publiques et le non-respect des prescriptions sur les ressources ont entraîné une perte continue de terres agricoles périurbaines. Le processus n’a pas cessé de s’aggraver, à tel point qu’il peut être qualifié d’urbanisation anthropique sans fin. De fait, il n’existe aujourd’hui aucun plan d’aménagement régional dans ZMCM. Notre réponse pour la maintenance de l’agriculture est de coordonner avec les municipalités diverses actions pour répondre à la conservation des ressources biotiques et abiotiques, la formation sur la pratique agro écologique dans les écoles du cycle première. Il s’agit de connaitre les menaces qui pèsent sur les populations et leurs patrimoines cognitifs et esthétiques, pour construire enfin les stratégies d’adaptation aux changements locaux.

    Mots clés : Aménagement urbain, crise, croissance urbaine, Mexico, systèmes agricoles.

  • Communication orale
    Conflits et régulation dans l’application des politiques publiques d’agriculture urbaine au Brésil
    Nathalie Gravel (Université Laval)

    La théorie de la régulation sociale permet de révéler les luttes, les collaborations, les règles et les contraintes à l’action dans l’application des politiques publiques. Même si le Brésil a inclus l’agriculture urbaine dans son programme de lutte contre la faim, les obstacles à sa matérialisation sous forme de politiques publiques sont encore nombreux. Malgré le sous-financement et le faible appui gouvernemental de l’AU en régions métropolitaines, certains acteurs réussissent à dégager une marge de manœuvre leur permettant de la développer et d’en faire reconnaître ses bénéfices socio-économiques et environnementaux. Différents exemples puisés de séjours sur le terrain à Sao Paulo, Florianopolis et Salvador de Bahia sont présentés de manière à mettre en perspective les tentatives de production locale d’aliments frais selon les principes agroécologiques. Les processus de négociation permettant de rompre avec les anciennes règles sociales et d’en faire émerger de nouvelles sur cet échiquier urbain où coexistent les forces du marché, la volonté des institutions et des citoyens et la régulation municipale seront mis en relief.

    Mots-clés : Agriculture urbaine, agroécologie, Brésil, théorie de la régulation.

  • Communication orale
    Instruments et débats des politiques d’agriculture urbaine à São Paulo
    Eduardo De Lima Caldas (Universidade de São Paulo)

    L’agriculture urbaine est la production alimentaire dans l’aire urbaine et se caractérise par la combinaison d’une occupation de terrains vacants (terres non utilisées), avec la mise en oeuvre des jardins, verger et des jardins communautaires, et la structuration d’une “ceinture verte” pour l´aprovisionnement alimentaire des villes. La pratique d’occupation des terrains vacants indiquent des différentes échelles pour voir le même phénomène de l’agriculture urbaine: à une petite/micro échelle (des petits espaces internes aux résidences); à une échelle moyenne (des terres non utilisées occupées comme produit d'une politique publique spécifique); à une grande échelle (les structures de “ceinture verte” en dimension métropolitaine qui entretient un ensemble de municipes). L’analyse de la politique de l’agriculture urbaine de la ville de São Paulo permet d’observer le processus de fabrication de ses instruments ainsi que les négociations en cours à travers les débats thématiques dans les conseils de l’environnement et de l’agriculture urbaine et aussi dans le comité de politique de changements climatiques, les principaux acteurs, leurs intérêts et les conflits.

    Mots-clés: agriculture urbaine, Brésil, politiques publiques.