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Informations générales

Événement : 87e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

En juin 2013, le gouvernement canadien a donné le coup d’envoi à Objectif 2020, une initiative de mobilisation de la fonction publique fédérale axée sur le dialogue et l’innovation. Les activités de concertation réalisées dans le cadre de ce projet, impliquant plus de 110 000 fonctionnaires, ont permis de déterminer des pistes de modernisation de la fonction publique, lesquelles ont été présentées en mai 2014 par le greffier du conseil privé dans un rapport intitulé Destination 2020. Ce document présente une vision qui repose sur quatre grands principes : la mobilisation des citoyens, l’amélioration des services, l’utilisation de nouvelles technologies et la contribution d’un effectif compétent et performant. Cette vision se décline en cinq domaines d’action prioritaires mis en œuvre par les organisations fédérales : pratiques novatrices et réseautage, processus et habilitation, technologie, gestion des personnes et principes fondamentaux de la fonction publique.

Depuis la présentation de Destination 2020, le contexte a grandement évolué et la fonction publique fédérale a dû adapter ses structures, ses pratiques et ses compétences afin de relever de nouveaux défis. Le colloque proposé réunit fonctionnaires et chercheurs pour faire le point sur divers aspects de la modernisation de l’administration publique fédérale. Des chantiers importants, tels que la diversité, l’innovation et les nouvelles technologies, la prise de décision, la mesure du rendement et l’évaluation, ainsi qu’un retour aux principes d’Objectif 2020 seront à l’ordre du jour.

Des chercheurs et praticiens font un tour d’horizon des jalons franchis en matière de représentativité de la population et de la diversité canadiennes au sein de la fonction publique canadienne, et discutent des défis à relever en ce qui a trait aux pratiques inclusives. D’autres discutent, entre autres, des technologies numériques qui modifient considérablement le travail de la fonction publique. Le thème de la prise de décision permet d’en apprendre sur les facteurs organisationnels qui influencent la prise de décision, et sur les façons d’améliorer la qualité des processus décisionnels organisationnels. Au sujet de la mesure de rendement et de l’évaluation, des participants abordent les enjeux des différentes cultures organisationnelles et le manque d’intégration des informations d’un palier hiérarchique à un autre au sein du gouvernement du Canada. Par ailleurs, une recherche menée auprès des directions d’évaluations fédérales est présentée pour exposer les enjeux relatifs à l’élaboration et à la mise en œuvre des recommandations visant à améliorer les programmes.

En somme, les chercheurs et praticiens offrent des perspectives complémentaires qui permettent de mieux comprendre l’état de la situation, tout en suggérant des pistes d’amélioration pour l’avenir.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Bienvenue et mot d’ouverture

Salle : E0218 — Bâtiment : UQO A.-Taché

Communications orales

Diversité et inclusion

Salle : E0218 — Bâtiment : UQO A.-Taché
Discutant·e·s : Iwan Chan (Gouvernement du Canada), Renée De Bellefeuille (Gouvernement fédéral)
  • Communication orale
    Une fonction publique diversifiée et inclusive : jalons franchis et défis encore à relever
    Iwan Chan (Gouvernement du Canada)

    Le gouvernement fédéral vise une fonction publique représentative de la population et de la diversité canadienne. Les progrès et l’élan grandissant pour favoriser la diversité et l’inclusion au sein de la fonction publique sont incontestables, mais il y a encore du chemin à faire pour que les pratiques d’intégration soient bien ancrées sur tous les plans d’activité, notamment dans la prise de décision. Comment cerner et éliminer les obstacles systémiques à un milieu de travail accessible, accueillant, inclusif et qui favorise l’expression du talent et de l’innovation? A-t-on les outils nécessaires pour réussir? Quelles sont les embûches et les dérives auxquelles il faut faire attention? Je souhaite proposer quelques éléments de réponse à ces questions.


Communications orales

Innovation et nouvelles technologies

Salle : E0218 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Technologies numériques et « principe du dossier »: un oxymore ?
    Daniel J. Caron (ÉNAP - École nationale d'administration publique), Pierre Desrochers (Ministères des Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC))

    Les technologies numériques bouleversent le travail des institutions fédérales. Fondé sur le principe du dossier, le fonctionnement de l’État est aujourd’hui en pleine mutation. La concrétisation du principe du dossier avait été rendue possible grâce à l’écriture. Tenir les comptes et écrire les lois n’auraient pu se faire sans pouvoir consigner, diffuser et conserver. S’il y a un lien étroit entre écriture et pouvoir; le pouvoir de l’État n’y échappe pas. L’écriture joue deux rôles. C’est le rôle technique qui est aujourd’hui bouleversé par l’arrivée et le développement rapide des technologies numériques. Mais ce bouleversement perturbe à son tour le rôle fonctionnel de l’écriture. Cette présentation soulève la question des enjeux liés à la perte de capacité de maintenir ce « principe du dossier ». Sans documentation, il est difficile de concevoir l’effectivité d’un État de droit. Les nouvelles pratiques documentaires résultant de la bureautique et de ses effets décentralisateurs remettent en cause des pratiques qui avaient permis l’existence d’une documentation propre à la prise de décision, la traçabilité des décisions, la transparence ou la reddition de comptes. Après avoir montré l’importance de l’écrit dans les différentes composantes des institutions étatiques à l’aide d’exemples récents, les auteurs utiliseront quelques applications pour montrer comment il est possible de maîtriser les technologies numériques afin d’appuyer le fonctionnement de l’État.

  • Communication orale
    L’accès à la justice à l’aide d’audiences à distance
    Nicholas Jobidon (ÉNAP - École nationale d'administration publique), Michel Mathieu (Tribunal de la sécurité sociale du Canada)

    Le Tribunal de la sécurité sociale du Canada est responsable des appels administratifs à l’encontre de décisions gouvernementales concernant l’assurance-emploi, la sécurité de la vieillesse et le régime de pensions du Canada (sauf le Québec).Il traite donc un volume important de causes d’un océan à l’autre.

    Les appels devant la division générale sont de type de novo. Bien que le gouvernement est l’intimé dans ces dossiers, il est rare qu’un représentant participe à l’audition de l’appel. Le gouvernement se contente d’envoyer les preuves et soumissions écrites en sa possession.

    La majorité des appels requièrent une permission d’en appeler, octroyée la plupart du temps sans que l’intimé ne soit consulté. Si elle est octroyée, l’appel ressemble beaucoup plus à un contrôle judiciaire.

    Dans de telles circonstances, le tribunal a donc innové en matière de la tenue de ses audiences: il est possible d’être entendu devant lui non seulement en personne, mais également par vidéoconférence, par téléphone, et en certains cas par écrit.

    Évidemment, cette innovation vient avec son lot de défis, non seulement sur le plan juridique mais aussi sur les plans de la logistique et de la culture juridique. En 2013, le Tribunal de la sécurité sociale a remplacé quatre tribunaux administratifs distincts qui entendaient presque exclusivement les appels en personne. Ce sont les avocats des demandeurs qui se sont révélés les plus réfractaires à des audiences ayant lieu autrement qu’en personne.


Dîner

Dîner réseautage

Salle : E0218 — Bâtiment : UQO A.-Taché

Communications orales

Prise de décision sous haute tension

Salle : E0218 — Bâtiment : UQO A.-Taché
Discutant·e·s : Dominique Boily (ÉNAP - École nationale d'administration publique), Michèle Charbonneau (ÉNAP - École nationale d'administration publique), Geneviève Tellier (Université d’Ottawa)
  • Communication orale
    Courage et Innovation - vers la sortie du labyrinthe
    Dominique Boily (ÉNAP - École nationale d'administration publique)

    Les règles internes peuvent nuire à la cohérence des politiques publiques. Cette situation de fait peut constituer un réel enjeu de gestion publique dans un contexte où les demandes multiples et complexes faites à administration publique lui demanderait, plutôt, une flexibilité accrue. Or, a contrario de la vision mécaniste et utopique d'une bureaucratie wébérienne rodée jusqu'au dernier boulon, les praticiens disposent d'une marge de manœuvre, méconnue voire ignorée, pour interpréter ces règles internes lorsque celles-ci deviennent un obstacle au bien commun. Pour ce faire, et pour combattre le syndrome de Stockholm associé à la culture bureaucratique, ils doivent cependant penser (ou repenser) le sens ultime de l'action de l'État. Le fil d’Ariane qui peut les aider à sortir de situations souvent apparemment inextricables est tissé de courage et d'innovation.

  • Communication orale
    Quelques fondements théoriques de la prise de décision
    Michèle Charbonneau (ÉNAP - École nationale d'administration publique)

    De nombreux auteurs ont approfondi les difficultés de prendre des décisions de qualité, qu’il s’agisse de décisions individuelles ou collectives, prises dans un contexte politique ou organisationnel. Parmi eux, Christian Morel (2002; 2014) a fait le pari de se pencher sur les décisions qui ont conduit à des erreurs radicales et persistantes afin de mieux comprendre les défis des processus décisionnels qui se soldent de façon plus courante par des résultats «médiocres», mais aussi parfois par des résultats «extraordinaires». L’intérêt de la sociologie des erreurs radicales et persistantes ou, encore, de la sociologie des décisions «absurdes», provient du renouveau qu’elle apporte à l’analyse cognitive de la décision, autour de la notion de bricolage cognitif, et des liens qu’elle tisse entre l’analyse cognitive et l’analyse collective des processus décisionnels, à l’aide de la notion d’anticipations croisées. Après avoir rappelé les principales théories de la décision dont Morel prend le contre-pied, l’exposé présentera les principales thèses de l’auteur et les limites de sa réflexion. Seront ensuite abordés les principaux facteurs organisationnels qui influencent les processus décisionnels et quelques pistes de solution visant à améliorer la qualité des processus décisionnels organisationnels.

  • Communication orale
    Quelle place pour les fonctions d’évaluation et de reddition de comptes dans l’administration publique ? Le cas de la fonction publique fédérale canadienne
    Geneviève Tellier (Université d’Ottawa)

    De nos jours, il devient de plus en plus difficile d’obtenir les ressources nécessaires pour créer ou maintenir des programmes publics en raison de la quantité limitée de ces ressources. Face à cette situation, bon nombre de gouvernements tentent de mettre en place des mécanismes de surveillance et de contrôle afin que les ressources disponibles soient utilisées le plus efficacement possible. La plupart de ces mécanismes cherchent à effectuer l’une des deux fonctions suivantes : l’évaluation des programmes et la reddition de comptes. L’évaluation de programme a pour objectif d’estimer les effets des programmes et d’analyser si ces effets correspondent aux résultats recherchés. La reddition de compte vise plutôt à mettre en place des règles d’utilisation optimale des ressources et à vérifier par la suite si ces règles ont été suivies. Bien que ces deux fonctions soient différentes et cherchent chacune à atteindre des objectifs qui leur sont propres, on constate que leur mise en œuvre entraîne parfois une certaine confusion. C’est tout particulièrement le cas dans l’appareil fédéral, alors qu’une véritable politique d’évaluation tarde à voir le jour. Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette situation : difficulté de mesurer les résultats, confusion entre l’examen des politiques publiques et de la gestion publique, popularité de la fonction d’audit, etc. Notre présentation a pour objectif de discuter de ces différentes facettes et des enjeux qui les sous-tendent.


Communications orales

Mesure du rendement et évaluation

Salle : E0218 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    L’élaboration et la mise en œuvre des recommandations issues d’évaluations de programmes au gouvernement du Canada
    Isabelle Bourgeois (ÉNAP - École nationale d'administration publique)

    Au gouvernement du Canada, les rapports d’évaluation de programmes contiennent des recommandations qui visent l’amélioration de leurs modalités et de leur mise en œuvre. L’élaboration de recommandations peut constituer une étape laborieuse de la démarche évaluative et mobiliser plusieurs parties prenantes. Cependant, peu d’études ont été réalisées afin de déterminer comment ces recommandations sont élaborées et si elles sont ensuite mises en œuvre par les responsables des programmes. Cette présentation portera sur les résultats d'un sondage mené auprès des directions d'évaluations fédérales afin de mieux cerner les enjeux relatifs à l’élaboration et la mise en œuvre des recommandations. Les résultats témoignent d'un niveau élevé d'implication des parties prenantes à la démarche évaluative et à l'élaboration des recommandations, ce qui soutient une utilisation accrue des évaluations. Les résultats de l’étude confirment ceux d’études antérieures et démontrent que les recommandations sont principalement axées sur l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience des programmes plutôt que sur la prise de décision plus stratégique.

  • Communication orale
    Moderniser à partir du centre: influencer les décisions en matière de politique, de programme et de prestation
    Christine Minas (Gouvernement du Canada)

    La fonction d'évaluation du gouvernement fédéral présente un aperçu général du rendement d’un programme, à savoir ce qui fonctionne et pour qui. Le présent exposé porte, du point de vue d'un organisme central, sur une modernisation de cette fonction qui soit axée sur l'importance de la communication et de la compréhension entre les intervenants sur le plan de la politique, du programme et de son exécution. Ces liens permettent aux évaluateurs d'acquérir une compréhension stratégique de la fonction et de son avancement.

  • Communication orale
    La politique sur les résultats et l’agilité organisationnelle
    Eric Champagne (Université d’Ottawa), Francis Gaudreault (Université d’Ottawa)

    La Politique sur les résultats du gouvernement du Canada fournit un cadre institutionnel afin de rendre les ministères plus responsables vis-à-vis l’atteinte des résultats. On observe toutefois qu’il y a souvent un certain décalage entre les attentes du cabinet et de la haute direction des ministères d’une part, et la manière d’exécuter les politiques et les programmes pour y parvenir du point de vue des directions et des fonctionnaires d’autre part. Il existe des enjeux liés à la multiplicité des cultures organisationnelles ainsi qu’au manque d’intégration des informations et des actions d’un palier hiérarchique à un autre. L’objectif principal de cette présentation est de réfléchir aux instruments de mise en œuvre en mode agile qui émergent présentement dans la littérature et les pratiques en administration publique comme une avenue permettant aux organisations publiques de répondre d’une manière adaptative et innovante aux nouvelles exigences issues de la politique sur les résultats.


Communications orales

Conférence de fermeture : Objectif 2020

Salle : E0218 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Conférence de fermeture: Objectif 2020
    Manon Brassard (Développement économique Canada pour les régions du Québec)