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Informations générales

Événement : 87e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Les compétences scripturales influencent la réussite scolaire des élèves dans toutes les matières et leurs chances d’intégration socioprofessionnelle (OCDE, 2016). Si l’écriture est enseignée à l’école depuis la nuit des temps, la fragilité des compétences acquises reste une source d’inquiétude pour plusieurs chercheurs (Montesinos-Gelet et al., 2006) et décideurs (Institut de la statistique du Québec, 2015). Dans ce contexte, il est légitime de remettre en question les approches mises en œuvre pour enseigner l’écriture à tous les niveaux et ordres d’enseignement. Ce colloque propose une démarche harmonisée autour de deux concepts fondamentaux, le rapport à l’écrit et la compétence scripturale. Ces deux concepts structurants sont mobilisés pour aborder l’enseignement de l’écriture sous trois angles différents, soit : a) celui des interventions expérimentées en différents contextes éducatifs, auprès d’élèves en milieu défavorisé ou en difficulté d’apprentissage, auprès d’élèves d’âges différents, soit du préscolaire jusqu’au secondaire; b) celui des outils développés avec et pour des enseignants qui souhaitent mettre en œuvre certaines approches proposées; et enfin c) celui des modalités d’investissement des résultats de recherche dans le développement professionnel des enseignants, surtout par le biais de groupes collaboratifs structurés et de recherche-développement. Ce colloque s’adresse aussi bien aux enseignants, aux chercheurs, aux formateurs universitaires qu’aux décideurs, dans sa quête de pistes de réflexion, mais aussi de solutions en mesure de contribuer au développement des compétences scripturales de tous les élèves.

Date :
Responsables :

Programme

Panel / Atelier

Enseigner l’écriture : enjeux et défis pour des enseignants

Salle : E0225 — Bâtiment : UQO A.-Taché
Participant·e·s : Nancy Beausoleil (UQAM), Marie-Lou Caisse (UQAM - Université du Québec à Montréal), Caroline Gauthier (CS des Samarres), Marie-Claude Gilbert (UQAM - Université du Québec à Montréal), Sonia Pelletier (UQAM - Université du Québec à Montréal)

Communications orales

Interventions expérimentées en différents contextes éducatifs

Salle : E0225 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Une graphie esthétique pour faire « feu des deux pouces » !
    Yannick Brun-Picard (Collège Jacques Prévert Les Arcs)

    Des stratégies ont été développées afin que des élèves de 5 à 8 ans ayant des difficultés dans l’acquisition des compétences scripturales parviennent à des productions graphiques pour lesquelles ils et elles feront « feu des deux pouces ». Quels sont les ressorts, les modes opérationnels, les contournements et les contraintes pour contribuer à l’acquisition des compétences scripturales d’élèves en difficultés dans ce domaine que ce soit pour une cause d’handicap ou tout autre forme de dyspraxie ? Un univers conceptuel fondé sur la pédagogie socioconstructive est le socle de nos travaux. Il soutient une méthodologie basée sur l’investigation et la praxéologie adaptée aux individus. À partir de cela, l’observation, la compréhension, l’analyse et le test sont les leviers employés pour participer à l’acquisition d’une graphie correcte pour les apprenants. Des impératifs d’attention, de permanence, d’innovation, de jeu, d’orientation, de diversification s’affirment pour valoriser les productions scripturales des élèves. Des limites existent lorsque les handicaps sont trop lourds, ou lorsque des « experts » orientent vers la dépendance à l’outil informatique. Toutefois, en passant par la découverte, le plaisir, l’amusement, le gain d’autonomie, les élèves sont parvenus à écrire de manière satisfaisante et à avoir la satisfaction d’écrire.

  • Communication orale
    L’utilisation des technologies d’aide en contexte d’écriture : quels apports et quelles limites quant au processus d’écriture d’élèves dyslexiques-dysorthographiques ?
    Priscilla Boyer (UQTR), Michèle Dumont (UQTR), Catherine Mercure (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Nadia Rousseau (UQTR), Brigitte Stanké (Université de Montréal)

    Parce que l’écriture et son processus sont complexes (Deschênes, 1988 ; Morin et coll., 2009), tous les scripteurs ne sont pas outillés de la même façon vis-à-vis de son apprentissage (Rey et Sabater, 2008). Pour les élèves dyslexiques-dysorthographiques, les obstacles rencontrés sont multipliés. En réponse à la situation, les technologies d’aide (Td’A) font leur entrée en milieu scolaire (Pieri et coll., 2014). Outre la compensation de limitations cognitives et fonctionnelles, les Td’A bien utilisées fournissent d’autres apports importants pour diverses sphères de l’apprentissage. En effet, la recherche sur les nouvelles technologies dans la didactique a démontré que les effets positifs associés aux Td’A ne dépendent pas seulement de leur présence, mais surtout de la façon dont celles-ci sont utilisées (Moss et coll., 2010). Cette communication présente les résultats tirés d’une étude multicas visant à décrire les apports et les limites de l’utilisation des Td’A en contexte d’écriture quant au processus d’écriture d’élèves dyslexiques-dysorthographiques du premier cycle du secondaire. Les données ont été recueillies auprès de six participants, à trois reprises sur une période de deux ans, par l’entremise de ScreenPresso, outil de capture d’écran, permettant ainsi l’analyse du processus d’écriture de ces élèves sur ordinateur avec et sans l’utilisation des Td’A. La qualité de l’utilisation ainsi que la sévérité du trouble nuancent les résultats obtenus.


Communications orales

Interventions expérimentées en différents contextes éducatifs

Salle : E0225 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Entre l’approche développementale et la scolarisation précoce : quelles pratiques sont préférées par les enseignantes à l’éducation préscolaire pour soutenir les premiers apprentissages de l’écrit ?
    Roxane Drainville (UQAT), Christian Dumais (UQTR), Krasimira Marinova (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Depuis quelques décennies, un changement dans les pratiques enseignantes est observé dans les pays industrialisés où une culture « du résultat » semble orienter les conceptions de l’enfant et les choix éducatifs. On voit ainsi cohabiter dans les classes d’éducation préscolaire des activités centrées sur les intérêts et le développement des enfants (approche développementale), et un enseignement direct s’appuyant sur un matériel destiné à l’apprentissage systématique de l’écriture (approche scolarisante). À la suite des transformations des pratiques enseignantes constatées à l’éducation préscolaire dans divers pays, il convient de se demander si ce phénomène s’observe au Québec. Une étude quantitative de nature descriptive a été entreprise afin de connaitre la préférence des enseignantes entre les pratiques de nature développementale et celles de nature scolarisante pour soutenir les premiers apprentissages de l’écrit. 161 enseignantes à l’éducation au Québec ont répondu au questionnaire en ligne. Les résultats indiquent que la préférence des enseignantes penche vers des pratiques scolarisantes pour soutenir les aspects fonctionnel et sonore et qu’aucune préférence n’est exprimée en ce qui concerne l’aspect conventionnel. Ainsi, la majorité d’entre elles présentent un profil mixte puisqu’elles préfèrent parfois des pratiques de nature scolarisante et d’autres fois des pratiques de nature développementale pour soutenir les premiers apprentissages de l’écrit.

  • Communication orale
    Nommer les lettres de l’alphabet et les écrire : quelles différences entre élèves âgés de 6 à 10 ans scolarisés dans une même école ?
    Sophie Briquet-Duhazé (ESPE - Académie de Rouen)

    Notre recherche longitudinale sur la connaissance des lettres (Foulin, 2007) montre que des élèves de 8-10 ans en difficulté de lecture scolarisés en éducation prioritaire en France peuvent nommer une lettre sans savoir l’écrire ou écrire une lettre sans savoir la nommer. Il s’agit maintenant de présenter les résultats de l’écriture des lettres en dictée réalisée auprès de tous les élèves d’une même école rurale sans difficulté particulière, afin de repérer où pourrait se situer la fracture dans cette double connaissance qui ne semble pas relever d’un apprentissage concomitant. Nous avons donc vérifié la connaissance du nom des lettres et de l’écriture des lettres en dictée auprès de tous les élèves d’une école élémentaire (N=100) âgés de 6 à 10 ans. Les résultats obtenus aux deux tests par les élèves montrent que la fracture semble se produire entre le CE1 (7 ans) et le CE2 (8 ans). En analysant les résultats de chacun, nous avons pu constater que certains enfants réussissent l’évaluation du nom et font des erreurs en écriture et vice-versa. C’est-à-dire qu’ils sont peu nombreux à réussir les deux sauf au CM2 (10 ans). Ce résultat implique une vigilance accrue en formation des professeurs quant à l’enseignement du nom et de l’écriture des lettres puisque l’apprentissage de l’un n’implique pas la maîtrise de l’autre.

  • Communication orale
    Pratiques et approches contribuant au développement de la compétence à écrire au secondaire en contexte inclusif
    Olivier Bruchesi (UQAM), Émilie Cloutier (UQAM), France Dubé (UQAM - Université du Québec à Montréal), France Dufour (UQAM), Chantal Ouellet (UQAM), Marie-Jocya Paviel (UQAM)

    Le but principal de cette synthèse des connaissances était de constituer un corpus de connaissances sur les approches ou pratiques à adopter pour favoriser le développement de la compétence à écrire ou à lire des textes en tenant compte de la diversité des élèves du secondaire. Dans cette communication, nous présentons les résultats d’une synthèse des connaissances dont les objectifs étaient de: 1) dresser un état des connaissances sur les pratiques d'enseignement en contexte d'inclusion scolaire qui sont les plus susceptibles de favoriser le développement de la compétence à lire des textes en tenant compte de la diversité des élèves du secondaire; 2) décrire les contextes d’implantation de ces pratiques d’enseignement en contexte d’inclusion scolaire (type d’écoles, niveau du secondaire, discipline), les résultats obtenus et les limites des pratiques recensées; 3) analyser les effets de ces pratiques sur les progrès en littératie et sur la réussite des élèves et; 4) dégager des pratiques gagnantes et des conditions de transfert en contexte québécois eu égard au Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ). Une première phase a contribué à recenser 500 textes scientifiques. Parmi ceux-ci, 65 textes ont été retenus pour analyse; de ceux-ci, 19 sources portent sur l’écriture et 11 sur la lecture-écriture. Nous présenterons une synthèse des principaux constats transférables dans les milieux scolaires québécois.


Communications orales

Interventions expérimentées en différents contextes éducatifs

Salle : E0225 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Pratiques d'enseignement de l'écriture ancrées dans les besoins d'apprentissage des élèves
    Nancy Beausoleil (Commission scolaire des Samarres), France Dubé (UQAM), Caroline Gauthier (Commission scolaire des Samarres), Marie-Hélène Giguère (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mirela Moldoveanu (UQAM)

    Cette communication fait état des résultats d'une recherche-action conduite avec des enseignantes qui travaillent au primaire en milieu défavorisé. Les concepts de rapport à l'écrit et d'approches pédagogiques différenciées sous-tendent cette recherche. À partir de rencontres de coordination, d'activités d'exploration du rapport à l'écrit des élèves, de co-planification et d'observation en classe, l'équipe de recherche propose une démarche d'enseignement ancrée dans les besoins d'apprentissage des élèves. Quels sont les aspects significatifs à observer et à prendre en compte quand on enseigne l'écriture ? Comment répondre aux besoins et aux préférences de travail des élèves ? Quelles solutions pédagogiques proposer aux familles de situations les plus fréquemment rencontrées dans l'enseignement de l'écriture ? Les résultats portent, d'une part, sur la présentation des outils développés pour explorer le rapport à l'écrit des élèves des classes participantes et d'autre part, sur la description et l'analyse de la démarche de conception-planification d'activités d'enseignement de l'écriture ancrée dans les besoins et les préférences de travail des élèves.

  • Communication orale
    Effets de pratiques pédagogiques différenciées visant à développer l’autorégulation chez des élèves de milieux défavorisés sur la dimension métascripturale du rapport à l’écrit
    Naomi Grenier (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mirela Moldoveanu (UQAM)

    Au Québec, comme ailleurs, les élèves issus de milieux défavorisés sont moins nombreux à réussir les épreuves ministérielles d’écriture de la fin du primaire que les élèves de milieux moyens ou favorisés (Statistique Québec, 2012; OCDE 2014). Si l’influence du rapport à l’écrit dans le développement de la compétence scripturale n’est plus à démontrer (Lebrun, 2007),l’usage de pratiques pédagogiques différenciées semble indispensable pour tenir compte de la multitude de dimensions et la variabilité interindividuelle qui y sont associées. À l’heure où la rétroaction et la médiation métacognitives sont promues comme favorisant la réussite scolaire (Hattie, 2009), le développement de la dimension métascripturale du rapport à l’écrit, qui concerne la verbalisation des sentiments, valeurs, pratiques et conceptions de l’écrit par les élèves (Barré-De Miniac, 2000), apparaît comme une piste d’intervention prioritaire, spécialement en milieux défavorisés où la capacité des élèves à s’autoréguler est la moins développée (Archambault et al., 2015). Cette intervention apportera un éclairage à ces enjeux en présentant les pratiques pédagogiques différenciées expérimentées dans le cadre d’une recherche-action menée en collaboration avec deux enseignantes œuvrant au primaire en milieux défavorisés ainsi que leurs effets sur l’autorégulation et la dimension métascripturale du rapport à l’écrit de leurs élèves. Au terme de cette présentation, des pistes de recommandation seront proposées.

  • Communication orale
    Contribution des méthodes pédagogiques en français langue étrangère à l’amélioration des compétences scripturales en langue maternelle
    Alice Ionescu (Université de Craiova)

    Notre communication propose de mettre en évidence la contribution des stratégies pédagogiques et des méthodes du français langue étrangère au renforcement la compétence scripturale en langue maternelle chez les étudiants roumains. L’hypothèse de notre recherche est que la compétence d’expression écrite en langue étrangère est une compétence transférable à l’expression écrite en langue maternelle. Si la première s’améliore, grâce aux approches innovantes et aux méthodes spécifiques de la démarche en français langue étrangère, la deuxième en bénéficiera largement. Parfois les élèves/étudiants aiment mieux écrire en langue étrangère, parce qu’on tient mieux compte de leurs particularités d’apprenants, on leur propose des exercices de rédaction plus faciles, avec plus de supports visuels, on valorise mieux leurs progrès et on évalue avec plus de générosité leurs productions, en encourageant les évolutions positives, si lentes qu’elles soient. De même, la compétence d’expression écrite en langue étrangère est « découpée » ou « sectorisée » en des savoir-faire plus petits ce qui aide les élèves à mieux comprendre ce qu’on attend d’eux et à travailler leurs compétences défaillantes. Nous croyons donc qu’une attitude pédagogique nouvelle ainsi que le recours à certains outils de la didactique transférables à la didactique de la langue maternelle peuvent aider les élèves en difficulté à entrer dans l’écrit avec plus de succès et à développer leur compétence scripturale.


Communications orales

Pistes d’action pour outiller le personnel enseignant

Salle : E0225 — Bâtiment : UQO A.-Taché
  • Communication orale
    Les cercles d’auteurs, un dispositif fertile pour soutenir les scripteurs en difficulté : le point de vue d’une orthopédagogue
    Stéphanie Laurence (UQAM), Ophélie Tremblay (UQAM), Elaine Turgeon (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les cercles d’auteurs correspondent à une démarche innovante d’enseignement de l’écriture qui mise sur la coopération entre élèves, le partage mutuel des textes et la rétroaction sur les textes produits, du premier jet à la version finale. Comment tirer profit d’une telle démarche pour soutenir les élèves en difficulté au primaire ? Comment une orthopédagogue peut-elle adapter ses interventions en fonction de ce que ces élèves vivent dans les cercles d’auteurs en classe ? Quels outils individualisés peuvent soutenir la démarche et améliorer le processus d’écriture des élèves ? Avec quels effets observés au regard de la capacité à planifier et à réviser ? Voilà autant de questions auxquelles nous répondrons dans cette communication, à travers l’analyse d’une entrevue et d’un témoignage écrit d’une orthopédagogue ayant pris part à un projet de recherche-action sur la mise en place des cercles d’auteurs en classe. Cette analyse nous permettra de démontrer comment cette approche innovante d’enseignement de l’écriture constitue une avenue porteuse, d’une part pour réconcilier les élèves avec le plaisir d’écrire et, d’autre part, (re)construire une posture d’auteur propice à l’amélioration de leur compétence de scripteur.

  • Communication orale
    Les Cercles d’apprentissage et d’inclusion : quand la formation continue agit comme vecteur de transformation professionnel de l’enseignement de l’écrit
    Nancy Granger (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Lire, écrire et communiquer à l’oral sont des compétences transversales à toutes les disciplines. Lier la lecture à l’écriture permettrait de créer du sens et d’améliorer les productions attendues. Quant à l’oral, il permettrait de structurer la pensée des élèves et d’améliorer la compétence à écrire. Pour ce faire, il revient à l’enseignant d’inclure au sein de sa planification des moments dédiés à l’enseignement des stratégies reconnues pour améliorer les productions attendues. Cette présentation porte sur un dispositif intitulé Cercles d’apprentissage et d’inclusion développé pour rassembler des enseignants du secondaire, provenant de différentes disciplines, intéressés à développer une vision commune et transdisciplinaire au regard de l’écrit. Ce dispositif s’est posé comme cadre intégrateur des pratiques inclusives à valoriser et des innovations pédagogiques à privilégier pour soutenir la réussite du plus grand nombre. Dans ce cadre, une double visée était poursuivie : s’approprier des connaissances théoriques au regard de l’écrit et stimuler l’intercompréhension ainsi que la réflexivité sur sa pratique à travers une approche de projet et de résolution de problèmes. Cette présentation a pour but de décrire la démarche d’accompagnement, les principes sur lesquels elle s’est appuyée, les visées poursuivies et les résultats obtenus. La conclusion portera sur le type de soutien à offrir aux enseignants pour favoriser la pérennité de leur développement professionnel.