Informations générales
Événement : 82e congrès de l'Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :L’intention de ce colloque est d’explorer les réponses territoriales des changements climatiques. Ces dernières s’organisent à partir de la mobilisation de différents acteurs politiques et professionnels. Au programme de notre événement figurent les codages à partir desquels les protagonistes de la territorialisation des changements climatiques appréhendent leur intervention. L’exploration de ces codages justifie l’organisation d’un premier axe autour des notions de politiques de mitigation ou d’adaptation, de risques, de dangers, de vulnérabilités et de résilience. Le deuxième axe sera réservé aux traductions prises concrètement sur les territoires en réponse à ces différents codages de manière à confronter les écarts identifiés par les réflexions théoriques aux situations illustrées par les cas pratiques. En confrontant les notions aux réalités, contraintes et enjeux de terrain, nous souhaitons identifier les opportunités et les freins de ces démarches. À travers des présentations de projets territoriaux, il s’agira de lever le paradoxe de l’aménagement dit durable et d’établir des ponts entre théories et pratiques.
Dates :- Florence Rudolf (INSA - Institut National des Sciences Appliquées - Strasbourg)
- Amandine Amat (INSA - Institut National des Sciences Appliquées - Strasbourg)
- Bruno Barroca (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)
- Maryline Di Nardo (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)
Programme
Plénière d'ouverture : les changements climatiques – contextualisation et concepts
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Changements climatiques : état des risques associés et clarification des concept de risques, d'adaptation et de mitigationFlorence Rudolf (INSA - Institut National des Sciences Appliquées - Strasbourg)
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Changements climatiques : clarification des concepts de vulnérabilité et de résilienceBruno Barroca (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)
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La transition énergétique en EuropeMonica Siroux (INSA - Institut National des Sciences Appliquées - Strasbourg)
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Mise en miroir des vulnérabilités et résiliences pour (re)penser l'adaptation des systèmes urbains face aux impacts des changements climatiquesBéatrice Quenault (Université Rennes 2)
Plutôt que de définir principalement les catastrophes comme des occurrences physiques, requérant largement des solutions technologiques, il convient de les concevoir comme le résultat d'interactions complexes entre un événement physique potentiellement dangereux (ici les aléas liés au changement et à la variabilité climatiques) et les vulnérabilités d'un territoire urbain, son infrastructure, son économie et son environnement qui sont déterminés par les comportements et les choix humains. Par conséquent, face à la menace globale que représente le changement climatique, l'émergence de sociétés urbaines résilientes aux risques de catastrophes nécessite un renouvellement de paradigme faisant passer d'une focalisation du regard sur les risques et leur quantification à une attention toute particulière accordée à l'identification des différentes vulnérabilités et aux moyens de les réduire grâce à des stratégies d'adaptation proactives. On montrera, en premier lieu, pourquoi l'adoption d'une perspective systémique, donc complexe et dynamique des vulnérabilités et résiliences urbaines peut offrir un cadre pertinent pour envisager les futurs (soutenables) de la ville en lien avec le changement climatique. On analysera, comment une perspective dynamique de la résilience urbaine peut devenir une condition critique du développement urbain soutenable en concevant l'adaptation au changement climatique comme un processus ou une stratégie planifiée d'atténuation des vulnérabilités urbaines.
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Pause
La territorialisation des changements climatiques : la diversité des approches disciplinaires
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La ville face aux changements climatiques : des modèles de planification urbaine en évolution?Geoffrey Carrère (IRSTEA - Institut national de Recherche en Sciences et Technologies pour l'Environnement et l'Agriculture)
Face au changement climatique, les cœurs des villes françaises se sont radicalement transformés. La piétonisation d'une partie des centres villes, la mise en place d'espaces partagés où se côtoient automobiles et modes doux sont autant d'exemples qui illustrent cette transformation. Jusqu'à la fin des années 1980, les politiques d'aménagements s'inscrivaient dans le cadre du modèle progressiste de planification urbaine . Celui-ci consistait à établir un espace fonctionnel propice à l'expansion de la société industrielle. Aujourd'hui, la notion « d'espaces différenciés » ou la mise en place d'éco-quartiers pose la question de savoir si les politiques d'aménagements n'ont pas transité vers le modèle « culturaliste ». Les espaces verts, l'éloignement de la voiture mais aussi le recours aux conseils de quartiers apparaissent comme les indicateurs de cette transition.
Cette communication aura donc pour objectif d'analyser la teneur réelle d'une transition des politiques d'aménagements vers le modèle culturaliste face au changement climatique. Si nous présenterons les points d'évolution, nous nous intéresserons aussi à la dissymétrie entre un centre plutôt marqué par le modèle culturaliste et une périphérie à la fois marquée par des expérimentations architecturales et l'empreinte durable du modèle progressiste. Ce constat nous incitera à interroger le lien entre politiques d'aménagements écologiques et processus socio- économiques.
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La gouvernance climatique urbaine en Amérique du Nord et en EuropeEmiliano Scanu (Université Laval)
Le nombre de villes qui agissent face aux changements climatiques ne cesse d'augmenter, et les initiatives climatiques occupent de plus en plus une place importante dans les politiques urbaines. Face à cette mouvance, deux questions se posent : pourquoi les villes décident-elles d'agir face à la question climatique? Quelles modalités et dynamiques caractérisent leurs actions? Cette communication vise notamment à répondre à ces deux questions, et cela autant à la lumière de la littérature à ce sujet, que du matériel recueilli dans le cadre d'une recherche sur le Canada et l'Italie. De manière générale, les villes agissent lorsque des bénéfices dans d'autres secteurs sont réalisables. On peut en effet repérer un certain nombre de « facteurs d'implication » (économiques, politiques, institutionnels et culturels). D'un autre côté, la gouvernance climatique urbaine assume très souvent des configurations multiniveau, où les acteurs impliqués ne sont pas exclusivement urbains, mais aussi extra-urbains. Finalement, ces initiatives se caractérisent par des modes de gouvernance et des actions qui varient en fonction du contexte politico-institutionnel d'une ville. À partir de ces éléments, cette communication vise à fournir des outils théoriques et conceptuels afin d'alimenter la réflexion sur le rôle des gouvernements locaux face à un problème si pressant comme les changements climatiques.
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Les changements climatiques : approche conceptuelle comparée en sciences humaines et socialesLaure Abramowitch (Université de Bourgogne), Franck Dubois (Université de Bourgogne)
La présente proposition a pour domaine de recherche principal une approche des changements climatiques en droit public. Elle vise également à observer la traduction des instruments existants dans une perspective historique.
Les notions théoriques relatives aux changements climatiques sont nombreuses et désormais bien identifiées : vulnérabilité, résilience et adaptation notamment. Si elles sont employées par le plus grand nombre, leur définition est moins aisée en sciences juridiques, où la référence se fait davantage en termes de prévention et de précaution. Néanmoins, l'instrument communémentutiliséen droit de l'environnement, en droit de l'urbanisme et dans les autres champs des sciences humaines et sociales est la planification.Aussi, il sera pertinent d'observer en quoi les outils deplanification développés localement permettent une approche globale et intégrée des changements climatiques. Ces réflexions sont également envisagées de manière à étudier la force juridique contraignante des documents de planification et les conséquences qui en sont issues sur ceux qui lesmettent en œuvre.
Laure Abramowitch et Franck Dubois, coordinateurs administratif et scientifique du Réseau de Recherche et d'Innovation sur la Transition socio-écologique, Maison des Sciences de l'Homme de Dijon, Université de Bourgogne.
Ciné-Sandwich : projection du film d'archives de la grande inondation du Mississipi (Louisiane) de l'année 1927, illustré en musique par Bill Frisell (Jazz D'Or, Strasbourg, 2012)
Mise en cohérence territoriale : de la production d'informations aux outils d'action
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Le génie climatique au service de l'atténuation et de l'adaptationBenjamin Latour (INSA - Institut National des Sciences Appliquées - Strasbourg)
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La résilience et le partage d'informations multiorganisationnellesBenoît Robert (Polytechnique Montréal)
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CACTUS, un outil d'aide à l'adaptation du littoral aux changements climatiquesJuliette Herry (SIAGM - Syndicat Intercommunal d'Aménagement du Golfe du Morbihan)
CACTUS est un outil initié dans le cadre du projet européen IMCORE sur l'adaptation du littoral au changement climatique. Co-construit avec les acteurs locaux, il vise à aider les décideurs locaux à développer leur propre stratégie d'adaptation au changement climatique.
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Les outils de la planification urbaine à l'épreuve des changements climatiquesDidier Taverne (STS - Société de transport de Sherbrooke)
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Pause
Les différentes échelles de l'intervention territoriale
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L'« urbanisme résilient », ou l'argument de l'action en situation de crise dans les projets urbains : l'exemple de l'EPA Orsa en région parisienneLaurence Créton-Cazanave (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)
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Acteurs, pratiques et discours de la transition écocentriste : quelle place dans le paysage urbain montréalais?René Audet (UQAM - Université du Québec à Montréal), Martine GARIÉPY (UQAM - Université du Québec à Montréal)
La mobilisation écologiste se transforme actuellement sous l'influence d'un discours et de pratiques associés à la « transition écologique ». Incarnant à la fois le retour de l'écologie sociale dans le spectre idéologique écologiste ainsi que l'appropriation de notions écocentristes comme l'adaptation et la résilience, ce mouvement de la transition se propose d'affronter les nombreuses crises anticipées (financière, climatique, énergétique, etc.) par l'action collective à l'échelle locale, selon des méthodes de « visionnement » prospectifs et le réapprentissage de techniques (horticoles, domestiques, etc.) plus traditionnelles. Dans cette communication, nous présenterons les résultats préliminaires d'une recherche sur les initiatives de transition montréalaises en décrivant les acteurs impliqués et leurs pratiques ainsi que leur ancrage dans le discours écocentriste de la transition.
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Jeux d'acteurs publics et privés face aux changements climatiques en FranceAmandine Amat (INSA - Institut National des Sciences Appliquées - Strasbourg)
Notre recherche s'articule autour de la compréhension et de l'appropriation du phénomène des changements climatiques par les territoires c'est-à-dire la façon dont les changements climatiques peuvent être considérés localement. L'échelle territoriale qui constitue notre terrain d'étude est celle des collectivités territoriales, en l'occurrence des agglomérations et des acteurs publics et privés locaux qui les constituent. Comment une collectivité territoriale se saisit de la question des changements climatiques et comment elle comprend les cc et construit une stratégie de politique climatique ?
Quelles sont les diverses constructions possibles de la question climatiques sur les territoires ? Quelles sont les diverses appropriations par les acteurs publics et privés de la question des changements climatiques ?
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Pause
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Vulnérabilités du centre-ville de Tunis face aux aléas naturelsSarra Kasri (ENSAPVS - Ecole Nationale Supérieure d'Architecture Paris-Val de Seine)
Cette recherche considèrel'espace urbainnon pas uniquement comme un continuum de la vie humaine mais aussi comme un actant ayant le potentiel d'impacter sur laréduction des vulnérabilités face aux aléas naturels. L'objectif est de modéliser une chaine des vulnérabilités comme un système complexe dynamique ayant une dimension spatiale et temporelle très étendues afin d'anticiper la précarité des espaces urbains face aux aléas naturels.
Le centre-ville de Tunis étant le noyau central de l'agglomération du Grand Tunis qui abrite plus du 1/5 de la population du pays, ce périmètred'étude, illustre bien la complexité de l'espace urbain; en effet, c'est à la fois un support géologique très sensible aux inondations mais aussi aux séismes, le premier pôle économique dans le quel siège l'intégralité desprincipaux pouvoirs politiques, administratifs et économique de la Tunisie.
Les premiers résultats de cette recherche, montrent un décalage considérable entre les vulnérabilités perçues par les acteurs enquêtés et celles mise en valeurs par la lecture technique, de plus la présence de ce qu'on appellera ‘'les sphères de vulnérabilité'' qui ont tendance à se dilater par le changement du profil de l'acteur : usager/concepteurs/décideurs.
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L'architecture au prisme de l'énergie : vers la « cohérence énergétique »Nour Zemma (ENSAL - École Nationale d'Architecture de Lyon)
Ce projet de communication s'intéresse aux rapports entre l'architecture et l'énergie et explore la problématique des changements climatiques à l'échelle du bâti existant dans le cas du logement social. Face aux enjeux de réduction des consommations énergétiques et en considérant l'ampleur du parc du logement existant en France, la requalification énergétique est envisagée en tant que processus opérationnel indispensable. A l'échelle territoriale, les objectifs fixés dans le cadre du Plan Climat du Grand Lyon déterminent le volume et la nature des financements nécessaires à leur mise en œuvre par les bailleurs sociaux. Sur le plan scientifique, les enjeux sont relatifs au caractère pluridisciplinaire de la démarche qui intègre les dimensions patrimoniale, architecturale, politique et humaine. La «cohérence énergétique » est alors envisagée en resituant ces questionnements au cœur du processus de requalification.Les modalités de l'exploitation opérationnelle d'un nouvel état des lieux du parc existant -qui interroge par ailleurs, ceux sur lesquels les bailleurs s'appuient actuellement- sont pensées en lien avec les décalages observés de l'intérieur du processus. Les modalités de l'exploitation opérationnelle d'un nouvel état des lieux du parc existant -qui interroge par ailleurs, ceux sur lesquels les bailleurs s'appuient actuellement- sont pensées en lien avec les décalages observés de l'intérieur du processus.
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Durabilité des choix résidentiels : mesurer le niveau de correspondance entre les comportements individuels et la performance des milieux de vieCarole DESPRÉS (UdeM - Université de Montréal), Simin Lotfi (UdeM - Université de Montréal)
Malgré qu'ils aient des attitudes positives envers le développement durable (DD), les ménages québécois sont encore très nombreux à s'établir dans le périurbain, ce qui pose des défis environnementaux, territoriaux, et sociaux. Afin de limiter l'étalement, les décideurs proposent des solutions qui correspondent aux objectifs de DD, mais pas aux aspirations de la plupart des ménages qui continuent de favoriser la banlieue.
Est-ce que le choix de la vie de banlieue équivaut à un mode de vie non-durable?? Certaines études montrent bien que chaque type d'environnement favorise l'adoption d'un certain mode de vie, mais que les ménages peuvent éprouver moins d'attachement, voire rejeter, certains aspects des modes de vie représentés dans ces environnements. Cet écart entre le mode de vie favorisé socialement et vécu individuellement peut résulter en une incongruité entre les aspirations personnelles et le caractère durable d'un milieu de vie.?? Notre objectif est donc de mesurer la correspondance entre la durabilité des quartiers et des mode de vie et leur contribution à l'(in)congruité personne-milieu. La zone d'étude est la communauté métropolitaine de Québec (CMQ), où la périurbanisation pose des défis pour le DD. Nous appliquons une approche quantitative utilisant des données de l'enquête Internet « Demain Québec »?.
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Discussion
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Mot de clôture
Cocktail
Résilience et changements climatiques : lorsque les chercheurs nous inondent…
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Changements climatiques, gouvernance urbaine et transition à la durabilité des villesSharam Alijani (NEOMA Business School), François MANCEBO (Université de Reims Champagne-Ardenne)
Cette communication a pour objet d'examiner la gouvernance urbaine et l'aménagement des espaces métropolitains et la transition à la durabilité à la lumière des contingences du changement climatique. Notre étude met en avant l'importance des systèmes urbains résilients en prenant en considération les dimensions environnementales, socio-spatiales et économiques de la transition durable. Ceci nous conduit à considérer plusieurs axes à fort impact sur la transition à la durabilité des villes : l'innovation technologique, la protection de la biodiversité et la mobilité urbaine. Le choix des politiques publiques n'est pas sans conséquence sur le mode de développement des territoires et la transition durable des villes. Il va ainsi de l'impact des activités humaines et des politiques économiques sur le renouvellement des ressources, la géo- ingénierie urbaine et la construction territoriale. Les facteurs économiques (investissements en technologies et en infrastructures, mode de financement) et non économiques (institutions, choix collectifs, logiques d'acteurs) sont susceptibles d'influer sur la dynamique de la transition à la durabilité ainsi que les choix collectif en matière de transition énergétique. Nous tenterons ainsi de restituer le débat sur la durabilité et la résilience des villes en apportant une attention particulière aux discours normatifs sur la transition énergétique et le changement climatique.
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Le cas de Nîmes (France) et Sherbrooke (Canada) face au risque inondation : quelles stratégies territoriales face aux risques majeurs?Karim Kadir (Université Montpellier Sud de France)
Le changement climatique et la vulnérabilité environnementale sont des aléas qui menacent la vie des personnes ainsi que la pérennité et le rendement de leurs activités, deux enjeux essentiels pour tout territoire. Face à l'imbrication de ces aléas et de ces enjeux, seule une gestion maîtrisée des risques peut assurer la mise en œuvre effective d'un projet urbain « durable ». Le risque inondation est un risque naturel majeur en France et au Canada, son atténuation nécessite une forte mobilisation des moyens humains et techniques. L'objet de cette communication est d'analyser les stratégies mises en œuvre, à travers l'étude de deux territoires, Nîmes (France) et Sherbrooke (Canada), vulnérables face aux inondations, qui peuvent impacter leurs développements. Ainsi, les autorités compétentes ont-elles conçus des stratégies efficaces de protection et/ou de prévention pour pallier à ce risque ? Doivent-elles plutôt compter sur l'éventuelle résilience de leurs territoires ? Que font-elles pour renforcer cette résilience qui est pour le territoire, sa capacité à «durer» face aux situations imprévisibles menaçant partiellement ou totalement son existence comme tel. Cette communication mobilise les représentations des acteurs locaux des deux territoires, et les documents de planification et de gestion du risque inondation disponibles, pour montrer les limites des stratégies de protection et de prévention mises en place jusque-là.
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La gestion des eaux urbaines dans la perspective de l'adaptation aux changements climatiquesIsabelle Thomas (UdeM - Université de Montréal), Anne Tricot (CNRS - Centre national de la recherche scientifique)
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Le métabolisme urbain?Maryline Di Nardo (Université Paris-Est Marne-la-Vallée)
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Période de questions
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Pause
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Une culture sensible de l'environnement en zone inondableCharline Daud (CRESSON)
Une des résultantes des changements climatiques est l'augmentation des zones inondables. Combinées à la croissance démographique mondiale, de plus en plus de personnes vont être amenées à vivre en zone inondable. Aujourd'hui, en France, on assiste à un tournant dans la prévention des catastrophes naturelles. La politique de « risque zéro » qui prône une mise en sûreté par les infrastructures est ébranlée par les récentes catastrophes d'où l'émergence d'un nouveau questionnement qui s'intéresse non plus à la mise à l'écart du risque mais plutôt au « faire avec ». Ce changement de perspective nous invite à considérer l'inondation comme faisant partie du paysage urbain quotidien.Comment vit-on avec la possibilité d'une inondation ? Quelle est la place de l'évènement climatique dans le quotidien ?
Afin d'apporter de nouveaux éléments de réponse je m'intéresse aux territoires qui se sont construits en lien avec les inondations, qui ont développé au fils du temps une culture du « vivre en zone inondable » en prenant en compte les potentiels d'une telle situation.Cette culture sensible de l'environnement vient en complément de la culture constructive spécifique aux zones inondables telles que les maisons sur pilotis ou maisons flottantes. La temporalité liée à l'occurrence des différents types d'inondations tient une place importante dans la prise en compte de l'événement inondation dans le quotidien.
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Changements climatiques : les risques et les conséquences des inondations fluviales en zones urbainesAbderrahmane Mehdi Boudeffa (Laboratoire AMUP)
Les nombreux projets urbains et architecturaux entrepris récemment le long du Rhin, se proposent d'articuler les villes aux berges du fleuve. Ces dernières ont permis le développement de nouveaux usages, tout en suscitant de nombreuses questions sur les modes de gestion du risque. Protéger le territoire des inondations implique des dispositifs urbains et paysagers qui intègrent la dimension fluviale dans l'aménagement des villes. Les nombreuses initiatives tentant de mettre en place une gestion des eaux doivent désormais composer avec le changement climatique.L'urbanisation des zones humides constitue un axe de réflection unique et complexe: le plan de préservation des risques climatiques qui s'inscrit dans un objectif de protection des biens et des personnes et le développement durable du territoire. Une première observation de l'état des lieux se propose d'identifier le lien existant entre les villes et leurs zones innondables. Opter pour une approche transversale permettera de dépasser les simples oppositions et cloisonements politiques pour se pencher sur la nature des aménagements proposés. Dans ce contexte, quelles recompositions urbaines et paysagères seraient entreprises par les villes Rhenanes afin de gérer les risques d'inondations ? Quelle conception urbaine permetrait de concilier les impératifs environnementaux et le développement durable?
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Période de questions
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Pause
Architecture et urbanisme visionnaires
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Une station urbaine expérimentaleAlexis Meier (INSA - Institut National des Sciences Appliquées - Strasbourg)
Depuis quelques années, la rencontre entre de nouvelles cultures de projet d'architecture et le développement des technologies informatiques et durables permet de générer des stratégies innovantes de mise en œuvre architecturale. Ces stratégies touchent aussi bien les questions de l'écriture spatiale (composition) que celles du processus de génération de la forme (calcul) que de sa mise en œuvre (matérialité et assemblage). Elles concernent également l'équilibre et l'intelligence des échanges énergétiques et climatiques. De nombreuses Université de par le monde (Londres, Harvard, Yale, Stuttgart ..), ont répondu à cette évolution par la production de pavillon illustrant ce nouveau champ d'expérimentation et de recherche. L'objet de notre communication sera la présentation de notre propre démarche effectuée dans le cadre d'un atelier pédagogique ponctuel (workshop) à l'INSA de Strasbourg. Cet atelier a pour objet la fabrication d'un pavillon expérimental à grande échelle. Nous nous intéresserons en particulier à la façon dont les nouveaux outils de paramétrisation de phénomènes climatiques peuvent être instrumentalisés pour développer de nouveaux potentiels de conception en architecture.
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L'architecture au service de l'atténuation et de l'adaptationChristoph Kuhn (Technische Universität Darmstadt)
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Architecture, urbanisme et résilience?Vincent Becue (Université de Mons)
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Dîner
Visite commentée de la ville souterraine de Montréal
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Visite de la ville souterraine de MontréalMichel Boisvert (UdeM - Université de Montréal)
Michel Boisvert est le directeur de l'Observatoire de la Ville intérieure de Montréal. Après un exposé introductif d'une trentaine de minutes, il nous invitera à participer à une visite commentée de deux heures et demi au coeur de la ville souterraine de Montréal.