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Informations générales

Événement : 82e congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Le présent colloque, troisième de la série, vise à donner la parole aux chercheurs, aux gestionnaires et aux praticiens du domaine afin de favoriser les échanges et encourager la collaboration entre les différents acteurs de la recherche liée aux technologies langagières, aux outils d’aide à la traduction et d’aide à la rédaction, à la traduction automatique, aux systèmes d’information dans le secteur langagier et aux processus d’affaires de l’industrie de la langue. Les colloques « Évolution de l’industrie de la langue : enjeux organisationnels, technologies et métiers » et « Langues et technologies : chercheurs, praticiens et gestionnaires se donnent rendez-vous », organisés respectivement dans le cadre du Congrès de l’Acfas 2012 et 2013, ont suscité l’intérêt des praticiens et des chercheurs du domaine et représentent des événements rassembleurs pour une communauté de chercheurs, de gestionnaires et de praticiens désireuse d’échanger des connaissances, des témoignages et des savoir-faire. Cette année, nous portons une attention particulière 1) à la diversification des métiers (entre autres, traduction, rédaction, révision, terminologie, gestion de projet, administration et formation) dans lesquels nous sommes appelés à interagir avec les technologies langagières; et 2) à la variété toujours grandissante des milieux professionnels, semiprofessionnels, bénévoles et amateurs dans lesquels ces technologies s’intègrent.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Mot de bienvenue


Communications orales

Session 1

  • Technologies langagières et positionnement professionnel
    Donald Barabé (À déterminer)

    Les petits fournisseurs de services linguistiques traitent moins de mots que les gros. C'est en ces termes que le président de Common Sense Advisory, une firme spécialisée dans l'analyse de l'industrie de la langue, ouvrait son plus récent bulletin portant sur les technologies langagières. Cette phrase résume à elle seule l'enjeu de positionnement du traducteur professionnel, souvent perçu comme un simple traiteur de mots. Dans un monde où le contenu explose, l'information qu'il véhicule, plus multilingue que jamais, nécessite un effort de traduction sans précédent. Dans la réalisation de cet effort, traduction professionnelle, traduction collaborative, traduction communautaire et traduction machine se cotoient et, trop souvent, se confondent aux yeux du public. Or, l'effort de traduction devrait varier en proportion directe de l'utilité et de l'importance de l'information à traduire. La communication fera le point sur l'indicateur d'effort en traduction professionnelle et sur son impact sur le positionnement de la profession de traducteur et montrera comment les technologies langagières peuvent influer positivement sur ce positionnement.

  • Traduction automatique et pratiques professionnelles : vers une meilleure compréhension des enjeux techniques et humains
    Judith Rémillard (Université d’Ottawa)

    Pour la première fois depuis quelques décennies, l'engouement pour la traduction automatique renait. Il s'est d'abord manifesté chez les chercheurs et se manifeste depuis quelques années dans le monde de la traduction professionnelle. En effet, les fournisseurs de technologies langagières n'hésitent pas à intégrer un module de traduction automatique dans les outils d'aide à la traduction qu'ils conçoivent. Cet engouement semble toutefois moins certain au sein de la communauté des traducteurs professionnels, et peu d'études ont abordé directement la question de l'intégration de la traduction automatique dans les pratiques professionnelles en considérant les aspects humains, soit le traducteur. Ma présentation vise à dresser un bilan général des questions devant être abordées pour faciliter l'intégration de la traduction automatique dans les pratiques professionnelles du traducteur. Il faudra d'abord examiner où nous en sommes sur le plan technique et faire la synthèse des recherches faites dans le domaine avant d'aborder directement les questions liées aux aspects humains, comme l'évaluation des données de sortie et les lignes directrices en matière de postédition, ainsi que les questions qui ont trait aux processus, dont la qualité des corpus.

  • Principes d'ergonomie pour les outils d'aide à la traduction : établissement d'un dialogue entre traducteur et développeur
    Nicolas Godin (UdeM - Université de Montréal)

    Depuis trente ans, on assiste à une intensification de l'interaction entre traducteur et informatique qui a radicalement changé la façon de travailler des traducteurs professionnels. L'intégration de technologies au poste de travail du traducteur (PTT) facilite la pratique de la traduction, mais elle est également source de frictions cognitives. Nous postulons que l'efficacité du PTT passe par un renforcement de la symbiose entre le traducteur et ses outils. Nous émettons l'hypothèse que l'opération de cette symbiose passe par l'instauration d'un véritable dialogue entre traducteurs et développeurs de logiciel, ainsi que par la conception de logiciels axés sur les besoins du traducteur, afin de soutenir la souplesse et la complexité accrue du processus de traduction. Nous nous intéressons donc d'une part à la relation entre le traducteur et son PTT, et d'autre part à la relation entre traducteurs et développeurs de logiciel, dans le but de dégager des principes d'ergonomie et des lignes directrices à suivre par le développeur. Nous présenterons d'abord une analyse documentaire des travaux universitaires portant sur le PTT, sur l'ergonomie des logiciels de traduction et sur l'interaction entre le traducteur et d'autres intervenants sur cette question. Nous analyserons ensuite la perception des traducteurs sur ce sujet et nous nous pencherons enfin sur une étude de cas.

  • Pause

Communications orales

Session 2

  • Allègement de la contrainte temps chez le traducteur : exemple de la création de fiches terminologiques
    Jean-Francois Richard (Terminotix)

    Tout traducteur s'entend pour dire que la terminologie est au cœur du processus de traduction. En fait, un traducteur passe en moyenne un tiers de son temps à faire de la recherche dans les bases terminologiques, les concordanciers, les mémoire de traduction, etc. Parallèlement, le traducteur se plaint de manquer de temps pour créer des fiches terminologiques. À vrai dire, un traducteur qui a du temps est un oxymore! Le traducteur cherche donc souvent les mêmes expressions sans les consigner. Ce processus est non seulement contre-productif mais génère de la frustration. Les développeurs d'outils d'aide à la traduction s'efforcent de résoudre ce problème en créant des logiciels d'extraction de terminologie bilingue. Malgré la puissance de ces outils, le traducteur doit tout de même prendre le temps de valider les termes proposés par l'outil, sans mentionner le fait qu'il doit prendre le temps d'apprendre un nouvel outil. De plus, le traducteur doit détourner son attention de ce qu'il fait de mieux : traduire. Cette conférence/discussion vise à présenter diverses solutions à la création de fiches terminologiques en tentant de l'intégrer au processus de traduction de façon transparente.

  • Le rôle-conseil du gestionnaire de projets
    Catherine Landreville (Université Concordia)

    De nos jours, les traducteurs, terminologues et interprètes doivent remplir leur rôle de conseiller linguistique et mettre l'accent sur leurs " connaissances en matière de langue, [leur] capacité d'adapter un message […, leur] formation universitaire […, leur] grande culture générale, [leurs] capacités de recherche et [leur] méticulosité […] (Gauthier 2011) ". Mais qu'en est-il des gestionnaires de projet? La présente proposition vise à expliciter le rôle-conseil du gestionnaire de projets. Acteur pivot, sa liste de tâches et de responsabilités s'est fort allongée, exigeant non seulement de vastes connaissances du milieu de la traduction, mais aussi de domaines connexes (ressources humaines, comptabilité, technologies de l'information, et ainsi de suite). Le gestionnaire de projets performant et engagé se doit d'être proactif, curieux et attentif afin de connaître toutes les facettes des services qu'il coordonne, de même que les besoins de ses clients et de ses fournisseurs. Son rôle d'intermédiaire et sa polyvalence en font le conseiller par excellence.

  • Dîner

Communications orales

Session 3

  • Les défis de l'internationalisation
    Pierre Cadieux (i18N Inc.)

    Les caractéristiques des langues et des divers systèmes d'écriture, européens, asiatiques et du Moyen-Orient et leur impact sur les programmes et sites Web sont présentées visuellement. Il s'agit d'une liste des problèmes auxquels la localisation doit faire face avec l'aide de l'internationalisation, des aspects qui devraient préoccuper les programmeurs, les webmestres et les gestionnaires (mais dont ils ne sont pas toujours conscients).

  • Technologies langagières et sciences de l'information
    Lyne Da Sylva (UdeM - Université de Montréal)

    La gestion de l'information et des documents est le cœur des sciences de l'information, discipline qui regroupe la bibliothéconomie et l'archivistique et qui inclut des champs d'activité plus ou moins bien connus comme la recherche documentaire ou la veille informationnelle, par exemple. La gestion des documents passe par leur description, traditionnellement faite par des experts humains (dits analystes documentaires) qui indexent, résument et classent les documents sur la base des thématiques que ceux-ci évoquent. L'analyse documentaire (pour les documents textuels) est une activité foncièrement linguistique. Elle repose sur la lecture et la compréhension des documents. Depuis l'avènement de l'informatique, l'analyse documentaire peut avantageusement profiter de technologies de traitement automatique de la langue. Les moteurs de recherche grand public sont un exemple très répandu d'indexation automatique; dans des milieux spécialisés, on fera appel plutôt à des technologies d'indexation semi-automatique. Dans cette communication, nous brosserons un tableau rapide des enjeux et des types de technologies langagières pertinentes pour l'analyse documentaire, pour nous concentrer sur un type particulier : les ressources lexicales et terminologiques (thésaurus, terminologies, ontologies) qui peuvent être développées et qui peuvent soutenir l'analyse documentaire. Nous examinerons les exigences, les critères de sélection, les applications et les limites de chacune.

  • Pause

Communications orales

Session 4

  • Les technologies langagières dans les cours de traduction : un bilan canadien
    Jessica Cyr (Université d’Ottawa)

    Dans un pays comme le nôtre, il n'est pas surprenant que les professionnels doivent acquérir, parmi des compétences disciplinaires et professionnelles, une quantité grandissante de compétences technologiques. En traduction, plusieurs chercheurs s'entendent pour dire que ces dernières sont incontournables et qu'elles sont la responsabilité des institutions formatrices, notamment des universités au Canada. Alors que des employeurs demandent des traducteurs aux compétences technologiques élargies, nous nous demandions à quel degré et de quelle façon les universités assumaient cette responsabilité dans leurs programmes de premier cycle en traduction. Pour connaître la situation actuelle des technologies langagières (TL) dans les programmes de traduction au pays, particulièrement dans les cours pratiques de traduction, nous menons une étude auprès des 13 universités canadiennes qui présentent au moins un programme de premier cycle en traduction. Notre étude, au cœur de notre projet de maîtrise, fait appel à deux méthodes : 1) sondages en ligne sur l'utilisation des TL dans les cours pratiques de traduction et sur les attitudes envers l'utilisation des TL dans les cours; 2) entrevues avec des professeurs ou chargés de cours. Notre communication présentera certains des résultats de l'étude, et nous discuterons des perspectives des TL dans les cours pratiques de traduction au Canada.

  • Pour un alignement des pratiques des FST (entreprises fournisseurs de services de traduction) avec l'identité et les valeurs professionnelles des langagiers au Canada
    Annemarie Taravella (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Qui n'a jamais entendu un langagier se récrier, au sujet d'un tarif trop bas ou d'une correction mal placée : « Je suis une traductrice professionnelle! » ou « Je suis un réviseur professionnel »? Le ton peut être offensé, las, blasé ou fier; la phrase dénote la présence d'une identité professionnelle forte, de valeurs professionnelles sous-jacentes, à l'aune desquelles le langagier juge les situations qui lui sont présentées. Il éprouve à l'égard de ces situations des émotions, il exprime des attitudes, qui sont le fruit à la fois de sa personnalité, de son expérience et de son identité personnelle et professionnelle. Ces émotions, ces attitudes forment un affect, positif ou négatif, au travail. Notre communication sera l'occasion de faire un tour d'horizon des travaux menés dans le domaine de l'identité et des valeurs professionnelles afin de mettre en lien les résultats obtenus avec la profession langagière. Nous chercherons également à recenser les valeurs et les composantes de l'identité professionnelle propres aux langagiers canadiens. Nous mettrons enfin en relation ces valeurs professionnelles avec certaines tendances du marché des services langagiers, afin d'établir la nécessité d'un alignement (fit) entre les pratiques institutionnelles et organisationnelles et l'identité professionnelle des langagiers au travail.

  • Pause

Panel / Atelier

Table ronde − Technologies et avenir de l'industrie

  • Mot de clôture