Prix Acfas Fondation Desjardins - Doctorat
Adolfo Agundez Rodriguez
UdeS - Université de Sherbrooke
Acheter est plus qu’une simple action consistant à payer en échange d’un produit. Acheter c’est émotif, c’est aussi voter, surconsommer et souvent être leurrer dans nos désirs. Comment faire alors de ces consommateurs dès leur plus jeune âge des citoyens conscients des enjeux sociaux et environnemenaux qui sous-tendent l’acquisition d’un bien. C’est la question qui intéresse le lauréat depuis sa maîtrise en enseignement au secondaire, et son projet de thèse de doctorat consiste maintenant en l’élaboration de matériel didactique d’éducation à la consommation éthique pour les élèves du primaire.
Après avoir obtenu un baccalauréat en biologie en Espagne, Adolfo est parti enseigner en Bolivie pendant six ans. Là-bas, il a participé à des programmes d’éducation populaire s’inspirant des travaux du pédagogue brésilien Paulo Freire. Puis, il a commencé des études en pédagogie qu’il poursuit maintenant à l’Université de Sherbrooke. « Les réalités économiques des trois pays où j’ai vécu sont très différentes et cela m’a porté à réfléchir : comment inviter les jeunes à s’attarder aux choix qu’ils font en tant que consommateurs. » explique Adolfo.
Pour lui, l’enseignement de l’éthique liée à la consommation est possible dès le primaire, grâce aux principes de la philosophie pour enfants. Cette dernière, élaborée par le philosophe et pédagogue américain Matthew Lipman, est déterminante dans les recherches du chercheur et elle recoupe certains principes de Freire. En pratiquant cette philosophie, il est possible de développer chez les enfants les habiletés de base de la pensée nécessaire à la compréhension de la portée sociale de leurs choix.
« Ces habiletés reposent sur la métacognition, explique Adolfo. En philosophie pour enfants, l’élève apprendra, entre autres, à formuler des concepts, donner des exemples, classifier, etc. Il apprendra aussi à traduire (improviser, traduire en langage non verbal). Très important aussi, il expérimentera ces habilités à travers des discussions de groupe basées sur l’écoute et le respect des opinions d’autrui. » Transposée à l’enseignement de la consommation éthique, cette démarche favoriserait l’éveil des « dimensions socioaffectives » liées à la consommation.
L’apprentissage se fait en groupe, plus précisément en communauté de recherche. Cela signifie que les élèves déterminent ensemble les questions qui seront traitées, à la suite d’une lecture. C’est à partir d’une histoire à caractère philosophique rédigée spécifiquement pour ce cours que les élèves soumettront leurs questions.
« J’écrirai au moins un manuel scolaire sous la forme d’un court récit philosophique ainsi qu’un guide d’accompagnement. Ce manuel sera axé sur la société de consommation et s’adressera aux enfants de 6-7 ans. Ensuite, je proposerai le matériel à une dizaine d’enseignants pour fins d’expérimentation. Je les rencontrerai en entrevue périodiquement et recueillerai leurs observations» explique Adolfo.
La philosophie pour enfants, très peu utilisée au Québec, serait un excellent moyen de garder les élèves attentifs en classe, selon Adolfo. « À travers cette pratique, ces derniers prennent en main leur apprentissage, car ils sont au centre des échanges, et ils participent à la dynamique des séances. »
Après avoir obtenu un baccalauréat en biologie en Espagne, Adolfo est parti enseigner en Bolivie pendant six ans. Là-bas, il a participé à des programmes d’éducation populaire s’inspirant des travaux du pédagogue brésilien Paulo Freire. Puis, il a commencé des études en pédagogie qu’il poursuit maintenant à l’Université de Sherbrooke. « Les réalités économiques des trois pays où j’ai vécu sont très différentes et cela m’a porté à réfléchir : comment inviter les jeunes à s’attarder aux choix qu’ils font en tant que consommateurs. » explique Adolfo.
Pour lui, l’enseignement de l’éthique liée à la consommation est possible dès le primaire, grâce aux principes de la philosophie pour enfants. Cette dernière, élaborée par le philosophe et pédagogue américain Matthew Lipman, est déterminante dans les recherches du chercheur et elle recoupe certains principes de Freire. En pratiquant cette philosophie, il est possible de développer chez les enfants les habiletés de base de la pensée nécessaire à la compréhension de la portée sociale de leurs choix.
« Ces habiletés reposent sur la métacognition, explique Adolfo. En philosophie pour enfants, l’élève apprendra, entre autres, à formuler des concepts, donner des exemples, classifier, etc. Il apprendra aussi à traduire (improviser, traduire en langage non verbal). Très important aussi, il expérimentera ces habilités à travers des discussions de groupe basées sur l’écoute et le respect des opinions d’autrui. » Transposée à l’enseignement de la consommation éthique, cette démarche favoriserait l’éveil des « dimensions socioaffectives » liées à la consommation.
L’apprentissage se fait en groupe, plus précisément en communauté de recherche. Cela signifie que les élèves déterminent ensemble les questions qui seront traitées, à la suite d’une lecture. C’est à partir d’une histoire à caractère philosophique rédigée spécifiquement pour ce cours que les élèves soumettront leurs questions.
« J’écrirai au moins un manuel scolaire sous la forme d’un court récit philosophique ainsi qu’un guide d’accompagnement. Ce manuel sera axé sur la société de consommation et s’adressera aux enfants de 6-7 ans. Ensuite, je proposerai le matériel à une dizaine d’enseignants pour fins d’expérimentation. Je les rencontrerai en entrevue périodiquement et recueillerai leurs observations» explique Adolfo.
La philosophie pour enfants, très peu utilisée au Québec, serait un excellent moyen de garder les élèves attentifs en classe, selon Adolfo. « À travers cette pratique, ces derniers prennent en main leur apprentissage, car ils sont au centre des échanges, et ils participent à la dynamique des séances. »