Prix Acfas Fondation Desjardins - Doctorat
Marie-Claude Richard
Université Laval
La lauréate développe un projet de recherche sur la question de l’insertion sociale et le passage à l'âge adulte de jeunes ayant fait l'objet d'un placement en milieu de vie « substitut » jusqu’à leur majorité. Ce projet s'inscrit dans un contexte où le nombre de jeunes Québécois bénéficiant de mesures de protection de la jeunesse ordonnées jusqu'à 18 ans est en augmentation. Au Québec, au cours de la période 2006-2007, 6 697 enfants faisaient l’objet de mesures de protection ordonnées jusqu’à 18 ans, une augmentation de 574 enfants par rapport à la période précédente. La question de la transition vers l'âge adulte de cette population est donc particulièrement d'actualité.
La chercheuse s’est donné pour objectif général de cerner les logiques d’actions sous-jacentes aux trajectoires de passage à la vie adulte de ces jeunes et, éventuellement, de voir dans quelle mesure les politiques concernant la jeunesse sont adpatées ces logiques.
Pour ce faire, un recensement et une analyse des données dénominalisées du Centre jeunesse de Québec-Institut universitaire permettront de dresser un portrait de ces jeunes en regard, par exemple, du sexe, du type et de la durée des mesures de placement précédant la sortie de ce « dispositif de soutien social » aux mineurs. Puis une série d'entrevues qualitatives auront pour but de mieux connaître et d’approfondir le parcours d'une trentaine de jeunes. Ces derniers seront sélectionnés selon une stratégie d'échantillonnage intentionnel. Dans cette approche, le but n'est pas d'obtenir un échantillon statistiquement représentatif, mais de choisir des individus dont les trajectoires de vie sont les plus pertinentes pour l'étude.
Lors de ces entrevues, pour amorcer la relation de confiance, la lauréate fera usage d’un support photographique. Chaque jeune sera invité à fournir une photo, prise ou sélectionnée par lui-même, et représentant sa conception de l'âge adulte. Les premiers échanges se construiront autour de cette illustration.
Loin de vouloir étudier l'insertion sociale des jeunes adultes en termes de difficultés, d'échec ou de réussite, Marie-Claude Richard s'attachera à retracer des chemins de vie. Son approche prend donc assise dans l’expérience de l’individu au lieu d’être articulée autour de catégories analytiques préétablies.
L'option de donner la parole aux jeunes n'est pas anodine. Alors que la plupart des études recensées sont centrées sur les obstacles rencontrés par ces adultes en devenir, Marie-Claude Richard tentera, elle, d'entrer dans leur univers afin d'étudier les dimensions de résilience émergeant de leur transition vers l'âge adulte. Elle cherchera à décrire leur capacité à mettre en place des stratégies leur permettant d’atteindre ce qu'ils considèrent comme l'âge adulte, malgré leur situation exceptionnelle marquée de contraintes contextuelles et personnelles.
Le projet de recherche de la lauréate découle d'un solide parcours académique, mais aussi d'une cohérence démontrée tout au long de son cheminement personnel. Son intérêt pour le travail social a été nourri d'interventions au Centre de développement personnel et conjugal (CDPEC) de Chicoutimi et de participations à plusieurs projets de recherche axés sur les adolescents. Aux dires de ses superviseurs, elle possède les qualités humaines nécessaires à l'établissement de la relation de confiance qu'implique l'aspect original de son étude. Enfin, la longue liste de ses publications orales ou écrites s'enrichit depuis peu d'une dimension internationale puisqu'elle a présenté en mai dernier une communication au colloque de l'Association internationale des sociologues de langue française (AISLF) à Brest en France.
La chercheuse s’est donné pour objectif général de cerner les logiques d’actions sous-jacentes aux trajectoires de passage à la vie adulte de ces jeunes et, éventuellement, de voir dans quelle mesure les politiques concernant la jeunesse sont adpatées ces logiques.
Pour ce faire, un recensement et une analyse des données dénominalisées du Centre jeunesse de Québec-Institut universitaire permettront de dresser un portrait de ces jeunes en regard, par exemple, du sexe, du type et de la durée des mesures de placement précédant la sortie de ce « dispositif de soutien social » aux mineurs. Puis une série d'entrevues qualitatives auront pour but de mieux connaître et d’approfondir le parcours d'une trentaine de jeunes. Ces derniers seront sélectionnés selon une stratégie d'échantillonnage intentionnel. Dans cette approche, le but n'est pas d'obtenir un échantillon statistiquement représentatif, mais de choisir des individus dont les trajectoires de vie sont les plus pertinentes pour l'étude.
Lors de ces entrevues, pour amorcer la relation de confiance, la lauréate fera usage d’un support photographique. Chaque jeune sera invité à fournir une photo, prise ou sélectionnée par lui-même, et représentant sa conception de l'âge adulte. Les premiers échanges se construiront autour de cette illustration.
Loin de vouloir étudier l'insertion sociale des jeunes adultes en termes de difficultés, d'échec ou de réussite, Marie-Claude Richard s'attachera à retracer des chemins de vie. Son approche prend donc assise dans l’expérience de l’individu au lieu d’être articulée autour de catégories analytiques préétablies.
L'option de donner la parole aux jeunes n'est pas anodine. Alors que la plupart des études recensées sont centrées sur les obstacles rencontrés par ces adultes en devenir, Marie-Claude Richard tentera, elle, d'entrer dans leur univers afin d'étudier les dimensions de résilience émergeant de leur transition vers l'âge adulte. Elle cherchera à décrire leur capacité à mettre en place des stratégies leur permettant d’atteindre ce qu'ils considèrent comme l'âge adulte, malgré leur situation exceptionnelle marquée de contraintes contextuelles et personnelles.
Le projet de recherche de la lauréate découle d'un solide parcours académique, mais aussi d'une cohérence démontrée tout au long de son cheminement personnel. Son intérêt pour le travail social a été nourri d'interventions au Centre de développement personnel et conjugal (CDPEC) de Chicoutimi et de participations à plusieurs projets de recherche axés sur les adolescents. Aux dires de ses superviseurs, elle possède les qualités humaines nécessaires à l'établissement de la relation de confiance qu'implique l'aspect original de son étude. Enfin, la longue liste de ses publications orales ou écrites s'enrichit depuis peu d'une dimension internationale puisqu'elle a présenté en mai dernier une communication au colloque de l'Association internationale des sociologues de langue française (AISLF) à Brest en France.