Les étoiles se voilent pour mourir
Marianne Ruest – PRIX DU JURY, parrainé par le CRSNG
Université Laval
L’étoile qui brille au bas de l’image est toute jeune. Dénommée WR136, elle aurait quelque 5 millions d’années, alors que notre Soleil en compte déjà 5 milliards. Or, cette étoile approche de son dernier souffle. D’une masse initiale estimée à 50 soleils, elle a déjà consommé tout son hydrogène, d’où un premier effondrement. En contrecoup, elle a éjecté environ la moitié de sa masse sous la forme d’une bulle de gaz qui fait 30,000 fois la taille de notre système solaire. En bleu, les particules qui se déplacent vers nous, et en rouge, celles qui s’éloignent. WR 136, qui brûle maintenant son hélium, est condamnée à connaître l’apothéose funeste d’une supernova ou à finir en trou noir.
Image de la nébuleuse du Croissant, soit NGC 6888, prise par le spectromètre imageur SITELLE, développé au Québec et installé sur le Télescope Canada-France-Hawaï | Colorisation par rougissement Doppler de la raie Hα