Sophie Tanguay
Je m’entraîne donc je suis : les associations, entre la contingence du concept de soi envers le rôle d’athlète et le bien-être psychologique des sportifs
- Votre profil en bref...
Je termine actuellement mon doctorat en psychologie clinique, sous la supervision d’Isabelle Green-Demers. Je suis une étudiante passionnée, une des rares que vous rencontrerez après autant d’années avec encore des étincelles dans les yeux quand il est question de parler de son sujet de recherche ! Grâce à mon cursus, j’ai pu découvrir la profession de mes rêves et ma vocation. Mes centres d’intérêts cliniques sont vastes, reflétant mon désir d’accompagner une variété de clients dans leur cheminement thérapeutique. J’aimerais aussi offrir des services psychologiques spécialisés aux athlètes, développer une expertise dans le traitement des traumas, et me former dans l’intervention en contexte de nature et d’aventure. Pour ce qui est de mes loisirs, j’ai un intérêt marqué pour les voyages, l’art, le plein air et les activités sportives en général. D’ailleurs, j’ai pratiqué la natation jusqu’au niveau compétitif ainsi que les arts martiaux, où j’ai atteint le niveau ceinture noire en jiujitsu.
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?
Oui, famille, amis et collègues, tout le monde s’est prêté au jeu, et j’ai eu des rétroactions pertinentes et intéressantes qui m’ont permis d’améliorer grandement mon texte. Détail intéressant : au début, j’avais pensé à l’image d’une boîte pour représenter l’identité, puis on m’a proposé l’image d’un sac, et c’est finalement ma directrice de recherche qui a eu l’idée d’un panier… qui permettait de faire plusieurs parallèles avec ma recherche !
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?
Poursuivre un doctorat était initialement un moyen d’atteindre ma profession de rêve… Mais quand j’ai approché ma directrice de recherche pour la première fois, on a parlé quatre heures ensemble dans son bureau et réfléchi à ce projet de recherche, et mon rêve s’est transformé ! Je rêvais maintenant d’obtenir mon doctorat avec elle en travaillant sur ce sujet inspiré de mon histoire et adapté à mes centres d’intérêts !
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?
Des rencontres intéressantes avec ma directrice de recherche et, depuis un an, plusieurs rencontres de rédaction en ligne avec d’autres étudiants au 3e cycle. Décrocher la Bourse d’études supérieures du Canada au niveau de la maîtrise (BESC-M, 17 500 $) du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) au début de mes études fut ma plus enrichissante réussite. J’ajouterais maintenant… la participation à ce concours.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?
C’était important de me livrer à cet exercice de vulgarisation, car je veux faire connaître cette nouvelle conceptualisation du soi des athlètes, qui reflète la réalité de plusieurs. J’aspire à aider des athlètes aux prises avec des problèmes de santé mentale, mais aussi à faire de la sensibilisation, de la prévention et même, qui sait, à former les intervenants et entraîneurs qui sont en contact avec des athlètes surinvestis dans leur sport.