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sarah aufrère
Finaliste

Sarah Aufrère

Université Simon Fraser

Les olivines, des capsules temporelles nous renseignant sur l'histoire prééruptive des basaltes du complexe volcanique du mont Meager en Colombie-Britannique, Canada

• Votre profil en bref...

J'ai toujours été passionnée par les sciences, mais mon intérêt pour les volcans s'est réellement développé à l'université. En deuxième année de licence en France, un stage volontaire dans un observatoire volcanique en Guadeloupe fut révélateur ; c’est à ce moment-là que devenir volcanologue est devenu une évidence pour moi. Mon enthousiasme s'est confirmé lors d'un autre stage (en troisième année), cette fois au Canada, où j’ai eu un coup de cœur pour la Colombie-Britannique et ses habitants accueillants. Mon superviseur, Glyn Williams-Jones, m’encouragea alors à poursuivre un doctorat dans son équipe. J’ai fait ensuite un master en volcanologie en Angleterre, où j’ai continué de m’ouvrir aux volcans du monde, notamment avec un séjour au Guatemala qui me toucha particulièrement. Après l’obtention de mon master, j’ai décidé de suivre les conseils de Glyn Williams-Jones et de m'installer à Vancouver pour mon doctorat. Aujourd'hui, je m'épanouis pleinement dans ce domaine fascinant.

• Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?

Lorsque mes proches me questionnent sur ma thèse, il me faut toujours un certain temps pour trouver les mots justes qui seront (en partie) compréhensibles pour eux. D'une part, mes réponses me viennent instinctivement en anglais, et, d'autre part, il m'est difficile de me défaire du jargon scientifique. Participer au concours MT180 m'a permis de viser un objectif : faire en sorte que mes proches puissent enfin comprendre ce que j'étudie.

• Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?

Plus jeune, je rêvais de faire partie de la police scientifique ! La perspective de résoudre des affaires où des vies étaient en jeu m'attirait profondément. Aujourd'hui, mon chemin professionnel semble différent, je me retrouve à étudier les volcans ! Pourtant, les similitudes sont étonnantes : je suis sur le terrain, absorbée par la collecte des échantillons et les analyses en laboratoire pour comprendre des événements passés. Finalement, ces deux vocations sont bien plus proches qu'il n'y paraît.

• Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?

Ma vie varie en fonction des saisons. La plupart du temps, je fais des analyses en laboratoire et je passe beaucoup de temps devant l’ordinateur, à explorer des modèles ou à rédiger mes résultats. L’été, je suis généralement sur le terrain à cartographier des volcans et à prélever des échantillons. Me retrouver au sommet d’un volcan loin de tout est un sentiment indescriptible... Je me sens si petite face à de telles grandeurs de la nature.

• Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?

Pour partager ma passion pour les volcans ! Bien que j’aie déjà la possibilité de la transmettre à des élèves de tout âge via la plateforme Skype A Scientist, rendre mes recherches scientifiques accessibles n’est pas toujours facile. Lorsque j’ai découvert MT180, j'ai immédiatement saisi l'opportunité d'améliorer mes compétences en vulgarisation scientifique et de toucher un public plus large.