Manon Fantino
Interactions entre les facteurs génétiques et les divers aspects de l’environnement alimentaire sur le risque de maladies cardiométaboliques et les comportements alimentaires
- Votre profil en bref...
Mon expérience en tant qu'ancienne sportive de haut niveau en ski alpin m’a beaucoup sensibilisée à la nutrition et a influencé mon désir d’approfondir mes connaissances dans ce domaine. En complétant un premier diplôme en diététique en France, j’ai su que je voulais m’orienter en recherche. J’ai poursuivi mes études à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal en effectuant un baccalauréat, puis une maîtrise en nutrition. Je suis actuellement en deuxième année de doctorat à l’Université McGill. Mes recherches visent à mieux comprendre le rôle des facteurs génétiques et environnementaux sur nos comportements alimentaires et le risque de maladies cardiométaboliques. Travaillant à temps partiel en tant que nutritionniste dans une clinique privée, je peux rester en contact avec la réalité des patients et mettre davantage mes connaissances en application.
Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?
J’ai la chance d’avoir une famille et un entourage qui s’intéressent beaucoup à ce que je fais, donc il m’arrive souvent d’expliquer mes recherches. Ce qui est le plus difficile pour moi, c’est de ne pas entrer trop dans les détails. Donc, la contrainte de temps du concours a été un très gros défi. Ils étaient d’ailleurs mes premiers cobayes quand je me suis inscrite à votre compétition !
- Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?
C’est un choix très réfléchi. Je n’aimais vraiment pas les études quand j’étais jeune, il n'y avait que le ski et le sport qui comptaient. C’est plus tard que j’ai eu un déclic et que j’ai découvert le milieu de la recherche. Travailler dans des équipes pluridisciplinaires et pouvoir expérimenter des choses afin de répondre aux questions que l’on se pose m’a réellement fascinée.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?
Je passe une grande partie de mon temps à lire des articles scientifiques, à en rédiger et à travailler sur des études expérimentales. J’ai eu de nombreuses expériences enrichissantes depuis le début de mon parcours, mais l'une des plus récentes et intéressantes a été un stage en intelligence artificielle et nutrition. Je n’étais pas très familière avec ce domaine, et cette expérience a été fructueuse à la fois d’un point de vue humain et intellectuel.
- Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?
Il est important de démystifier certaines informations que l'on peut trouver sur Internet ou ailleurs. Je trouvais pertinent de montrer, à travers mes recherches, que de nombreux facteurs peuvent influencer notre façon de manger, et que ce n'est pas simplement une question de volonté. Ma participation à cette compétition représentait donc une occasion de transmettre ce message, tout en constituant un beau défi de vulgarisation et surtout de synthèse.