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Fazia Ait Zenati   Université du Manitoba
Finaliste

Fazia Ait Zenati

Université du Manitoba

Le rôle d’ARGLU1 dans la réparation des dommages faits à l’ADN et la survie des cellules cancéreuses

  • Votre profil en bref...  

J’ai 26 ans, je viens d’une petite ville côtière d’Algérie. Ayant déjà un doctorat en microbiologie médicale (bactériologie) de l’Université de Bejaia (Algérie) en collaboration avec l’Université de Florence (Italie), j’en suis actuellement à mon deuxième doctorat en microbiologie (cette fois en virologie), à l’Université de Manitoba. Je pousse toujours mes limites plus loin ! Je suis également une artiste, je joue de la guitare et du piano. J’ai aussi été membre de plusieurs associations caritatives. J’ai collaboré au diagnostic du cancer du sein et du cancer du col de l’utérus à l’aide de campagnes de dépistage dans des villages reculés d’Algérie.

  • Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?  

Oui, j’ai longtemps essayé de vulgariser ma thèse pour mes parents ou des amis, mais c’est toujours compliqué d’expliquer comment fonctionnent exactement le travail de laboratoire et la recherche. Cependant, en utilisant des mots simples, des métaphores ou des exemples, je réussis facilement à schématiser. Pour le défi, je nommerais certainement celui d’expliquer le fonctionnement du corps humain et surtout les mots scientifiques à des personnes qui ne sont jamais allées à l’école ou qui ne parlent pas ma langue.  

  • Pour vous, que représente votre recherche : un rêve d’enfance devenu réalité, un choix de carrière réfléchi, etc. ?  

Cette recherche représente pour moi une promesse faite à mes oncles, qui sont décédés du cancer des poumons à quelques mois d’intervalle. Finalement, ce projet de recherche, je ne l’ai pas choisi, il m’a choisi dès la minute où ils ont rendu leur dernier souffle. Si je suis arrivée à cette étape de ma vie, c’est pour leur rendre hommage et faire en sorte qu’ils ne soient pas morts en vain.

  • Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?  

Être une étudiante chercheuse implique beaucoup de sacrifices du côté de la vie sociale : on travaille toute la semaine, et parfois, assez souvent même, les fins de semaine – pas de répit pour les braves, comme on dit ! Mais ça reste une passion, donc un peu moins un travail et beaucoup plus un hobby. L’expérience la plus enrichissante que j’ai vécue est sans doute cette première fois où j’ai réussi à avoir des résultats après plusieurs tentatives, c’était la satisfaction d’un travail bien fait. 

  • Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ? 

Comme je l’ai mentionné précédemment, je suis avide de nouvelles expériences, mais également de défis, j’essaie toujours de repousser mes limites et de me jeter dans la gueule du loup, si je peux dire ça comme ça. Donc, pour moi, il n’y avait pas de raison d’hésiter une seule seconde. En plus, parler en public est une chose que j’aime beaucoup faire, même si cela me pousse à sortir de ma zone de confort.