Charles Fort
Modifications de surface de papier pour la fabrication de papiers bioactifs
- Votre profil en bref
Depuis 2020, je poursuis un doctorat en génie des matériaux lignocellulosiques à l’Université du Québec à Trois-Rivières, me dédiant à des projets axés sur la préservation de l'environnement et de la santé.
Au cœur de mes travaux se trouve un projet d'envergure en partenariat avec l'industriel Kruger, qui vise à révolutionner l'industrie agroalimentaire par la création d'un emballage antibactérien. M'appuyant sur les propriétés des bactériophages, ces virus ciblant spécifiquement les bactéries, j’aspire à réduire l'utilisation de conservateurs nocifs dans les aliments, offrant ainsi une solution prometteuse pour une alimentation plus saine et respectueuse de l'environnement.
En mars 2024, j’ai rejoint l'équipe d'Innofibre, le centre spécialisé dans l’innovation des produits cellulosiques. Je développe des techniques de pulvérisation de coating assisté par automate sur des emballages papier thermomoulés. Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives dans le domaine de l'emballage durable, et j’ai l’ambition de représenter un acteur clé dans la transition écologique.
- Avez-vous déjà tenté de vulgariser votre thèse à votre famille ? Qu’est-ce qui a constitué le plus gros défi ? Ce processus a-t-il suscité des réactions cocasses ?
On dit : « Tout ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ». J'ai pleinement saisi la vérité de ces mots lorsque j’ai vu les yeux de ma petite nièce de 10 ans s'illuminer de… compréhension quand j’ai fini de lui expliquer mon sujet de recherche ! Cette éclaircie dans ses pensées a curieusement coïncidé avec la levée de blocages que je rencontrais dans mes manipulations au laboratoire. La vulgarisation, me suis-je dit, est plus qu'un simple outil de communication, c'est une boussole qui ramène à l'essence de notre travail.
- Au quotidien, à quoi ressemble votre vie d’étudiant·e chercheur·euse ? Quelle est l’expérience la plus enrichissante que vous avez vécue en tant que chercheur·euse ?
Le parcours d'un doctorant est un kaléidoscope d'émotions, oscillant au rythme des succès et des revers expérimentaux. Il m'arrive de soupirer « Quelle semaine! », alors que nous en sommes seulement au mercredi. Pourtant, en prenant du recul, chaque étape franchie se révèle gratifiante, et cette perspective enrichit mon quotidien d'une sérénité profonde.
Pourquoi avez-vous décidé de participer au concours Ma thèse en 180 secondes ?
C'est un des défis ultimes du doctorant : condenser des années de recherche en 180 secondes palpitantes ! Cette participation est bien plus qu'une épreuve. C’est un rite de passage pour moi, un moyen de cristalliser l'essence de mes recherches en un message percutant, à la fois pour mon auditoire et pour moi-même.