Montréal et Sudbury, le 16 février 2021 – L’Acfas et l’Acfas-Sudbury invitent le gouvernement de l’Ontario, le gouvernement fédéral et les autres universités canadiennes à soutenir l’Université Laurentienne pour assurer la pérennité de cet établissement et celle de ses programmes en français. La présence de cette université est cruciale pour la communauté francophone du nord de l’Ontario qu’elle dessert. Cette institution est aussi l’un des bassins de la production et de la communication scientifiques en français au Canada, puisqu’elle héberge depuis plus de 25 ans l’Acfas-Sudbury.
Alors que plusieurs groupes, notamment les entreprises, ont bénéficié du soutien des gouvernements provinciaux et fédéraux dans les derniers mois, c’est au tour des petites universités, comme l’Université Laurentienne, de pouvoir compter sur un appui en ces temps difficiles. Les pertes financières liées à la baisse des inscriptions d’étudiant-e-s internationaux, notamment, les mettent à risque. Il est essentiel que les différentes communautés du Canada aient accès dans leur région à un enseignement postsecondaire dans la langue officielle de leur choix, et c’est un des rôles que jouent les petites universités au pays.
La situation de l’Université Laurentienne renvoie au problème structurel de financement de l’éducation universitaire en français en contexte minoritaire au Canada. Elle s’ajoute notamment à la situation du Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta, qui voit son budget diminuer année après année. Également, plusieurs recteurs ont fait part aux médias de la situation difficile dans laquelle se trouvent leurs institutions. En d’autres mots, l’actualité récente rappelle la précarité des campus et universités francophones ou bilingues en contexte minoritaire au Canada.
« Il est plus que temps de financer convenablement ces établissements. Leur stabilité est essentielle pour attirer des étudiants et mettre fin au cercle vicieux dans lequel elles se trouvent. Les gouvernements provinciaux et fédéraux doivent prendre leurs responsabilités et préserver ces institutions vitales pour la langue française au Canada », affirme Lyne Sauvageau, présidente de l’Acfas.
Une collaboration interuniversitaire est également souhaitée pour assurer la pérennité des programmes en français de l’Université Laurentienne. Nous invitons les autres universités à bâtir des ponts avec cette dernière afin de bonifier l’offre de cours livrés en monde hybride, et pour éventuellement construire des programmes conjoints.
L’Acfas et l’Acfas-Sudbury suivent la situation de près et souhaitent réitérer le rôle crucial que jouent les universités dans la vitalité du français au Canada. Elles rappellent aussi le rôle majeur que ces institutions joueront dans la relance économique après la pandémie.
À propos de l’Acfas
L'Acfas fait rayonner les savoirs comme moteur de développement de nos sociétés en rassemblant les actrices et acteurs de la recherche au sein de la francophonie. Résolument tournée vers l'avenir, elle est un puissant vecteur de démocratisation et de communication scientifique. Elle valorise les chercheuses et chercheurs de toutes les disciplines, ainsi que l'excellence en recherche.
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