Plusieurs études explorent les fonctions exécutives du syndrome de Gilles de la Tourette (SGT), notamment l’inhibition. Or, les résultats demeurent mitigés, bien que les études mettent en évidence une atteinte au niveau de l’inhibition. Afin de nuancer ces résultats, un outil évaluant ces fonctions au quotidien, comme le Behavioral Rating Inventory of Executive Function pour adulte (BRIEF-A), devient pertinent. L’objectif sera de comparer les fonctions exécutives entre le groupe SGT et un groupe contrôle sans trouble psychiatrique ou neurologique. L’hypothèse formulée est que le groupe clinique présentera une atteinte au niveau de l’inhibition. Les participants ayant complété le BRIEF-A proviennent d’une base de données dédiée aux troubles obsessionnels compulsifs (tocs) et aux tics. Les deux groupes formés, soit le groupe contrôle (n=14) et le groupe SGT (n=20) ont été appariés pour l’intelligence. Les résultats préliminaires montrent une différence (p=0.01) entre les groupes dans le score de dépression de Beck, mais aucune différence pour le score d’anxiété de Beck. Pour les sous-échelles du BRIEF-A, une différence est notée (p=0.05) pour le contrôle émotionnel et pour la composante planifie/organise (p=0.043). En contrôlant pour la dépression, cette différence disparaît. On note donc qu’il est important de considérer les scores de dépression sous le seuil clinique, lors de l’utilisation du BRIEF-A, et que celui-ci peut servir d’outil de dépistage pour la dépression.
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