Les adolescentes hébergées représentent une population particulièrement vulnérable en raison des nombreuses expériences adverses vécues à l’enfance (Kerig et Schindler, 2013). Le contexte de placement en centre de réadaptation représente ainsi un milieu sécuritaire visant à favoriser la reprise de leur développement optimal. À cet effet, la qualité de l’alliance thérapeutique et du climat de groupe sont reconnus comme ayant une influence positive sur l’adaptation de ces jeunes (Ayotte et al., 2016; Leipoldt et al., 2019). Or, aucune étude n’a examiné si et comment la qualité de la relation entre les adolescentes entretiennent avec leurs parents à l’admission influence leurs perceptions de l’alliance avec l’éducateur de suivi et les dimensions du climat de groupe de l’unité trois mois plus tard. Les 156 participantes âgées de 15 ans sont issues de l’étude longitudinale de Lanctôt (2008-2011; 2012-2015). Les résultats d’analyse acheminatoire montrent qu’une relation plus problématique avec la mère est associée à des perceptions moins positives de l’alliance thérapeutique (β=-0,20), de la relation avec les éducateurs (β=-0,14) et des pratiques éducatives (β=-0,20). Quant à la relation plus problématique avec le père, celle-ci est associée à des perceptions moins positives de la relation entre les adolescentes de l’unité (β=-0,25). La relation avec les parents comme barrière au développement de perceptions positives du contexte d’hébergement des adolescentes sera discutée.
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