Depuis près de sept décennies, l’efficacité de l’aide publique au développement fait l’objet de vives controverses. Lorsque celle-ci est remise en question, les causes sont souvent attribuées à la faible qualité institutionnelle des pays récipiendaires. Quelques études récentes soutiennent que cette controverse est due à un décalage temporel et que certains aménagements méthodologiques permettraient de faire converger les résultats des études les plus contradictoires. Le problème fondamental de cette littérature est qu'elle ignore en grande partie que l'aide internationale est intrinsèquement caractérisée par la forme la plus sévère des problèmes d'asymétries d'information connue sous le nom du problème d'agence internationale. Cette recherche se concentre sur l’efficacité de l’aide santé et vise à montrer que sa structure est non linéaire avec une forme qui amplifie la controverse. En raison d'un probable conflit entre les reformes institutionnelles et les institutions informelles, nous développons un modèle théorique basé sur la théorie d'agence et nous testons ces prédictions grâce à un modèle de panel dynamique estimé par la méthode des moments généralisés. Nous montrons que les prédictions théoriques sont vérifiées empiriquement. Nous montrons que l'aide produit des effets contradictoires sur la santé. La qualité institutionnelle réduit l'efficacité de l'aide santé tandis que lorsque la priorité accordée aux maladies primaires accroît l'efficacité de l'aide santé.
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