5a. Résumé
Les bactéries sont capables de croître sous forme de communautés complexes, les biofilms. Ils confèrent une résistance accrue aux antimicrobiens et sont capables de croître sur une grande variété de surfaces, ce qui impacte l’Homme dans divers contextes. 80% des infections sont issues de bactéries produisant des biofilms et ils peuvent, en milieu médical, entraîner des infections chroniques. C’est le cas des jeunes patients atteints de fibrose kystique, chez lesquels se développe un biofilm de Staphylococcus aureus, une bactérie à Gram positif.
La biosynthèse de novo de certains composés impliqués dans la formation de biofilm semblent prometteuses à cibler pour diminuer la formation de biofilms de pathogènes à Gram positif. Ces voies pourraient devenir une cible thérapeutique intéressante pour développer des thérapies, améliorant l’efficacité des antibiotiques et évitant le développement de résistances.
Aujourd’hui, les connaissances sur les bactéries à Gram positif restent limitées du fait du peu d’outils de modifications génétiques disponibles pour ces organismes. Pour résoudre cette problématique, l’utilisation du système d’ICEBs1, l’ICE de Bacillus subtilis, pourrait être une alternative. En effet, B. subtilis est une bactérie modèle fréquemment utilisée en laboratoire car elle est très bien caractérisée et possède de grandes capacités de formation de biofilm. Le système d’ICEBs1 pourrait alors servir à mobiliser un plasmide porteur du système CRISPR-Cas9.