Cette étude avait pour but d'évaluer l'importance des facteurs de besoins, prédisposants et facilitants dans la prédiction de l'utilisation des services d'urgence parmi 270 personnes ayant déjà été ou vivant actuellement en situation d'itinérance. Les participants ont été recrutés dans trois types de logement différents (refuge, hébergement temporaire et permanent) à Montréal, au Québec (Canada). Un questionnaire leur a été administré au recrutement (T0), puis 12 mois après (T1). Des analyses de données longitudinales ont été menées sur les associations entre un ensemble de prédicteurs de base (T0) et la variable dépendante (utilisation des services d'urgence) à T1. Ces prédicteurs ont été identifiés selon le modèle comportemental de Gelberg-Andersen. Les résultats ont révélé que deux facteurs de besoins sont associés à l'utilisation de services d'urgence: avoir un trouble lié à l'usage de substances et une mauvaise santé physique perçue. Deux facteurs facilitants, soient l'utilisation de services ambulatoires spécialisés et la stigmatisation, étaient également liés à l'utilisation des services d'urgence. Aucun facteur prédisposant n'a été retenu et l'utilisation des services d'urgence n'était pas non plus associée au type de logement. Des améliorations sont nécessaires au niveau de la gestion des troubles liés à l'usage de substances, de la santé physique et de la lutte contre la stigmatisation afin de réduire l'utilisation des services d'urgence.
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