UdeM - Université de Montréal, Univerisité de Montréal
5a. Résumé
Les cours d’eau furent cruciaux pendant la colonisation du Québec. Pourtant, en milieu agricole, les ruisseaux semblent désormais relégués au rang de paysage peu valorisé. Mais est-ce le cas? Cette recherche porte sur le tronçon du ruisseau Vacher, traversant Sainte-Marie-Salomé et Saint-Jacques (Lanaudière), car il a fait l’objet de plusieurs études par le passé. Une analyse de cartes et photos aériennes ainsi que des visites de terrain ont permis de caractériser le ruisseau à une échelle très fine. 15 entrevues semi-dirigées, sous forme de parcours commentés, ont documenté les valeurs accordées à ces paysages. Les résultats croisés sont paradoxaux. Les résidences faisant dos au ruisseau et les vues bloquées ou filtrées vers ce dernier témoignent d’une indifférence des riverains pour le cours d’eau. Cependant, l’analyse des entrevues montre une valorisation de ce dernier. Il sert d’écran végétal, protégeant l’intimité selon certains. Il abrite aussi une diversité animale appréciée par d’autres. Le lieu paisible, créé grâce à l’union de ces deux éléments, est une qualité souvent énoncée. Toutefois, l’érosion et les inondations printanières sont défavorables à la jouissance du terrain privé. La pollution agricole et la turbidité contribuent aussi au dédain porté sur le ruisseau. Cette étude permet d’entrevoir le potentiel de recherches portant sur les valeurs paysagères accordées aux ruisseaux agricoles par les riverains afin de guider les aménagements futurs sur ces derniers.
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