Informations générales
Événement : 88e Congrès de l'Acfas
Type : Domaine
Section : Section 100 - Sciences de la santé
Description :Le vieillissement de la personne s’associe à des changements dans son fonctionnement au quotidien. La survenue d’incapacités physiques, cognitives ou psychologiques peut conduire à une situation de handicap pour laquelle un soutien sera nécessaire de la part des proches ou des professionnels de la santé. Cette session sera l’occasion d’explorer diverses interventions possibles pour que la personne âgée poursuive sa participation sociale, jusqu’à sa mort.
Dates :- Benoit Laurent (UdeS - Université de Sherbrooke)
Programme
Toute la semaine
Environnement et relations sociales des aînés
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Communication orale
Expériences adverses durant l’enfance et patron temporal de l’anxiété chez les aînésHamzah Bakouni (UdeS - Université de Sherbrooke), Marie Claude Ouimet (Université de Sherbrooke), Helen-Maria Vasiliadis (Université de Sherbrooke)▶ Vidéo
Introduction : Il y a peu d’études portant sur l’association entre les expériences adverses durant l’enfance, la résilience psychologique et l’anxiété. Objectifs : Vérifier les associations entre les expériences adverses durant l’enfance, la résilience et le patron temporel de l’anxiété (absence, rémission, incidence, persistance) chez les aînés.
Méthodologies : Les données portent sur 762 aînés vivant à domicile participant à l’étude longitudinale ESA-Services (2011-2013) et suivi 3 ans plus tard. Le seuil de 5 sur le Generalized Anxiety Disorder scale (GAD-7) a été utilisé pour déterminer la présence probable d’anxiété. Des régressions multivariées multinomiales ont été utilisées pour étudier le patron temporel de l’anxiété en fonction du nombre d'expériences adverses durant l’enfance et de la résilience psychologique, en contrôlant pour la présence de tracas et événements traumatiques de la vie adulte.
Résultats : Le nombre d’expériences adverses durant l’enfance était plus élevé chez les participants avec un épisode d’anxiété incident (RC 1,379; 95 % CI 1,108 – 1,715) et persistant (RC 1,207; 95 % CI 1,014 – 1,437). Les participants avec anxiété persistante ont rapporté une faible résilience (RC 0,473; 95 % CI 0,288 – 0,776).
Discussion : Les expériences adverses durant l’enfance ont effet qui perdurent jusqu’à l’âge avancé. La résilience pourrait agir dans la chronicité de l’anxiété et pourrait être un facteur que les interventions pourront cibler.
Financement : CIHR, RQRV
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Communication orale
Qu’en est-il de l’implication des proches dans les soins de fin de vie en centre d’hébergement ? Une étude de cas.Isabelle Auclair (UdeM - Université de Montréal), Anne Bourbonnais (Université de Montréal)▶ Vidéo
Dans les centres d’hébergement (CHSLD), les soins de fin de vie sont parfois décrits comme sous-optimaux. L’implication des proches dans ces soins peut favoriser le soulagement de la souffrance des résidents et être valorisante pour les proches. Néanmoins, peu d’études recensées abordent cette implication dans d’autres contextes que la planification et la prise de décisions, et aucune n’explore les derniers jours de vie (période de l'agonie). Selon Andershed et Ternestedt (2001), l’implication des proches prend plusieurs formes : 1) savoir qui découle de l'information reçue ; 2) être qui signifie qu’ils sont présents physiquement et intéressés; 3) faire qui se rapporte à la prestation de tâches. À partir de cette théorie, le but de l’étude était d’explorer les perceptions de proches et d'infirmières sur l’implication des proches dans les soins de fin de vie (période de l'agonie) en CHSLD. Une étude de cas qualitative a été réalisée à partir de données collectées auprès de 7 participants par entrevues semi-structurées individuelles, ainsi qu’avec un journal de bord et la documentation du milieu. L’analyse thématique a démontré les façons avec lesquelles les proches s’impliquent, comment ils souhaitent s'impliquer et quelques stratégies favorisant cette implication. Ces résultats peuvent servir de pistes d’amélioration dans les pratiques en CHSLD, entre autres en mettant en place les stratégies proposées, en plus de sensibiliser les soignants à la réalité des proches.
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Communication orale
L’association entre les expériences adverses durant l’enfance et la persistance de l’anxiété chez les aînés est médiée par la résilience psychologiqueHamzah Bakouni (UdeS - Université de Sherbrooke), Helen Forget (University of Quebec Outaouais), Marie Claude Ouimet (Université de Sherbrooke), Helen-Maria Vasiliadis (Université de Sherbrooke)▶ Vidéo
Introduction : Peu d’études ont examiné l’association entre les expériences adverses durant l’enfance et la persistance de l’anxiété chez les aînés. Objectifs : Examiner le rôle de la résilience psychologique et du cortisol dans l’association entre les expériences adverses et la persistance de l’anxiété.
Méthodologie : Les données portent sur 762 aînés participant à l’étude longitudinale ESA-Services, recrutés en soins primaires (2011-2013) et suivis après trois ans. Les expériences adverses ont été mesurées à l’aide d’une liste de sept événements; l’anxiété, avec le General Anxiety Disorder-7. Les autres variables incluent la résilience et l’activité du cortisol. Des analyses de médiations modérées ont été utilisées pour tester le rôle (modérateur versus médiateur) de ces deux variables dans l’association entre les expériences adverses durant l’enfance et la persistance de l’anxiété.
Résultats : La résilience était médiatrice (effet indirect 0,047 ; 95 % CI 0,002 – 0,105) et l’activité du cortisol était modératrice (indice de médiation modérée 0,008 ; 95 % CI 0,000 – 0,022) de l’association entre le nombre d’expériences adverses durant l’enfance et la persistance de l'anxiété.
Discussion : La résilience et le cortisol semblent jouer un rôle important dans les associations entre les expériences adverses durant l’enfance et la persistance de l’anxiété et pourraient avoir une implication dans le traitement personnalisé de l’anxiété chez les aînés.
Financement : CIHR, RQRV
Évaluations et organisation des soins
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Communication orale
Profils des grands utilisateurs gériatriques des services d’urgence atteints de conditions propices aux soins ambulatoiresYohann Chiu (Université de Sherbrooke), Maud-Christine Chouinard (Université du Québec à Chicoutimi), Josiane Courteau (Université de Sherbrooke), Nicole Dubuc (Université de Sherbrooke), Isabelle Dufour (Université McGill), Catherine Hudon (Université de Sherbrooke)▶ Vidéo
Problématique. Une grande proportion d’ainés atteints de conditions propices aux soins ambulatoires (CPSA) sont considérés de grands utilisateurs (GU) des services d’urgence (SU). Les CPSA sont des affections chroniques, prises en charge de façon optimale en soins de première ligne. L’identification de ces patients permettrait de les orienter plus rapidement vers les services répondant mieux à leurs besoins de santé.
Objectif. Développer une classification des GU gériatriques des SU atteints de CPSA.
Devis. Étude de cohorte rétrospective.
Méthode. Analyse de données secondaires d’une banque de données de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ). La population cible comprend tous les Québécois de 65 ans et plus, atteints de CPSA et ayant consulté en SU au moins une fois entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2013. Des analyses de classes latentes ont permis d’identifier des sous-groupes homogènes d’individus, en fonction de leurs attributs.
Résultats préliminaires. Les GU gériatriques (n=17 332) sont distribués selon 4 profils principaux, incluant les aînés vivant avec de la démence et ceux présentant des maladies pulmonaires et cardiaques.
Conclusion. Le projet contribuera à fournir les premières données québécoises sur une population appelée à utiliser une grande part des SU. Le développement de profils validés pour cette clientèle est une étape préalable à leur identification, et contribuera à développer de développer des interventions ciblées.
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Communication orale
Analyse de l’implantation d’une trajectoire de soins pharmaceutiques chez les aînésMylaine Breton (Faculté de médecine et sciences de la santé, Université de Sherbrooke), Benoît Cossette (Faculté de médecine et sciences de la santé, Université de Sherbrooke), Yves Couturier (Département de travail social, Université de Sherbrooke), Suzanne Gosselin (Faculté de médecine et sciences de la santé, Université de Sherbrooke), Sara Khalilipalandi (UdeS - Université de Sherbrooke), Marie-France Langlois (Faculté de médecine et sciences de la santé, Université de Sherbrooke), Louise Mallet (Faculté de pharmacie, Université de Montréal), Rolande Poirier (CIUSSS de l’Estrie-CHUS), Geneviève Ricard (Faculté de médecine et sciences de la santé, Université de Sherbrooke), Claudie Rodrigue (CIUSSS de l’Estrie-CHUS), Caroline Sirois (Faculté de médeine, Université de Laval), Audrey Vandesrasier (CIUSSS de l’Estrie-CHUS)▶ Vidéo
Analyse de l'implantation d’une trajectoire de soins pharmaceutiques chez les aînés
Introduction : Les effets indésirables médicamenteux contribuent à 30 % des hospitalisations chez les aînés, dont la moitié pourrait être évitée. Les trajectoires de soins pharmaceutiques réduisent les réadmissions, bien que les interventions optimales et leur implantation restent à évaluer. Cette étude vise à mieux comprendre les facilitateurs et les obstacles à l’implantation d’une trajectoire de soins pharmaceutiques au Québec.
Méthodes : L’étude pilote a été menée de septembre 2018 à août 2019 dans la région de Magog. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés auprès dix professionnels impliqués dans l’intervention. L’analyse a été effectuée à partir d’un arbre de codage mixte fondé sur le cadre conceptuel d’implantation de Damschroder.
Résultats : Les facilitateurs de l’implantation incluent les formations et une rémunération supplémentaire pour les professionnels impliqués, la présence de leaders sur le terrain et la collaboration interprofessionnelle aux suivis des patients. Les obstacles comprennent le manque d’organisation du temps alloué à l’intervention, le manque de compétence à l’utilisation de nouveau logiciel informatique et la difficulté à rejoindre certains patients.
Conclusion : Les résultats montrent la faisabilité d’implanter l’intervention pilote dans une région. Sa dissémination en cours dans trois régions du Québec permettra d’en poursuivre l’évaluation.
Troubles liés au vieillissement : diagnostic et interventions
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Communication orale
Tapis de mousse vs. vibration cutanée : quel est le meilleur outil pour discriminer les troubles proprioceptifs dans le contrôle de l’équilibre chez les personnes âgées ?Louis-David Beaulieu (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Émilie Bouchard (Université du Québec à Chicoutimi), Kevin Bouchard (Université du Québec à Chicoutimi), Sébastien Gaboury (Université du Québec à Chicoutimi), Jean-Michel Gagnon (Université du Québec à Chicoutimi), Marie-Pier Girard (Université du Québec à Chicoutimi), Mohamed A. Kadri (Université du Québec à Chicoutimi), Andréanne Larouche (Université du Québec à Chicoutimi), Lydiane Lauzier (Université du Québec à Chicoutimi), Roxane Robert (Université du Québec à Chicoutimi), Rubens da Silva (Université du Québec à Chicoutimi)▶ Vidéo
Problématique. Le tapis de mousse et la plateforme vibratoire sont des outils utilisés respectivement en clinique et en recherche pour étudier l’impact de la perturbation des informations proprioceptives des pieds sur le contrôle postural. À ce jour, aucune étude n’a comparé ces deux approches pour l’investigation des troubles proprioceptifs et posturaux associés à l’âge.
Objectif. Comparer l’impact de la vibration (VIB) globale des pieds par rapport au tapis de mousse sur le contrôle postural de personnes jeunes et âgées.
Méthodologie. 40 sujets en santé (n= 20 jeunes 18-30 ans ; n= 20 âgés +65ans) ont été recrutés. Les conditions suivantes (5 essais de 30s/condition, station bipodale, yeux fermés) ont été testées aléatoirement sur une plateforme de force: Baseline (BL); VIB de la plante des pieds ; Tapis de mousse.
Résultats principaux. Par rapport au BL, la plupart des variables liées au centre de pression étaient affectées par la VIB et le tapis de mousse, mais de manière plus importante pour le tapis de mousse chez les jeunes que chez les âgés. En outre, le contrôle postural était moins performant chez les âgés pour toutes les conditions testées.
Perspectives. Les résultats démontrent une plus grande perturbation du contrôle postural par le tapis de mousse que par la VIB, mais suggèrent une plus grande spécificité de la VIB dans l’évaluation de la contribution des mécanorécepteurs cutanés dans le contrôle postural.
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Communication orale
La mesure d’un biomarqueur d'immunosénescence révèle un vieillissement accéléré chez des jeunes survivants de cancer pédiatriqueJessica Bourbonnais (Centre de recherche du CHUM – Centre hospitalier universitaire de l’Université de Montréal (CRCHUM) et Institut du cancer de Montréal, Montréal, QC, Canada.), Guillaume B. CARDIN (Centre de recherche du CHUM – Centre hospitalier universitaire de l’Université de Montréal (CRCHUM) et Institut du cancer de Montréal, Montréal, QC, Canada.), Tibila Kientega (UdeM - Université de Montréal), Caroline LAVERDIÈRE (Université de Montréal, Faculté de médecine, Montréal, QC, Canada - Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine (CHUSJ), Montréal, QC, Canada), Sophie MARCOUX (Université de Montréal, Faculté de médecine, Montréal, QC, Canada), Francis RODIER (Université de Montréal, Faculté de médecine, Montréal, QC, Canada - Centre de recherche du CHUM – Centre hospitalier universitaire de l’Université de Montréal (CRCHUM) et Institut du cancer de Montréal, Montréal, QC, Canada), Daniel SINNETT (Université de Montréal, Faculté de médecine, Montréal, QC, Canada - Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine (CHUSJ), Montréal, QC, Canada)▶ Vidéo
Les survivants de leucémie aigüe lymphoblastique pédiatrique (s-LAL) présentent des morbidités liées à la thérapie anticancer suggérant une forme de vieillissement prématuré. Ils nécessitent un suivi à long terme incluant de nombreux bilans et représentent un fardeau autant pour les individus que pour le système de santé. Ainsi, la considération habituelle de l’âge pour les suivis et dépistages médicaux pourrait devenir une information insuffisante. Identifier des biomarqueurs d’âge biologique pourrait alors aider à suivre l’évolution de l’état de santé et de la condition physique de l’individu.
Objectif: Évaluer l’utilisation des cercles d’excision des récepteurs de cellules T (TREC) comme biomarqueur d’immunosénescence-âge chez les s-LAL.
Méthode: Les TREC sont mesurés par qPCR sur de l’ADNg sanguin de 248 S-LAL traités au CHU Sainte-Justine de Montréal, ainsi que chez 281 sujets contrôles. L’âge immunologique des participants a été calculé après corrélation aux contrôles.
Résultats: Les s-LAL montrent une immunosénescence plus marquée que les contrôles (p<0,001). L’écart âge normal et âge calculé montre un vieillissement accéléré chez les s-LAL. Un écart plus important est associé au syndrome métabolique (p=0,02) et les femmes semblent présenter un vieillissement plus marqué que les hommes.
Les TREC pourraient servir à l’identification précoce des jeunes survivants de cancer présentant un vieillissement accéléré afin de leur offrir des interventions préventives mieux ciblées.
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Communication orale
Combiner la neurostimulation périphérique et les exercices thérapeutiques pour réduire la douleur chez les ainés : une étude piloteAlexia Coulombe-Leveque (UdeS - Université de Sherbrooke), Rubens Da Silva (Université du Québec à Chicoutimi), Julie Freadette (Université de Sherbrooke), Guillaume Léonard (Centre de recherche sur le vieillissement, CIUSSS de l'Estrie-CHUS), Stéphanie Martel (Université de Sherbrooke), Wafa Naour (Université de Sherbrooke), Simon Vaillancourt (Université de Sherbrooke)▶ Vidéo
Problématique : La douleur chronique est une condition prévalente et incapacitante, et le besoin est pressant d’y trouver un traitement efficace, sécuritaire et abordable. Cette étude pilote avait pour but d’évaluer l’effet combiné de la neurostimulation périphérique et des exercices thérapeutiques sur la douleur chez des patients ainés souffrant de douleur chronique.
Méthodologie : Dix-huit femmes ainées souffrant de douleur chronique ont complété un programme d’exercices consistant en huit séances de groupe bihebdomadaires d’une durée de 45 minutes. La moitié des femmes a reçu une neurostimulation périphérique pendant les exercices; l’autre moitié a reçu une stimulation placébo. Les participantes ont rempli des questionnaires sur la douleur (Questionnaire McGill-Melzack sur la douleur, Bref inventaire de la douleur, Inventaire de dépression de Beck) avant et après l’intervention, en plus de noter leur niveau de douleur avant et après chaque séance (échelle de 0 à 10).
Résultats et conclusion : Nos résultats suggèrent que l’ajout de la neurostimulation périphérique à un programme d’exercices n’a pas d’effet bénéfique à long terme chez les ainés souffrant de douleur chronique, mais que cette modalité d’intervention engendre une hypoalgésie à court terme. Notre étude pilote offre de nombreuses recommandations pour l’implémentation d’une étude de plus grande envergure sur les bénéfices possibles de cette hypoalgésie, par exemple sur la kinésiophobie ou l’adhérence au traitement.