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Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Domaine

Section : Section 100 - Sciences de la santé

Description :

Une myriade de facteurs ont orienté notre devenir personnel. Du stade zygote à l’adolescence, chaque étape du développement physique et psychomoteur requiert, pour son plein accomplissement, l’apport obligé de conditions favorables optimales. Durant cette session «mère-enfant-adolescent», les conférenciers vous présenteront des données nouvelles et intéressantes qui décrivent, entre autres, des maladies durant la grossesse qui influencent la santé future du nouveau-né, des approches pour favoriser une assistance à l’accouchement et de nombreux thèmes chers aux parents soucieux du développement de leurs enfants : alimentation en garderie; dépression postnatale; l’adolescent et son image corporelle.

Dates :
Responsable :

Programme

Communications orales

Pour un mieux-être, de la naissance à l'adolescence

  • Analyse de l'implantation de la stratégie de renforcement de la profession sage-femme au Royaume du Maroc
    Sabina Abou-Malham (UdeS - Université de Sherbrooke), Marie HATEM (École de santé publique de l'Université de Montréal), Nicole LEDUC (École de santé publique de l'Université de Montréal)

    Contexte: L’implantation d’un plan d’action afin de renforcer le rôle professionnel de la sage-femme représente un changement soumis à une combinaison d’éléments favorables ou défavorables à son succès.

    Objectif : Identifier les dimensions des trois systèmes cibles d’action du plan qui agiraient comme des barrières ou des facilitateurs à l’implantation.

    Le cadre conceptuel adopté dérive du modèle de Hatem-Asmar (1997) concernant l’interaction entre les systèmes éducationnel, disciplinaire et socioculturel dans lesquels évolue un rôle professionnel.

    Méthodologie: Une étude de cas unique avec 3 niveaux d’analyse a été choisie. Dix entrevues individuelles semi-structurées et 21 focus group auprès d’informateurs appartenant aux trois systèmes, des observations des milieux de formation, des réunions des comités et une analyse de la documentation ont été effectuées. La démarche d’analyse adoptée est une analyse de contenu.

    Résultats : Les résultats observés touchent à l’environnement politique, légal et social du système socioculturel, aux caractéristiques organisationnelles (liées aux : processus inter organisationnels, rôle, ressources) des 2 systèmes éducationnel et disciplinaire qui influencent l’implantation. D’autres facteurs liés aux conditions d’exercice de la profession et au plan (bénéfice, complexité) sont évidemment d’influence.

    Conclusion : Des stratégies identifiées par les participantes doivent être appliquées afin de réussir la mise en œuvre du plan.

  • Les effets des décalages entre perceptions et expériences des sages-femmes sur le changement des pratiques de soins maternelles dans les hôpitaux du Mali et du Sénégal
    Alexandre DUMONT (IRD - Institut de recherche pour le développement), Pierre FOURNIER (UdeM - Université de Montréal), Rachel MEDAH (IRD - Institut de recherche pour le développement), Dominique Rouleau (CHUM - Centre hospitalier de l'Université de Montréal)

    Le changement des pratiques professionnelles visant à réduire la mortalité maternelle et infantile dans les systèmes de santé en Afrique de l’ouest est sujet à résistance. Ceci est montré par une approche mixte utilisant les résultats d’une étude quantitative sur la satisfaction des sages-femmes de leur travail et sur l’observation de leurs expériences selon une démarche anthropologique. Les enquêtes ont porté sur 46 centres de santé de référence repartis entre le Mali (n=24) et le Sénégal (n=22), dont 4 à raison de 2 par pays pour la partie qualitative. Nous avons identifié différents décalages entre la perception qu’elles ont de leur travail et l’observation qui en est faite. Nous concluons qu’elles ne sont pas conscientes des conséquences comportementales et des limites de compétences non biomédicales sur les soins. Cela ne favorise pas une autocritique conséquente et un changement réel. Cette présente communication vise à aller au delà des problèmes classiques de conditions matérielles et technologiques de la prise en charge des parturientes pour poser ici des préoccupations d’ordre comportemental et de management qui restent jusque à présent inconnues ou non prise en compte dans les différentes interventions cherchant à améliorer la qualité des soins.

  • L'ambiguïté du message véhiculé par les écrits populaires sur la dépression postnatale : un problème de santé publique
    Catherine Des Rivières-Pigeon (UQAM - Université du Québec à Montréal), Caroline Gagné (Université Laval), Diane VINCENT (Université Laval)

    Les troubles dépressifs qui touchent de nouvelles mères (le baby blues, la dépression postnatale et la psychose puerpérale) ont été très médiatisés ces dernières années dans des écrits populaires qui visent à aider les (futures) mères et leurs proches. Généralement rédigés par des non-spécialistes et des journalistes, ces écrits contiennent des informations factuelles, des témoignages, des avis d’experts et des conseils. Même si les troubles sont décrits de façon simple et prétendument accessible à plusieurs lectrices, ils n’en demeurent pas moins complexes.

    Dépassant la recherche d’informations contradictoires ou inexactes, notre étude des écrits populaires sur la dépression postnatale (47 textes tirés de magazines ou de livres grand public) nous a conduites à des résultats significatifs, qui auraient été impossibles à déceler avec une analyse superficielle :

    -Une incohérence entre les éléments définitoires et les solutions (facteur de risque : isolement; solution : sortez avec vos amis) est susceptible d’avoir de lourdes conséquences.

    -L’image idéalisée de la mère, de son enfant et de son entourage accentue l’écart entre les conseils et la situation réelle de plusieurs mères, ce qui peut avoir des effets néfastes sur leur estime.

    Notre objectif est de présenter notre analyse multidimensionnelle du discours et les principaux résultats obtenus et de montrer l’effet pernicieux des solutions proposées, lesquelles ne sont pas en phase avec les éléments définitoires.

  • L’impact du retour au travail après un congé de maternité sur le stress psychologique des mères
    Charles CÔTÉ (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Claudia Pelletier (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue), Mycalle TRUDEL (UQAT - Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue)

    Durant les dernières décennies, l'arrivée massivedes femmes sur le marché du travail a attiré l'attention. Les dames de 25 ans
    et plus qui font partie de la population active sont passées de 18,3 % à 56,8 %entre 1951 et 1995. Lorsqu’elles font le choix d’avoir des enfants, ces femmes doivent se retirer du marché du travail pour donner naissance.

    Cette recherche vise à mesurer le stress psychologique des mères de la MRC de Rouyn-Noranda lors du retour au travail après un congé de maternité qui peut varier de 40 à 50 semaines selon le régime choisi par la mère. Les données seront obtenues grâce au questionnaire mesure du stress psychologique (MSP-49) de Lemyre, Tessier et Fillion (1990) qui sera administré à trois reprises : (1) 2 semaines avant le retour au travail, (2) la semaine précise, puis (3) 3 à 4 semaines après le retour au travail. Les participantes doivent avoir enfanté et prévoir un retour au travail. Toutes les mères d’âge adulte seront admises.

    Un groupe témoin sera utilisé. Celui-ci sera composé de mères qui ne comptent pas retourner au travail. Elles auront à remplir le MSP-49 au même temps que les mères qui sont de retour au travail. De cette manière, il sera possible de vérifier si le fait d’avoir des enfants est un stresseur dans chaque groupe de mères et s’il existe des liens significatifs entre le stress et le retour au travail après une absence pour un congé de maternité.

  • Réponse cinétique anormale à la stimulation galvanique vestibulaire chez les adolescents ayant une scoliose sévère de l'adolescent
    Martin Descarreaux (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Pierre MERCIER (clinique d'orthopédie infantile de Québec), Jean-Philippe Pialasse (Université Laval), Martin SIMONEAU (Université Laval)

    La scoliose idiopathique de l'adolescent (SIA) peut être causée par de nombreux facteur, parmi lesquels un rôle important a été attribué au système vestibulaire. L'objectif de cette étude a été de déterminer si les patients ayant une SIA souffrent de problèmes d'équilibre liés aux afférences vestibulaire. 8 participants contrôles [age moyen : 12.4 (±2.0) ans, taille moyenne : 158.3 (±7.1) cm, poids moyen : 49.7 (±7.7) kg] et 8 patients SIA [angle de Cobb moyen : 40.5° (±5.9), age moyen : 15.5 (±1.4) ans, taille moyenne : 165.5 (±9.0) cm, poids moyen : 59.3 (±14.5) kg] ont subit des stimulations vestibulaire galvaniques (SVG) bipolaire et binaurale de 2s debout sur deux plateformes de force et les yeux fermés. Le RMS de la force verticale enregistrée sous chaque pied a été calculé avant ([-2 0]), pendant ([0 2]) et après ([2 3] et [3 5]) la stimulation. Les deux groupes présentent le même équilibre avant la stimulation. La variation des forces augmente lors de la SVG pour les deux groupe, toutefois, elle est 50% plus grande pour les SIA. Suite à l'arrêt de la SVG, les contrôles montrent aucun changement d’activité alors que la variation des forces du groupe SIA a presque doublé. Une à trois seconde après l'arrêt de la SVG, la variation des forces verticales des deux groupes diminuent de moitié . Les patients SIA sont plus déséquilibrés lorsque les afférentes vestibulaires sont altérées et ils ont plus de mal à pondérer les afférences suite à l'arrêt de la SVG.

  • Insatisfaction à l’égard de son image corporelle chez les enfants et les adolescents : une nouvelle norme?
    Marie-Ève BLACKBURN (ÉCOBES - Groupe d’Étude des Conditions de vie et des Besoins de la population), Annie-Pier DUCHESNE (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Jacinthe Dion (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Mario LEONE (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Michel PERRON (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Jacques PLOUFFE (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Patrick VACHON (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    La prévalence de l’insatisfaction à l’égard de son image corporelle chez les jeunes est telle qu’elle doit devenir d’un enjeu crucial pour notre société. Surtout qu’être insatisfait de son image peut conduire au développement de plusieurs problématiques, notamment les troubles alimentaires et les problèmes de poids. Trois études transversales récentes portant sur cette problématique ont été réalisées au Québec auprès d’environ 5000 enfants et adolescents afin d’évaluer l’insatisfaction à l’égard de sa silhouette et le niveau d’estime de soi. Il en ressort que l’insatisfaction à l’égard de son image, qui est très présente chez les adolescents, semble prendre racine bien plus tôt. Dès l’âge de 8 ans, elle commence à être une préoccupation majeure. Chez les filles, il est surtout question de vouloir une silhouette plus mince alors que chez les garçons, certains veulent également une silhouette plus forte. Bien que la majorité des jeunes présentent une bonne estime de soi, les résultats révèlent que l’insatisfaction à l’égard de son image est associée à une plus faible estime de soi. Considérant l’importance de l’estime de soi et de la perception de son image dans le développement de l’enfant et de l’adolescent, l’ensemble des résultats obtenus suggèrent la pertinence de soutenir les programmes de prévention (p.ex., Bien dans sa tête, bien dans sa peau) ou encore les initiatives gouvernementales telles que la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée.

  • Mesure de l’acuité visuelle chez le jeune enfant : comparaison des méthodes comportementale et électrophysiologique
    Tye ARBUCKLE (Santé Canada), William D. FRASER (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine), B LANPHEAR (BC Children's hospital), Gina MUCKLE (Centre de recherche du CHU de Québec), Claudia Polevoy (UQAM - Université du Québec à Montréal), Dave SAINT-AMOUR (UQAM - Université du Québec à Montréal), Mathieu SIMARD (Centre de recherche du CHU Sainte-Justine), JR SÉGUIN (Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine)

    Le regard préférentiel & les potentiels évoqués visuels (PÉVs) sont les méthodes reconnues pour évaluer l'acuité visuelle chez le jeune enfant préverbal.Par contre, les seuils obtenus à partir de ces deux mesures ne sont pas nécessairement identiques et une controverse existe quant à leur relation.Le but de cette étude est d’évaluer le lien entre l'acuité obtenue avec les PÉVs et celle obtenue par le regard préférentiel auprès d’enfants âgés de 6 mois (n=38).Les PÉVs par balayage ont été utilisés comme mesure électrophysiologique. Les stimuli présentés étaient constitués de réseaux verticaux de fréquences spatiales variant de 1-13,5 cycles par degré, oscillant à une fréquence de 6 Hz.Les seuils ont été extrapolés à partir de régressions linéaires.Les cartes d’acuité de Teller (TAC) ont été utilisées comme mesure comportementale.Le seuil a été déterminé comme étant la plus haute fréquence spatiale vue par l’enfant selon une procédure à choix forcés.L'analyse par test-t révèle que les seuils d’acuité obtenus par la méthode psychophysique(M=5.1,ÉT=2.2) sont significativement différents (p<.001)de ceux obtenus par l’électrophysiologie(M=10.4,ÉT=2.8). Aucune corrélation n’est observée entre les deux mesures (p=.58),ce qui est cohérent avec des études antérieures.Ceci suggère que les processus cérébraux inhérents à la réussite du TAC,lesquels ne sont pas complètement matures à 6 mois,peuvent potentiellement sous-estimer la mesure de l’acuité chez le jeune enfant.

Communications par affiches

Session d'affiches

  • Exploration des croyances de couples en période prénatale quant au mode de gestion de douleur privilégié lors de l’accouchement
    Marilyn AITA (UdeM - Université de Montréal), Mélanie Bourget (UdeM - Université de Montréal), Marjolaine HÉON (UdeM - Université de Montréal)

    Au Québec, le taux de péridurale a atteint 69% en 2008-2009 (Institut
    canadien d’information sur la santé, 2010). De nombreux effets secondaires sont
    associés à la péridurale dont la prolongation de la durée du travail (Nystedt
    et al., 2003), une augmentation des accouchements instrumentaux (Tracy et al.,
    2007) et un risque de compromettre le succès de l’allaitement (Harkins et al.,
    2010). La Politique de périnatalité 2008-2018 (MSSS, 2008) recommande
    conséquemment aux professionnels d’encourager l’accouchement physiologique
    auprès des couples et ce, dès la période prénatale. Il semble que les croyances (Fenwick et
    al., 2005) en période prénatale auraient une
    influence sur la décision d’opter pour une péridurale. La théorie du comportement planifié d’Ajzen (1985) sera utilisée afin
    d’augmenter notre compréhension des croyances comportementales, normatives et
    de contrôle qui influencent le choix des couples en regard de la
    méthode de gestion de la douleur prévue lors de l’accouchement. Les
    retombées potentielles de cette intervention permettront de développer
    ultérieurement une intervention infirmière qui ciblera les croyances
    influençant la prise de décision des couples quant à la gestion de la douleur
    d’enfantement et ce, dans le but d’encourager l’accouchement physiologique dès
    la période prénatale.

  • Hypertension gestationnelle et comportements d'opposition-défiance avant l'âge de deux ans
    Raymond H. BAILLARGEON (Université d’Ottawa), Guanqiong CAO (Université d’Ottawa), Ariane Montpetit (Université d’Ottawa)

    Ceci est la première étude épidémiologique investiguant l’association entre l’hypertension gestationnelle et les comportements d’opposition-défiance (COD) avant l’âge de deux ans. L’objectif de cette étude est de déterminer s’il existe une telle association, et ce, indépendamment, ou non, du sexe, du poids à la naissance, de la durée de gestation et de la primiparité pour 5 COD analysés séparément. Les données ont été recueillies dans le cadre de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ÉLDEQ). Les résultats démontrent que la chance relative de piquer des crises de colère («temper tantrums») de façon fréquente est diminuée chez les enfants dont la mère a souffert d’hypertension gestationnelle. Cela s’avère également vrai pour trois autres COD lorsqu’on tient compte de la primiparité ; les enfants premiers nés ayant une chance relative moindre de manifester de façon fréquente tous les COD pris en compte. Cependant, les enfants premiers nés dont la mère a souffert d’hypertension gestationnelle ont plus tendance à manifester souvent un des COD (pas de remords après s’être mal conduit). En conclusion, ces résultats suggèrent que la présence de l’hypertension gestationnelle pourrait réduire de façon substantielle la capacité de l’enfant à affirmer son autonomie face à ses parents à un moment opportun du développement, et ce, dans le contexte où la majorité des enfants manifestant des COD de façon fréquente à 17 mois ne le font plus à 29 mois.

  • Le diabète gestationnel et les comportements agressifs avant l'âge de 2 ans
    Raymond BAILLARGEON (Université d’Ottawa), Patrique Bégin (Université d’Ottawa), Guanqiong CAO (Université d’Ottawa), Jean-Grégoire LEDUC (Université d’Ottawa)

    Le but de cette étude est d’investiguer la possibilité d’association entre le diabète gestationnel et les comportements agressifs avant l’âge de 2 ans. Il s’agit de la première étude épidémiologique visant à décrire la nature de cette association, et ce, indépendamment, ou non, de 10 autres variables telles des complications obstétricales pour chacun des 5 comportements analysés séparément. Les données ont été obtenues dans le cadre de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec. Les résultats démontrent que les enfants dont la mère a souffert de diabète gestationnel ont moins tendance à se bagarrer de façon fréquente. Cependant, les enfants nés prématurément de mères ayant souffert de diabète gestationnel ont plus tendance à attaquer les autres et à mordre les autres. De plus, les enfants nés de mères âgées de plus de 35 ans ayant souffert de diabète gestationnel ont plus tendance à attaquer les autres et à mordre les autres. Ces résultats supportent, bien que partiellement, la théorie du “continuum of reproductive casualty” qui stipule que des complications obstétricales peuvent engendrer certains désordres neuropsychiatriques chez les enfants, tels les troubles du comportement (Lilienfeld, Pasamanick et Rogers, 1955). En conclusion, l’exposition du foetus au diabète gestationnel dans le contexte d'une naissance prématurée ou d’une mère d'âge avancé favorise, selon une étiologie inconnue, la manifestation de comportements agressifs avant l'âge de 2 ans.

  • Contribution de la personnalité des mères à leur niveau de stress parental
    Simon L. CHRÉTIEN (Université Laval), Anne-Marie LA BOISSONIÈRE (Université Laval), Genevieve Laurent (Université Laval), François NADEAU (Université Laval)

    Plusieurs recherches ont démontré que ce sont les ressources internes des parents, et plus particulièrement les caractéristiques de la personnalité de ces derniers, qui déterminent de façon prépondérante l’expérience parentale. L'objectif de la recherche est de déterminer la contribution de la personnalité de la mère sur l’intensité du stress parental vécu, en contrôlant les facteurs liés à au tempérament de l’enfant à six (6) et à dix-huit (18) mois. L’hypothèse proposée est que le névrosisme devrait être le déterminant le plus important dans la prédiction de l’intensité du stress parental. Trente-neuf dyades mère-enfant participent à la recherche à 6 mois et 47 dyades à 15 mois. Les mères remplissent les questionnaires NEO-FFI, Infant behavior questionnaire, Child Behavior Questionnaire et l'Indice de Stress Parental. Les résultats démontrent qu'ensemble, le tempérament de l’enfant et la personnalité de la mère expliquent environ 50 % de la variance du stress parental. Lorsque le tempérament de l’enfant est contrôlé, le névrosisme permet de prédire environ 1/4 de la variance du stress parental. Ces résultats confirment l’hypothèse et viennent appuyer le modèle Belsky (1984) sur le parentage. Les résultats obtenus permettent de démontrer que le névrosisme est un facteur de risque pour la relation mère-enfant.

  • Perceptions de parents à l’égard du rôle des services de garde éducatifs à l’enfance face à l’alimentation de leurs enfants
    Amélie BAILLARGEON (UdeM - Université de Montréal), Mylène DUPLESSIS BROCHU (UdeM - Université de Montréal), Julie Deschamps (UdeM - Université de Montréal), Élodie GELIN (UdeM - Université de Montréal), Philippe GRAND (UdeM - Université de Montréal), Marie-Josée LEBLANC (UdeM - Université de Montréal), Marie MARQUIS (UdeM - Université de Montréal)

    En 2007, près de 68% des enfants québécois avaient une mère sur le marché du travail. Les parents d’aujourd’hui travaillant davantage hors du domicile, le recours aux services de garde a donc augmenté. L’objectif fut d’analyser les perceptions de parents d’enfants fréquentant des services de garde face au rôle de ces milieux dans le développement de saines habitudes alimentaires chez leurs petits.

    Un questionnaire auto-administré fut administré aux parents d’enfants préscolaires des 106 services de garde participants au projet Offres et pratiques alimentaires revues dans les services de garde du Québec et aux parents utilisateurs du site Webwww.nospetitsmangeurs.org. Le questionnaire incluait 3 questions liées à leurs perceptions du rôle du service de garde dans l’éducation alimentaire de leur enfant.

    Les perceptions de 709 parents ont été colligées. Au total, 97% de ceux-ci affirment que le service de garde doit combler la ½ ou les 2/3 des besoins nutritionnels de leur enfant. Les parents (94%) veulent être informés des comportements alimentaires de leur enfant et 83% considèrent que l’éducatrice a un rôle tout aussi important que le leur dans l’éducation alimentaire de leur enfant.

    Les préoccupations des parents supportent la place importante devant être accordée à l’alimentation en services de garde. Ainsi, le programme éducatif proposé par le ministère de la Famille et des Aînés devrait inclure des orientations spécifiques pour l’alimentation des tout-petits.

  • Besoins des intervenants ayant un impact sur l’environnement alimentaires des enfants préscolaires : responsables de cuisine, éducatrices et parents d’enfants de 2 à 5 ans
    Amélie BAILLARGEON (UdeM - Université de Montréal), Julie DESCHAMPS (UdeM - Université de Montréal), Mylène Duplessis Brochu (UdeM - Université de Montréal), Élodie GELIN (UdeM - Université de Montréal), Philippe GRAND (UdeM - Université de Montréal), Marie-Josée LEBLANC (UdeM - Université de Montréal), Marie MARQUIS (UdeM - Université de Montréal)

    Plusieurs acteurs jouent un rôle déterminant dans l’acquisition de saines habitudes alimentaires des enfants préscolaires. Pour ce faire, ces acteurs doivent être bien outillés. L’objectif fut d’étudier l’intérêt d’intervenants en services de garde à recevoir des informations en alimentation et en nutrition.

    Des parents (n=709), des éducatrices (n=295) et des cuisinières (n=113) de 106 services de garde du projet Offres et pratiques alimentaires revues dans les services de garde du Québec ont répondu à un questionnaire auto-administré présentant des choix de thèmes en lien avec l’alimentation et la nutrition pour lesquels ils aimeraient obtenir de l’information.

    Les parents se préoccupent de la qualité nutritive (repas sains, collations et recettes nutritives) (>70%), alors que les éducatrices s’intéressent à des particularités alimentaires (comportements/troubles alimentaires, allergies) (>80%). Les activités culinaires sont d’intérêt pour les parents et les éducatrices (>66%). Les cuisinières s’intéressent au choix de recettes, au budget et aux collations nutritives (>76%). Plus de la moitié des trois groupes étudiés s’intéressent aux difficultés alimentaires associées au comportement des enfants (>59%) et à la grosseur des portions (>56%).

    Les résultats soulignent que les intervenants sont en recherche de conseils pour supporter leurs activités quotidiennes. Des ressources prenant en considération leurs intérêts sont à répertorier pour leur être proposés.

  • Des parasomnies exacerbées et maintenues par une victimisation chronique chez les jeunes enfants
    Ted BARKER (Birkberk College London), Michel BOIVIN (Université Laval), Mara BRENDGEN (UQAM - Université du Québec à Montréal), Francois Bilodeau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jacques MONTPLAISIR (UdeM - Université de Montréal), Richard TREMBLAY (UdeM - Université de Montréal)

    Plusieurs études ont montré que la victimisation par les pairs entraine de nombreuses conséquences psychologiques. Toutefois, peu d’études se sont intéressées aux conséquences physiques. De plus, bien que la victimisation soit déjà présente à l’âge préscolaire, la plupart des recherches ont été conduites auprès d’enfants plus âgés. Puisque les troubles du sommeil se retrouvent parmi les premières réactions somatiques liées au stress, un haut niveau de problèmes de sommeil pourrait être un indicateur de stress venant d’une victimisation chronique. Par ailleurs, les parasomnies, relativement fréquentes chez les jeunes enfants, tendent à diminuer avec l’âge de sorte que leur maintien pourrait être considéré comme un signe de la présence d’une source de stress élevé. Afin de vérifier cette hypothèse, cette étude examine le lien entre la chronicité de la victimisation et les parasomnies chez un échantillon de 2027 enfants d’âge préscolaire. La victimisation et les parasomnies ont été évaluées à 4 reprises par les mères lorsque l’enfant était âgé entre 3 et 6 ans. En contrôlant pour les problèmes de sommeil antérieurs, une ANCOVA à mesures répétées a révélé un effet principal du sexe ainsi qu’une interaction entre le degré de victimisation et le temps. Une décomposition de l’interaction montre que la chronicité de la victimisation durant l’âge préscolaire est associée à un maintien et/ou une augmentation des parasomnies et cela, lorsque plus de 2 ans de victimisation est observé.

  • La stabilité physiologique : analyse d'un concept
    Marilyn AITA (UdeM - Université de Montréal), Marie ALDERSON (UdeM - Université de Montréal), Valérie Lebel (UdeM - Université de Montréal)

    Le concept stabilité physiologique est omniprésent au sein des écrits scientifiques liés aux sciences infirmières. Or, aucune définition opérationnelle et unifiée de ce concept n’a été proposée. De ce fait, ce concept ne détient pas une utilisation unique; la pluralité des utilisations recensées au sein de plusieurs disciplines illustre ce fait. Dans le but d’établir les bases théoriques du concept, celui-ci a été analysé selon la méthode proposée par Walker et Avant (2005). L'exploration des écrits scientifiques qui présentent une utilisation ou une définition du concept, ainsi que l'étude d’un cas modèle et contraire ont été réalisées dans le but d'élaborer cette analyse du concept stabilité physiologique. Les résultats de l'analyse se traduisent par l’identification des antécédents, attributs et conséquences du concept qui a mené à la proposition d’une définition opérationnelle de la stabilité physiologique. Ces résultats d’analyse contribuent à l’avancement des connaissances par l’opérationnalisation de la stabilité physiologique et par la sensibilisation des auteurs qui utilisent le concept sans le définir au préalable. De plus, l’identification des assises théoriques et conceptuelles de la stabilité physiologique favorise l'intégration théorique du concept au sein des multiples disciplines qui l’utilisent. En résumé, cette communication va permettre l’illustration d’une démarche d’analyse de concept, ainsi que l'exposition des retombées de celle-ci.

  • Intervenir sur les capacités parentales des familles signalées à la DPJ, les facteurs influençant le potentiel de changement perçu par l'intervenant
    Chantal CYR (UQAM - Université du Québec à Montréal), Valérie Losier (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les intervenants œuvrant en protection de la jeunesse sont appelés à intervenir auprès des parents maltraitants et leur intervention peut s’avérer déterminante pour le bien-être et la sécurité des enfants. Ces intervenants évaluent non seulement la vulnérabilité de l’enfant mais également la capacité des parents à assumer leurs responsabilités parentales. L’évaluation des capacités parentales prend en considération plusieurs facteurs qui influencent le potentiel de changement du parent : la reconnaissance ou non des faits, leur volonté et leur capacité à corriger la situation, leur histoire personnelle, leurs forces et difficultés.Ce projet présente les résultats d’une étude auprès d’intervenants de la DPJ experts dans l'évaluation des compétences parentales, sur la manière dont ils évaluent le potentiel de changement des parents en intervention. Il ressort de l'étude que le niveau d'engagement du parent ainsi que le type de protocole d'intervention utilisé ont un impact significatif sur les perceptions de changement et des améliorations perçu auprès des parents et de l'enfant. D'autres facteurs susceptibles d’influencer l’intervention tels que la complexité des difficultés de la famille ou les types de signalement n'ont pas eu d'influence significative sur le jugement clinique des intervenants. L'évaluation des capacités parentales est un incontournable pour la prise de décision, il est essentiel de mieux documenter ce qui influence les perceptions des intervenants.

  • Changements maturationels des SSVEPs chez les enfants ayant subi une convulsion fébrile
    Ala BIRCA (Centre de recherche du CHU Sainte-Justine), Maryse LASSONDE (Centre de recherche du CHU Sainte-Justine), Sarah LIPPÉ (Centre de recherche du CHU Sainte-Justine), Emilie Sheppard (UdeM - Université de Montréal)

    Les Steady-State Visual Evoked Potentials(SSVEP) représentent en EEG des oscillations synchronisées à une fréquence identique à celle du stimulus présenté mesurées par la densité spectrale et l'alignement de phase à chaque fréquence. La Intermittent Photic Stimulation (IPS) est une forme de SSVEP. Bien qu'on observe une augmentation de la réponse SSVEP avec l'âge, nous avons prédit que les enfants ayant présenté une convulsion fébrile(CF), le type de convulsion le plus fréquemment rencontré chez l'enfant, montreraient un développment de la réponse SSVEP anormale. Une étude EEG comparant des enfants CF atypique vs témoins(T) à deux groupes d'âge (0-2ans:CF(n=9), T(n=16); 3-4ans:CF(n=12), T(n=11) a été menée en utilisant la IPS à 5, 7.5, 10 et 12.5Hz. Nous avons observé une corrélation entre l'âge et l'alignement de phase (0-2ans:7Hz, p=.01; 3-4ans:5Hz, p=.03). À 0-2 ans les enfants CF ont démontré une diminution de la densité spectrale des SSVEP (p=.009) et l'alignement de phase (p=.009) à 12.5Hz. À 3-4 ans, les enfants CF ont démontré une démontré une diminution de l'alignement de phase aux basses harmoniques (5-15Hz) (p=.036) d'une stimulation à 5Hz. Malgré qu'il y avait une augmentation de la synchronisation SSVEP chez les enfants normaux et CF atypique avec l'âge, les enfants CF atypiques démontrent une diminution de la réponse cérébrale. Nous spéculons que les SSVEP chez les enfants CF pourraient être une mesure du devenir de l'enfant sur le plan cognitif et neurologique.