Informations générales
Événement : 80e Congrès de l’Acfas
Type : Domaine
Section : Section 100 - Sciences de la santé
Dates :- Mohammad-Ali Jenabian (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Programme
Session d'affiches
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Développement par fragments d’inhibiteurs de résistance aux antibiotiques, Karine AUCLAIR (Université McGill), Anthony MITTERMAIER (Université McGill)
Les aminoglycosides sont parmi les antibiotiques les plus utilisés.Un effet de leur utilisation intense est l’émergence rapide de résistance des bactéries face à cette classe d’antibiotiques. Le mécanisme principal de résistance aux aminoglycosides observé en clinique est l’expression d’enzymes bactériens qui transforment ces antibiotiques de façon covalente. Un de nos objectifs de recherche est de bloquer la résistance en inhibant les aminoglycoside acétyltransferases (AAC).
Les études par RMN ont démontré que l’AAC(6’)-Ii subit un important changement de conformation lors de l’association avec ses substrats. Nous exploitons ce changement pour identifier rapidement des fragments qui s’associent à la protéine. Ce réarrangement structural de l’AAC(6’)-Ii permet l’utilisation des techniques de criblage par RMN observant la protéine (ex; HSQC). Nous employons en parallel des méthodes de RMN basées sur les ligands (waterLOGSY, STD et ILOE), ainsi que des essais de cinétique enzymatique pour mesurer l’affinité et l’inhibition des fragments. L’information est ensuite utilisée dans le design de molécules en combinant les fragments actifs. La liaison chimique de ceux-ci devrait produire des inhibiteurs plus puissants que les différents fragments, tandis que la modification nous donnera plus d’information sur leur mode de liaison. Les inhibiteurs de l’AAC(6’)-Ii représentent des candidats importants dans le développement de médicaments pour contrer les infections resistantes.
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Étude immunogénétique d'une rare population de lymphocytes T impliquée dans la résistance au diabète de type 1Geneviève CHABOT-ROY (Hôpital Maisonneuve-Rosemont), Roxanne Collin (Hôpital Maisonneuve-Rosemont), Véronique DUGAS (Hôpital Maisonneuve-Rosemont), Erin E. HILLHOUSE (Hôpital Maisonneuve-Rosemont), Sylvie LESAGE (Hôpital Maisonneuve-Rosemont)
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune incurable causée par de multiples facteurs génétiques et environnementaux, dans laquelle les cellules β des ilots du pancréas sont détruites. Nous avions préalablement démontré que les lymphocytes T régulateurs double négatifs (DN) contribuent aux mécanismes de tolérance périphérique et suffisent à prévenir le diabète auto-immun. Nous avons donc entrepris une étude l’immunogénétique des DN afin d’éventuellement identifier des gènes permettant d’influencer leur nombre et, par conséquent, de prévenir le diabète auto-immun.En utilisant un modèle de souris double transgénique pour des lignées contrôles (NOD et B10.Br) et congéniques (Chr12 et Idd2), la proportion de DN dans la rate et les ganglions a été étudiée par cytométrie en flux. En parallèle, une incidence de diabète a été menée, ainsi que des comparaisons de l’infiltration pancréatique basées sur un marquage histologique.
Les résultats obtenus jusqu’à présent indiquent que la partie proximale du Chr12 augmente la proportion de DN, réduit l’infiltration lymphocytaire du pancréas et réduit l’incidence de diabète chez les souris porteuses de l’allèle de résistance. Le segment distal d’Idd2 parait aussi augmenter la proportion de DN. La restauration partielle de la proportion de DN, par le biais des locus Idd2 et Chr12 (allèle B10.Br) semble donc avoir un impact sur le développement du diabète auto-immun.
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Les effets de l'hème sur la fonction des lymphocytes B et T CD4Esther Dalko (UQAM - Université du Québec à Montréal), Véronique GAUDREAULT (UQAM - Université du Québec à Montréal), Robert MOREAU (UQAM - Université du Québec à Montréal), Jaime SANCHEZ-DARDON (UQAM - Université du Québec à Montréal), Tatiana SCORZA (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Les maladies hémolytiques, congénitales (thalassémie) ou acquises (paludisme), induisent une susceptibilité accrue aux infections bactériennes et virales. Ces maladies sont également associées à des niveaux élevés en hème circulant qui provient de la dégradation des globules rouges. À ce jour, peu d’éléments sont connus sur les effets de l’hème sur l’immunité adaptative, nous avons donc étudié l'impact de l'hème oxydé (hémine; HE) sur la réponse des lymphocytes B et T CD4.
Nos résultats indiquent que le traitement in vitro de splénocytes, et in vivo de souris, par l'HE, induit l'activation des lymphocytes B et T CD4 suite à un mécanisme de reconnaissance mutuel et spécifique. En effet, l’élimination des cellules B prévient l’activation des cellules T CD4. L’activation de ces cellules par l’HE semble être insensible aux différents antioxydants ce qui indique que ce processus n’implique pas les espèces réactives d’oxygène générées en réponse à l’HE. De plus, l'HE rend les lymphocytes T CD4 moins capables de se différencier en lymphocytes T auxiliaire de type 1 (Th1) par un mécanisme qui semble être associé à l'augmentation de l’expression de GATA-3, un facteur de transcription qui inhibe cette différentiation, alors que l'induction de la réponse Th1 s'avère indispensable pour le contrôle du paludisme et des infections induites par des pathogènes intracellulaires.
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Impact de l’IFN-γ sur les facteurs de transcription du macrophage et sa protection envers le protozoaire parasite LeishmaniaAmandine ISNARD (Université McGill), Martin OLIVIER (Université McGill), Amy Qi (Centre universitaire de santé McGill)
Les parasites du genre Leishmania causent la leishmaniose, une maladie tropicale parfois mortelle qui infecte 12 millions de personnes par an. Pour éviter d’être éliminé par la réponse immunitaire innée, le parasite utilise sa métalloprotéase de surface GP63 pour inhiber les fonctions des macrophages (Mϕ) en altérant leur signalisation. Ainsi, le parasite inhibe la production de l'oxyde nitrique, ainsi que la sécrétion de cytokines nécessaires pour développer une réponse immunitaire efficace contre le pathogène. Récemment, nous avons découvert que la GP63 atteint rapidement le noyau du Mϕ, clive et modifie plusieurs facteurs de transcription (FT) (AP-1, Stat1, NF-kB). Les cytokines, notamment l’interféron gamma (IFNγ), sont reconnues pour activer les Mϕ et protéger contre l’infection. Nous avons voulu déterminer si la pré-stimulation avec l’IFN-γ confère une protection nucléaire, notamment en réduisant le clivage des FTs et/ou en augmentant leur translocation nucléaire. D’après nos résultats, l’IFNγ augmente la translocation des FTs ce qui résulte en une augmentation de la production de l’oxyde nitrique. À l’aide de gel à retardement et de révélation Western nous analysons actuellement les mécanismes cellulaires et moléculaires reliés à cette protection. Nos résultats seront discutés en détail lors de la présentation de l’affiche. Les résultats de cette étude permettront de mieux cerner les mécanismes permettant à l’IFNg d’induire une meilleure protection envers Leishmania.
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Inflammation et malaria : rôle des MRPs et de l’inflammasomeSarah Nitoslawski (Université McGill), Martin OLIVIER (Université McGill), Mélanie TARDIF (CHUQ - Centre hospitalier universitaire de Québec), Philippe TESSIER (CHUQ - Centre hospitalier universitaire de Québec), Marina TIEMI SHIO (Université McGill)
La malaria est une infection causée par un parasite du genre Plasmodium. Des conditions inflammatoires se développent lors de la malaria conduisant à diverses pathologies. Par exemple, la sécrétion d’IL-1b et l`élévation de la température corporelle, qui sont contrôlés par le complexe NLRP/Inflammasome. Ce dernier peut être déclenché par l’hémozoine (HZ), un cristal inorganique produit par le Plasmodium comme déchet métabolique. L’HZ déclenche une réponse inflammatoire, et mène à la sécrétion de chimiokines et de MRP, qui ont un fort potentiel pro-inflammatoire. Leurs concentrations sont élevées chez les patients ayant une infection malarique sévère. Il n’est pourtant pas encore établi que les pathologies associées à la malaria impliquent la régulation du complexe NLRP/inflammasome par ces MRPs. Nous avons utilisé des MRPs humains recombinants pour stimuler des macrophages humains, sans ou avec l’ajout d’HZ. Les MRPs induisent la production d’IL-1b de façon dose-dépendante, et cette production est augmentée par la présence de l’HZ. De plus, les MRPs augmentent l’expression de pro-IL-1b, ce qui indique une synthèse de novo liée à l’activation de NF-kB. Ces expériences démontrent que les MRPs sont produites lors d’une infection expérimentale à malaria, et qu’ils peuvent induire la production d’IL-1b ainsi que l’expression de pro-IL-1b in vitro. Ces découvertes sont cruciales pour mieux comprendre les mécanismes régulant les conditions inflammatoires liées à la malaria.
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Peptides immuno-dominants reconnus par les lymphocytes de patients avec thyroïdite (maladie de Graves)Patrick ASSELIN-MULLEN (UdeS - Université de Sherbrooke), Sarah Côté-Bigras (CHUS - Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke), Audrey DIONNE (UdeS - Université de Sherbrooke), Diane Rottembourg (UdeS - Université de Sherbrooke)
Problématique : Connaître les cibles antigéniques peptidiques des lymphocytes T (LT) auto-réactifs dans les maladies auto-immunes est nécessaire pour comprendre leur pathogenèse, établir des outils diagnostic et développer des thérapies.
Objectifs : Nous souhaitons 1) identifier les cibles peptidiques des LT au sein de la protéine « récepteur de la thyrotropine » (RTSH), auto-antigène majeur dans la thyroïdite auto-immune ou maladie de Graves. 2) définir des peptides immuno-dominants communs entre plusieurs patients.
Méthodes : Des patients atteints de maladie de Graves sont recrutés au sein de sites universitaires du Québec. La réactivité des LT circulants est évaluée in vitro en présence de peptides de la RTSH. Celle-ci est mesurée par la détection de la cytokine inflammatoire Interféron gamma (technique ELISPOT). Les données cliniques telles que durée de la maladie et le statut des anticorps anti-RTSH sont collectées.
Résultats : La réactivité des LT vis-à-vis des 4 séries de peptides RSTH (série 1-10,11-20,21-30 et 31-39) a été
testée chez 33 patients (11 enfants et 22 adultes) avec maladie de Graves et 19 contrôles. Il y a 14 /33 (42%) des patients et 2/19 (10%) des contrôles qui ont une réponse à au moins une série de peptides (p=0.02). La série de peptides
RTSH 11-20 est la série la plus fréquemment reconnue par les patients (7/14) alors qu’aucun contrôle ne répond à cette série. Il n’y avait pas de corrélation entre la réactivité des LT et les données cliniques. -
Identification des substrats cytosoliques du macrophage ciblé par les protéines tyrosines phosphatases SHP-1/PTP1B suite à leurs activations par le parasite LeishmaniaMartin OLIVIER (Université McGill), Benjamin Ralph (Université McGill)
Leishmania, l'agent causal de la leishmaniose chez l’humain, est une maladie tropicale négligée infectant les macrophages. Dans ces derniers, le parasite altère la signalisation intracellulaire et diminue leur activation afin de favoriser sa propre survie et progression chez son hôte. Une des méthodes employée par le parasite pour contrecarrer la réponse innée immunitaire est d’exploiter les signaux de régulation négative de l'hôte, tels les protéines tyrosines phosphatases (PTP). Généralement, les PTPs inhibent des kinases impliquées dans différentes voies signalétiques des macrophages. Ainsi le clivage des PTPs les activent occasionnant en bout de ligne l’inactivation des fonctions du macrophage soient. Notre project avait pour but d’étudier l’induction des principales PTPs cytosoliques, PTP-1B et SHP-1, lors de l’infection par Leishmania et d’identifier les substrats avec lesquelles elles interagissaient. Nous avons aussi examiné la re-localisation post-infection de ces PTPs dans la membrane plasmique et le cytosol du macrophage. Ils semblent que suite à leurs activations ces PTPs vont surtout interagir avec des protéines du cytoplasme pouvant être impliqué dans la régulation de l’activité et fluidité membranaire. Une analyse détaillée de nos résultats sera présenté lors du congrès et l’impact de nos découvertes et leurs implications dans cette interaction hôte-pathogène sera discutées.
Ce projet de recherche a été possible grâce à un octroi des IRSCs à M.O..
Microbiologie
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Détection de la résistance au benzimidazole chez le nématode d'ovin Haemonchus contortus à l'aide d'un test génétique dans les productions ovines du QuébecVirginie Barrere (Université McGill), Roger K. PRICHARD (Université McGill)
Haemonchus contortus est un nématode hématophage qui infecte les ovins et cause de graves troubles digestifs et/ou de l'anémie chez l'hôte et dans certains cas peut provoquer la mort d’agneaux. Les vermifuges à base de benzimidazole sont utilisés pour éliminer ces parasites mais le phénomène de résistance a émergé à travers le monde ainsi qu'au Québec. Le test génétique élaboré lors de l'étude permet de connaître le niveau de résistance au benzimidazole chez H. contortus avant même de traiter le troupeau contre ce parasite. Les H. contortus adultes dans l'hôte produisent des oeufs que l'on retrouve dans les selles de l'animal. Le test génétique s'applique sur ces oeufs et permet d'évaluer le niveau de résistance des adultes au sein de l’hôte. Ce test non invasif permet donc d’anticiper l’efficacité du vermifuge avant de traiter le troupeau contre H. contortus. Les tests disponibles pour détecter la résistance ne s’appliquent qu’après traitement. Nous proposons dans cette étude de comparer le test génétique basé sur la détection de marqueurs de résistance dans le génome des oeufs d'H. contortus avant traitement avec la méthode conventionnelle de détection par réduction du nombre d’œufs dans les selles. Sept fermes du Québec en Montérégie ont participé à l’étude. Nous concluons grâce à cette comparaison que le test utilisant les marqueurs génétiques peut être appliqué sur le terrain pour détecter la résistance au benzimidazole chez H. contortus avant traitement.
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Création d’outils moléculaires pour l’étude de l’enrobage des bactéries par les protozoairesSteve Charette (Université Laval), Myriam Ouellet (Université Laval), Valérie PAQUET (Université Laval)
Les amibes sont des eucaryotes unicellulaires qui se nourrissent de bactéries par phagocytose. Ces proies sont dégradées de façon enzymatique à l’intérieur des lysosomes et l’accumulation de débris non digérables dans le post-lysosome est associée à la formation de corps multilaméllaires (CML). Certaines bactéries pathogènes pour l’homme sont capables de résister à la dégradation enzymatique de la voie phagocytique et se retrouvent emballées dans les CML. Les bactéries enrobées dans les CML seraient plus résistantes à divers stress physiques et chimiques. Il est suspecté que l’enrobage bactérien puisse contribuer au potentiel pathogène de ces bactéries. Nos résultats préliminaires démontrent que les CML contiennent des protéines amibiennes. L’objectif du présent projet est de créer des marqueurs moléculaires fluorescents basés sur les protéines composants les CML afin de mieux comprendre le mécanisme d’enrobage bactérien. Les CML produits par l’amibe modèle Dictyostelium discoideum ont été purifiés par diverses étapes de centrifugation. Les protéines de ces CML purifiés ont été analysées en spectrométrie de masse. Plus d’une vingtaine de protéines amibiennes potentiellement associées aux CML sécrétés ont été identifiées. Le clonage des gènes codant pour ces protéines est en cours dans un plasmide exprimant la GFP. L’électroporation de ces plasmides d’expression dans D. discoideum rendra possible de suivre en temps réel le mécanisme d’enrobage bactérien.
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L’aérosolisation de bactéries enrobées par les protozoaires pourrait-elle être une façon de propager certaines maladies infectieuses?Steve CHARETTE (Université Laval), Steve Charette (Université Laval), Caroline DUCHAINE (Université Laval), Geneviève FILION (Université Laval), Valérie Paquet (Université Laval), Ahmadreza SEDIGHI (Université Laval)
L’amibe Dictyostelium discoideum se nourrit par phagocytose de bactéries comestibles. Ces proies sont dégradées de façon enzymatique dans des lysosomes et l’accumulation de débris non digérables est associée à la formation de corps multilamellaires (CML). Certaines bactéries pathogènes sont capables de résister à la dégradation enzymatique de la voie phagocytique et se retrouvent emballées dans les CML. Les bactéries enrobées dans ces structures protéo-lipidiques seraient plus résistantes et leur survie dans l’environnement serait augmentée. L’objectif de la présente étude est de démontrer que les CML sont aérosolisables et que l’enrobage de bactéries pathogènes dans ces structures pourrait augmenter la propagation de certaines maladies. En condition de culture optimale, les CML sécrétés sont purifiés par diverses centrifugations. Par la suite, les CML purifiés sont aérosolisés par nébulisation afin de les disperser dans une chambre d’aérosolisation où ils sont échantillonnés. L’analyse des trois échantillonneurs démontre que les CML sont aérosolisables et que leurs structures demeurent intactes. Nous avons prouvé que les CML sécrétés par D. discoideum étaient aérosolisables et qu’ils pouvaient être échantillonnés de façon traditionnelle. La prochaine étape du projet consiste à aérosoliser des bactéries enrobées pour tester leur viabilité. Ces nouvelles connaissances sont à la base de l’étude de la propagation des maladies infectieuses via la relation protozoaire-bactérie.
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Entrée et rôle de la métalloprotéase GP63 du parasite Leishmania dans le noyau du macrophage hôteAmandine ISNARD (Université McGill), Amandine Isnard (Université McGill), Martin OLIVIER (Université McGill)
Les parasites du genre Leishmania sont responsables de la leishmaniose, une maladie tropicale négligée affectant 12 millions de personnes par an dans le monde et dont les manifestations cliniques peuvent varier de lésions cutanées réversibles à des dommages viscéraux létaux.
Leishmania est un parasite intracellulaire qui infecte les macrophages (MΦ) de l’hôte. Afin de survivre dans le MΦ, Leishmania utilise, entre autres mécanismes, sa principale métalloprotéase de surface, la GP63. La GP63 active très rapidement les protéines tyrosines phosphatases (PTP) du MΦ hôte, qui inhibent les voies responsables de la réponse antiparasitaire du MΦ. Nous avons récemment démontré que GP63 peut atteindre rapidement le noyau du MΦ hôte et cliver des facteurs de transcription (FT). A notre connaissance, c’est la première fois qu’une protéase de parasite se retrouve au niveau nucléaire. Nous avons déterminé comment GP63 entre dans le noyau et en quoi cette localisation nucléaire affecte l’activité du MΦ hôte. En parallèle, nous cherchons à identifier les protéines nucléaires interagissant avec les PTP et les TF modulés par la GP63 qui pourraient jouer un rôle clé dans la réponse immune à l’infection par Leishmania. L’ensemble de ces résultats sera présenté en détail lors du congrès. Ces résultats permettront l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques dans la régulation de la réponse immunitaire innée contre Leishmania.
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Rôle du régulateur Fur et des petits ARN non codants RfrA/RfrB dans l’homéostasie du fer et la virulence de Salmonella enterica sérovar TyphiFrance DAIGLE (UdeM - Université de Montréal), Jean-Mathieu Leclerc (UdeM - Université de Montréal)
Salmonella enterica sérovar Typhi (S. Typhi) cause la fièvre typhoïde chez les humains. Lors de l’infection, l’hôte séquestre le fer, ce qui limite la croissance des salmonelles, mais celles-ci possèdent divers systèmes d’acquisition pour cet élément afin de pouvoir survivre en conditions pauvres en fer. Ces mécanismes sont soumis à une régulation par la protéine Fur et les petits ARN non codants RfrA et RfrB. Notre objectif est de caractériser le rôle de ces régulateurs dans l’homéostasie du fer et la pathogenèse de S. Typhi. Premièrement, différentes expériences ont été effectuées avec les différents mutants de ces régulateurs et montrent un rôle de Fur pour une croissance optimale dans différents milieux et dans la résistance au peroxyde d’hydrogène, un stress oxydatif rencontré lors de l’infection. Deuxièmement, leur implication dans la virulence a été effectuée en examinant leur interaction avec des cellules humaines en culture. Les résultats démontrent l’importance de Fur dans l’invasion des cellules intestinales et dans la phagocytose par les macrophages, et les deux petits ARN semblent être requis pour la survie dans les macrophages. Grâce à ce projet, nous allons contribuer à comprendre les mécanismes d’homéostasie du fer utilisés par une bactérie causant une maladie systémique. Cette étude sera également importante dans le domaine médical, puisque ces stratégies utilisées par S. Typhi pourront éventuellement être contrecarrées pour ainsi éliminer la maladie.
Virologie
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Rôle et impact de protéines cellulaires incorporées au virus Herpès simplex de type 1 (VHS-1)Yordanka GRUDEVA (UdeM - Université de Montréal), Daniel Henaff (UdeM - Université de Montréal), Roger LIPPÉ (UdeM - Université de Montréal)
Les virus sont des pathogènes intracellulaire strictes qui dépendent de plusieurs fonctions cellulaires pour compléter leurs cycles de réplication et d’infection. Ces interactions entre cellule hôte et pathogène sont complexes et bien souvent mal comprises. Notre groupe s’intéresse principalement à la biologie du virus de l’Herpès simplex de type 1 (VHS-1) étant donné son impact médical. Malgré l’importante connaissance de la biologie de ce virus, plusieurs détails moléculaires attendent encore d’être clarifiés. Notre groupe a récemment identifié 49 protéines cellulaires incorporées dans les virions matures du VHS-1, démontrant une fois de plus la complexité des interactions hôte-pathogènes. Pour valider la présence et l’importance de ces protéines, nous avons produit des virus dépourvus de ces protéines cellulaires et mesurer l’impact de cette absence sur l’efficacité des virus à infecter de nouvelles cellules. Les résultats ont démontré que 6 de ces protéines avaient un impact majeur sur le cycle d’infection du VHS-1. A terme, le but de notre projet sera de caractériser le rôle de ces protéines cellulaires sur la biologie du VHS-1.
L’étendue des interactions entre le VHS-1 et la cellule sont encore mal comprises. La caractérisation moléculaire de ces interactions pourrait à plus long terme se traduire par de nouvelles cibles thérapeutiques contre le VHS-1 et les autres membres de la famille des Herpesviridae.
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Caractérisation d'un mutant de réovirus pour mieux comprendre son activité anticancéreuseGuy LEMAY (UdeM - Université de Montréal), Véronique Sandekian (UdeM - Université de Montréal)
Le réovirus de mammifères est actuellement à l’étude en tant que virus oncolytique pour traiter le cancer. Cependant, d’autres études seraient utiles afin d’optimiser cette activité. Un mutant précédemment isolé au laboratoire présente à la fois une meilleure réplication chez les cellules transformées par l’oncogène Ras, et un blocage plus complet chez les cellules parentales. Ce virus, nommé P4L12, porte deux substitutions d’acides aminés sur les protéines sigma3 et mu1. P4L12 démontre une meilleure entrée du virus et présente une sensibilité accrue à l’interféron, deux aspects potentiellement importants pour l’oncolyse. Notre objectif est d’élucider le rôle des mutations de P4L12 en utilisant la technique de génétique inverse. Les mutants seront caractérisés en termes d’efficacité d'entrée, de sensibilité à l’interféron, et de discrimination entre cellules parentales et transformées. L'entrée a été évaluée par immunobuvardage et cytofluorométrie, et la substitution sur mu1 semble être responsable de l'augmentation d'efficacité d'entrée de P4L12. La sensibilité à l’interféron sera examinée lors d’infections sur cellules L929 traitées à l’interféron-β. Le potentiel de discrimination sera finalement étudié par immunobuvardage et titrage viral en infectant des cellules NIH parentales ou transformées par Ras. Ces travaux permettront de mieux comprendre l’importance relative de l'entrée et de la sensibilité à l’interféron dans l’oncolyse virale, ceci en vue de son optimisation.
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Un vaccin universel contre la grippe basé sur l'utilisation de nanoparticules du PapMVMarilène BOLDUC (Université Laval), Denis Leclerc (Université Laval), Nathalie MAJEAU (Université Laval), Christian SAVARD (Université Laval)
Les vaccins saisonniers contre la grippe offrent une protection partielle (moins de 60%) envers le virus Influenza (virus de la grippe). Parce que les souches de virus qui circulent dans la population mutent et varient très rapidement, il est très difficile d'identifier les souches de virus qui doivent être inclus dans le vaccin plus de 8 mois à l'avance (temps de manufacture du vaccin). Cette lacune explique en grande partie pourquoi le vaccin contre la grippe n'offre qu'une protection partielle envers la grippe. Nous proposons diriger une réponse immunitare envers des déterminants invariables du virus afin de permette l'établissement d'une réponse immunitaire universelle envers toutes les souches du virus de la grippe. L'utilisation de nanoparticules fait de la nucléocapside d'un virus végétal, le virus de la mosaïque de la papaye (PapMV), permettent de bonifier la réponse immunitaire dirigée envers les vaccins saisonniers et le développement d'un vaccin universel contre la grippe. Les nanoparticules interagissent directement avec le système immunitaire innée. Parce que ce nouvel adjuvant est bien toléré chez les animaux qui ont été traités, nous croyons que cette technologie aura un avantage compétitif sur les autres adjuvants en développement. Finalement, cette technologie est versatile et peut trouver des appplications pour le deéveloppememntde nouveaux vaccins contre les maladies chroniques et les traitement en immunothérapie contre le cancer.
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Une nouvelle voie antivirale régule l’enzyme productrice de dérivés actifs de l’oxygène DUOX2 dans les voies respiratoiresEmmanuelle BROCHIERO (CHUM - Centre hospitalier de l'Université de Montréal), Stéfany CHARTIER (CHUM - Centre hospitalier de l'Université de Montréal), Karin Fink (UdeM - Université de Montréal), Nathalie GRANDVAUX (CHUM - Centre hospitalier de l'Université de Montréal), Lydie MARTIN (CHUM - Centre hospitalier de l'Université de Montréal), Françoise MIOT (ULB - Université Libre de Bruxelles), Esperance MUKAWERA (CHUM - Centre hospitalier de l'Université de Montréal)
Les voies respiratoires sont exposées à une panoplie de pathogènes, et les cellules qui recouvrent ces voies participent activement à la défense immunitaire contre ces derniers. Parmi les mécanismes de défense, la protéine DUOX2 pourrait jouer un rôle clef, car cette enzyme produit de dérivés actifs de l’oxygène (ROS), qui sont associés à une activité antimicrobienne. Notre étude vise à comprendre l’implication de DUOX2 dans la défense antivirale médiée par l’épithélium respiratoire. Nos travaux ont permis d’identifier que la présence de DUOX2 est fortement augmentée dans les cellules épithéliales des voies respiratoires humaines infectées par le virus de Sendai, un modèle d’infection virale respiratoire. Une étude plus approfondie nous a permis de caractériser qu’une nouvelle voie de signalisation antivirale enclenchée par une synergie entre deux cytokines secrétées lors de l’infection, soit l’interféron (IFN) b et le TNFa, est responsable de l’induction de DUOX2. De plus, nous avons mis en évidence que certains virus pathogènes inhibent cette nouvelle voie de signalisation et l’expression de DUOX2. Actuellement, en utilisant la technique d’ARN interférents, nos efforts se concentrent à déterminer comment DUOX2 contribue au fonctionnement de l’immunité antivirale pulmonaire. Ces découvertes contribuent d’une manière fondamentale à la compréhension de la défense antivirale pulmonaire et ouvrent la voie à de nouvelles opportunités thérapeutiques.
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Étude de l’implication des phosphatases dans la régulation de l’inflammation induite lors d’une infection viraleMartin BARIL (UdeM - Université de Montréal), Nathalie GRANDVAUX (UdeM - Université de Montréal), Daniel LAMARRE (UdeM - Université de Montréal), Martin OLIVIER (Université McGill), Marina Tiemi SHIO (Université McGill), Nicolas Zucchini (UdeM - Université de Montréal)
Les défenses immunitaires générées en réponses aux virus permettent de contrôler la propagation de ceux-ci. Cependant, des réponses immunitaires exacerbées peuvent par elles-mêmes entraîner le développement d’une pathologie. Ainsi l’infection par le virus respiratoire syncytial (VRS) chez les jeunes enfants peut provoquer des bronchiolites pouvant être fatales. Le processus inflammatoire doit être strictement contrôlé tant au niveau de son induction que de sa résolution. D’un point de vue moléculaire, l’induction est largement contrôlée par des kinases qui activent des facteurs de transcription régulant l‘expression de cytokines pro-inflammatoires. Au niveau résolution, les mécanismes sont peu connus, mais il est très probable que des phosphatases, inhibant les cibles des kinases, soient mises en jeu. Nous cherchons à caractériser les phosphatases qui seraient impliquées lors de l’infection par le VRS. Nous avons utilisé trois stratégies pour identifier ces phosphatases: 1) Un crible d’expression pour identifier celles dont l’expression varie au cours de l’infection; 2) Un crible fonctionnel par shRNA pour mesurer l’impact de l’absence de certaines phosphatases sur l’activité du promoteur de l’interféron b; 3) Une mesure de l’activité des tyrosines phosphatases exprimées au cours de l’infection. Ces approches nous ont permis d’identifier des candidats dont le rôle spécifique dans la régulation des réponses induites lors de l’infection par le VRS est en cours d’investigation.
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Étude de l'importance de la polyadénylation alternative chez le virus de l'herpès simplex 1Alain BOULENDE SABOUBANGA (INRS - Institut Armand-Frappier), Donald M. COEN (Harvard University), Angela Pearson (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Annie Rochette (INRS - Institut national de la recherche scientifique)
L’expression de certains gènes du virus de l’herpès simplex 1 (VHS-1) implique l’utilisation de site de polyadénylation commun et de la polyadénylation alternative est aussi retrouvée. Pour élucider l’importance de ces mécanismes, le gène UL24 du VHS-1 a été utilisé comme modèle. Des transcrits courts d’UL24 sont produits suite à l’utilisation du signal de polyadénylation (polyA) du gène UL24 tandis que des transcrits longs sont produits suite à l’utilisation du signal polyA du gène UL26. Pour déterminer l’importance des transcrits courts durant l’infection, des mutants au niveau de la séquence hexamèrique du signal de polyA d’UL24 ont été générés. Les analyses par Northern blot ont montré une diminution des transcrits courts chez les mutants. Malgré cette diminution, l’essai de réplication in vitro n’a montré aucun défaut de réplication significatif entre les mutants et le virus sauvage. De même que l’infection in vivo qui n’a montré aucune différence au niveau de la réplication ou de la réactivation ex vivo. Dans le but de comprendre cette absence de phénotype évident, des expériences de 3’RACE ont été effectuées. Celles-ci ont montré que chez les virus mutants, les transcrits courts résiduels étaient polyadénylés. Ceci suggère donc une flexibilité dans les signaux de polyA pouvant être reconnus. Ces résultats ont des implications sur l’annotation des génomes viraux et suggère de nouveaux mécanismes de régulation génique.
Immunologie
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Régulation des fonctions du neutrophile humain par la lectine MICLMaria FERNANDES (Université Laval), Hugo GALARNEAU (Université Laval), Valérie Gagné (Université Laval), Jean-Michel LÉVESQUE (Université Laval), Louis MAROIS (Université Laval)
Première cellule de l’immunité innée recrutée au site infectieux, le neutrophile exprime une panoplie de récepteurs permettant la reconnaissance de ligands pathogènes et endogènes. Notre laboratoire s’intéresse au rôle de la lectine MICL (Myeloid Inhibitory C-type Lectin-like) dans la régulation des fonctions du neutrophile humain en réponse à des motifs pathogéniques ou endogéniques. À l’aide d’anticorps monoclonaux, l’impact signalétique et fonctionnel de l’engagement de MICL a été évalué par la mesure de différentes fonctions du neutrophile humain déclenchées par des particules de zymosan ou des cristaux d’urate, agents étiologiques de la goutte. L’internalisation de MICL potentialise la phagocytose des particules de zymosan par les neutrophiles humains. De plus, cet effet s’accentue lors de la préincubation des neutrophiles avec du TNF, mettant en lumière l’importance du rôle inhibiteur de MICL en conditions inflammatoires. La génération d’IL-8 et des produits de la 5-LO en réponse au zymosan et aux cristaux d’urate a été augmenté lorsque MICL est préalablement internalisé. À l'aide d'un siRNA dirigé contre MICL, ches les PLB-985, nous avons confirmé les observations obtenues chez le neutrophile humain. Nous proposons que la lectine MICL participe à la régulation des voies de signalisation activatrices des fonctions cellulaires du neutrophile humain en conditions inflammatoires, tant vis-à-vis des stimuli pathogéniques qu’envers une stimulation endogène.
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Rôle du complément dans les étapes précoces d’infections viralesAlain LAMARRE (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Marie-Pierre Langlois (INRS - Institut national de la recherche scientifique)
Mondialement, plusieurs personnes sont affectées par des infections virales chroniques. L’infection par le VHC se démarque des autres puisque 25% des personnes infectées arrivent à l’éliminer. Les mécanismes expliquant ce phénomène ne sont pas connus. Plusieurs études récentes ont permis de démontrer que l’interaction entre le système immunitaire inné et adaptatif était importante pour le développement d’une réponse immunitaire efficace.
Les anticorps naturels sont des effecteurs importants du système immunitaire inné. Leur rôle majeur est de reconnaître les agents pathogènes dans les étapes précoces de l'infection. Cependant, le rôle du complément dans ce processus est inconnu.
Vingt-quatre heures suivant l’infection de souris sauvages avec LCMV, nous retrouvons des titres similaires entre les souris décomplémentées ou non dans la rate ce qui conduit à aucune différence significative au niveau des lymphocytes T spécifiques au LCMV huit jours suivant l’infection. Pour évaluer le rôle du complément indépendamment des anticorps naturels, des souris déficientes en cellules B ont été décomplémentées ou non. Les titres viraux de ces souris 24h après infection par LCMV était plus bas dans la rate des souris décomplémentées. Étonnamment, cette baisse de recrutement à la rate est associée avec une augmentation en lymphocytes T spécifiques au LCMV 8 jours suivant l’infection suggérant que le complément pourrait interférer avec la présentation d’antigènes en absence d’anticorps.
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Étude des mécanismes impliqués dans l'apparition tardive des anticorps neutralisants contre le virus de la chorioméningite lymphocytaireMatthieu Daugan (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Alain LAMARRE (INRS - Institut Armand-Frappier)
En plus d’être un réel problème de santé publique (500 millions de personnes infectées par les VIH, VHC et VHB à travers le monde), les infections persistantes ont pour caractéristique de provoquer une apparition tardive d’anticorps neutralisant (AcN). Le but de cette étude est d’étudier les mécanismes impliqués dans ce retard lors d’une infection par un virus murin persistant reconnu: le virus de la chorioméningite lymphocytaire (LCMV). L’hypothèse du projet est que LCMV provoquerait un défaut de la maturation d’affinité, entrainant ainsi un retard dans l’apparition des AcN. Pour cela, nous faisons une analyse parallèle de la réponse en Ac à un antigène (Ag) modèle conjointement injecté à des souris infectées par LCMV ou le virus de la stomatite vésiculaire (VSV, aigu). Des tests ELISA sur sérum démontrent que, comparés aux souris infectées par VSV ou non-infectées, les animaux infectés avec LCMV produisent une quantité accrue d’IgM et d’IgG alors que la réponse spécifique au NP est dramatiquement réduite. De l’immunohistochimie et de la cytométrie en flux sur rate ont permis de déterminer que les centres germinatifs des souris infectées avec LCMV sont plus gros mais non spécifiques du NP. Des expériences ELISPOT ont permis de montrer que la diminution de production d’Ac est due à un nombre plus faible de cellules sécrétrices d’Ac. Nos résultats permettent de mieux comprendre les mécanismes des infections virales et pourraient ainsi aider à la conception de traitements.
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Le rôle du régulateur transcriptionnel Cux1 dans la restitution épithéliale intestinale en contexte de blessureFrancois Boudreau (UdeS - Université de Sherbrooke), Mathieu DARSIGNY (UdeS - Université de Sherbrooke), Roxanne Latreille (UdeS - Université de Sherbrooke)
Problématique :Notre laboratoire a démontré que les souris déficientes pour Cux1 développent une réponse inflammatoire plus sévère que les contrôles. Une caractéristique importante est l’incapacité de ces souris à renouveler leur épithélium intestinal suite à l’induction d’un stress chimique. Nous posons comme hypothèse que Cux1 serait fonctionnellement impliqué dans le processus de restitution en contexte inflammatoire intestinal.
Méthodologie :Des cellules IEC6 ont été infectées avec des rétrovirus/shARN afin de diminuer l’expression de Cux1. Des essais de blessures avec lame sur monocouche ont permis de quantifier la migration. Le TGFb a été ajouté dans le milieu afin de bloquer la prolifération. Afin d’identifier des cibles transcriptionnelles, des analyses de PCR quantitatif et immunobuvardage ont été effectuées. Ces cibles ont été validées dans un modèle murin avec colite induite.
Résultats :Des blessures sur les IEC6shCux1 illustrent leur incapacité à migrer par rapport aux contrôles. L’ajout de TGFb dans ces conditions montre une diminution de la prolifération par essais d’incorporation du BrdU fluoromarqué. L’effet pro-migratoire du TGFb est défaillant dans les IEC6shCux1. Des cibles modulées en absence de Cux1 ont été identifiées dans le modèle cellulaire et murin.
Conclusion :Cux1 semble essentiel à la restitution d’une blessure en contexte inflammatoire.
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Une nouvelle plateforme vaccinale constituée de pseudoparticules virales engendre l’activation du système immunitaire suite à la production d’interférons alphaAlain LAMARRE (INRS - Institut Armand-Frappier), Denis LECLERC (Université Laval), Marie-Eve Lebel (INRS - Institut national de la recherche scientifique)
La vaccination est à ce jour la méthode la plus efficace pour contrôler les maladies infectieuses. Cependant, la génération de vaccins sécuritaires ayant la capacité d’engendrer une immunité cellulaire protectrice, essentielle pour protéger contre la plupart des infections chroniques et les cancers, constitue un défi de taille. En ce sens, nous avons démontré précédemment que les pseudoparticules du virus de la mosaïque de la papaye (PapMV) pouvaient servir de plateforme vaccinale ou d’adjuvant adéquat. Cependant, le mécanisme par lequel PapMV induit l’activation du système immunitaire n’est pas connu. Ainsi, le but de mon étude était de déterminer le récepteur des cellules présentatrices d’antigènes permettant la reconnaissance de PapMV, le signal engendré, ainsi que la molécule responsable du pouvoir immunogénique de PapMV. Suite à des études d’immunisation chez la souris, il a été déterminé par cytométrie en flux que l’activation des cellules immunitaires par PapMV dépend du récepteur TLR7 et de la molécule adaptatrice MYD88. De plus, cette activation, causée par l’ARNsb de PapMV, engendre la production d’une cytokine antivirale, l’IFN-α, au niveau du sérum de ces souris. En outre, nous avons démontré que PapMV induit non seulement l’activation des cellules immunitaires murines, mais aussi des monocytes humains. Ainsi, l’approfondissement du mécanisme d’action de cet outil nous aidera à créer des vaccins efficaces contre les maladies virales persistantes et les cancers.
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Le récepteur alpha soluble de l'interleukine-6 : de l'activité biologique aux effets pro-inflammatoiresJean-Francois GAUCHAT (UdeM - Université de Montréal), Yasmine Meliani (UdeM - Université de Montréal)
L'interleukine-6 est une cytokine qui joue un rôle clé dans la modulation de la réponse immune. Le récepteur de l'IL-6 comprend deux chaines, soient l'IL-6Ra et gp130. La chaine IL-6Ra existe sous forme soluble, resultant de clivage protéolytique ou d'épissage alternatif. Celle-ci exerce une activité agoniste en se liant à l’IL-6 et à la chaine gp130. Les fortes concentrations en IL-6Ra circulants et dans la synovite rhumatoïde corrèlent avec la severité et l'état inflammatoire dans de nombreuses maladies auto-immunes. Nous avons observé que l'IL-6Ra soluble pouvait egalement présenter des activités biologiques en abscence d'IL-6. Nous avons produit et purifé l'IL-6Ra soluble. Celui-ci induit la prolifération des cellules B9, exprimant le récepteur à l'IL-6. L'utilisation d'anticorps bloquants dirigés contre les formes membranaire et soluble de l'IL-6Ra inhibe la prolifération des cellules B9. L'IL-6Ra soluble, tout comme l'IL-6, en conjonction avec le TGFb, induit la prolifération des cellules T CD4 et leur différenciation en sous-population effectrice Th17. Les études en cours caractérisent l'effet de l'IL-6Ra soluble sur l'activation de la voie JAK-STAT dans les sous-populations de lymphocytes (Phosflow). La caractérisation de l'IL-6Ra soluble indique une activité de type IL-6. Cela suggère un rôle dans les maladies auto-immunes où le blocage de l'IL-6Ra par le Tocilizumab a des effets bénéfiques. Le rôle de l'IL-6Ra soluble sera étudié dans des modèles murins.