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Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

De tous temps, la destruction de bâtiments, de grands équipements, et de quartiers a participé du renouvellement urbain. De telles opérations ont toutefois commencé à susciter des critiques dès lors qu’on s’est soucié des populations déplacées ou de la valeur du bâti ciblé. Archétype du renouvellement par destruction interposée, l’haussmannisation a suscité, au cours des dernières décennies du XIXe s., de telles critiques un peu partout en Europe. La destruction s’imposera néanmoins en force en deuxième moitié du XXe s., l’argument hygiéniste se doublant d’une condamnation, par le mouvement fonctionnaliste, de la ville traditionnelle. Un peu partout, des quartiers entiers céderont la place aux infrastructures autoroutières, aux grands équipements collectifs et aux ensembles multifonctionnels, voire à la friche. Ébauchée en Italie à la fin du XIXe s., la réaction patrimoniale s’intensifiera à compter des années 1960, une alliance stratégique étant souvent constituée sur le terrain des revendications pour le droit au logement. De nos jours, si la démolition a toujours partie liée au renouvellement urbain, ses modalités ont dû être redéfinies en fonction des préoccupations sociales, patrimoniales, ou pour le développement durable, du moins en Occident. La tenue des jeux olympiques de Pékin et le sort réservé aux quartiers précaires des pays en émergence et des pays en développement montrent en effet que la destruction y est souvent la conséquence inéluctable de l’insécurité foncière. L’objectif du colloque est d'offrir une réflexion sur la démolition comme constituante et moment du renouvellement urbain et d’explorer ses différentes déclinaisons :

- comme condition de réalisation des grands projets modernistes

- comme conséquence de l’insécurité foncière dans les habitats précaires

- comme préalable à l’implantation de grands équipements urbains

- comme outil sélectif de redéveloppement

- comme opportunité offerte par des conflits ou des catastrophes.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Mise en contexte

Présidence : Mathieu Payette-Hamelin (UdeM - Université de Montréal)
  • Petite chronique de démolition urbaine
    Gérard Beaudet (UdeM - Université de Montréal)
  • Du rebu à la ruine : apprendre à construire la ville sur la ville
    Michel Max Raynaud (UdeM - Université de Montréal)
  • Le sens de la démolition : l'acte de démolir, au prisme de l'anthropologie de l'espace et de l'anthropologie politique
    Philippe Genestier (École nationale des travaux publics de l'état)
  • Les quartiers informels des villes du Sud: entre éradication et régularisation

Communications orales

Les milieux montréalais à l'épreuve de la démolition

  • Documenter et faire connaître les archives de la démolition et du renouvellement urbain : une exposition au service de l'histoire
    Jean-François Leclerc (Centre d'histoire de Montréal), Mario Robert (Archives de Montréal)
  • Démolition et conservation : un couple antinomique?
    Mathieu Payette-Hamelin (UdeM - Université de Montréal)
  • Patrimoine et dynamique urbaine dans le contexte de la rénovation urbaine au faubourg Saint-Laurent
    Sylvain Garcia (UPC - Université Polytechnique de Catalogne)
  • La conversion à la mesure du converti : un cas de figure exemplaire dans la Cité Le Musée des beaux-arts de Montréal à son 150e anniversaire
    Jacques Des Rochers (Musée des beaux-arts de Montréal)
  • Le pouvoir de la famille Molson : le cas du secteur de la brasserie
    Philippe COSSETTE (Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbaine, ESG-UQAM), Marie-Eve Dufresne (INRS - UCS - Institut national de la recherche scientifique - Urbanisation Culture Société)

Panel / Atelier

Panel

Présidence : Mathieu Payette-Hamelin (UdeM - Université de Montréal)
Participant·e·s : Jacques Des Rochers (Musée des beaux-arts de Montréal), Philippe Genestier (École nationale des travaux publics de l'état), Jean-François Leclerc (Centre d'histoire de Montréal), Michel Max Raynaud (UdeM - Université de Montréal)

Communications orales

Démolition, acteurs, enjeux

Présidence : Michel Max Raynaud (UdeM - Université de Montréal)
  • Les taudis : un obstacle à la modernité et au bien commun Analyse du discours public montréalais (1950-1960)
    Eveline Favretti (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Le rôle des groupes communautaires dans le renouvellement urbain : le cas de Pointe-Saint-Charles à Montréal
    Félix Gravel (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
  • Démolition et mutations d'un quartier industriel, le cas du Centre-Sud de Montréal
    Joanne Burgess (UQAM - Université du Québec à Montréal), Éric GIROUX (Écomusée du fier monde)
  • La rénovation urbaine dans les grands ensembles français : une action contradictoire avec les valeurs du patrimoine et de la durabilité?
    Vincent Veschambre (ENSA de Lyon - laboratoire RIVES UMR CNRS EVS)

Communications orales

Expériences étrangères

  • La démolition d'un grand ensemble en copropriété (Clichy-Montfermeil – France)
    Sylvaine Le Garrec (UPEC - Université Paris-Est Créteil (Paris 12))
  • Le programme national de rénovation urbaine français : du choix de la démolition à la mise en oeuvre de la diversification de l'habitat
    Emilie Saint-Macary (Université de Paris-Est)
  • De la « démolition-sanction » à la recherche d'une « légitimité », la ville algérienne face à la nécessité de se renouveler
    Bahia Kebir (UBMA - Université BADJI MOKHTAR de Annaba), Anissa ZEGHICHE (UBMA - Université BADJI MOKHTAR de Annaba)
  • Aborder la démolition à travers deux expériences : quels résultats?
    Maha Messaoudene (Université de Provence Aix-Marseille)
  • Le renouvellement du quartier ancien dégrade à travers le processus de démolition des espaces par les Stratégies de l'unification : l'exemple de Jwalan à Hamedan /Iran
    Reyhaneh Lahouti (Université de Provence Aix-Marseille)
  • Les ksour du Sahara d'Algérie, une problématique de dévitalisation
    Sara Zatir (Université de Béchar)