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Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Colloque

Section : Section 600 - Colloques multisectoriels

Description :

La participation à la définition des valeurs collectives et à la construction du changement social constitue un enjeu de taille pour la démocratie, la solidarité, la justice et l’inclusion dans les sociétés contemporaines. Qu’il s’agisse de promouvoir la confiance envers l’institution démocratique et l’État ou de favoriser la cohésion entre les membres d’une même communauté, l’injonction morale et politique à participer aux enjeux collectifs est forte et suit de multiples voies : commissions d’enquête publiques, référendums locaux, budgets populaires, conseils de quartiers ou d‘arrondissements, etc.

Et pourtant, plus rien ne semble en mesure de contenir la tendance à l’abstention lors des grands rendez-vous électoraux, ni l’abandon de la gestion des affaires publiques aux seuls élus. De même, certaines formes d’engagement plus quotidiennes, entraide, bénévolat, militantisme, trouvent de moins en moins d’adeptes parmi la population. Comment expliquer le hiatus qui apparaît ainsi de plus en plus clairement entre l’idéal de démocratie et les volontés individuelles? Comment et pourquoi participe-t-on à la vie de nos collectivités? Comment les gens perçoivent-ils leur engagement et leur contribution à la qualité de la vie sociale? Quelles sortes de leviers les milieux de vie peuvent-ils offrir pour soutenir l’engagement social et politique?

Les deux journées s’articuleront autour de trois thèmes principaux : (1) voies et logiques de l’engagement démocratique; (2) engagements diversifiés et démocratie; (3) pratiques et éthique de la participation démocratique.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Présentation du 5e colloque sur la participation des citoyens

  • Mot de bienvenue
  • Comprendre l'engagement au quotidien : quels arrimages pour un dialogue science-société?
    Philippe GAUTHIER (UdeM - Université de Montréal), Stéphanie Gaudet (Université d’Ottawa), Michel VENNE (INM - Institut du Nouveau Monde)
  • Discussion

Communications orales

Conférence d'ouverture

  • Bonheurs et peines à prendre part, selon les constructions du commun et du différend : l'ouverture comparative de la sociologie des engagements
    Laurent Thévenot (EHESS - École des hautes études en sciences sociales)
  • Discussion
  • Dîner

Communications orales

Voies et logiques de l'engagement

  • L'engagement des jeunes par la production vidéo : du personnel au politique
    Caroline Caron (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Les adolescents sont exclus des mécanismes formels de participation politique, mais l'usage qu'ils font des nouveaux médias conteste cette exclusion. Les médias sociaux, en particulier, permettent aux jeunes de créer de nouveaux espaces d'expression, de partage et de solidarité. Ces nouveaux espaces publics, générés et entretenus par une culture de la participation, sont en train de transformer les notions mêmes d'engagement, de participation et de citoyenneté. En quoi la production et la diffusion de contenus médiatiques, conceptualisées ici comme des pratiques de citoyenneté, contribuent-elles au bien-être des adolescents et de leurs communautés? Le caractère informel de cette forme particulière d'engagement permet-il de l'inscrire dans une trajectoire longue durée de la participation politique ? La réflexion présentée dans cette communication s'appuie sur des extraits de vidéos produites et diffusées en ligne par des adolescentes franco-canadiennes.

  • Bénévolats nouveaux, approches nouvelles
    Andre Thibault (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Réalisée au Laboratoire en loisir et vie communautaire de l'UQTR pour le Réseau de l'action bénévole du Québec, l'étude est justifiée par les changements ressentis par les acteurs terrain et les constats de recherches récentes. On note la difficulté de recruter des bénévoles, leur vieillissement et leur essoufflement, la concentration des heures de bénévolat chez peu de personnes, le manque de temps et les nouveaux intérêts. Dès lors, l'étude vise à comprendre les changements en bénévolat et d'identifier les ajustements requis en gestion du bénévolat.

    Méthodologiquement, trois enquêtes bâties l'une à partir des résultats de l'autre ont été menées. On dégage les changements et les défis dans la littérature scientifique, puis les valide et les complète auprès des acteurs en bénévolat et valide les résultats de ces deux premières étapes auprès d'un échantillon de la population québécoise. Préalablement, on a construit, à partir des études antérieures une grille théorique d'analyse à partir des indicateurs du bénévolat et de la gestion.

    Les résultats démontrent que les gestionnaires doivent prendre acte de la diversité des pratiques de bénévolat, adapter tâches et horaires et faire preuve de souplesse avec les bénévoles « intermittents ». Ils devront créer les conditions qui assurent aux bénévoles une expérience satisfaisante et de qualité. Enfin, ils devront démontrer l'affinité et la proximité de la cause qu'ils servent avec les réseaux, les communautés et les individus.

  • La construction des trajectoires de participation à travers les histoires de vie des acteurs : récits de citoyens membres de comités d'usagers ou d'associations
    Isabelle Hudon (Université Laval), Mireille P. TREMBLAY (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le projet de recherche « La participation citoyenne, l'engagement civique et l'efficacité politique de personnes membres de comités d'usagers ou d'associations » vise à connaître la vision, l'expérience et l'expertise des personnes, ainsi que la perception qu'elles ont de leur participation citoyenne, de leur engagement civique et de leur efficacité politique. Il porte sur le processus de socialisation politique par lequel des personnes ayant une déficience intellectuelle, une déficience physique ou un problème de santé mentale acquièrent et développent des compétences civiques, au sein d'associations de promotion et de défense des droits ou au sein de comités d'usagers. S'inscrivant dans une perspective constructiviste, la démarche méthodologique donne accès au vécu des personnes dans sa profondeur. Dans le cadre de focus groups qui ont été réalisés, chaque personne a notamment raconté sa trajectoire de participation. À partir d'une analyse de plusieurs de ces récits, différents types de parcours seront présentés, ainsi que différents profils de participation. Il sera aussi question du rôle de la « condition » de la personne dans son parcours, de ses motivations à participer et des impacts de la participation sur sa vie et sur son intégration sociale.

  • Discussion
  • Pause

Communications orales

Engagements diversifiés et démocratie

  • Activer les solidarités de voisinage pour développer la participation citoyenne : le cas de la Fête des voisins et de Voisins solidaires
    Nadine Maltais (INSPQ - Institut national de santé publique du Québec)

    En 2006, le Réseau québécois de Villes et Villages en santé (RQVVS) lançait la Fête des voisins au Québec pour développer la convivialité et la solidarité dans les voisinages. Au fil des ans, elle a contribué avec succès à stimuler une dynamique de voisinage plus convivial. Au début 2012, le RQVVS a lancé le projet-pilote Voisins solidaires : les bons côtés d'être à côté. La présentation décrira en quoi le développement de la vie de voisinage offre une voie inexplorée et prometteuse pour influencer le vivre-ensemble et donnera un aperçu du modus operandi des deux projets.

    C'est en complémentarité des solidarités institutionnelles et familiales, que le RQVVS souhaite développer les solidarités de voisinage. Il s'agit d'une avenue intéressante pour contribuer à la santé des personnes et pour sitmuler la participation citoyenne par l'ouverture d'un espace d'implication autre que le bénévolat ou la participation à des projets collectifs.

    Au Québec, le voisinage n'est pas généralement un territoire naturel d'entraide et d'inclusion. Beaucoup d'initiatives existent pour développer la vie communautaire et la participation, mais très peu portent sur le voisinage.

    L'initiative Voisins solidaires est en continuité de la Fête des voisins. Elle vise à renforcer la convivialité et favoriser l'entraide dans un rapport égalitaire et libre. Voisins solidaires, c'est compter sur la solidarité naturelle et spontanée, avant la solidarité des réseaux formels et institutionnels.

  • Investissement du Web social et réappropriation de l'espace public : l'engagement des cyberactivistes tunisiens pendant et après la révolution de janvier 2011
    Samia Mihoub (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Nous examinons l'investissement des réseaux sociaux par les collectifs cyberactivistes tunisiens pendant la révolution et étudions la réappropriation de l'espace public dans la Tunisie postrévolutionnaire. La réflexion sur le cyberactivisme durant la révolution tunisienne questionne l'engagement des citoyens à travers l'action collective. Nous étudions donc les outils et les procédures d'action engagés par ces collectifs pendant et après la révolution. En effet, et si les cyberactivistes ont pris part à la révolution, leurs actions se sont accrues au lendemain de la chute de la dictature de Ben Ali. Nous assistons depuis lors à une réappropriation du Web ainsi qu'à une reconstruction de l'espace public qui met en œuvre de nouvelles stratégies et modalités d'engagement. Cependant, l'apprentissage du débat public démocratique s'effectue dans un contexte porteur de conflits, de tensions et de divergences multiples.

  • La voix des parents : une recherche-action par et pour des parents de la communauté
    Geneviève BOILEAU (Avenir d'enfants), Maryse Hamel (La voix des parents), Nancy LAVALLÉE (La voix des parents), Pierre Prévost (Avenir d'enfants)

    Porté par Avenir d'enfants en collaboration avec les partenaires locaux, Voix des parents s'appuie sur l'expérience et la volonté de parents à penser une communauté idéale pour y élever de jeunes enfants. Recherche-action participative, ce projet à pour premier objectif d'amener une équipe de travail, composée de parents-citoyens, à explorer le potentiel que possède une communauté à soutenir le développement et le bien-être des jeunes enfants et des familles. Il permet aussi de consulter les familles qui y vivent afin de définir avec ces dernières des priorités et des pistes d'amélioration qui rallieront parents et partenaires autour de changements positifs à la faveur des enfants et des familles.

    Évoquant une expérience-pilote menée en 2009 dans quatre communautés, et une quinzaine d'autres projets en cours, la présentation permettra dans un premier temps d'expliquer les fondements et le déroulement-type d'un projet Voix des parents. À partir de ce cadre théorique, elle fera état des principaux résultats au sein de communautés où s'est déroulé le projet et, de façon plus spécifique, du processus vécu par un groupe de parents des quartiers Fabreville Est et Ste-Rose de la région de Laval.

  • Les conditions gagnantes de la participation citoyenne au cœur des démarches entourant la politique familiale municipale (PFM) : constats dégagés d'un projet de recherche-action
    , Lucie FRÉCHETTE (l’Alliance de recherche université communauté-Innovation sociale et développement des communautés (ARUC-ISDC) et du Centre d’étude et de recherche en intervention sociale (CÉRIS), Université du Québec en Outaouais (UQO))

    Pour le Carrefour action municipale et famille, un organisme voué au développement de politiques familiales municipales (PFM), le défi des 20 dernières années a consisté à promouvoir le réflexe du penser et agir famille au Québec. Un défi de taille et toujours actuel, mais qui révèle depuis peu l'urgence d'encourager le rôle actif des citoyens dans cette démarche. Cette communication présentera les résultats d'une recherche-action visant à identifier et mieux soutenir les conditions gagnantes de la participation citoyenne dans l'élaboration et la mise en oeuvre des PFM. Des analyses qualitatives, reposant sur les propos d'acteurs concernés par la PFM (élus, fonctionnaires, citoyens, représentants d'organismes et d'établissements) réunis en focus groups, ont pointé vers la présence de 5 grandes conditions à privilégier : clarté, accessibilité, convivialité, continuité et pérennité. S'appuyant directement sur les connaissances dégagées, il sera également question d'un outil dont l'implantation est en cours. Sous la forme d'un exercice auto-diagnostic destiné aux membres des comités de PFM, cet outil vise tout autant à 1) poser un regard englobant sur l'état actuel de la participation citoyenne dans leur démarche, qu'à 2) stimuler les réflexions sur les conditions susceptibles de la favoriser.

  • Discussion

Communications orales

Conférence - Carte blanche

  • Des sollicitations affectives aux paroles responsables : en quoi l'enfant peut-il participer?
    Marc Breviglieri (EHESS - École des hautes études en sciences sociales)
  • Discussion
  • Pause

Communications orales

Pratiques et éthique de la participation

  • Enjeux et stratégies d'approche favorisant la participation citoyenne des jeunes adultes marginalisés
    Nadia Duguay (Exeko), Ève LAMOUREUX (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Depuis 2006, Exeko a développé, idAction, un ensemble de programmes socio-éducatifs qui favorisent, par ses outils réflexifs, l'analyse de notre société et l'action solidaire. C'est ici l'inclusion sociale et la participation citoyenne des plus marginalisés qui sont directement visées. À travers des ateliers vulgarisés et une approche unique, idAction rend accessible des outils permettant de mieux comprendre ce qui nous entoure, et ainsi, favorise une meilleure adéquation entre les jeunes adultes en difficulté et la société.

    Cette présentation s'interrogera sur les stratégies d'approche employées par idAction, leur caractère innovant, leur lien de proximité avec l'acte d'art. On s'attardera notamment l'intervention des artistes et la médiation culturelle, vue comme élément déclencheur favorisant l'ouverture requise face à de nouveaux apprentissages structurant.

  • Pouvoir contre développement : l'instrumentalisation des associations par les leaders politiques et la construction du leadership : l'exemple de Batié (Ouest-Cameroun)
    Philippe Tchomga (UEC - Université Evangélique du Cameroun)

    A l'Ouest-Cameroun, des associations dites de développement, mises en place par les citadins pour secourir les ruraux, touchent rarement les intérêts de ces derniers. Les leaders desdites associations prétendent relayer l'Etat en crise dans ses fonctions sociales, alors qu'ils n'ont que des enjeux de pouvoir. Ces leaders politiques constituent une maille qui empêche aux acteurs soucieux de leur terroir de diriger les comités de développement, ou aux ruraux de prendre en main leur propre destin. Finalement, ces associations deviennent vite des arènes de toutes les contradictions de la société, où les forces vives qui composent ces associations se neutralisent alors que le développement par les acteurs isolés fonctionne. Cet échec est une réplique de l'antique évergétisme, bien adapté aux sociétés bamiléké, fascinées par le pouvoir. Les projets de groupe s'estompent vite et meurent; les hommes sont plus enthousiastes dans les initiatives personnelles pour matérialiser leur rang social. Des questions se posent sur le devenir des associations dont les leaders ne sont animés que par leur autopromotion sociale. Comment permettre aux ruraux de mettre en place un plan de développement concerté, impulsé par le bas ? Pour y répondre, ce travail présente les principales associations à Batié, explore les profils des leaders, décrit quelques réalisations et montre que les associations autant que les sociétés secrètes, servent d'instruments de lutte et d'accaparement du pouvoir.

  • L'acceptabilité sociale par la coconstruction d'une politique publique : le cas du Vieux-Québec et ses événements
    Isabelle Marquis (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)

    Le processus de coconstruction d'une politique publique (Vaillancourt, 2008) peut conduire à l'acceptabilité sociale (Caron-Malenfant et Conraud, 2009) de projets par la population concernée (Feurtey et al., 2008; Saucier et al., 2009) en développant un pouvoir d'influence (Fortier, 2009) sur la prise de décision d'un gouvernement. Nous explorerons dans ce texte comment les parties prenantes du Vieux-Québec font face aux enjeux que soulève le développement des événements à partir de la théorie des parties prenantes (Freeman, 1984). Cette analyse tentera d'expliquer comment les principes éthiques du bien commun (Argandonna, 1998) et du principe amendé du franc-jeu (Phillips, 2003) établissent des règles de conduite procédurales etmorales faisant en sorte quela population elle-même devient une ressource à l'intérieur des processus de coconstruction d'une politique publique et de l'acceptabilité sociale.

  • Balises éthiques et politiques pour les dispositifs de démocratie participative
    Jean-François René (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication s'intéressera aux balises éthiques et politiques propres aux dispositifs de démocratie participative. Une prémisse de départ: dans bon nombre de dispositifs, les différents groupes en présence ne bénéficient pas des mêmes ressources d'action. Cette non-parité dans la participation est généralement tributaire des rapports de domination existants. Elle soulève des enjeux de reconnaissance, de réciprocité et de responsabilité. 1. Pour une partie des acteurs, à l'extérieur du dispositif, il y a déni de reconnaissance sur divers plans : inégalités structurelles au niveau des conditions de vie et de travail; déni de statut et de droits; non-respect de la diversité des narrations et des cultures, etc. 2. Ce déficit de reconnaissance dans la cité engendre souvent une faible réciprocité dans l'exercice même de démocratie participative : décalage sur le plan de la rhétorique, des habiletés à s'exprimer, du niveau d'information, de la connaissance des modes de fonctionnement, etc. Ces obstacles se révèlent majeurs pour les personnes pauvres et exclues, les aidés, les patients, les simples citoyens. 3. Ultimement, d'un point éthique et politique, il faut prendre en compte la question de la responsabilité de chacun face à ce décalage, ce mal-cadrage. De là la nécessité d'interroger le pouvoir et la place occupés par ce fameux 1% qui possède, sait et décide au nom de tous, si l'on veut générer un véritable exercice de démocratie.

  • Discussion
  • Mot de clôture
  • Dîner

Communications orales

École doctorale

  • Participation sociale des immigrants : pistes d'analyse
    Jolana Jarotkova (Université d’Ottawa)

    La communication se veut une présentation de la problématisation de l'objet de ma thèse doctorale, c'est-à-dire la participation sociale des immigrants – et avant tout leurs pratiques de participation – ainsi que du cadre théorique élaboré afin de répondre aux enjeux théoriques et pratiques soulevés par la problématique. On constate ainsi les études portant sur la participation sociale des immigrants traitent avant tout de formes de participation relativement restreintes et n'abordent pas nécessairement les pratiques en tant que telles. Pourtant, il s'agit là d'un objet de recherche qui permet de mieux comprendre l'expérience de la vie quotidienne dans la société d'installation. Il s'agit donc de détailler cette perspective et d'élaborer sommairement un cadre théorique possible pour en tenir compte.

  • Le comité des élèves à l'école secondaire comme lieu d'apprentissage de la citoyenneté?
    Catherine Pache-Hébert (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Plusieurs jeunes se sentent exclus des décisions politiques et ont l'impression que la vie

    publique est réservée aux adultes. La socialisation politique des jeunes s'opère dans divers lieux,

    mais l'école joue sans contredit un rôle dans la formation du citoyen. Les programmes scolaires

    du primaire et du secondaire comportent une dimension d'éducation à la citoyenneté. Des études

    soutiennent qu'il ne suffit pas de connaître les processus démocratiques, mais qu'il est également

    nécessaire de vivre des expériences tangibles de cette démocratie. Cette communication présente

    la problématique et la recension des écrits d'une recherche doctorale toujours en élaboration.

    Cette étude s'intéresse à la structure d'éducation à la citoyenneté que représente le comité des

    élèves à l'école secondaire, en analysant jusqu'à quel point il peut encourager l'engagement

    démocratique des élèves.

  • Le mythe de l'engagement citoyen dans les favelas brésiliennes
    Florence Poznanski (EHESS - École des hautes études en sciences sociales)

    Les mouvements sociaux post-dictature du Brésil des années 80 n'ont pas émancipé les favelas

    autant qu'on le croit. Leur situation d'exclusion favorise en réalité une superposition de rapports de

    domination entre favelados, leaders communautaires et acteurs extérieurs basés sur des enjeux de

    pouvoir et de différenciation individuelle. Cette logique de la vie quotidienne en situation

    d'exclusion, contraint les favelados à l'aliénation et au conformisme et affecte profondément la

    conscience identitaire. Les exigences éthiques nécessaires à l'émergence d'une conscience citoyenne

    reposent tant sur les aspects inégalitaires et informels de la société brésilienne que sur la capacité des favelados de prendre conscience de leur besoin de reconnaissance.

  • Fournir des passerelles vers la communauté aux individus vulnérables : le designer comme proxy
    Sébastien Proulx (UdeM - Université de Montréal)

    Cette communication examine les conditions nécessaires afin de permettre aux personnes vulnérables et dépendantes de trouver place et de s'engager dans la communauté autrement qu'à titre de cas spéciaux. En convoquant l'anthropologie proposée par Alasdair MacIntyre, qui considère la vulnérabilité comme une caractéristique de l'identité humaine, on présentera un certain nombre de repères permettant aux experts de mieux incarner les pratiques professionnelles, comme le design, qui portent la voix de ceux qui ne peuvent s'exprimer par eux-mêmes. En ce sens, on cherchera ici à présenter les conditions de la participation politique des personnes les plus vulnérables par le rôle de proxy. De plus, on tentera de voir dans quelles mesures une pratique professionnelle comme le design peut se développer comme passerelle pour le passage de l'exclusion vers l'engagement démocratique de ces populations.

  • Discussion