Informations générales
Événement : 80e Congrès de l’Acfas
Type : Colloque
Section : Section 600 - Colloques multisectoriels
Description :La crise économique qui se poursuit a révélé un écart important entre la théorie et la pratique, notamment dans le domaine de l’immobilier. L’immobilier, incluant les titres financiers adossés à des créances immobilières, est identifié comme étant la cause de la dernière crise, crise dont les effets perdurent encore. Cependant, plusieurs chercheurs mentionnent comme source principale du problème, le décalage ou la désynchronisation entre deux axes de connaissance :?
- d’une part l’immobilier en tant qu'actif réel, la gestion immobilière ainsi que les connaissances que cela requiert;
- d’autre part, la valeur des actifs financiers basés sur l’immobilier, incluant la contribution apportée par la qualité du développement urbain et la prise en considération incontournable des processus en gestion des risques basés sur une approche de cycle de vie et de développement durable qui y sont attachés.
En conséquence, ce colloque vise à réunir des chercheurs de différentes disciplines intéressés à mieux comprendre la fonction immobilier et à affiner les méthodes d'évaluation des projets immobiliers. ??L'approche est multidisciplinaire et inclut la gestion, le management stratégique, le financement et les décisions d'investissement dans le domaine de l'immobilier. Cette approche plus globale s’appuie sur la recherche des meilleurs processus en gestion des risques, intégrant une perspective de cycle de vie des projets immobiliers, du développement urbain et du développement durable. Elle implique aussi une meilleure compréhension des impacts des innovations sur la chaine complète des transactions intégrant des actifs immobiliers et le développement urbain durable.??
Nous proposons des interventions en fonction de 4 axes de recherche :
Axe 1 : Immobilier et management stratégique
Axe 2 : Immobilier, développement urbain et développement durable
Axe 3 : Gestion des risques, cycle de vie et ingénierie contractuelle
Axe 4 : Évaluation, finance et investissement immobilier
Dates :- Andrée De Serres (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
- Alain Coën (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Programme
Ouverture
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Mot de bienvenueAndrée De Serres (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Évaluation, financement et investissement en immobilier (1)
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Analyse de la valorisation des fonds immobiliersBenoît CARMICHAEL (Université Laval), Alain Coën (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Dans cet article nous développons un modèle d'évaluation des actifs appliqué à la gestion de portefeuille immobilière afin d'étudier les effets du skewness et du coskewness. Les primes de skewness et de coskewness sont dérivées de façon explicite avant de procéder à une estimation économétrique des paramètres du modèle. Nous analysons, par la suite, les implications en gestion de portefeuille et en finance immobilière.
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Décision optimale de vente d'un portefeuille d'actifs réels en présence d'options de résiliation sur la structure des bauxCharles-Olivier Amédée-Manesme (UCP - Université de Cergy-Pontoise), Fabrice BARTHÉLÉMY (UCP - Université de Cergy-Pontoise), Michel Baroni (UCP - Université de Cergy-Pontoise)
Cette recherche vise à déterminer une durée optimale de détention d'un portefeuille immobilier présentant des options de départ dans ses baux. L'optimisation s'effectue en maximisant la valeur du portefeuille considérée comme la somme actualisée des free cash-flows et de la valeur de revente. En suivant Baroni et al. (2007) la valeur terminale et la valeur locative de marché sont simulées par un processus stochastique représentant un indice immobilier. Pour modéliser les cash-flows courants, la structure des baux et le comportement du locataire sont pris en compte.
Le modèle intègre les tendances et les volatilités des valeurs locatives de marché et les prix immobiliers, la loi statistique de durée de la vacance et le critère de décision de départ défini comme la différence entre la valeur locative de marché et le loyer. L'optimisation consiste à maximiser la fonction quasi-linéaire d'espérance de la valeur attendue du portefeuille. Les simulations sont réalisées à partir d'un portefeuille existant supposé être un actif unique vendu en bloc en fin de période.
Après une brève revue de littérature, les auteurs rappellent le modèle présenté dans un document de travail (Amédée-Manesme et al. 2011). Puis la durée optimale de détention est calculée en prenant en compte les options de départ du locataire. Enfin ils mènent une étude de sensibilité de la période optimale de détention à différents paramètres.
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Analyse de la structure par terme des forwards sur indice IPD : le cas du Royaume-UniPierre-Arnaud Drouhin (Université de Paris Dauphine (Paris 9)), Arnaud SIMON (Université Paris-Dauphine)
Cet article constitue la première tentative d'analyser les caractéristiques statistiques des changements des prix à terme de l'immobilier. Quatre ans et neuf mois de données relatives à la base UK Investment Property Databank (IPD) Total Return Swap All Property sont examinés. Le choix du marché britannique est justifié par le fait que ce marché est le plus mûr, bien que récent, au niveau mondial.
Les courbes à terme sont calculées à l'aide d'une méthode bootstrap et les caractéristiques statistiques sont étudiées; nous avons examiné les quatre premiers moments et établi les différences avec les actifs liés à d'autres contrats dérivés. En outre, nous étudions la structure de corrélation des maturités des contrats. Bien qu'ils présentent des similitudes avec d'autres dérivés, l'effet Samuelson n'est pas vérifié. Nous remarquons que l'indice UK IPD Total Return Swap All Property est nettement moins volatile et plus prévisible que son propre contrat dérivé. Les changements des prix à terme présentent une relation significative de décalage avec l'indice IPD.
La fonction de découverte des prix à terme semble être un indicateur utile dans la prise de décision en investissement immobilier et en gestion des risques. Les acheteurs et les vendeurs devraient recueillir des informations non seulement sur le marché au comptant, mais aussi sur le marché des dérivés.
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Etude empirique de la valeur d'utilité de l'immobilier des entreprises : un actif associé à la gestion du risque des sociétésFranck Pétel (Université Paris Ouest Nanterre La Défense (Paris 10))
L'objet de la communication est de préciser la nature de la valeur d'utilité de l'immobilier des entreprises pour les banquiers, les dirigeants de société, les investisseurs et les directeurs immobiliers en France. Nous avons pour cela établi et analysé au travers d'une enquête les représentations et les croyances d'organisations liées à l'immobilier de l'entreprise.La première approche a permis aux répondants d'exprimer leur opinion sur une affirmation proposée par le chercheur au travers d'un degré d'accord symbolisé par des unités de mesure numériques. La deuxième approche de l'enquête s'est basée sur la construction point par point de fonctions d'utilité élémentaires pour la population totale puis par catégorie d'intervenants.Ces mesures ont abouti à la détermination en valeur relative du niveau de risque et de la valeur perçue associés à l'immobilier d'entreprise, de comparer les fonctions d'utilité entre elles et de les interpréter. Enfin, la troisième approche s'est fondée sur l'idée que l'enquête contient des informations qualitatives riches qu'il est possible de traiter. Nous avons tout d'abord condensé et classé les données recueillies pour les rendre intelligibles en associant la question posée aux mots statistiquement les plus utilisés dans les réponses. Puis, nous avons analysé et interprété les résultats obtenus.Les résultats des tests font ainsi apparaître un dénominateur commun à la perception de l'immobilier des entreprises: la gestion du risque.
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Pause
Immobilier et management stratégique
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État de la recherche par thème des étudiants gradués d'immobilier : bilan et perspectivesJacques Saint-Pierre (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
A partir d'une analyse des travaux de recherche conduits au cours des dernières années à l'Université du Québec à Montréal dans le domaine de l'immobilier par des étudiants de 2e et 3e cycle, établir une compilation sectorielle en thématiques privilégiées et tirer des conclusions quant aux tendances actuelles des recherches en gestion immobilière.
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Les agences bancaires entre disparition et renouveau : le cas du secteur bancaire françaisChristine Marsal (Université de Bourgogne)
Il est de bon ton, depuis une vingtaine d'année d'annoncer la fin prochaine des agences bancaires. Trop chères, inadaptées au « nomadisme » de la clientèle, en décalage par rapport au développement des technologies de l'information et de la communication, les raisons ne manquent pas pour prédire leur disparition. Pour autant, au début des années 2000, leur nombre a continué d'augmenter en France.
Le modèle économique dominant est celui d'une banque multi canal qui associe les avantages de la banque en ligne et de la banque dite de proximité. La crise financière de 2007, si elle renforce l'intérêt qu'il y a pour un établissement de s'appuyer sur un solide réseau commercial, met aussi en exergue la nécessité d'optimiser les coûts et donc de réduire le nombre d'agences. L'enjeu n'est pas mince dans un pays qui connaît depuis une quinzaine d'année une envolée de prix de l'immobilier. Dans ce contexte, les différents réseaux bancaires semblent adopter des politiques identiques de redéploiement et de rationalisation. Qu'en est il en réalité ? Les banques du secteur coopératif et mutualiste qui ont fait de leur ancrage territorial un avantage comparatif adoptent-elles la même stratégie ?
Dans le contexte de pénurie immobilière, les nouvelles implantations bancaires ne sont elles pas de nature à renforcer les déséquilibres existants ? Notre étude, réalisée à partir de données nationales, doit permettre d'apporter un début de réponse à ces nombreuses questions.
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Avec ou sans agent? : étude des déterminants de l'intermédiation immobilièreThomas LEFEBVRE (Université de Paris Dauphine (Paris 9)), Fabrice Larceneux (Université de Paris Dauphine (Paris 9))
Avec l'utilisation d'internet, offreur et demandeur sont supposés se rencontrer plus facilement sur le marché immobilier, laissant les intermédiaires tels que les agents immobiliers sans utilité. Certains économistes avaient alors prédit la quasi disparition de ces intermédiaires qui fondaient leur utilité sur les asymétries d'information. Pourtant, aujourd'hui, malgré le recours quasi systématique des consommateurs à internet, les agents immobiliers sont loin d'avoir disparu.
Pour explorer ce recours actuel aux agents, une importante base de donnée a été recueillie à partir d'une enquête (4142 réponses) menée auprès d'acheteurs et de vendeurs sur le marché immobilier résidentiel français. Les résultats montrent que les caractéristiques du bien immobilier ainsi que les caractéristiques socio démographiques de l'individu ne sont pas les plus explicatives : en revanche, le fait de se sentir pressé d'une part et le fait de ne pas se sentir suffisamment expert du marché d'autre part s'avèrent significatives pour différencier les acheteurs et vendeurs qui ont recours à un agent immobilier plutôt qu'à une solution directe. Ce résultat invite les chercheurs à s'intéresser davantage aux perceptions qu'ont les consommateurs de services immobiliers.
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Immobilier, une gouvernance à inventer! Analyse du cas France
Au-delà des turbulences financières et des spécificités de la gestion des entreprises françaises du secteur de l'immobilier, cette communication se propose d'examiner les nouveaux défis que cette profession aura à relever pour affronter les nouveaux paradigmes auxquels elle se trouve confrontée. En France le constat est sans appel, la recherche dans l'économie immobilière est pauvre. Davantage orientée vers l'urbanisme, l'attractivité des territoires, les politiques de la ville ou le droit immobilier, peu de formations universitaires et de laboratoires de recherches académiques se préoccupent de sa gouvernance. Un des facteurs explicatifs réside dans l'émiettement des acteurs publics, semi publics et privés. Discrète, peu médiatisée, très largement transdisciplinaire, la recherche en gouvernance immobilière reste à inventer dans une période où l'optimisation des dépenses va s'avérer primordiale. Une prise de conscience est légitime pour ce secteur qui représente plus d'un tiers de la richesse nationale.
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Dîner
Évaluation, financement et investissement en immobilier (2)
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L'obligation foncière en AllemagneAlexander Reimers (n.a.)
Même au plus fort de la crise, les obligations foncières ont permis aux banques allemandes de se refinancer, quand les autres segments du marché étaient fermés, malgré un écart atteignant 75 points de base contre 12 pb d'habitude.
L'obligation foncière allemande est une émission obligataire garantie par des actifs immobiliers, qui doivent répondre à des critères extrêmement sévères. La structure de garantie reste en place, même en cas d'un défaut de l'émetteur (jamais survenu en 240 ans), assurant le service de la dette et son remboursement.
Le volume du marché, ainsi que le nombre d'intervenants, font du compartiment des obligations foncières un des plus liquide et stable, dont l'encours a atteint 1630 Mrd € en 2010 dans le marché obligataire européen de 12.500 Mrd €. Les banques allemandes restent parmi les émetteurs les plus actifs sur ce marché.
La profondeur du marché fait que l'obligation foncière allemande est un moyen privilégié du refinancement des banques à un coût avantageux.
Les investisseurs apprécient particulièrement ce produit, compte tenu de la qualité des actifs et de la liquidité du marché. Le marché européen étant dominé par des émissions souveraines, l'obligation foncière représente une excellente alternative, dans le contexte actuel.
L'utilité et les bénéfices de ce mécanisme pourraient être envisagés aussi pour les acteurs nord-américains.
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Une approche évolutive et holistique pour l'entrepreneur immobilierRobert Sheitoyan (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
L'approche évolutive et holistique prend en considération toutes les variables majeures, dans le temps, pouvant guider et influencer l'entrepreneur immobilier afin de mieux planifier et exécuter ses stratégies immobilières.
L'auteur propose huit (8) thèmes :
1. Introduction2. Un modèle théorique sur la confiance individuelle et en équipe;
3. Un modèle sur la gestion de soi pour les entreprises immobilières;
4. Un modèle sur les scénarios d'avenir afin de mieux percevoir les opportunités immobilières;
5. Intégration des modèles théoriques au praxis immobilier;
6. Un modèle classique de la stratégie adaptée à la gestion immobilière;
7. Exemples réels ayant contribué à la création de la valeur;
8. Un modèle d'affaire évolutif et holistique alliant l'immobilier aux investissements boursiers, à la fiscalité et la philanthropie pour terminer avec la création d'une fondation personnelle pour l'entrepreneur.
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La notion de comparaison en évaluation immobilièreUnsal Ozdilek (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Comme dans plusieurs autres domaines, la notion de comparaison est importante en évaluation immobilière. L'estimation de la valeur marchande d'une propriété sujet est obtenue par la comparaison de ses caractéristiques à celles des propriétés semblables (comparables). La convergence vers la ressemblance est l'approche utilisée qui écarte la différence puisque, en plus d'apparaître objectifs, ses résultats émergent plus facilement. Pourtant, ce qui existe en réalité (et en grand nombre) sont des propriétés souvent différentes par rapport au sujet. Pourrait-on utiliser une perspective en sens inverse, c'est-à-dire de fonder l'estimation des valeurs sur des propriétés non-comparables ? C'est la question sur laquelle réfléchit cette communication, en essayant de l'éclairer avec quelques résultats empiriques.
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Choix de rénovation énergétique en univers incertain : une analyse de la gestion des risques liés à l'incertitude réglementaire et de son impact sur la valeurYona Kamelgarn (Université de Paris Dauphine (Paris 9))
Dans un contexte de durcissement du cadre réglementaire, l'optimisation des décisions de rénovation nécessite d'intégrer l'impact sur la valeur des futures réglementations thermiques ainsi que les risques liés à l'incertitude sur leur seuil. En effet, d'une part, la montée du nombre de bâtiments performants fait peser le risque d'une obsolescence accélérée des bâtiments les plus consommateurs. D'autre part, un choix de niveau d'abattement qui se révélerait en-deçà du seuil réglementaire peut s'apparenter à une décision irréversible qui viendrait tarir un gisement d'économie à bas coût. Cet article vise à proposer des pistes d'intégration de ces mécanismes dans les méthodes de choix d'investissement (DCF) au travers d'une étude de cas. Pour cela, des données en coût de cycle de vie sont croisées à des résultats sur la valeur verte et intégrées à l'évaluation pour différents scénarios de rénovation. L'incertitude réglementaire est prise en compte via la construction d'un arbre de décision et des simulations de Monte–Carlo. Ceci permet notamment de mesurer l'impact sur la valeur de la flexibilité de l'actif en termes de travaux de rénovation.
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Pause
Immobilier, développement urbain et développement durable
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Enjeux et défis de la recherche en immobilier et développement durableLovasoa Ramboarisata (University of Wisconsin–Madison)
Après un état des lieux des principales recherches en gestion portant sur l'immobilier et le développement durable, nous identifions les perspectives théoriques et méthodologiques pouvant permettre aux chercheurs dans ce domaine de concilier les dimensions pertinence et utilité sociale de leur production de connaissances.
Cet état des lieux nous amène à conclure que le traitement de la dimension sociale demeure timide, comparativement à celles économique et environnementale. D'autre part, la démarche de recherche demeure fortement normative, se concentre le plus souvent sur la dimension performance, sans nécessairement prendre en compte l'ancrage institutionnel et la construction sociale de l'immobilier et du développement durable.
En ce qui concerne les perspectives théoriques pouvant renouveler ce champ, nous argumentons que les théories institutionnelles économiques et sociologiques peuvent fournir des éclairages complémentaires.
Finalement, nous expliquons les avantages et les défis des recherches empiriques basées sur trois études de cas : 1) La construction des mesures de l'accessibilité : le cas des institutions financières dédiées (Fannie Mae, Freddie Mac) ; 2) La conciliation des dimensions économique et sociale du développement des collectivités locales : le cas de la construction du stade Lambeau Field de l'équipe Green Bay Packers au Wisconsin; 3) La co-construction de connaissances par les chercheurs et les praticiens : le cas québécois.
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Les subventions sont-elles la meilleure solution pour faire la promotion des rénovations éconergétiques au Québec?Unsal OZDILEK (UQAM - Université du Québec à Montréal), Sylvain Perron (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Plusieurs bâtiments neufs sont désormais munis de systèmes ingénieux de ventilation et d'isolation, permettant d'économiser beaucoup d'énergie. Cependant, que faisons-nous des bâtiments existants? La plupart des bâtiments au Québec ont été construits dans les années 70 et leur efficacité énergétique laisse plutôt à désirer (Jaffe et Stavins, 1994).
Des subventions sont offertes aux propriétaires pour faire des rénovations éconergétiques. Cependant, est-ce que ces subventions sont le meilleur outil pour promouvoir les rénovations éconergétiques? Il apparait que les bâtiments (et les rénovations) ne sont pas des objets de consommation comme les autres et que le processus de transactions nécessite beaucoup plus d'acteurs qu'il n'y paraît. La nécessité d'intégrer ceux-ci se révèle donc importante pour promouvoir les rénovations éconergétiques.
Les variables reliées au fait de procéder ou non à des rénovations éconergétiques sont également bien plus nombreuses que la simple économie d'énergie; plusieurs autres paramètres sont à prendre en considération. Ces variables sont d'ailleurs de plus en plus considérées par les entrepreneurs pour faire la promotion de leurs services.
Un modèle conceptuel a donc été créé afin de lier les acteurs et les variables. Bien qu'il soit difficile d'en estimer leur force, nous avons tenté de l'estimer à travers une démarche exploratoire. Il apparait qu'une variable doit être rajoutée afin de promouvoir les rénovations éconergétiques : l'information.
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Jeux Olympiques d'été, régénération urbaine et reconversion des héritages olympiques : le Stade olympique comme vecteur de développementSylvain LEFEBVRE (UQAM - Université du Québec à Montréal), Romain Roult (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)
Les méga-évènements sportifs et culturels, Jeux Olympiques d'été et d'hiver, Coupe du Monde de football et Exposition Universelle, ont pris une importance accrue et occupent désormais une place centrale dans les plans de développement des métropoles contemporaines. Ces manifestations sont devenues de grands projets urbains utilisés de plus en plus à des fins de régénération urbaine. En effet, ces dernières ont stimulé la production d'un modèle de planification et de gestion territoriale, presque idéal, basé sur leur capacité de catalyser la production de nouvelles infrastructures urbaines. Ainsi cette communication, appuyée par des cas d'étude précis (Montréal 1976, Barcelone 1992 et Sydney 2000), vise à présenter ces stratégies d'aménagement dans des perspectives analytiques pré et post olympiques, et ainsi de tenter de démontrer qu'il est devenu fondamental de planifier l'aménagement du Stade olympique à travers des stratégies urbanistiques, financières et gestionnaires flexibles. Ces dernières, adaptées aux contextes urbains, économiques, politiques et touristiques de la ville hôte, visent indéniablement à faciliter la reconversion du Stade olympique dans la phase post Jeux Olympiques.
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Enjeux et défis de l'intégration des projets immobiliers et du développement urbainFlorence Junca-Adenot (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Présentation de quelques cas innovateurs de projets immobiliers et de leur contribution au développement urbain.
Synthèse de la journée
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Synthèse
Gestion des risques des projets immobiliers et ingénierie contractuelle
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Les fondements épistémologiques de la recherche en management et gestion des risquesPierre Romelaer (Université de Paris Dauphine (Paris 9))
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Changements climatiques, incertitude et implications pour les investisseurs et les assureurs : le cas de l'immobilierJosiane Mabopda Foka (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
La réduction des émissions de gaz à effet de serre, contribuera à la décélération du rythme de réchauffement de la planète, atténuant par la même occasion les conséquences directes sur plusieurs industries telles que celle de l'immobilier, celle de l'investissement ainsi que celle des assurances. Les instabilités causées par des crises aussi irréversibles et continues qu'inattendues engendrées par les changements climatiques créent une incertitude qui amène divers acteurs à se mettre en mode «veille». Une revue de la littérature sur le thème de l'incertitude nous a amenés à identifier la pauvreté de l'information, l'inadéquation des technologies, les turbulences de l'environnement, l'obsolescence des procédures et des routines, etc. comme sources d'incertitude.
Aux cyclones, inondations, tornades, tempêtes, tempêtes de grêle, glissements de terrains et feux de brousse, s'ajoute la subsidence (affaissement des sols dû à la sécheresse), qui cause «un tassement tel du sol que la terre se fissure, disloquant les fondations des habitations, des ponts, des installations industrielles et d'autres structures» (Swiss Re, 2011). Face à cette incertitude, quelle est la dynamique de changement autour de la transformation vers le bâtiment vert ? Nous nous proposons d'en examiner les implications aussi bien pour la fonction assurantielle que l'investissement.
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Qu'est-ce qu'un bâtiment durable selon la pensée cycle de vie?Valérie BECAERT (École Polytechnique de Montréal), Cécile Bulle (Polytechnique Montréal)
L'analyse du cycle de vie (ACV) est un outil qui permet une telle quantification des impacts environnementaux potentiels d'un produit, d'un service, d'un bâtiment sur l'ensemble de son cycle de vie, « du berceau au tombeau ». Cette conférence va aborder les principes de l'ACV et quelques exemples d'application au domaine des bâtiments. Les avantages et limites d'une telle approche de quantification environnementale seront discutés et elle sera comparée à d'autres types d'approches telles que la certification LEED.
En analysant l'empreinte écologique du Canadien moyen, il est évident que le secteur des bâtiments y occupe une place prépondérante, et pour cette raison, les bâtiments durables sont une occasion formidable de réduire notre empreinte environnementale.
Mais qu'est-ce qu'un bâtiment durable ? Certains parlent d'efficacité énergétique avant tout, d'autres de matériaux naturels, de bâtiments LEED… En réalité, un bâtiment « vert », ça n'existe pas : un bâtiment consomme toujours de l'énergie, de l'eau, des ressources et a des émissions. Quel que soit le soin porté à sa construction, il aura toujours des impacts. Par contre, un bâtiment peut être « plus durable » qu'un autre bâtiment. Mais pour le constater, il faut d'une part savoir à quoi on le compare, d'autre part sur quelle base de comparaison et pour finir il faut disposer d'un outil permettant de quantifier à quel point il est plus durable.
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La contribution de la perspective cycle de vie dans la gestion d'un projet de développement immobilier réalisé en mode projet PPPColombe Braun Deshaies (UQAM - Université du Québec à Montréal)
Nous avons observé que dans la littérature, le terme « cycle de vie » est un concept polysémique qui réfère à plusieurs notions différentes qui sont complémentaires. Devant ce constat, il s'avère utile et nécessaire de les expliquer afin de bien saisir la portée du concept de cycle de vie appliqué au projet immobilier dans son ensemble. Le concept de cycle de vie, selon les cas, peut faire référence autant à la notion de durée de vie de l'immobilier qu'à la notion de coûts et de niveaux de performance liées au différentes phases du cycle de vie du projet et de ces composants. Penser le développement des projets immobiliers publics en termes de cycle de vie revient à appliquer une approche de cycle de vie qu'il convient aussi, selon nous d'expliquer. Cette analyse a été réalisée dans le cadre d'une application à un projet immobilier réalisé en mode partenariat public-privé (PPP).
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Pause
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De la vulnérabilité des systèmes essentiels à la résilience organisationnelleBenoît Robert (Polytechnique Montréal)
Des travaux réalisés dans les villes de Montréal et de Québec ont démontré que les systèmes essentiels étaient fortement interdépendants. Ces interdépendances sont évidemment géographiques par la proximité de leurs équipements et infrastructures, dont des bâtiments, mais aussi au niveau du fonctionnement et du contrôle. Leurs dépendances à des ressources telles l'électricité, les télécommunications ou l'eau de service créent des vulnérabilités importantes qui sont souvent ignorées ou mal évaluées. Une méthodologie basée sur une approche par conséquences a été développée pour systématiser l'étude de ces vulnérabilités. Elle a été appliquée avec succès et elle permet d'intégrer la plupart des systèmes essentiels sur les territoires des deux plus grandes villes du Québec. Ces résultats concrets et opérationnels ont ouvert la voie à l'évaluation de la résilience des Systèmes Essentiels du Québec, un projet qui regroupe une quinzaine de ministères et organismes gouvernementaux. La résilience organisationnelle est définie comme « l'aptitude d'un système à maintenir ou à rétablir un niveau de fonctionnement acceptable malgré des perturbations». Les premiers résultats ont permis de définir ces différents SE et d'évaluer les conséquences que pourraient entrainer des perturbations sur certains acteurs. Les SE comprenant le secteur bâtiment, la présentation axera les résultats sur ce secteur tout en évaluant une implantation possible dans une organisation non gouvernementale.
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Les développements en gestion des risques et leurs applications aux projets immobiliersAhmed DRIDI (UQAM - Université du Québec à Montréal), Andrée De Serres (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)
Les projets immobiliers empruntent de plus en plus une approche de gestion des risques en parallèle avec une perspective de cycle de vie et de développement durable. Cette approche propose une vision globale et à long terme des projets immobiliers tout en obligeant l'analyse des particularités propres à chacune de ses différentes étapes: conception, construction, exploitation, réaffectation ou destruction. Ces avancées se sont traduites par le développement de nouveaux outils en gestion des risques et de nouvelles mesures et de certifications intégrant l'évaluation des impacts des risques environnementaux, sociaux, économiques et des risques majeurs (naturels et industriels) tels que LEED, BOMA, ISO 14000, l'analyse cycle de vie (ACV) et al. Le défi pour améliorer la gestion des risques dans le domaine immobilier est maintenant de combiner la perspective cycle de vie d'un projet et une approche systémique intégrant l'actif immobilier, son infrastructure, sa « cité » et son environnement afin de mieux comprendre les enjeux et les impacts des risques socio-économiques et environnementaux pouvant affecter les immeubles. Apprendre à prévenir, mieux gérer ou mitiger ces impacts signifie pouvoir préserver l'usage mais aussi la valeur d'un immeuble dans le temps. Nous présentons ici les innovations utiles aux décisions d'investissement dans le domaine des actifs immbiliers.
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Stratégie d'entreprise, politique immobilière et création de valeur (les cas Casino, Carrefour et Accord en France)Dominique Jacquet (Université Paris Ouest Nanterre La Défense (Paris 10)), Franck PETEL (Université Paris Ouest Nanterre La Défense (Paris 10))
Nous examinerons des situations d'entreprise et des secteurs d'activité pour lesquels la pertinence du concept pose problème. Le cas d'entreprises en retournement sera évoqué et nous étudierons les secteurs de la restauration rapide, de l'hôtellerie et de la grande distribution. Dans tous les cas, se pose la question de la rentabilité à court terme (notamment l'indicateur de rentabilité des capitaux engagés – ROCE) confrontée à la création de valeur à long terme.
L'analyse de ces situations et des modèles d'affaires d'entreprises nous permettra de dégager les caractéristiques des entreprises dont la stratégie s'enrichit d'une politique d'investissement ciblée, et de faire un premier constat sur la relation entre valeur actionnariale à long terme et politique immobilière.
Selon la théorie financière l'entreprise doit concentrer toutes ses forces sur son métier de base sans divertir les fonds des actionnaires dans des diversifications plus ou moins hasardeuses.
L'immobilier de l'entreprise n'échappe pas à cette règle et nombre de dirigeants se sont vus reprocher une politique active d'investissement immobilier au nom de cette « règle ». En réponse à cette pression des marchés (ou des analystes financiers ?), certaines sociétés ont infléchi leur stratégie en vue de maximiser la création de valeur.
La question centrale de la contribution proposée est : quelle est l'apport de l'immobilier à la création de valeur dans l'entreprise ?
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Période de questions
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Dîner
Thème: Perspectives et collaboration entre les groupes de recherche
Plénière et mot de clôture
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Plénière
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Mot de clôtureAndrée De Serres (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)