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Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

??L’environnement est au cœur de débats sociaux sur des questions émergeantes, en particulier autour de projets de « développement » qui soulèvent des mouvements de résistance. Il s’agit alors de « questions socialement vives » qui interpellent le monde de l’éducation. Pensons aux problématiques associées au gaz de schiste, aux changements climatiques, à la déforestation, aux OGM, etc. Comment l’éducation peut-elle se saisir de telles situations conflictuelles pour questionner la dimension écologique de notre identité et pour explorer les dynamiques d'engagement individuel et collectif?

L’environnement est la trame essentielle de nos vies : air, eau, aliments, etc. Ce que nous sommes est relié aux caractéristiques des environnements dans lesquels nos vies se déploient. En retour, nous transformons nos environnements en fonction de notre identité, de notre vision du monde et de nos engagements. Notre rapport à l'environnement est directement lié à notre façon de nous engager dans le monde, individuellement et collectivement, dans les différentes sphères des nos vies quotidiennes comme à travers l'action de nature politique.

Ce colloque aborde les questions d’identité et d’engagement par le prisme de l’éducation relative à l’environnement (ERE) dont l’une des visées est le développement d’une écocitoyenneté et la contribution à l'avènement d'une « démocratie écologique » où les débats deviennent source d'apprentissage collectif.

Les communications traiteront de situations éducatives ou apporteront des analyses et réflexions tant en ce qui concerne les milieux d'éducation formelle (aux différents ordres d'enseignement) que les milieux non formels (ONG, parcs, musées, etc.) et les contextes informels (dont l'apport des médias).

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Ouverture - Introduction - Accueil des participants

  • Mot de bienvenue

Communications orales

Panel d'ouverture - Éducation, identité et engagement

Présidence : Étienne Van Steenberghe (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • La nature d'Homo sapiens sapiens : quelles voies pour des constructions identitaires et des engagements écologiquement viables?
    Tom Berryman (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication invite les praticiens et les chercheurs en éducation relative à l'environnement à réfléchir aux questions d'identités et d'engagements à partir de l'histoire de l'hominisation. Cette histoire permet de reconnaitre des traits particuliers de notre espèce humaine ou encore des traits exacerbés chez nous. Un survol rapide de l'hominisation met aussi en évidence que cet ensemble de caractéristiques agit en synergie pour conférer à l'être humain des traits tout à fait particulier parmi les autres animaux du monde. C'est à partir de telles caractéristiques que la suite de la communication appréhende les questions écologiques et sociales de constructions identitaires et d'engagements. D'un point de vue anthropologique, écologique et constructiviste, on réalise qu'une société, en prenant appui sur les caractéristiques de l'être humain, tend à orienter l'identité et l'engagement de ses membres dans des visions du monde précises et vers des pratiques particulières associées à de telles visions. Au terme de cette communication, une question centrale demeure ouverte et constitue une invitation pour les acteurs du monde de l'éducation relative à l'environnement. Au sein de dynamiques éducationnelles, quelles voies peuvent conduire à des constructions identitaires et à des engagements écologiquement viables ? Autrement dit, comment l'éducation peut-elle contribuer à ce que nos identités et nos engagements soutiennent le monde de la vie et la suite du vivant ?

  • Éducation et engagement : penser la contribution de l'école aux défis environnementaux et de développement, et ses implications
    Jean-Marc Lange (Université de Montpellier)

    Cette communication, effectuée sur un mode prospectif empiriquement étayé, vise à proposer des repères théoriques permettant de penser et de dépasser les tensions, voire les contradictions, pouvant exister entre volonté émancipatrice de l'éducation et finalité d'engagement. Ces tensions seront examinées selon un cadre de pensée issue des courants sociologique, philosophique et pédagogique pragmatistes. S'agit-il de développer chez les élèves seulement une pensée critique ou bien d'avantage une pensée dialectique capable d'appréhender les enjeux de société actuels ?

    Comment participer à son niveau à la résolution de ces défis sans verser dans une adhésion non questionnée à des solutions fournies clés en main et répondant à une logique purement comportementaliste, ce qui relèverait d'un technocratisme insupportable ? Quelle place et rôle accorder aux savoirs si on retient une finalité d'engagement ? Comment rendre ce projet opératoire et acceptable pour les acteurs de l'éducation ? Ce sont ces questions qui seront examinées pour l'enseignement général et obligatoire.

  • L'éducation aux sciences citoyennes comme levier d'engagement social sur les questions environnementales
    Barbara Bader (Université Laval)

    Les connaissances scientifiques sont primordiales pour cerner les enjeux environnementaux. Notre rapport à la nature semble même devenu essentiellement technique et peut être caractérisé par une certaine rationalité instrumentale. Certains vont jusqu'à dire que notre sensibilité environnementale s'estomperait au profit d'un attrait toujours plus grand de réalités virtuelles. Les technosciences sont donc impliquées de différentes manières dans notre rapport à la nature. Que signifie alors éduquer à l'engagement social dans un tel contexte ? Comment l'éducation aux sciences peut-elle enrichir les connaissances scientifiques sur la nature tout en cultivant un regard critique face à cette rationalité instrumentale ? Nous proposons ici quelques éléments d'une culture scientifique qui nous paraissent importants pour que celle-ci soit au service du bien commun lorsque se pose la question de notre rapport à la nature.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

Perspectives culturelles et psycho-sociologiques

  • Une paix avec soi-même, avec autrui et avec l'environnement : les apports de l'éducation relative à l'environnement au développement d'identités écologiques
    Nayla Naoufal (Université Laval)

    Les nombreuses guerres qui sévissent dans le monde sont non seulement génocides, mais également terricides, puisqu'elles dégradent ou détruisent l'environnement. En outre, même en l'absence de conflits déclarés, la plupart des sociétés ne connaissent pas une véritable paix : des violences systémiques et des inégalités socio-écologiques structurelles y sont néfastes tant aux populations humaines qu'aux milieux de vie, portant atteinte au vivre-ensemble au sein d'un environnement partagé. Or, l'éducation relative à l'environnement est de nature à contribuer à la construction d'une dynamique de paix. Dans cette communication, nous présenterons tout d'abord le champ émergent de la consolidation environnementale de la paix, en mettant l'accent sur ses liens avec le champ de l'éducation relative à l'environnement (ERE). Cette communication explorera ensuite le potentiel de l'ERE en ce qui concerne le développement d'identités principalement caractérisées par l'appartenance et l'engagement à l'égard d'un environnement partagé, qui prennent le dessus sur les affiliations identitaires d'ordre national, ethnique, religieux, confessionnel, etc. Dans cette perspective, nous proposerons enfin quelques fondements et pratiques d'éducation particulièrement utiles à la construction d'une dynamique de paix, notamment à travers des processus de consolidation environnementale de la paix.

  • L'identité écologique dans le parcours migratoire
    Lidia Guennaoui (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L'identité d'un individu est inévitablement mise à l'épreuve lorsqu'il vit un parcours migratoire. Des motifs variés l'obligent à l'exil et à s'enraciner ailleurs. Il doit apprivoiser ce nouvel environnement et établir de nouveaux repères. De nombreuses recherches font état des processus d'acculturation et de construction identitaire à chaque étape de la migration. Peu se sont arrêtées sur les changements liés au rapport à l'environnement pendant ce parcours. Comment évolue l'identité écologique d'un individu lorsqu'il est appelé à changer de lieu d'enracinement? Est-ce que mieux comprendre ces réalités dans un contexte d'éducation relative à l'environnement pourrait faciliter l'action éducative pour accompagner le migrant dans la construction d'un sentiment d'appartenance à la terre d'accueil et favoriser en lui un désir d'engagement socioécologique au sein de sa nouvelle société?

    La recherche exposée dans cette communication examine les rapports à l'environnement d'individus à travers leurs parcours migratoires. En comprenant davantage cette réalité, elle souhaite notamment contribuer à favoriser une dynamique de co-construction des apprentissages entre les éducateurs à l'environnement et les participants adultes issus de l'immigration. Cette communication présentera les éléments de la problématique, du cadre conceptuel et des pistes méthodologiques qui soutiennent ces visées de recherche.

  • Comme marteau et enclume, entre les identités ethno-raciales et l'identité écologique : la pédagogie critique et les rapports à l'environnement en contextes de domination
    Paul CARR, Gina Thésée (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Qui suis-je ? Qui dois-je être ? Qui puis-je être ? Qui veux-je être ? En contextes de domination, ces dimensions de l'identité individuelle, que nous abordons ici comme « l'Ego-écologie » de Zavalloni, se heurtent aux identités ethno-raciales collectives, et se déchirent entre l'injonction hégémonique et la mémoire collective, celles-ci se faisant face comme deux espaces transactionnels antagonistes. L'approche psychologique naturaliste permet de recoudre les rapports au monde, à l'Autre et à soi d'un individu, récepteur actif qui crée son monde tout en étant modelé par lui. Les questions posées sont : 1) Quel est le sens de l'environnement pour les individus en contextes de domination ? 2) Comment leurs formations identitaires négociées entre savoir être, devoir être, pouvoir être et vouloir être, contribuent-elles à leur engagement face aux défis environnementaux ? 3) Comment les questions socio-environnementales vives façonnent-elles leurs rapports à l'environnement ? Notre cadre théorique s'inspire de la pédagogie critique dans les cadres de références de l'anticolonialisme et de l'antiracisme et du féminisme. Nous esquisserons une éducation critique à l'environnement dans le contexte culturel et psychosociologique haïtien qui répond aux questions de « l'être-au-monde » que pose le colloque : Où vivons-nous ? Que savons-nous ? Que voulons-nous et pourquoi ? Que pouvons-nous faire ensemble ? Comment devons-nous nous engager individuellement et collectivement ?

  • Pourquoi s'engager aussi loin? Les choix éducatifs d'une famille franco-amérindienne vivant sur le territoire ancestral Atikamekw
    Françoise Lathoud (Indépendant)

    Inspirée d'une démarche réflexive comprenant des étapes de prise de conscience d'attitudes et de représentations liées à l'éducation et à l'environnement, de l'exploration des visions du monde sous-jacentes, de l'historique de leur émergence aux niveaux culturel, social et personnel et éventuellement d'une certaine transformation sur les plans pratiques et symboliques, je présenterai mon expérience familiale bi-culturelle en m'appuyant sur des méthodes de recherche et de communication autochtones, notamment décrites par Alice Keewatin (2002), telles que l'histoire de vie, l'utilisation du « je », l'étude de mon propre milieu de vie, l'intégration de la recherche et du quotidien

    Sur le plan social, choisir la vie en forêt sur le territoire ancestral atikamekw comme contexte éducatif, c'est faire notre petite part dans la conservation de la diversité culturelle en permettant l'éducation des enfants dans le paradigme éducationnel autochtone, caractérisé comme symbiosynergique dans la typologie de Bertrand et Valois (1999). La juxtaposition de l'apprentissage de la culture écrite (la mienne), « à domicile » et « en cours de route », contribuerait, dans une infime mesure, au changement nécessaire aux sciences contemporaines en permettant la construction de savoirs contextualisés, globalisant et personnalisés faisant défaut dans les systèmes éducatifs formels. Au-delà des concepts, cette expérience d'éducation bi-culturelle a aussi des limites.

  • Pause
  • La sensibilisation environnementale et son impact sur les attitudes et les conduites écologiques du public : le cas de la Tunisie
    Ridha Abdmouleh (Université de Sfax)

    Au-delà de certaines insuffisances, les campagnes de sensibilisation environnementales entreprises à l'échelle nationale sont parvenues à créer chez le public tunisien un sentiment d'éveil, et à déclencher sa prise de conscience écologique. À force d'évoluer, cette prise de conscience engendre une attitude d'implication et d'engagement envers la cause écologique, accompagnée par une volonté de s'approprier son environnement, et dont le volontariat est une ses expressions‎.

  • L'éducateur environnemental dans un contexte de pluralisme juridique
    Ezei Kali Alachi (UNILIM - Université de Limoges)

    Le continent africain est à la croisée des chemins dans un contexte qui se caractérise par un pluralisme juridique dans le secteur environnemental et dans bien d'autres, qui est la conséquence du remodelage territorial et sociétal entamé depuis le début de la période coloniale. Ainsi, on assiste à une ambigüité dans le fonctionnement des institutions modernes et traditionnelles. En effet, les structures de légalité de l'État moderne servent généralement les intérêts extérieurs et offrent de façon accessoire un cadre de cohabitation aux populations locales. Le problème en Afrique subsaharienne, dans un tel contexte de pluralisme juridique et institutionnel notamment dans le secteur de la gestion des ressources naturelles dans une perspective durable, est celui du choix des thèmes appropriés pour une éducation relative à l'environnement tenant compte des réalités locales. Cette situation embarrasse surtout l'éducateur environnemental ayant des connaissances avancées de la culture scientifique occidentale et de son lien ombilical à sa culture d'origine. Il s'agira pour nous à travers cette contribution de dégager les problèmes que rencontre l'éducateur environnemental dans un contexte caractérisé par la modernité et le traditionalisme, de proposer une stratégie d'actions pertinentes. En outre, il sera question d'étendre la réflexion sur les répercussions sociétales et l'engagement citoyen en se basant sur les séquences précoloniales, coloniales et postcoloniales.

  • Identité et engagement environnemental : une histoire de passion
    Anne-Sophie Gousse-Lessard (UQAM - Université du Québec à Montréal), Robert J. VALLERAND (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Qu'est-ce qui mène les individus à adopter une conduite écologique et à s'engager activement en matière d'environnement ? Nous croyons que la passion fait partie de la réponse. Le modèle dualiste de la passion (Vallerand et al., 2003) définit la passion comme étant une vive inclination envers une activité (ou une cause) qui nous définit, que l'on aime, que l'on valorise et dans laquelle on investit régulièrement temps et énergie. Il existe deux types distincts de passion: la passion harmonieuse et la passion obsessive. Les résultats de nos recherches dans le domaine de l'environnement démontrent que la passion est un prédicteur important de comportements écologiques (e.g., recyclage) et activistes (e.g., établir un système de covoiturage au travail) (Gousse-Lessard et al., 2011). De plus, les deux types de passion mènent à différentes approches quant à la sensibilisation et à l'éducation relative à l'environnement. En effet, la passion harmonieuse prédit l'adoption d'une conduite plus modérée (e.g., organiser des activités pédagogiques sur le thème de l'environnement) alors que la passion obsessive prédit à la fois des comportements de types modérés et radicaux (e.g., grimper en haut d'un pont pour faire parler de la cause) (Gousse-Lessard, Vallerand, et al., 2011). Globalement, nos recherches soulignent le rôle clé de la passion dans l'engagement actif envers l'environnement. Nos résultats mènent à des implications importantes concernant l'éducation relative à l'environnement.

  • La compétence en action au sein de la famille : une question d'engagement?
    Michel Léger (Université de Moncton)

    Les écrits font état d'une sensibilité accrue aux enjeux des changements climatiques du public en général. Or, pourquoi continue-t-on à perpétuer des habitudes énergivores et sur-consommatrices si on est conscient qu'il faut se comporter de façon plus soucieuse de l'environnement ? Plusieurs études se penchent sur cet écart entre nos attitudes pro-environnementales et notre manque d'engagement envers l'environnement ; elles regardent les différents facteurs (cognitifs, affectifs et situationnels) qui peuvent influencer la décision d'adopter un comportement environnemental. Dans notre recherche, nous étudions les stratégies (compétences) mises à l'épreuve par les membres de familles qui cherchent à adopter un mode de vie durable. Nous sommes intéressés à voir comment les facteurs qui tendent à influencer l'adoption de comportements environnementaux se présentent dans le contexte de la famille, un contexte peu étudié en ErE. Sur le plan méthodologique, nous avons mené une étude multi-cas auprès de familles qui cherchaient à intégrer des comportements d'atténuation dans leur vie quotidienne. Préconisant une analyse par théorisation ancrée, nous avons aussi étudié une famille afin de mieux comprendre un cas où les membres vivaient déjà collectivement un mode de vie durable. Nos résultats montrent l'émergence de plusieurs compétences manifestées individuellement et collectivement par les membres des familles participantes : collaboration, persévérance, auto-efficacité.

  • Les perspectives éthiques sur l'environnement

    L'éducation aux valeurs environnementales peut apporter des pistes de réflexion intéressantes quant aux thèmes et aux liens entre éducation, identité écologique et engagement en matière d'environnement. Elle pourrait même contribuer à la construction d'une identité écologique par le développement, chez les élèves, d'une certaine compétence éthique, c'est-à-dire une compétence les amenant à choisir les valeurs appropriées, face à une question socio-écologique, afin de fonder leur agir. Mais développer cette compétence éthique, chez les élèves, repose, en grande partie, sur leur capacité à clarifier leurs propres perspectives éthiques.

    Notre communication présentera plusieurs de ces perspectives dont plus particulièrement les perspectives anthropocentriques, biocentriques et écocentriques à travers des thèmes centraux communs à ces trois visions. Ce choix et le développement de ces thèmes ont été élaborés à partir de l'étude théorique de ces différentes perspectives et de l'analyse-critique d'un questionnaire réputé sur les paradigmes environnementaux (le NEP Scale) dans mon mémoire de maîtrise en éducation relative à l'environnement.

  • Nourrir l'identité écologique par la pédagogie du milieu
    Marion Dulude (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Exploration expérientielle d'approches pédagogiques permettant d'approfondir à travers les 5 sens nos connaissances du monde naturel et notre relation à celui-ci. Les activités et réflexions seront orientées sur la pédagogie du milieu et son univers de potentiel de formation d'une identité écologique. Tout au long de cet atelier, nous traiterons de la question: « Comment l'éducation peut-elle favoriser un rapport à la nature qui permet la germination d'une identité écologique authentique, propre à chaque individu ? »

Communications orales

Panel d'ouverture - Enjeux axiologiques, critiques et stratégiques

Discutant·e·s : Milagros Chavez Tortolero (Université des Andes)
  • Mot de bienvenue
  • Apprendre à s'engager dans une perspective de viabilité
    Michel LÉGER (Université de Moncton), Diane Pruneau (Université de Moncton)

    L'identité écologique, facteur qui encourage l'engagement dans l'action environnementale, se construit progressivement sous l'influence des attributs particuliers d'un lieu ou à la suite d'un vécu significatif dans le lieu. Les expériences suscitant la topophilie sont celles qui, dans un endroit donné, ont procuré émerveillement, création, exploration ou amélioration du lieu. Avec ce type d'expériences, l'on renforce la relation au territoire et l'on suscite le désir d'action.

    Toutefois, de nombreux autres facteurs affectifs, cognitifs et situationnels entrent en jeu pour conduire le citoyen ou l'élève à l'engagement tangible dans l'action communautaire. Parmi les facteurs cognitifs, on retrouve celui des compétences environnementales. Dans un monde où l'environnement subit pressions et pollutions et où l'humain est confronté à des maladies découlant de la détérioration environnementale, quelles sont les compétences qui permettent à des citoyens de transformer leur communauté ? La connaissance du milieu ? La pensée prospective ? La prédiction des risques ? La planification durable ? L'auto-efficacité ? Durant la présentation, nous ferons la synthèse de nos études sur les compétences démontrées par des citoyens engagés efficacement en adaptation au changement climatique et dans la construction d'écoquartiers. Nous discuterons des compétences à développer chez nos élèves pour les aider à raisonner dans des perspectives d'identité communautaire, de viabilité et de vitalité.

  • Lorsque le développement durable s'invite dans la sphère éducative française
    Didier Mulnet (Université Blaise Pascal)

    Dans le contexte français l'EDD prend une place grandissante. Si la place de l'économie y est débattue, son influence au sein de la sphère environnementale (différentes formes d'écologie politique) l'est moins. Cette intégration est-elle une force, qui relance la réflexion environnementale ou une dérive axiologique ? L'engagement naturaliste souvent individuel est-il plus porteur de valeurs que l'engagement utilitariste plus collectif ?

    Les valeurs et les dispositions ainsi que la construction d'une identité écologique sont très différentes. Apparemment opposées la distinction entre naturalisme et utilitarisme n'est peut-être pas aussi simple.

    On évoque souvent une perte d'identité écologique à l'origine de ce défaut d'engagement en matière d'environnement. Le développement durable est parfois mis en cause ; mais l'hypothèse qu'un changement de comportement soit à l'origine de l'implantation du concept de développement durable à la place de celui d'environnement doit être envisagée.

    En ce cas, la perte de valeurs pourrait être la conséquence à cette évolution, et il faudrait alors renaturaliser ce concept de développement durable. Pour que le développement durable (re)devienne conforme à certaines valeurs et contribue à la création d'une identité nouvelle, une vision renouvelée de l'idée de nature est nécessaire : plus écologique sur le plan scientifique mais plus humaniste. Cette vision fera évoluer en retour l'économie bien au-delà de certaines métaphores parfois simplistes.

  • Le rôle des enseignantes et des enseignants pour le développement d'une pensée critique en éducation à l'environnement
    Marc Boutet (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Une recherche visant à décrire l'impact de divers programmes d'éducation relative à l'environnement et au développement durable sur le développement d'une citoyenneté environnementale a permis de constater que la pensée critique était une composante souvent visée mais peu touchée par les démarches proposées. Notre interprétation de ce constat a conduit à poser que le rôle des enseignant-e-s pouvait être déterminant pour l'émergence d'une pensée critique au sein des dispositifs mis en œuvre dans les divers programmes. C'est pourquoi nous avons choisi de poursuivre nos travaux vers l'intervention éducative elle-même.

    Dans un premier temps, nous exposerons les résultats des analyses que nous avons faites au regard de la capacité des programmes à développer ce que nous avons défini comme « une position nuancée sur les enjeux environnementaux basée sur une prise en compte de leurs aspects sociaux, politiques, économiques et éthiques ». Puis, nous discuterons du cadre conceptuel que nous avons élaboré pour étudier le rôle des intervenants éducatifs dans la construction d'une telle position ; nous mettrons ainsi en relation les conceptions de l'éducation à l'environnement (ErE), de la pensée critique et des pratiques éducatives qui fondent notre réflexion. Enfin, nous partagerons les résultats préliminaires d'une recherche exploratoire portant sur les conceptions d'enseignant-e-s engagés en ErE au sujet des enjeux du développement de la pensée critique dans ce domaine.

  • Quelle formation pour des formateurs en éducation relative à l'environnement?
    Richard Etienne (Université Montpellier Sud de France)

    La formation des formateurs est une préoccupation récente (Étienne, Altet, Lessard, Paquay, Perrenoud, 2009). Jusque-là, deux modèles se partageaient le marché : celui de la formation par les pairs qui veut que l'on apprenne en regardant et le modèle universitaire qui suppose que l'on apprenne en écoutant. Le succès de la démarche de projet complété par celui des compétences a entraîné la professionnalisation du métier de formateur. Reprenant les apports du praticien réflexif, les institutions de formation ont élaboré un nouveau modèle qui repose sur l'alternance et le dialogue. Aujourd'hui, on sait former des médecins, des ingénieurs et des enseignants en utilisant l'approche par problème et par projet (ibid.). En revanche, le cadre émergent de nouvelles formes d"'éducation à..." comme celles qui se portent sur la santé, la citoyenneté ou l'environnement pose des problèmes inédits en transposition didactique : les savoirs savants (Chevallard, 1985) et les pratiques sociales de référence (Martinand, 1986) ne peuvent plus être pris pour référents puisqu'il s'agit, en quelque sorte, de former à quelque chose qui n'existe pas mais dont l'émergence est issue d'une volonté politique et d'une nécessité sociale. Nous essaierons de poser les trois principes d'une grammaire de la formation des formateurs en éducation relative à l'environnement : fonctionnement par projet, évaluation comme moteur du changement et rétro-ingénierie liée à la nature des savoirs et des attitudes en jeu.

  • Période de questions
  • Pause

Communications orales

Perspectives pédagogiques

  • Comment concrétiser une pédagogie de l'espoir?
    Jean Robitaille (CSQ - Centrale des syndicats du Québec)

    Comment parler d'avenir aux jeunes dans un contexte où les crises se multiplient et se chevauchent, où le discours des scientifiques et des environnementalistes est truffé de notions de pertes et de dégradation ? Comment leur donner le goût d'agir pour un avenir viable sans tomber dans le cynisme ou les discours alarmistes ? En tant qu'éducateurs et éducatrices, comment pouvons-nous donner l'espoir de changer le monde, tout en demeurant réalistes ? La pédagogie de l'espoir est une piste prometteuse portée depuis quelques années par le réseau des Établissements verts Brundtland–CSQ, notamment à travers un outil pédagogique intitulé S'investir dans nos communautés en citoyens du monde… Dans cet atelier, nous ferons la genèse de cette nouvelle approche pédagogique et verrons, dans un deuxième temps, à partir de mises en situation réelle, comment concrétiser cette approche avec des élèves.

  • Nature, enfants et sociétés : esquisse d'une histoire des identités et des engagements normés dans l'école québécoise
    Tom Berryman (UQAM - Université du Québec à Montréal), Lidia GUENNAOUI (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Comment l'école québécoise forme-t-elle l'identité et l'engagement en ce qui concerne la nature ? Quelles sont les continuités, les ruptures et les transformations dans les représentations de la nature et des relations entre les humains et la nature que nous pouvons lire dans l'histoire de l'enseignement primaire au Québec ?

    Sur un horizon de 150 ans, entre 1861 et 2012, l'action éducative dans les écoles primaires du Québec a été orientée, normée, balisée, dirigée ou autrement formatée par une série de programmes d'enseignement. Ces programmes sont autant de fenêtres qui peuvent nous aider à comprendre quelles étaient les visions de la nature et des relations à la nature dans le passé. On peut ainsi, à partir d'une analyse de contenu, tenter de retracer une histoire des représentations de la nature et de nos relations à celle-ci qui étaient mises de l'avant par les autorités scolaires. De telles représentations et relations entretiennent évidemment des rapports dynamiques avec l'identité et l'engagement.

    La communication présentera la démarche et certains résultats d'une recherche en cours. L'espoir est ici que la compréhension des évolutions aidera à faire des choix éducatifs plus délibérés au lieu d'uniquement répondre aux tendances lourdes dans l'air du temps.

  • Le patrimoine historique, touristique, naturel et culturel de la ville : pour un développement de l'identité et de l'engagement en éducation relative à l'environnement
    Milagros Chavez Tortolero (Université des Andes)

    Cette présentation décrit les résultats d'une expérience d'enseignement réalisée dans le cadre d'un cours d'éducation relative à l'environnement à l'Université des Andes (Universidad de los Andes) de Mérida, au Vénézuela. Les bases théoriques utilisées sont le paradigme de la complexité proposé par Morin (2007) et la vision de la transversalité de Barbier (1997). Morin nous incite à inclure l'émotionnel et le philosophique dans tout processus de formation. D'autre part, Barbier nous propose d'aller à l'écoute sensible afin de déclencher le vide créatif, nous permettant de développer de nouvelles connaissances mieux ancrées dans le développement de l'identité et de l'engagement. L'expérience a consisté en une série de visites de plusieurs sites et bâtiments qui constituent le patrimoine historique, touristique, naturel et culturel de la ville de Mérida (Vénézuela). Ces visites ont été suivies de discussions. À la fin du cours, les étudiants ont soumis un portfolio comprenant leurs commentaires pour chaque visite. Une donnée intéressante de l'expérience a été l'étonnement de beaucoup d'étudiants à propos du fait d'apprendre dans et sur des endroits qui leur étaient proches, mais qu'ils ne connaissaient généralement pas. À travers les discussions et les portfolios, on peut observer le développement d'un sentiment d'appartenance à la ville comme lieu de partage, de relation, de participation et d'engagement.

  • Dîner
  • Quand les adolescents passent à l'action : pertinence d'un micro programme en éducation relative à la santé environnementale dans le développement d'un pouvoir-agir
    Nathalie Robitaille (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    À l'ère technologique, le contact des jeunes avec la nature semble se fragiliser. Qu'en est-il de la relation qu'entretiennent les adolescents avec leur environnement ? Sachant que ces derniers sont plus préoccupés par leurs transformations physiques et leurs réseaux sociaux, il est intéressant d'enrichir notre compréhension de cette relation pour être en mesure de développer des situations éducatives qui soient catalyseur d'intérêt, de changement et d'engagement en faveur de l'environnement et de la santé.

    Cette recherche, menée auprès d'élèves de 4e secondaire, s'est intéressée aux représentations sociales de la santé et de l'environnement, à la compréhension du lien entre ces derniers, ainsi qu'aux préoccupations qu'ont ces jeunes au regard des enjeux de santé et d'environnement. L'observation participante nous a permis d'observer le processus de co-construction de savoirs émergeant de la dynamique d'interaction entre les élèves et les intervenants lors de la mise à l'essai d'un micro programme en éducation relative à la santé environnementale (ERSE). Au terme du micro programme, nous nous sommes intéressés à vérifier le développement d'un vouloir et d'un pouvoir-agir individuel et collectif à travers le processus d'apprentissage collaboratif et expérientiel, et ce, dans le but de proposer une démarche éducative validée et ainsi contribuer à l'enrichissement du champ théorique et pratique de l'éducation relative à la santé environnementale en milieu scolaire.


Communications orales

Questions sociétales

Discutant·e·s : Jean Robitaille (CSQ - Centrale des syndicats du Québec)
  • Mise en contexte - Les questions sociétales : creusets pour l'identité et l'engagement
    Lucie Sauvé (UQAM - Université du Québec à Montréal)
  • Représentations sociales des liens entre la santé et l'environnement : le cas santé-alimentation auprès des personnes défavorisées en milieu urbain
    Étienne Van Steenberghe (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette communication s'appuiera sur les grandes lignes de notre recherche doctorale. Celle-ci a trait à l'importance de la prise en compte des représentations sociales de la santé, de l'environnement et des liens entre les deux chez des personnes défavorisées dans deux quartiers urbains (Pointe-Saint-Charles, à Montréal au Québec, et La Samaritaine à Bruxelles en Belgique) comme diagnostic en vue de développer des interventions éducatives appropriées.

    Dans un premier temps, nous verrons que les représentations s'élaborent dans un univers identitaire qui constitue l'unité du champ social du groupe. Le croisement et l'articulation des différentes catégories représentationnelles de la santé et de l'environnement telles qu'elles sont exprimées, montrent la complexité des interactions entre ces deux champs de l'expérience humaine au sein des populations défavorisées. Nous présenterons une modélisation originale et innovante, toujours en construction, qui s'inspire du modèle du casse-tête.

    Dans un second temps, nous illustrerons plus spécifiquement les liens entre les représentations de la santé et de l'alimentation comme interface entre la nature et l'être humain. Nous esquisserons quelques caractéristiques particulières concernant les modes de consommationpropres à notre population étudiée en nous appuyant sur le discours de nos répondants.

    Nous terminerons par quelques pistes d'interventions socio-éducatives pouvant être mises en place avec la collaboration des personnes concernées.

  • Dans un contexte politique où la « gouvernance » est en vogue, quelle influence les citoyens peuvent-ils exercer en matière de planification des transports urbains?
    Laurence Brière (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les pratiques de gouvernance, inspirées du milieu de l'entreprise et des conventions d'aide internationale mises de l'avant par le FMI et la Banque mondiale, conquièrent les espaces politiques nationaux et internationaux depuis les années 90. Allant de paire avec l'idéologie néolibérale, les mécanismes de gouvernance promeuvent une participation accrue de la société civile dans les projets à forte dimension économique, dont ceux dits de développement durable. Or, la société civile est composée de citoyens, d'ONG, mais aussi d'actionnaires, de grandes firmes d'ingénierie, de lobbies de compagnies, de géants de la finance. En amenant la «société civile» directement à la table des décideurs, la gouvernance court-circuite les espaces délibératifs, pourtant à l'essence de toute démocratie représentative. Quelle place reste-t-il aux citoyens lorsqu'ils deviennent un groupe d'intérêt parmi d'autres? Quelles visions de la démocratie et du bien commun demeurent? En nous intéressant aux conséquences de l'émergence des pratiques de gouvernance dans le domaine des transports urbains, nous discuterons des enjeux liés à la participation citoyenne.

  • Pause
  • La controverse, une figure du discours scientifique et politique pour penser les questions environnementales via l'apprentissage citoyen au sein des territoires de vie
    Jérôme Lafitte (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Qu'est-ce qui fait de la controverse une figure actuelle et pertinente pour envisager les questions environnementales dans le cadre de territoire de vie ?

    La controverse comme figure du discours sur les questions environnementales incarne un enjeu de démocratie, entendue comme possibilité d'existence d'un débat public dans les processus de prise de décision sans même que les institutions le prennent en charge. Cette figure ancienne du savoir est réactualisée par les défis de la crise environnementale. Des tensions surgissent entre légitimité des savoirs mobilisés et apprentissage social à l'occasion de controverses socio-écologiques.

    Les territoires des acteurs-habitants sont de plus en plus sollicités par des projets de « développement durable ». Ces dispositifs demandent l'implication participative des citoyens, leur enjoignant de prendre position sur des « questions vives » à fort enjeu politique avec de fortes interrogations en termes de savoirs. L'identité environnementale des territoires est mobilisée comme celles des acteurs-habitants concernés. Jusqu'où envisager les problèmes socio-écologiques ? Pour quels acteurs, quels pouvoirs qui engagent quelles identités ? Comment la souveraineté politique des territoires locaux est-elle mise en question par les controverses environnementales ? Quels rôles jouent les savoirs pour quels espaces de vigilance ? La controverse environnementale peut être l'occasion de s'interroger sur leur potentiel d'apprentissage citoyen.

  • L'éducation comme action politique selon la pensée deweyenne : implications pour la formation de l'identité citoyenne en matière de consommation
    Adolfo Agundez Rodriguez (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Face à l'approche traditionnelle de l'éducation à la consommation, une nouvelle approche politique de la discipline surgit avec une force croissante depuis les dernières années. Cette approche postule que la forme dominante de consommation dans les sociétés occidentales constitue une violence envers les êtres humains des sociétés plus défavorisées et envers l'environnement (McGregor, 2008). De là s'organisent le discours et la réflexion de cette approche autour des valeurs reliées à la solidarité, au respect et à la justice sociale. L'éducation du consommateur est perçue comme une modalité de l`éducation citoyenne liée à l'action politique. Une telle conception de l'éducation à la consommation prend appui sur l'oeuvre de John Dewey et sa conception pragmatique de l'éducation. Nous aborderons les principaux aspects d'une approche politique de l'éducation à la consommation: l'éducation comme lieu d'expérience démocratique et d'action politique, ainsi que lieu de réflexion entourant les aspects culturels, sociaux, politiques, économiques et moraux de la société ; le besoin de construire un réseau conceptuel qui permet la reconnaissance de la beauté comme élément nécessaire à une vie digne se dégage ici. L'appréciation de la beauté incluant l'appréciation de l'environnement est un aspect à considérer selon notre approche politique de l'éducation à la consommation qui poursuit comme objectif premier la possibilité de cette dignité pour la vie de tous les êtres humains.

  • Les territoires autochtones face aux industries extractives au Chili : quelques enjeux liés à l'environnement, la gestion des ressources naturelles et les modes de résistance
    Ximena Angélica CUADRA MONTOYA (UQAM - Université du Québec à Montréal), Blaise Pantel (UCT - Université Catholique de Temuco)

    Au cours des deux dernières décennies, le Chili a développé de grands projets industriels relatifs à l'exploitation minière, forestière, chimique, hydraulique et piscicole. La législation environnementale mise en place dans les années 90 a largement favorisé ce type de développement au détriment d'importants impacts environnementaux et sociaux-culturels sur les populations locales et notamment sur les communautés et les peuples autochtones. Parallèlement et dans une stratégie de défense territoriale se sont développées des expériences communautaires et citoyennes qui remettent en cause le mode de développement engagé par le pays. La question de la gestion des biens et des ressources naturelles ainsi que des territoires est au cœur d'un enjeu majeur aujourd'hui qui doit nécessairement impliquer la reconnaissance des peuples et des populations locales, de leurs droits, leurs savoirs et leurs cultures, traditionnellement exclus du système politique. L'objectif est de pouvoir identifier, à travers quelques exemples précis au Chili, les actions développées par les mouvements sociaux et autochtones dans le cadre de la défense territoriale et d'analyser comment ces cycles d'actions génèrent un capital d'expériences et des modes d'apprentissages nouveaux. Mais aussi il s'agira d'analyser comment ces apprentissages permettent le développement de nouveaux répertoires d'action collective qui modifient les structures d'opportunité politique à l'échelle locale, nationale et internationale.

  • Engagement, résistance socio-écologique et construction d'une éco-citoyenneté
    Isabel Orellana (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L'expansion actuelle des mégaprojets d'extraction des richesses naturelles impose des scénarios à haut risque pour la qualité de vie, face auxquels un vaste processus collectif de dynamisation sociale et de résistance s'articule. Bien que le discours officiel présente ces développements industriels comme un apport au développement, la réalité révèle une image de dévastation environnementale et sociale souvent irréversible. Face à cela, les communautés affectées et leurs alliés se structurent et s'engagent dans des réseaux d'action collective au cœur desquels la protection de l'environnement, de la qualité de vie et de leurs droits devient un pilier central. La mobilisation sociale vise la défense des territoires et de l'intégrité des communautés. La population est interpellée à porter un nouveau regard sur la réalité et sur les liens entre développement économique, problématiques sociales et problématiques environnementales. Il s'y tisse un processus dynamique, riche et complexe qui favorise une responsabilité partagée, sociale et écologique, donnant lieu à une citoyenneté qui considère et intègre ces deux dimensions. Ce processus, associé à une trame de solidarités mutuelles et de multiples relations, apparaît comme un creuset dans lequel se développe une réalité vitale alternative et un modèle d'apprentissage créateur et critique, qui favorise l'émergence de nouvelles valeurs, attitudes et conduites. Un processus d'écocitoyenneté est ainsi généré.

  • Mot de clôture

Cocktail

Fin du colloque - Remise du Prix de l'ADEREQ et du Prix Lucie-Samson-Turcotte - Lancement d'ouvrages en éducation relative à l'environnement - Ouverture du colloque no 521