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Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Les métiers de la langue sont en plein essor au Canada et dans le monde. L'AILIA (Association des industries de la langue) a été créée au Canada il y a une dizaine d'années pour faire la promotion des trois grands volets de ce secteur : la traduction et l'interprétation, les technologies langagières et l'enseignement des langues (www.ailia.ca). Le CRTL (Centre de recherches en technologies langagières) est une autre instance favorisant les activités de recherche autour des technologies langagières. Des entreprises canadiennes et internationales (LSP, Language Service Providers) se spécialisent dans la fourniture de services langagiers, sous la forme de suites logicielles, de services intégrés de traduction ou de services-conseils liés aux processus de traduction ou au choix et à l’implantation de technologies langagières. Les entreprises actrices de la mondialisation sont aux prises avec des questions liées à la gestion des services langagiers : gestion des fournisseurs, du contenu ou du processus de traduction, intégration des outils langagiers et formation des langagiers à de nouveaux métiers.

Ce colloque, organisé avec l'appui du Groupe de recherche sur les collectivités en ligne de l'Université de Sherbrooke (GRECUS), donne la parole aux chercheurs et aux praticiens afin de favoriser les échanges entre les différents acteurs de la recherche liée aux technologies langagières, aux systèmes d'information, aux processus de production des traductions et au changement organisationnel. Le lien entre la pratique individuelle de la traduction et son intégration dans une logique organisationnelle est une voie encore peu explorée par la recherche en sciences sociales. Les manifestations du changement dans les processus individuels et groupaux requis par les nouvelles avancées technologiques, ainsi que les impacts sur le « soi » du traducteur de cette nouvelle complexité liée à l’informatique, sont des exemples de sujets pouvant être traités dans le cadre de ce colloque.

Date :
Responsables :

Programme

Cocktail

Accueil

  • Mot de bienvenue

Communications orales

Session 1

  • L'interaction des connaissances et le rôle des technologies langagières comme agents sociaux
    Myriam LEGAULT-BEAUREGARD (UQO - Université du Québec en Outaouais), Iulia Mihalache (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Nous nous proposons ici de montrer comment la recherche dans d'autres champs de savoirs (l'apprentissage en ligne, la gestion des connaissances, les organisations apprenantes, la sociologie de la traduction) peut aider à analyser les processus d'interaction entre les connaissances des étudiants, des langagiers professionnels et des entreprises en technologies, grâce aux technologies.

    Dans un contexte de libération du contenu numérique, qui favorise un mouvement de la traduction vers un écosystème et une écologie de la traduction collaborative, l'accès à distance à une boîte à outils regroupant plusieurs technologies, assorti de la possibilité d'apprendre en ligne et d'assumer virtuellement différents rôles langagiers, s'avère un moyen intéressant d'assurer le développement réfléchi des compétences technologiques langagières nécessaires aujourd'hui et à l'avenir. Nous constatons d'ailleurs que dans un monde technologisé, les langagiers sont incités à développer une cognition managériale qui leur permette de cibler les regroupements stratégiques pour prendre des décisions ou innover. Le projet « Un outil d'aide à l'appropriation des technologies langagières chez les étudiants en traduction » (section Écosystème de la traduction) a pour but de créer un espace virtuel et collaboratif d'apprentissage des technologies, afin que les futurs professionnels développent des compétences qu'exigent le travail avec les technologies et la collaboration au sein de diverses communautés.

  • Rôles des technologies de l'information dans le développement des connaissances et des compétences
    Alain O. Villeneuve (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Depuis plusieurs décennies, déjà, plusieurs technologies sont proposées dans le champ de la traduction et de l'interprétation pour supporter les professionnels. Ces technologies se vantent de réduire la charge de travail du professionnel, le supporter dans ses activités de traduction, d'augmenter sa performance. Or, dans toute la littérature scientifique et professionnelle sur les systèmes de support à la traduction, peu d'intérêt a été porté sur d'autres impacts de ces technologies. Qu'en est-il du développement professionnel de l'individu dans le cadre de ses tâches? Qu'en est-il du développement et de l'enrichissement des connaissances et du partage de celles-ci avec d'autres membres du groupe, de l'organisation, de la communauté?

    Pour être efficace dans la tâche avec une technologie, deux expertises sont requises à savoir une certaine expertise dans le domaine de la tâche et une certaine expertise avec la technologie. La deuxième expertise peut se développer via la pratique avec la technologie, l'expérimentation, la formation et le professionnel pourra progresser non sans efforts. Celle dans le domaine de la tâche, ici la traduction, est plus problématique. Le professionnel évolue pendant sa carrière; à travers différents niveaux d'expertise. Notre questionnement principal se pose ainsi: de quelle manière les technologies peuvent-elles contribuer au développement des connaissances du domaine et des compétences chez le professionnel?

  • Pause
  • La traduction réinventée
    Donald Barabé (Bureau de la Traduction)

    La crise financière que traverse le monde depuis 2008 a poussé de nombreux experts à proclamer la fin de la mondialisation et l'aube de la mondialité. Cette mondialité se caractérise par une grande interdépendance des États et pays et par la pluralité. Sur le plan économique, le commerce international atteint des sommets inégalés. Sur le plan social, un monde mondialisé est synonyme de libre circulation de l'information. Parallèlement, le savoir humain doublerait tous les sept ans, voire tous les dix-huit mois selon certains. Toute cette ébullition est à l'origine de la hausse sans précédent dans l'histoire de l'humanité que connaît la demande de traduction. Or, les traducteurs professionnels ne satisferaient qu'à un infime 0,5 % de la demande mondiale. Les technologies langagières s'inscrivent dans ce contexte et viennent modifier en profondeur l'exercice de la profession de traducteur. La communication proposée expliquera en détail l'effet de ces technologies sur la profession.

  • L'évolution du métier de traducteur face à la nouvelle donne
    François Abraham (Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec)

    L'Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ) a lancé il y a plusieurs années une réflexion portant, notamment, sur l'avenir de la traduction devant les bouleversements que vit sa pratique en raison des avancées technologiques, et plus particulièrement en matière de technologie traductionnelle. Le but de cet exercice continu est de dresser un état de la situation et de définir des pistes de solution pratiques sur la façon dont les traducteurs peuvent répondre à cette évolution.Le président de l'OTTIAQ propose de faire un compte rendu de cette réflexion. Quelle est l'incidence des progrès technologiques sur la pratique individuelle et sur l'organisation du travail? Dans quelles conditions les traducteurs de demain exerceront-ils leur profession? Quels services offriront-ils?Le domaine de la traduction verra certainement l'émergence de nouveaux métiers et de nouveaux rôles pour le traducteur. Les traducteurs devront aussi se former de plus en plus et de plus en plus fréquemment.Mais l'avenir de la traduction sera en partie ce que les traducteurs en feront; ceux-ci devront diriger le changement, faire preuve de leadership, jouer un plus grand rôle dans le développement technologique. Il leur faudra également changer leur façon de se présenter à leur employeur, à leurs clients.Les traducteurs ont déjà intérêt à joindre des regroupements professionnels et associatifs dans lesquels s'exprimera la synergie entre les divers acteurs du milieu.

  • Présentation des résultats du sondage auprès des utilisateurs des technologies langagières
    Annemarie Taravella (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Au printemps 2011, le CRTL (Centre de recherches en technologies langagières) a commandé à AnneMarie Taravella, étudiante au doctorat en administration (DBA) de l'Université de Sherbrooke et traductrice agréée, et à CROP, un sondage auprès des langagiers professionnels et des étudiants en traduction du Canada. Nous présenterons ici les principaux résultats de cette enquête.


Cocktail

Pause déjeuner


Communications orales

Session 2

  • Traduction, technologie et institutions
    Geneviève Has (Université Laval)

    Le Canada semble être le paradis des traducteurs. D'une part, la loi sur les langues officielles au fédéral et celles qui régissent certaines provinces obligent à traduire une masse de documents, produits et publications, ce qui fournit une charge de travail importante aux traducteurs. D'autre part, la pratique de la traduction au Canada est fortement marquée par les exigences et visées du Bureau de la traduction, ne serait-ce que parce qu'il est l'un des plus importants donneurs d'ouvrage au pays.
    Les technologies langagières, nous le savons, sont solidement implantées dans l'industrie. Un bref regard vers le passé montre que les instances gouvernementales ont manifesté un intérêt remarquable pour ces technologies. Ainsi, les traducteurs canadiens ont pu profiter d'avancées uniques. Après des succès comme Termium et le GDT, toutefois, on peut se demander dans quelle direction la recherche se poursuivra. Ces réalisations sont intimement liées au soutien financier et à la volonté de ces instances. Leur diffusion l'est tout autant.
    Cette communication brossera un portrait préliminaire des relations complexes qui unissent la traduction, les technologies langagières et les institutions gouvernementales. Comment chacune de ces sphères influe-t-elle sur les autres? Comment ces relations métamorphosent-elles la façon dont on traduit? Qu'en est-il de la façon dont on perçoit la traduction (tant les traducteurs que l'industrie)?

  • Comment l'industrie de la langue et la formation universitaire peuvent-elles contribuer à un meilleur arrimage entre les technologies langagières et la rédaction professionnelle?
    , Annie DUPLESSIS (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Cette communication portera sur l'utilisation des technologies langagières dans le contexte de la rédaction professionnelle. Cette activité peut être définie comme la production d'écrits utilitaires (lettres, rapports, communiqués, etc.) par une personne rémunérée, dans des situations de communication précises et faisant appel à la langue générale ou à la langue spécialisée. Nous appuyant sur les résultats d'une recherche exploratoire au cours de laquelle nous avons dirigé des groupes de discussion avec huit rédacteurs canadiens, nous aborderons trois problématiques issues de la récente (r)évolution de la rédaction professionnelle. Premièrement, nous commenterons l'offre de l'industrie de la langue en regard des usages et des besoins qu'ont exprimés les rédacteurs professionnels en matière de technologies langagières. Deuxièmement, nous parlerons du rôle des formations universitaires en rédaction professionnelle et tenterons de déterminer si ces dernières sont adéquates par rapport aux nouvelles exigences technologiques du marché et aux attentes de productivité envers les rédacteurs. Troisièmement, nous tenterons d'évaluer l'influence des technologies langagières sur la pratique individuelle de la rédaction, en tenant compte notamment d'aspects liés à la créativité. Cette réflexion en trois temps conduira à des recommandations concrètes qui favoriseront un meilleur arrimage entre le métier de rédacteur, la formation universitaire et l'industrie de la langue.

  • Pause

Panel / Atelier

Comment les technologies langagières ont-elles transformé et transformeront-elles l'industrie de la langue?

Participant·e·s : Donald Barabé (Bureau de la Traduction), Janet Dewey (Centre de recherche en technologies langagières), Julie Gariépy (Université d’Ottawa), Geneviève Has (Université Laval), Myriam Legault-Beauregard (UQO - Université du Québec en Outaouais), Sylvie Lemieux (Tradinter inc.), Julian Zapata (Université d’Ottawa)

Cocktail

Clôture

  • Mot de clôture