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Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Il existe une littérature abondante sur les approches en gestion et évaluation de projets, ainsi que des articles sur le renforcement des capacités. Nous avons constaté, sauf exceptions, qu’ils ne mentionnent guère le lien entre les projets et l’organisation responsable de leur mise en œuvre. Il s’agit en général de recherches dont l’objectif est la compréhension du processus de gestion et d’évaluation des projets, sans tenir compte de leurs aspects organisationnels. Dans un contexte de développement local, au Nord comme au Sud, où les ONG travaillent étroitement avec les communautés bénéficiaires et représentent souvent leurs intérêts vis-à-vis des pouvoirs locaux et nationaux, il est important d’établir le lien entre la gestion de projets et la gestion organisationnelle afin d’analyser, à la lumière du renforcement des capacités, comment l’organisation contribue au développement durable des communautés dans le contexte sociopolitique. Les recherches sur le renforcement des capacités se limitent souvent à l’analyse de l’impact des projets de développement sur les populations ou sur le cadre institutionnel dans les pays en voie de développement. Le niveau organisationnel est souvent négligé ainsi que l’analyse sur la situation spécifique des ONG de développement local. Il existe donc une lacune concernant la recherche sur l’impact de la gestion et l’évaluation de projets et sur la gestion stratégique des ONG locales. Afin d’approfondir la recherche sur la gestion des ONG et sur le lien entre gestion de projets, renforcement des capacités et développement durable, ce colloque entend aborder les questions suivantes : les fondements de la gestion et de l’évaluation de projets de développement local, les moyens pour arriver à contextualiser la gestion et l’évaluation dans la réalité des ONG de développement local et les réinterprétations de la gestion et de l’évaluation de projets, à la lumière des principes de renforcement des capacités organisationnelles.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

La gestion de projets de développement et le renforcement des capacités organisationnelles

  • Les projets d'investissements publics communautaires et la participation populaire comme outil de lutte contre la pauvreté : le cas du Cameroun
    Serge Fotso Simo (University of Wales)

    L'importance de la réalisation des projets relevant des investissements publics revêt un caractère stratégique pour le processus de développement des pays africains. Pourtant, l'expérience montre que la gestion de ces projets rencontre des problèmes récurrents dans la coordination et la participation des divers intervenants.

    S'il est donc vrai que la participation populaire dans la gestion des projets peut être considérée comme un outil de lutte contre la pauvreté, mettre en évidence la participation de la population dans la réalisation des projets de développement au Cameroun, ainsi que les conséquences sur l'amélioration des conditions de vie, pourrait permettre de formuler des actions spécifiques de développement. Tel est l'objectif de ce travail qui part d'une revue bibliographique, pour analyser la participation populaire à partir d'une approche hypothético-déductive, basée sur des analyses uni et multivariées et des tests statistiques (khi-deux, Rho de Spearman).

    Cet article se veut être un instrument de conscientisation des concepteurs des politiques socioéconomiques, d'inclure les priorités de la société civile dans les programmes de développement et de connaître davantage les actions à mettre en oeuvre pour lutter contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion, qui ne se confond pas seulement avec un manque de ressources.

  • Le renforcement de capacités organisationnelles. Quelles retombées pour les bénéficiaires? Le cas d'une évaluation d'un projet de développement
    Émilie Fortin-Lefebvre (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Olga Navarro-Flores (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)

    En 2005, la Déclaration de Paris lançait un appel à l'efficacité, la transparence et une plus grande cohérence dans l'aide internationale au développement (OEDC, 2008). C'était aussi un appel à l'utilisation des mécanismes améliorés de gestion et d'évaluation de projets à tous les niveaux de l'industrie, incluant certainement les ONG du Nord et du Sud. Notre objectif est de explorer et tirer des leçons, à partir d'une étude de cas, sur les efforts des ONG dans la mise en œuvre de mécanismes de gestion et d'évaluation de projets et comment cela contribue au renforcement des capacités organisationnelles localement, c.-à-d. auprès des organisations locales et auprès des individus bénéficiaires.

  • Pause
  • Importance et spécificités de la participation locale dans l'évaluation de l'action d'urgence
    Andréanne Martel (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L'évaluation du secteur de l'aide internationale, et plus particulièrement de l'aide d'urgence, demeure un objet d'étude relativement jeune. Dans le cadre de cette communication, nous tenterons de nous concentrer sur l'évaluation dans un contexte de crise en fonction de la nature spécifique de l'urgence et de ses limites intrinsèques. Suivant l'idée de responsabilité (accountability) face aux populations « bénéficiaires », une attention particulière sera accordée aux approches participatives dans l'évaluation.

    Dans un contexte où le renforcement des capacités fait consensus dans la communauté de l'aide internationale, il n'en demeure pas moins ardu d'impliquer réellement les communautés, les bénéficiaires et autres acteurs nationaux dans les projets d'évaluation en contexte d'urgence.

    Nous explorerons ces difficultés à la lumière des différents modèles d'évaluation développée par les acteurs eux-mêmes. À commencer par les limites du Projet Sphère, pourtant devenu le modèle dominant et, à contrario, de la pertinence des modèles d'évaluation basés sur la qualité de l'aide apportée plutôt que sur des critères d'efficacité, de rapidité et de quantité (e.g. Mission Qualité, modèle Compas…).

    Nous explorerons ces difficultés à la lumière des différents modèles d'évaluation développée par les acteurs eux-mêmes.

  • Oxfam-Québec et le renforcement des capacités : la place de l'évaluation et de l'apprentissage
  • Dîner

Communications orales

Enjeux et perspectives pour les ONG

  • Partenariat Commune de Sô-Ava /Oxfam-Québec : du rôle de bénéficiaire à celui de l'expert formateur
    Hyppolite Dansou (UNILIM - Université de Limoges)

    Le renouveau démocratique en 1990 au Bénin, conduisant à l'avènement de la décentralisation en 2002, a vu se renforcer une multitude de partenariats au profit des communes dont le but est
    le développement des collectivités territoriales. Au plan international, ONG, associations et autres partenaires au développement s'unissent à l'État ou à leurs partenaires locaux pour accompagner la mise en exécution des Plans de Développement Communaux (PDC). Au plan local, l'engagement des associations et autres organisations de la loi 1901 s'est accru.

    Avec 101 915 habitants (pêcheurs et agriculteurs) la commune de Sô-Ava située au sud Bénin, compte aujourd'hui plus d'une cinquantaine de partenaires internationaux et environ une centaine de
    partenaires locaux. Leur multiplicité est accompagnée d'une diversité de stratégies d'interventions : les unes privilégient une intervention directe avec importation de compétences, ou font appel à des ressources humaines locales (hors de la commune). Les autres se rabattent sur les partenaires locaux en les utilisant comme exécutants ou facilitateurs. Certains encore préfèrent envoyer les fonds, laissant ainsi les locaux conduire les initiatives sans grand suivi ni expertise. D'autres mènent les actions et gardent leurs expertises. Et finalement, il y ceux qui préconisent une approche
    de réel appui tel qu'Oxfam-Québec.

  • Concilier le développement durable et l'indépendance des populations locales pauvres? Le cas de l'Amazonie brésilienne.
    Maude Genest-Denis (UdeM - Université de Montréal)

    Cette recherche est axée sur certaines initiatives de développement durable mises en place dans la région de l'Amazonie brésilienne. Le territoire regorge de ressources naturelles dont l'exploitation serait un élément essentiel du développement de cette région et de l'amélioration de la qualité de vie des populations locales. L'examen des législations et initiatives mises sur pied afin de concilier développement économique et protection environnementale montre que des améliorations sont notables pour ces deux objectifs. Toutefois, ces programmes destinés au « développement durable » au Brésil, exigent des manières de fonctionner qui sont hors des moyens des populations plus pauvres, de ceux qui devraient en fait profiter de ces initiatives. Les modèles existent, lesquels fonctionnent à merveille sur papier mais de nombreux obstacles persistent et restreignent le développement des capacités organisationnelles au niveau communautaire. La gestion des ressources forestières en Amazonie devra progressivement se faire à travers les programmes de concessions forestières, dans le cas des terres publiques, et avec l'adoption de plans de gestion forestières, dans le cas des terres privées. Il est important de se poser la question à savoir si on n'alimente pas une certaine dépendance de ces populations aux transferts et investissements des compagnies qui prennent en charge « l'exploitation durable ».

  • Pause
  • Quelles compétences et quelles pratiques des gestionnaires pour les ONG de demain?
    Sophie Brière (Université Laval), Olga Navarro-Flores (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM), Denis PROULX (ÉNAP - École nationale d'administration publique)

    Quelques auteurs ont abordé des thèmes liés aux compétences des gestionnaires de projet en développement international au sein d'ONG, mais une étude scientifique dressant un portrait global du profil de ces gestionnaires se fait toujours attendre. Notre projet répond à cette lacune heuristique en dressant un portrait exhaustif de principales compétences mises de l'avant par les gestionnaires de projets de développement international au sein d'ONG. Notre objectif dans cette présentation est de présenter nos résultats préliminaires dans le but d'établir des liens avec les compétences des gestionnaires de projets internationaux telles que décrites dans la littérature existante et celles dont on aura besoin dans les ONG de demain.

  • La gestion des projets, la capacité d'apprentissage des ONG de développement local et le développement durable
    Johanne Boucher (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Les projets menés par les ONG de développement peuvent contribuer au développement durable des communautés en permettant à ces ONG de devenir des instruments de développement encore plus efficaces. Ainsi, on peut se questionner sur la façon dont la gestion et l'évaluation des projets peuvent également contribuer au renforcement des organisations qui les réalisent.

    La réflexion proposée s'appuie sur une étude de cas multi-sites portant sur le développement des capacités de trois partenaires ouest-africains d'Oxfam-Québec. On a procédé à l'analyse longitudinale du processus de leur développement dans un contexte de partenariat et de réseau en mettant en relation le contenu, le processus et le contexte des changements survenus au niveau de leurs capacités de gestion, d'intervention et de plaidoyer. La recherche a notamment permis de
    proposer un modèle empirique décrivant le lien entre l'apprentissage organisationnel des organisations partenaires et le développement de leurs capacités.

    L'analyse a montré que les modes de gestion de projet reflètent et façonnent à la fois la capacité d'apprentissage de l'organisation et que cette capacité est un mécanisme important dans le développement des autres capacités organisationnelles.

    La recherche indique que les modes de gestion de projet peuvent favoriser l'instauration de routines d'apprentissage comme une réflexion systématique sur les leçons apprises et les meilleures pratiques.

  • Le renforcement des capacités : perspectives et défis.
    Olga Navarro-Flores (École des Sciences de la Gestion (ESG) - UQAM)

Panel / Atelier

Panel de clôture

Participant·e·s : Gervais L'heureux (AQOCI), Nicole St-Martin (UdeS - Université de Sherbrooke)