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Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Le Réseau international de recherche sur l’immigration en dehors des grands centres organise depuis plusieurs années des événements et séminaires portant sur l’immigration en dehors des métropoles cosmopolites. On s’intéresse aux capacités d’accueil et de rétention des collectivités locales, tout comme aux processus d’insertion sociale, économique et professionnelle des immigrants. Plusieurs études démontrent l’intérêt de prendre en compte l’ensemble familial pour mieux comprendre les dynamiques d’intégration et de rétention. Le Réseau a centré ses travaux sur les processus en lien avec l’immigration en région alors que d’autres études portant sur les mêmes thématiques familiales se sont développées dans les milieux montréalais et cosmopolites des métropoles. Ce colloque vise à mettre en rapport et à articuler les études effectuées dans ces deux milieux et portant sur les dynamiques familiales dans la migration. De grandes tendances communes aux différents milieux pourront être identifiées, comme l’importance des réseaux et les processus de renforcement ou d’explosion de la famille dans la migration. Mais plusieurs différences apparaissent liées aux milieux et à l’environnement qu’ils offrent aux familles : services plus ou moins présents et plus ou moins adaptés, réseaux ethniques et religieux plus ou moins développés, milieu scolaire plus ou moins interculturel, plus ou moins grand nombre de réfugiés et d’allophones, etc. Ce sont ces points de divergence et de convergence qui seront au cœur de notre colloque et de nos débats.

Date :
Responsable :

Programme

Communications orales

Transmissions, solidarité et ruptures dans l'immigration

  • Entre deux mondes : la deuxième génération québécoise. Un bref aperçu descriptif à partir des données du recensement de 2006
    Simon David YANA (MICC - Ministère de l'immigration et des communautés culturelles), Elke Laur (MICC - Ministère de l'immigration et des communautés culturelles)

    Souvent considérées uniquement comme l'incarnation de la réussite du projet d'immigration de leurs parents, les personnes appartenant à la dénommée « deuxième génération » représentent également un des symboles de la réussite du projet d'intégration de la société d'accueil. À la fois d'ici et d'ailleurs, cette génération représente un « entre-deux », situé entre les langues, entre les cultures et entre les patries se voulant d'un côté ancestrales et de l'autre natales. Loin d'être homogène, cette « deuxième génération », née au Québec, ne partage en réalité que le fait d'avoir au moins un parent né à l'étranger.
    Dans cette communication, nous allons explorer les traces quantitatives de cette deuxième génération que les données du recensement de 2006 nous permettent de suivre : quelles sont les langues transmises, apprises, comprises? Comment se décline leur réussite sociale en termes de revenu touché ou de scolarité accomplie? Comment se repartit leur présence et leurs caractéristiques dans les différentes régions du Québec?

    Quelles sont les caractéristiques principales qui constituent la diversité de cette génération québécoise qui est si particulièrement ni immigrante ni « de souche »?

  • Rôles des réseaux spécifiques et collectifs dans les stratégies d'intégration et les relations intergénérationnelles chez trois générations de femmes réfugiées vivant à Québec
    Ariane Presseau (Université Laval)

    Les migrations forcées, vécues par les réfugiés, impliquent que ces derniers quittent un milieu de vie connu chargé d'éléments historiques, culturels et émotionnels afin d'en intégrer un second, constitué parfois de marqueurs politiques, linguistiques, institutionnels et culturels divers. Ces changements affectent l'identité du réfugié et le sens que celui-ci, marqué de cette migration forcée, donne à la vie et à la représentation du passé, du présent et de l'avenir (Latte Abdallah 2006, Vatz Laaroussi 2005-2009, Guilbert 2005, Adam-Vezina 2004, Nassim 1998). Afin de gérer ces nombreux bouleversements, le maintien et la création de réseaux sociaux locaux et transnationaux deviennent alors une stratégie afin de s'adapter à leur nouvelle réalité. Quelle place occupent donc ces réseaux sociaux dans l'évolution et la reconstruction de l'identité des femmes réfugiées d'une même famille? En fait, comment ces réseaux, parfois spécifiques, parfois collectifs, affectent-ils les femmes appartenant à trois générations de femmes réfugiées d'une même famille vivant à proximité les unes des autres?

  • Transmission matérielle, transmission symbolique : le cas de trois générations de femmes réfugiées au Québec.
    Laura Anson (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Une poupée, une machine à coudre, un album de photos, une montre, de
    la broderie, des objets porteurs d'une grande signification dans la
    vie des femmes qui ont dû laisser leur pays, leur vie et leur passé en
    arrière pour commencer une nouvelle vie ailleurs. Ces objets
    témoignent du parcours de vie et de migration de chacune des femmes
    immigrantes.
    A travers la transmission générationnelle de ces objets, l'histoire
    familiale se perpétue, le passé reste vivant et les souvenirs sont
    présents. Nous analyserons comment les femmes
    immigrantes réalisent cette transmission d'objets personnels aux
    femmes des générations suivantes : quels sont les besoins, les
    attentes et les intentions derrière la transmission des objets aux
    autres femmes de la famille? Nous nous intéresserons aux aspects symboliques de cette transmission en particulier pour la production d'une mémoire familiale partagée entre les trois générations.

  • La transmission- intégration au féminin : stratégies de transmission et de solidarité des femmes pour l'intégration
    Amelia Leon (UQAM - Université du Québec à Montréal), Lilyane RACHÉDI (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Entre femmes immigrantes, la transmission des savoirs se fait tant à l'intérieur du foyer (de mère à fille) qu'à l'extérieur (dans des groupes pluriethniques des femmes, dans des organismes communautaires, dans des institutions d'accueil pour immigrants, ou bien en réunions informelles de femmes). Ces femmes utilisent divers stratégies pour s'intégrer, comme par exemple : le partage des recettes culinaires ou des remèdes, le partage des expériences vécues, l'échange culturel, l'implication dans des causes communautaires ou la création de lieux de rencontre.

    Notre objectif est cerner les contenus, les vecteurs, les finalités et fonctions de ces transmissions plurielles de femmes immigrantes et comment elles visent l'intégration à la société d'accueil. Nous nous intéresserons plus particulièrement à ces stratégies en contexte montréalais et en contexte régional (Joliette).

  • Période de questions
  • Femmes réfugiées et médias : représentation, réception et utilisation
    Marie Louise Thiaw (Université Laval)

    Le développement des techniques de transmission tels les réseaux câblés, le satellite de diffusion directe, Internet et le numérique peut aliéner le consommateur de médias autant qu'il peut l'affranchir et le conduire, quelle que soit son origine, à s'approprier de façon personnelle les produits culturels qui favorisent sa participation à la vie active dans la société hôte. Ce travail d'individuation, par l'usage personnalisé d'Internet et de la télévision entre autres, ouvre de nouvelles perspectives d'interprétation sur la place et sur le sens accordés aux divers médias par les membres distincts de trois générations d'une même famille dont plusieurs membres, sinon tous, ont vécu une trajectoire de migration forcée. C'est au sein de la famille que, le plus souvent, en contexte de migration, s'opèrent, la transmission, la transformation et la circulation des valeurs et des normes. L'analyse des entrevues semi-dirigées - conduites individuellement avec chacune des femmes des trois générations plus une entrevue de groupe réalisée avec les trois (grand-mère, mère, petite-fille) - révèle des stratégies parfois surprenantes, où la transmission des apprentissages et des valeurs ne se fait pas uniquement de manière descendante, mais encore ascendante ou en boucle, selon les sphères d'activité et les circonstances.

  • Enjeux et défis de la transmission chez les femmes aînées des communautés de l'Afrique Noire : une étude exploratoire
    Michelle CHARPENTIER (UQAM - Université du Québec à Montréal), Agnès Florette Noubicier (UQAM - Université du Québec à Montréal), Anne QUÉNIART (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La présente communication s'intéresse aux enjeux et défis de la transmission chez les femmes aînées en contexte migratoire (immigration volontaire et non volontaire). Elle donne un portrait des diverses difficultés auxquelles sont confrontées cette catégorie de personnes dans la recherche d'un vieillissement satisfaisant en terre d'accueil.
    Les travaux présentés émanent d'une recherche qualitative et exploratoire portant sur le sens que sept femmes aînées des communautés de l'Afrique Noire, âgées de 65 à 77 ans et résidant à Montréal, donnent à leur vieillissement. Ils mettent en relief des femmes aînées aux identités multiples qui peuvent connaître des difficultés, mais qui optent avant tout pour un engagement dans la société et pour la perpétuation à leur manière, des rôles qui leur étaient conférés dans leur pays d'origine. La transmission peut revêtir plusieurs dimensions en raison de l'entrecroisement de leur âge avec d'autres aspects de leur identité comme la race, la culture, la langue, le sexe, le parcours migratoire ou encore la grand-maternité. Elles considèrent comme essentielle la transmission des valeurs et savoir-faire dans la famille et dans la communauté ce qui contribue à leur épanouissement et intégration sociale. Ainsi face aux nombreux obstacles qui jonchent le parcours de vie de ces femmes aînées, la transmission apparaît comme une stratégie d'adaptation possible dans les réseaux familiaux et les réseaux sociaux en terre d'accueil.




  • Transmission face à la mort : comment trouver le bon choix, comment remplir les dernières volontés?
    Javorka Zivanovic-Sarenac (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Immigrer dans un autre pays apporte une toute nouvelle façon de vivre. Il n'est pas étonnant que la vie dans un autre pays apporte avec elle une approche complètement différente vers la mort: les choix du site d'enterrement ou les rites funéraires. La question de la mort chez les immigrants, du retour du corps au pays d'origine et le choix du lieu d'enterrement sont des questions très importantes à explorer pour la société d'accueil. Pour les immigrants, ces questions sont leur réalité. Nous savons que l'immigration se diversifie tant au niveau culturel, linguistique, ethnique et religieux. De nombreux éléments influencent la pratique religieuse : l'origine ethnoculturelle, l'histoire familiale, la dimension générationnelle (3e génération ou 1ère génération), etc. Mais, comment un immigrant choisit le lieu de sépulture ? Est-ce qu'il y a une transmission intergénérationnelle chez les immigrants par rapport à la mort, aux rites funéraires et au choix du site d'enterrement? Comment vivre si le dernier souhait de notre proche n'a pas été rempli ? Ce sont des questions auxquelles nous voulons proposer des réponses issues de notre stage et d'une recherche sur les transmissions entre trois générations de femmes réfugiées au Québec.

  • Quand la migration engendre la rupture familiale : observations à partir des parcours de trois femmes immigrantes
    Catherine Montgomery (Centre de santé et de services sociaux de la Montagne)

    La migration constitue une forme de transition marquante qui bouscule les repères et qui questionne les façons de faire habituelles. Il s'agit d'un événement particulièrement éprouvant pour les couples qui doivent re-construire l'espace familial dans un contexte qui est non seulement très différent du pays d'origine, mais aussi parfois hostile. Conceptions divergentes du projet migratoire au sein du couple, manières différentes de gérer les épreuves rencontrées ou encore des tensions liées à l'obtention du statut d'immigration ou à la perte du statut social : ce sont toutes des situations pouvant être exacerbées par l'expérience migratoire. Bien qu'il n'existe pas de statistiques précises sur les incidences de divorce ou de séparation chez les personnes immigrantes, les observations du terrain permettent de constater qu'il s'agit d'un phénomène courant (cf. Vatz Laaroussi, 2011). Dans un but exploratoire, cette communication vise à examiner les expériences de trois femmes immigrantes vivant à Montréal, dont les parcours ont été marqués par une rupture du couple dans la période suivant leur arrivée au Québec. Plusieurs questions structureront l'argument : Quelles sont les raisons invoquées pour expliquer les ruptures? Quelles en sont les incidences sur leurs parcours d'insertion? Quelles ressources mobilisent-elles pour obtenir de l'aide dans la période suivant la rupture? Comment vivent-elles leur statut de femme divorcée en contexte de migration?

  • Période de questions
  • Dîner

Communications orales

Les espaces d'intégration et d'intervention avec les familles immigrantes

  • Vécu d'élèves de classe d'accueil au secondaire vis-à-vis de l'écriture lors d'une intervention portant sur l'écriture d'un livre de l'histoire familiale
    Françoise ARMAND (UdeM - Université de Montréal), Élodie Combes (UdeM - Université de Montréal)

    Nous présenterons ici les données concernant la relation à l'écriture que développent quatre élèves d'un quartier pluriethnique montréalais, tout au long de l'intervention qui valorise leurs langues et leurs histoires familiales, et donne la possibilité aux membres de leurs familles d'ajouter leurs voix au livre produit après trois mois d'action en classe.
    Cette étude s'inscrit dans un projet de recherche-action FQRSC plus large (Vatz-Laroussi, Armand, Rachedi, Kanouté, Steinbach, Rousseau et Stoica, 2010-2013) visant à développer la motivation à écrire chez les apprenants allophones en apprentissage du français langue seconde, ainsi que le lien école-famille-communauté.
    Notre cadre conceptuel s'appuie sur un ensemble de recherches portant sur le rapport à l'écriture (Barré-De Miniac, 2000), la pertinence d'activités plurilingues centrées sur l'élève allophone immigrant et sa famille pour développer des représentations positives sur soi et sur les langues (Candelier, 2003) ainsi qu'un investissement fort dans les activités de littératie (Cummins, 2009).
    L'analyse des données (entrevues individuelles, observation et notes de terrain, productions dessinées et écrites), permet d'aborder divers éléments à prendre en compte, du point de vue de la relation à l'écriture, lors d'une intervention en classe d'accueil au secondaire à Montréal.

  • Les dynamiques au sein d'une classe d'accueil du primaire dans l'écriture d'un journal d'histoire de famille
    Magninin Koné (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Des recherches portant sur des élèves immigrants et réfugiés allophones et leur performance scolaire démontrent que l'apprentissage de la langue française représente pour eux un premier facteur de retard scolaire. D'autres études ont non seulement mis en évidence l'importance de créer des liens entre les familles et l'école de diverses façons, mais ont permis aussi de voir l'importance que peut avoir le concept d'histoires familiales dans la trajectoire d'insertion des familles et dans l'intégration des jeunes.Dans le cadre d'un projet de recherche-action FQRSC qui vise à favoriser la motivation à écrire des élèves allophones nouvellement arrivés au Québec, et les rapports famille-école-communauté, une intervention adaptée au milieu a été mise en place dans une classe d'accueil de niveau primaire à Sherbrooke. La particularité de cette action est la présence d'un tiers au sein de la classe pour soutenir l'enseignante et accompagner les élèves dans le processus d'apprentissage de l'écriture et la participation des parents à l'écriture de ces histoires familiales. Des dynamiques ont donc pu être observées tout au long du processus, dans les rapports entre élèves, entre élèves et enseignante et entre élèves et accompagnateur dans le processus d'écriture de l'histoire familiale en classe. La présente communication vise à présenter ces dynamiques d'entraide et d'accompagnement qui se sont développées au sein de cette classe.

  • Vers un milieu scolaire interculturel : perspectives des étudiants à la formation à l'enseignement
    Laurie Carlson Berg (University of Regina)

    Nous présenterons les résultats d'une recherche menée auprès d'étudiants dans leur dernier semestre d'un programme de formation à l'enseignement dans une université francophone de Saskatchewan. Les étudiants ont participé à un dialogue virtuel qui visait à leur permettre d'aborder les questions relatives aux enjeux d'identité raciale et à la création d' espaces scolaires accueillants à la diversité. Nous effetuerons une analyse critique des discours d'inclusion des étudiants. L'adoption d'une approche critique a facilité l'identification des discours à l'origine de contradictions sociales. L'intention des futurs maîtres est de favoriser l'accueil des élèves immigrants. Toutefois, une analyse critique de leurs constats fait ressortir des discours qui risquent de renforcer un état d'altérité et d'empêcher une participation équitable de tous. Il est important de soulever ces discours qui risquent de ne pas être remis en question, car ils découlent d'une norme présumée. Ces discours pourraient avoir aussi un impact sur les futurs élèves de ces étudiants à la formation à l'enseignement.

  • Période de questions
  • L'identité, le parcours langagier dans la conciliation travail-famille et l'apprentissage de la langue pour des femmes immigrantes suivant des cours de francisation
    Claire Raven (University of Victoria)

    La province de Québec occupe la deuxième place dans les provinces canadiennes qui accueillent le plus d'immigrants (Pagé, 2010). Pour les immigrants non- francophone désirant s'établir au Québec, le gouvernement du Québec les invite à apprendre le français (Gouvernement du Québec, 2007). Pourtant chez les femmes immigrantes, les bouleversements culturels, identitaires et pédagogiques dus à l'immigration entraînent des difficultés dans la conciliation travail-étude-famille (Cardu et Sanschagrin, 2002).
    En effet, nous en savons fort peu sur leur processus d'appropriation personnelle de la langue française au Québec. À la lumière des travaux sur la motivation et la perspective d'avenir (Nuttin, 1980,1985), sur le projet (Boutinet, 1998), sur la socialisation langagière (Ochs et Schieffelin, 1984), sur la trajectoire d'apprentissage (Jeanneret, 2010), sur l'acculturation (Kanouté, 2002) et sur le sens (Barbier, 2000; Simon, 2000), notre recherche vise à décrire et comprendre l'expérience et le sens de l'apprentissage du français chez des femmes immigrantes qui suivent les cours de francisation au Québec. Ainsi, de nature exploratoire, nous conduirons la recherche à partir de huit études de cas (Collerette, 2004) sur les histoires langagières (Perregaux, 2007) des participantes à la recherche. Nous présenterons ici notre cadre théorique et quelques données très préliminaires.

  • Les effets de la violence organisée sur le processus d'intégration des réfugiés en région
    Roxana Cledon (CSSS - Centre de santé et des services sociaux Haute Yamaska)

    La région de la Haute Yamaska accueille chaque année de réfugiés originaires de différents pays, dont majoritairement de la Colombie et des pays de l'Afrique Centrale. La violence organisée qui caractérise les conflits dans ces pays, a des conséquences sur le plan individuel (souffrance psychologique, etc.) et sur le plan collectif (démobilisation sociale , modification de la pensée critique, augmentation de la violence commune). L'étude décrit et analyse les effets de la violence organisée subie par les réfugiés colombien sur leur processus d'intégration. Nous montrons la nécessité, pour les réfugiés, d'un travail d'élaboration autour de leur propre identité à travers l'expérience vécue; la présence du retrait et de l'isolement comme mécanismes de protection qui se manifestent en terre d'accueil; la reproduction, par un groupe minoritaire, de certains des comportements qui sont jugés violents en terre d'accueil et qui dans le contexte de la terre d'origine avaient un autre sens. L'attitude personnelle positive face aux difficultés ainsi que le soutien du réseau familial ou des nouveaux amis sont des facilitateurs de l'intégration. Finalement, on constate que les effets d'un deuil prolongé freinent l'investissement affectif et personnel en terre d'accueil. Ensuite, certains aspects à explorer comparativement avec l'expérience vécue par un groupe de réfugiés originaires de l'Afrique Centrale seront présentés.

  • Enjeux, défis et pistes d'intervention auprès des familles immigrantes et réfugiées
    Sylvie Guyon (Table de concertation au service des personnes réfugiées et immigrantes), Marie-Claire RUFAGARI (Table de concertation pour les immigrants et les réfugiés)

    Intervenir auprès des nouveaux arrivants exige de plus en plus des compétences tant au niveau du savoir, du savoir être que du savoir-faire. En effet, en plus de bien connaître le contexte social, politique et économique de la société d'accueil, il faut bien cerner les diverses réalités des personnes immigrantes et réfugiées que ce soit en terme de processus, de vécus, de trajectoires et d'obstacles auxquels ces nouveaux arrivants font face dans leur adaptation et intégration. Ceci suppose une bonne compréhension des enjeux reliés au déracinement ainsi qu'aux divers changements inhérents à la migration. Une des composantes de la complexité de ce type d'intervention est la nécessité de prendre en compte l'ensemble de la famille (qui vit des changements qui vont impacter tous ses membres) tant au niveau de l'évaluation que de l'intervention. Une autre complexité est la nécessité de travailler dans le cadre de réseaux multisectoriels et multidisciplinaires. Cette approche de l'intervention sociale entre en conflit avec les interventions cloisonnées et centrée sur l'individu valorisées dans les sociétés occidentales. Nous présenterons l'exemple des Intervenants communautaires scolaires interculturels pour illustrer l'approche préconisée. Projection de deux capsules vidéo.


  • Période de questions

Panel / Atelier

Table ronde - Regards croisés Montréal-régions et vues d'ailleurs

Participant·e·s : Chedly Belkhodja (Université Concordia), Laurie Carlson Berg (University of Regina), Altay Manço (IRFAM - Institut de Recherche, Formation et Action sur les Migrations), Abdoul Echraf Ouedraogo (UQAR - Université du Québec à Rimouski), Joanne Ouellette (Solidarité ethnique régionale de la yamaska), Michele Vatz Laaroussi (UdeS - Université de Sherbrooke)

Cocktail

Lancement de l'ouvrage Immigration hors des grands centres : enjeux, politiques et pratiques dans cinq états fédéraux