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Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Colloque

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

Si, pour la démographie, comme pour d’autres sciences sociales, les inégalités constituent un objet d’analyse, le regard que porte la discipline sur celles-ci a beaucoup évolué au fil du temps. Au-delà de l’analyse différentielle des évènements démographiques selon le sexe et l’âge, les recherches en démographie sociale s’intéressent aujourd’hui autant aux inégalités dans les rapports sociaux de sexe et de génération, qu’à celles qui peuvent être observées selon le statut socioéconomique, l’origine ethnique et culturelle, le lieu de résidence ou autre. Les portraits dressés de la fécondité, de la famille, de la migration ou de la mortalité sont enrichis de la prise en compte des conditions de vie et de santé des individus ou encore de l’accès différencié à la scolarisation, à l’emploi, au logement, aux soins de santé.

Le développement de nouveaux outils de collecte et d’analyse permet aujourd’hui, en outre, d’analyser la manière dont les inégalités à différents niveaux s’entrecroisent et se renforcent. Au-delà des avancées méthodologiques, ces changements dans les objets d’étude et les données mobilisées par les recherches démographiques sur les inégalités sont aussi le reflet de l’évolution des préoccupations et des grandes orientations politiques, au niveau national et international.

L’objectif du colloque proposé est donc de se pencher sur le regard que portent les démographes sur les inégalités, la spécificité de ce regard et la manière dont il a évolué au fil du temps. Il s’agit de montrer comment les multiples facettes des inégalités influencent l’étude des phénomènes démographiques dans différents contextes nationaux, au Nord comme au Sud. Ce colloque s’intéresse également aux outils théoriques et méthodologiques utilisés par les démographes pour documenter les inégalités et à la manière dont les études, dans différents contextes, ont nourri et ont été nourries par la planification et le suivi des grandes politiques sociales visant à les réduire.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Ouverture/Introduction


Communications orales

Cycle de vie et inégalités

Présidence : Evelyne Lapierre-Adamcyk (UdeM - Université de Montréal)
  • Conditions socioéconomiques dans l'enfance et longévité : bilan d'une recherche en cours
    Nora BOHNERT (Statistiques Canada), Robert BOURBEAU (UdeM - Université de Montréal), Bertrand DESJARDINS (UdeM - Université de Montréal), Alain Gagnon (UdeM - Université de Montréal), Valérie JARRY (UdeM - Université de Montréal), Laurence PILON-MARIEN (UdeM - Université de Montréal), Josiane QUÉVILLON (UdeM - Université de Montréal)

    Beaucoup d'études abordent les conditions socioéconomiques vécues dans l'enfance comme la source ultime de la reproduction des inégalités de santé et de mortalité durant la vie adulte. Or, les travaux portant sur les grands âges restent rares. En se basant sur le jumelage des recensements canadiens et des actes de décès de l'état civil québécois, nous proposons une étude du rôle de l'environnement familial dans l'enfance sur la longévité. Nous utilisons l'échantillon aléatoire de 5% du recensement canadien de 1901 (Canadian Family Project) et un fichier de familles dont l'un des membres est décédé centenaire (Université de Montréal). Nos résultats montrent que la survie des hommes après 50 ans est liée à la profession de leur père et, pour ceux qui ont grandi sur une ferme, à la taille de son exploitation. La longévité des femmes, en revanche, ne dépend pas du statut socioéconomique du père, mais plutôt de son alphabétisation. Une étude de la ville de Québec montre un désavantage, jusqu'aux grands âges, pour ceux qui ont grandi dans la Basse-Ville et dont le père était journalier. Enfin, l'effet des différences socioéconomiques vécues dans l'enfance s'atténue aux très grands âges ainsi que dans les familles qui comptent un centenaire.Nous analysons l'impact des effets de sélection avant l'entrée en observation à 50 ans et de l'hétérogénéité non-observée respectivement au moyen de modèles d'Heckman et par l'introduction d'effets fixes ou aléatoires associés aux fratries.


  • Origine sociale et transitions de l'école au travail et/ou vers la famille : trajectoires et itinéraires différenciés parmi les jeunes mexicains
    Patricia Romero (Université Paris Ouest Nanterre La Défense (Paris 10))

    L'objectif de cette recherche est d'analyser les différents contextes socio-économiques des jeunes mexicains, et de montrer en quoi ils peuvent influencer leur processus de transition à la fin de leur scolarité. L'intérêt spécifique de la démarche est de distinguer les divers itinéraires qui amènent un certain nombre des jeunes mexicains à partager, pendant un laps de temps, une situation commune, c'est-à-dire à avoir le même bagage d'information (niveau de formation de la population).
    Il s'agit de mettre en évidence qu'il n'existe pas une trajectoire unique qui conduit les jeunes à se retrouver en dehors du système de formation après leur scolarité. Même s'ils se retrouvent pendant un moment de leur existence dans un terrain commun, cette convergence est le résultat d'histoires personnelles très différentes. La diversité des trajectoires est en relation avec des caractéristiques telles que l'origine sociale et familiale, ainsi comme leurs attributs personnels. Ce processus de transition reflète l'origine sociale des jeunes et trace de manière décisive leur vie future. Ainsi, les jeunes partagent à un moment donné un espace de transition commun, mais ils peuvent aussi connaître de destins sociaux très différents.

  • Pause
  • Les inégalités sociales de mortalité aux grands âges au Québec, selon la perspective de la durée de vie la plus commune
    Robert BOURBEAU (UdeM - Université de Montréal), Chantale Lecours (ISQ - Institut de la statistique du Québec), Nadine OUELLETTE (University of California)

    Au Québec comme ailleurs, l'existence d'inégalités de mortalité aux âges adultes selon le niveau socioéconomique des individus a été maintes fois démontrée. Cependant, peu d'études se sont demandés si ces iniquités persistaient aux âges avancés. Nous tirons parti d'un indice de défavorisation (ID) développé dans le contexte québécois et d'une méthode novatrice de lissage par P-splines pour l'estimation de la répartition des âges au décès, afin de décrire les inégalités sociales de mortalité aux grands âges au Québec en ce début de XXIe siècle.

    Notre étude s'articule autour de la durée de vie la plus commune, ou l'âge modal au décès, une mesure particulièrement appropriée pour suivre l'évolution de la mortalité au sein d'une population vieillissante. Jusqu'à présent, les démographes l'ont rarement examinée en termes de gradient d'inégalités face à la mort. Notre analyse de l'âge le plus commun au décès combiné à une mesure de dispersion au-delà de cet âge apporte ainsi un nouvel éclairage sur les disparités dans la mortalité entre les quintiles de l'ID.

    Pour les femmes, nos résultats signalent qu'il n'y aucune différence significative au plan statistique dans l'âge modal au décès selon le niveau de défavorisation au Québec en 2000-2002 et en 2005-2007. Pour les hommes, les inégalités sociales de mortalité, suivant les deux indicateurs et les deux périodes, sont particulièrement importantes entre les quintiles extrêmes.

  • Inégalités devant la vieillesse en Algérie : étude des inégalités dans la qualité de vie et en matière de santé chez les personnes âgées à partir de données transversales
    Karima Bouaziz (Université de Bejaïa)

    Le vieillissement de la population représente, sans doute, la caractéristique démographique la plus spectaculaire que connaîtra l'Algérie dans les trois ou quatre prochaines décennies.

    Une compréhension claire des inégalités dans la qualité de vie et de santé sont fondamentales pour l'élaboration des politiques et des interventions, si nous voulons avoir une meilleure compréhension de la santé et des besoins des personnes âgées. Cependant, cette frange de la population algérienne démographiquement négligeable mais socialement très significative à tendance à être négligée dans la recherche sur les inégalités de conditions de vie et de santé par rapport aux personnes dans d'autres stades de la vie. En fait «vieillissement» et «inégalités» sont rarement intégrés dans les études démographiques et de santé.

    L'objectif principal de notre étude est d'examiner les inégalités de santé et de qualité de vie parmi une population non institutionnalisée de 3958 personnes âgées issues de différents groupes socio-économique et démographique.Nous examinerons comment les différentes caractéristiques socio-économiques et démographiques peuvent être des facteurs explicatifs des inégalités de qualité de vie parmi les personnes âgées. Dans la deuxième partie de notre travail nous évaluerons les différents statuts de santé et analyserons les inégalités de santé chez les personnes âgées et les facteurs qui contribuent à ces disparités.

  • Période de questions
  • Dîner

Communications orales

Inégalités socioéconomiques

Présidence : Thomas Legrand (UdeM - Université de Montréal)
  • Inégalités de revenu selon la première langue officielle parlée dans deux marchés de l'emploi bilingues au Canada
    Alain Bélanger (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Patrick SABOURIN (INRS - UCS - Institut national de la recherche scientifique - Urbanisation Culture Société), Nong ZHU (INRS - UCS - Institut national de la recherche scientifique - Urbanisation Culture Société)

    Depuis le début des années 1970, les écarts de revenu selon la langue se sont fortement réduits au Québec et au Canada. Néanmoins, des différences entre les groupes linguistiques persistent. Par exemple, les données du recensement de 2006 montrent qu'au Québec les francophones gagnent moins que les anglophones lorsque le revenu moyen est considéré, mais que leur revenu médian est plus élevé. Néanmoins, qu'en est-il lorsque l'on contrôle pour les différences de caractéristiques entre les populations ? Qu'est-ce qui explique les différences observées, les différences de caractéristiques des populations ou les différences de rendement de ces caractéristiques ?
    Cet article a deux objectifs principaux. Le premier est de dresser, à l'aide d'une analyse descriptive, un portrait des différences de revenu selon la première langue officielle parlée dans deux marchés d'emploi bilingues au Canada : Montréal et Ottawa. Le second objectif est d'expliquer les écarts observés selon la part attribuable aux différences de caractéristiques des groupes de population et la part attribuable aux différences de rendement de ces caractéristiques à l'aide de la méthode proposée par Oaxaca (1973) et Binder (1973). Le modèle proposé tient compte des caractéristiques démographiques, des variables de capital humain, des variables linguistiques et des variables reliées au secteur économique et aux caractéristiques de l'emploi.

  • Inégalité d'accès au marché du travail en Algérie
    Omar Bouazouni (Centre de recherche en économie appliquée pour le développement), Walid Merouani (CREAD - Centre de Recherche en Économie Appliquée pour le Développement)

    L'Algérie a entamé ces dernières années des réformes économiques qui ont visé à réunir des bonnes conditions pour une croissance économique pourvoyeuse d'emploi. Ces réformes ont eu un impacte positif sur le plan macro économique, et sur le marché du travail qui a connu une évolution positive. Le taux de chômage estimé à 23,7% en 2003 est descendu à 10% en 2010. Mais cette baisse a plus profité aux adultes qu'aux jeunes, ce qui traduit le maintien du clivage entre jeunes et les adultes, quant à l'accès à marché du travail.

    Pour comprendre la dynamique du marché du travail, il faut situer les facteurs de son fonctionnement. Il faut d'abord analyser la structure de la population. La population d'âge actif est estimée à 10,8 millions en 2010, avec un taux d'activité estimé à 44%. Mais ces chiffres ne sont pas identique pour toutes les franges de la population, le taux de chômage des 15-24 ans est de 22% (ref. Office National des Statistiques) en 2010, celui de la population de plus de 45 ans est estimé à : 1.9%, pourquoi cet écart !?

    L'objectif de ce travail est d'expliciter le lien existant entre croissance économique, démographie et l'emploi Algérie, en se basant sur la théorie de la croissance, nous développerons une modélisation macro économétrique sur les relations par âge entre le taux d'activité, taux d'emploi, productivité du travail et croissance économique.


  • Les conditions socioéconomiques des Indiens inscrits du Québec : le rôle de la migration dans l'atteinte d'un revenu supérieur
    Claire DURAND (UdeM - Université de Montréal), Gérard Duhaime (Université Laval), Emilie Meloche-Turcot (UdeM - Université de Montréal)

    Les Autochtones québécois font face à des inégalités juridiques, sociales, politiques, qui peuvent mener à des inégalités économiques. Certains auteurs tels que Dore et Kulshreshtha (2003), Bernier (1997) et Armstrong (1999) ont étudié les conditions socioéconomiques des Autochtones résidant sur les communautés des Premières Nations (P.N.) et celles de leurs homologues résidant à l'extérieur de celles-ci. Ils concluent que les Autochtones vivant hors collectivités s'en tirent mieux sur le plan salarial que ceux y résidant. D'autres chercheurs comme Cooke et Bélanger (2006), Clatworthy (1996) et Gerber (1984) étudient la migration des membres des collectivités des P.N.. Néanmoins, aucune recherche ne lie les deux thématiques. La présentation vise à déterminer si, chez les Indiens inscrits, la migration contribue à l'obtention d'un revenu supérieur au-delà des facteurs socioéconomiques individuels et collectifs (scolarité, emploi, lieu de résidence et communauté). Les bases de données proviennent du recensement canadien ainsi que de l'Enquête auprès des Autochtones (EAPA) de 2006. Les analyses permettront d'évaluer si la migration est liée à l'obtention d'une qualité de vie supérieure.

  • Inégalités socioéconomiques et de santé entre les anglophones et francophones du Québec
    , Ernest LO (INSPQ - Institut national de santé publique du Québec), Normand TREMPE (INSPQ - Institut national de santé publique du Québec)

    Dans le cadre d'un projet analysant l'état de santé de la population de langue anglaise du Québec, nous portons un regard sur les écarts socioéconomiques et de santé observés entre les anglophones et francophones. Premièrement, nous trouvons des écarts importants favorisant les anglophones pour le revenu moyen et l'espérance de vie. Ensuite, nous mesurons les disparités à l'intérieur de ces groupes linguistiques en utilisant le coefficient de Gini et l'espérance de vie déclinées selon l'indice de défavorisation. Les résultats montrent que derrière le revenu moyen supérieur des anglophones se cachent de grandes disparités socioéconomiques. Nous examinerons si les disparités de santé se traduiront de la même façon que les inégalités socioéconomiques, c'est-à-dire avec une moyenne favorable mais des écarts accrus entre les plus favorisés et les moins favorisés de la population anglophone.

  • Période de questions
  • Pause

Panel / Atelier

Assemblée générale de l'Association des démographes du Québec

Communications orales

Évolution des inégalités dans le temps

  • Les inégalités socioterritoriales face aux phénomènes de gérontocroissance et de vieillissement en Atlantique : une étude comparative au cours de la période 1981-2006
    Majella Simard (Université de Moncton)

    Les provinces atlantiques sont particulièrement affectées par la gérontocroissance et le vieillissement de leur population. Toutefois, le rythme évolutif de ces deux phénomènes se manifeste de très façon différenciée et ce, tant dans le temps que dans l'espace. En fait, nous constatons qu'ils ont tendance à s'amplifier au fur et à mesure que l'on affine notre échelle d'analyse. L'accroissement du nombre et de la proportion de personnes âgées se répercute inévitablement sur la structuration et l'aménagement de l'espace. Il en résulte des inégalités socioterritoriales que les différentes instances politiques doivent considérer dans l'élaboration de leurs politiques publiques notamment en termes d'aménagement du territoire et de développement régional. Le but de cette communication est double. Il consiste, d'une part à examiner l'ampleur de ces inégalités au cours de la période 1981-2006 en considérant, de manière particulière, le rôle de la structure de peuplement dans leur formation et, d'autre part, à identifier quelques pistes d'intervention en ce qui a l'élaboration d'une politique en vue de favoriser un développement plus équilibré du territoire. Les SIG, et plus particulièrement, le logiciel de cartographie MapInfo, seront mobilisés comme principaux outils servant à illustrer les résultats de notre analyse.

  • Deux décennies de réduction des disparités entre hommes et femmes au Vietnam : analyse à partir des recensements de 1989, 1999 et 2009
    Danièle Bélanger (Université Laval), Thi Ngoc Lan NGUYEN

    Pour la première fois depuis la fin de la guerre entre le Vietnam et les Etats-Unis en 1975, il est possible d'accéder à des données statistiques permettant d'inventorier deux décennies de changements en matière d'égalité des genres au Vietnam. Cet article a pour objectif principal de résumer les progrès que le Vietnam a réalisés afin d'offrir aux hommes et aux femmes les mêmes possibilités dans la société. Les microdonnées provenant des recensements nationaux de la population de 1989, de 1999 et de 2009 nous permettent d'estimer ces progrès. Nous présentons des résultats pour dix variables, regroupées en trois domaines essentiels de la vie des hommes et des femmes : la participation au marché du travail et les possibilités d'avancement professionnel, le niveau d'éducation ainsi que la santé et l'espérance de vie. Les résultats montrent que d'énormes progrès ont été enregistrés. Les réalisations sur le plan éducatif sont particulièrement remarquables et au cours des 20 dernières années, la participation au marché du travail et les possibilités d'avancement professionnel ont continué à s'améliorer pour les femmes. En ce qui a trait à l'espérance de vie, les hommes et les femmes ont bénéficié d'améliorations, mais les données indiquent une augmentation des rapports de masculinité à la naissance qui suggère une discrimination prénatale accrue fondée sur le sexe au détriment des filles.

  • Période de questions

Communications orales

Ménages, vulnérabilité et pauvreté

  • Les usages du concept de « vulnérabilité » en démographie
    Georges Danhoundo (Université Laval)

    Au sein des concepts qui gravitent autour de la notion d'inégalités, une notion occupe un espace particulièrement important : celle de « vulnérabilité ». Comme le souligne Theys (1987 : 21) , les contours de la vulnérabilité sont flous : « Le mot lui-même souffre d'un trop plein sémantique puisqu'il évoque aussi bien la dépendance ou la fragilité que l'insécurité, la centralité, la complexité, l'absence de régulations efficaces ou la faible résilience – et ce ne sont là que quelques exemples ». Cependant, ce concept est couramment utilisé par la démographie pour mettre en évidence les inégalités entre catégories sociales, entre autres, celles des enfants en rapport avec l'éducation dans les pays de l'Afrique subsaharienne. La notion renvoie à la fois à des caractéristiques physiques et sociales qui appellent un devoir d'assistance. Dans cette communication, à partir de quelques études démographiques, nous interrogerons ce que sous-tend la « vulnérabilité » afin de comprendre ce que cela implique en termes de politiques publiques.

  • Organisation familiale des activités en milieu rural des hautes terres malgaches
    Annick Andrianantoandro (CEPED - Centre Population et Développement)

    Comme dans tout milieu rural, l'incertitude (aléas climatiques, fluctuation des prix, etc) pèse sur les activités agricoles des paysans des Hautes Terres malgaches. Mais Madagascar ne dispose pas de marché de l'assurance contre les risques. Ainsi, pour limiter les impacts des chocs et minimiser les risques, les paysans diversifient leurs activités.
    Depuis quelques décennies, les ménages des Hautes Terres sont également confrontés au problème de rétrécissement des parcelles cultivables. Ainsi, aujourd'hui, les revenus agricoles n'arrivent plus à satisfaire les besoins fondamentaux des ménages. La recherche de revenus complémentaires est donc incontournable pour assurer la survie de la famille.
    Par ailleurs, l'organisation des activités agricoles repose sur l'institution traditionnelle du valintanana ou «mains qui se répondent». Cette pratique consiste à rendre en nombre exact de main-d'œuvre et de temps de travail les travaux effectués par les autres dans ses propres parcelles. Mais avec la pluriactivité cette forme d'entraide tend à disparaître et la main-d'œuvre agricole est désormais restreinte au niveau des membres des ménages
    L'objectif de cet article est donc de montrer dans ce contexte comment les paysans organisent et repartissent les activités entre chacun des membres du ménage (le couple, les enfants et les personnes âgées)? Quels sont les impacts sur leur bien être et leur statut social?

  • Pause
  • Taux de pauvreté et caractéristiques des ménages pauvres dans un contexte de renforcement de la politique sociale en Nouvelle-Calédonie
    Laure Hadj (CEPED - Centre Population et Développement)

    La Nouvelle-Calédonie est un pays d'outre-mer français, voué à devenir indépendant de la France à l'horizon 2018.

    Cette indépendance est réclamée et revendiquée par les représentants politiques du peuple autochtone, les Kanak. Dans cette perspective, les Accords de Matignon (1989) et de Nouméa (1998) instaurent un processus d'indépendance envers l'Etat français et une politique de rééquilibrage. L'objet de cette politique est de réduire les inégalités économiques, sociales et culturelles des provinces Nord et îles Loyauté, majoritairement Kanak, à l'encontre de la province Sud composée principalement de non Kanak.

    Jusqu'à aujourd'hui, la politique de rééquilibrage a fait diminuer les inégalités par la baisse des écarts provinciaux de santé et d'éducation. Mais le maintien des écarts économiques persistent. Ils résultent notamment de l'existence de deux modèles économiques antagonistes qui coexistent : le modèle économique vivrière propre au monde Kanak et le modèle marchand des non Kanak. Pourtant, l'un des moyens institutionnels pour palier à ces écarts économiques est le renforcement des prestations sociales.

    L'objet de la communication est de définir le taux de pauvreté relatif calédonien pour présenter les caractéristiques des ménages pauvres par province (source, budget consommation des ménages). Cette démarche scientifique est novatrice en Nouvelle-Calédonie en raison d'une absence totale de données chiffrées sur cette forme d'inégalité qu'est la pauvreté relative.

  • Période de questions
  • Mot de clôture