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Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Colloque

Section : Section 100 - Sciences de la santé

Description :

Une meilleure compréhension des différents enjeux entourant le passage à l’acte, associés à l’intervention, reste un des moyens privilégiés pour en arriver à prévenir les comportements de violence contre autrui.
Dans ce colloque, nous nous intéressons à la violence dirigée contre autrui, exercée à l'intérieur de la famille ou à l’extérieur de la famille. Ainsi, le lien à la victime s’avère un des éléments clés dans la commission de comportements violents contre autrui. Il est possible d'ajouter que les enjeux psychologiques, criminologiques et sociaux varient en fonction de la personne et du lien affectif entre la victime et l'agresseur.
Dans l’introduction, les organisateurs de ce colloque présenteront le symposium et aborderont les définitions principales du passage à l’acte (en s'appuyant notamment sur les écrits de Frédéric Millaud) ainsi que les différents enjeux relationnels entourant le passage à l’acte (grâce notamment aux différents apports théoriques de Michel Bénézech). Par la suite, la journée sera divisée en deux volets. Le premier volet sera consacré à la violence dans la famille, avec une présentation sur le parricide, et plusieurs présentations sur la violence conjugale (les thèmes abordés étant l'intervention auprès des hommes qui exercent de la violence conjugale, la recherche sur le changement et ensuite la reconnaissance des émotions comme moyen de changement). Le deuxième volet sera consacré à la violence en dehors de la famille. Seront regroupées ici des présentations portant sur la dépression en lien avec la criminalité, et sur la violence commise par les femmes.

Date :
Responsables :

Programme

Communications orales

Passages à l'acte contre autrui : enjeux psychologiques, criminologiques et sociaux

  • Mot de bienvenue
  • L'homicide dans la famille : enjeux psychologiques, criminologiques et sociaux
    Suzanne Léveillée (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    L'homicide dans la famille est un phénomène ayant des répercussions autant sur le plan individuel (victimes directes et indirectes) que social. Il y a différents types d'homicides dans la famille : L'homicide conjugal, le filicide (homicide d'un enfant âgé entre 0 à 18 ans- par le père ou la mère ou les deux) et le parricide (homicide du père ou de la mère par son enfant adolescent ou adulte. Au Québec entre 1997 et 2007, il y a eu 139 homicides conjugaux commis par un homme et 17 commis par une femme ; 40 filicides commis par un homme et 28 par une femme et enfin, 30 parricides commis par un homme et 3 commis par une femme. Le parricide est plus souvent commis par un individu souffrant d'un trouble mental grave ( tel que la schizophrénie) tandis que les autres types d'homicides sont plus souvent commis par des personnes qui présentent des traits ou un trouble de la personnalité. La rupture amoureuse ou la perte est un déclencheur puissant de l'homicide conjugal et du filicide commis par les hommes. La santé mentale, le déclencheur ou la motivation, les caractéristiques sociales et criminologiques s'avèrent essentiels pour mieux comprendre ce type d'homicide dans la famille. Nous présenterons quelques vignettes cliniques pour illustrer nos propos.

  • La place de la psychothérapie dans le traitement des patients parricides
    Nathalie AUCLAIR (Institut Philippe-Pinel de Montréal), Vicky Lafleur (Institut Philippe-Pinel de Montréal), Frédéric MILLAUD (Institut Philippe-Pinel de Montréal)

    Cette présentation porte sur le traitement psychothérapeutique de patients
    atteints de troubles mentaux graves ayant commis un parricide. La prise en
    charge de ces patients admis sur une unité de traitement d'un hôpital
    psychiatrique sécuritaire comporte plusieurs étapes et s'adresse à
    différentes facettes de la personnalité de ces patients. Parmi ces
    modalités, la psychothérapie peut contribuer au travail de reconnaissance de la maladie et d'acceptation du geste fatal posé. Dans cette présentation,
    nous traiterons de la place du psychologue au sein de l'équipe
    multidisciplinaire et aborderons les objectifs et étapes de la
    psychothérapie avec ces patients. Nous exposerons la place central
    qu'occupe le travail de deuil et tenterons d'aborder quelques enjeux
    relationnels qui se dégagent de la démarche thérapeutique.

  • Présentation du Modèle d'aide du Centre d'aide pour hommes de Lanaudière CAHo
    Daniel Blanchette (Centre d'aide pour hommes de Lanaudière CAHo)

    La violence conjugale et familiale est une problématique complexe. Les nombreuses pressions sociales de même que les positionnements de l'organisme en lien avec la nature de la demande d'aide de la clientèle déterminent notre champ de pratique. CAHo propose un cadre d'aide accueillant et soutenant visant à favoriser l'atteinte de l'autonomie personnelle et en relation aux autres.

    Pour cesser d'exercer des comportements violents sous quelque forme que ce soit, une personne doit-elle apprendre à se contrôler ou changer foncièrement sa perception d'elle-même et de sa relation aux autres? Quels sont les enjeux et les défis de l'intervention dans une telle démarche.

    Daniel Blanchette est directeur, responsable clinique, superviseur clinique et intervenant auprès d'hommes et des femmes ayant des comportements violents en contexte conjugal et familial depuis plus de 14 ans. Formé en psychopédagogie de la croissance de la personne, des couples et des groupes il est également, membre du Comité de direction de l'équipe de recherche Masculinités et Société de même que du Conseil d'administration du Regroupement provincial pour la santé et le bien-être des hommes en plus d'être coauteur du livre collectif Regard sur les hommes et les masculinités – comprendre et intervenir (Presses de L'Université Laval, 2011).

  • Pause
  • La relation d'objet d'un homme qui démontre des comportements de violence conjugale et de l'alexithymie
    Jean-François Boivin (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    L'alexithymie se caractérise par une difficulté marquée à identifier et à exprimer verbalement ses émotions, une faible vie fantasmatique, et une pensée avec un contenu de détails communs de l'environnement. (Keltikangas-Jarvinnen 1982). Elle se rapproche beaucoup de la notion psychanalytique de « pensée opératoire » proposée par Marty et de M'Uzan en 1963, soit une forme particulière de pensée orientée vers l'action (Zimmermann et al 2007). Elle est présente de façon concomitante avec plusieurs problématiques de santé mentale. Les recherchent démontrent que les hommes qui commettent de la violence conjugale présentent de l'alexithymie (Allen, Calsyn, Fehhrenbach & Benton, 1989; Barnett & Hamberger, 1992; Yelsman 1996). Sifneos et al (1977) mentionnent que les relations interpersonnelles des individus avec de l'alexithymie sont peu développées. La relation d'objet, soit le mode de relation du sujet avec son monde, est le résultat complexe de plusieurs éléments. La relation du sujet avec son monde se distingue par une certaine organisation de la personnalité, une appréhension plus ou moins fantasmatique des objets et certains types privilégiés de défense. (Brelet-Foulard et Chabert 2005). Cette présentation, d'une étude de cas, mettra l'emphase sur une description des composantes psychodynamiques de la relation d'objet d'un homme qui présente de l'alexithymie et qui consulte pour mettre fin à des comportements de violence conjugale.

  • Dîner
  • Le changement psychologique des hommes qui consultent pour comportements de violence conjugale
    Suzanne Léveillée (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    La question du changement en psychothérapie ou dans le cadre d'intervention psychologique/sociale est au cœur des préoccupations des cliniciens et des chercheurs. Quelques études ont été effectuées dans l'objectif de mieux comprendre les enjeux psychiques des personnes en psychothérapie. Très peu d'études ont été effectuées auprès des hommes en traitement pour leurs comportements de violence conjugale. L'arrêt d'agir est visé et ensuite un travail sur la mentalisation débute lors de l'intervention. Il est possible que la souffrance interne soit plus vive chez ces hommes quant ils cessent leurs comportements violents. La souffrance psychique étant un moteur de changement important, le travail psychologique devient envisageable. Dans notre présentation, nous présenterons quelques résultats de recherche portant sur le traitement des hommes qui poursuivent leur suivi dans un organisme de traitement pour violence conjugale. De plus, nous illustrerons nos propos avec deux vignettes cliniques.

  • Les enjeux dépressifs chez l'homme ayant commis de la violence contre autrui
    Dominique Rugani (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les enjeux dépressifs peuvent être abordés selon deux angles différents. Premièrement, d'un point devuequantitatif, par l'intermédiaire de différents outils de mesure statistiques tel que le BDI-II ou encore le SCID-I. Deuxièmement, d'un point devuquantitatif, par l'intermédiaire de tests projectif tel que le Rorschach (et notamment à travers la constellation DEPI, qui permet de cerner les enjeux dépressifs) ou encore avec l'aide du TAT (thematic aperception test), utile grâce à sa capacité à cerner les enjeux dépressifs (notamment par l'intermédiaire de la planche 3, planche dîtes de la position dépressive). Notre recherche a pour objectif principal de comparer ces deux approches ainsi d'évaluer la complémentarité et les différences. De plus, notre second objectif de faire ressortir destypologiesen fonction du type de passage à l'acte commis. Ainsi, là encore, des différences ou des convergences seront étudiées en fonction des passages à l'acte (intrafamiliaux ou en dehors de la famille), et en fonction de l'intensité de l'acte (pouvant aller de la simple voie de fait jusqu'à l'homicide). Enfin, nous nous proposons de comparer deux types de troubles de la personnalité : borderline et antisociale. Ainsi, mieux comprendre les enjeux dépressifs de ces personnes. Dans notre présentation, des vignettes cliniques seront présentées pour illustrer nos propos.

  • Pause
  • La gestion des pulsions et les enjeux relationnels des femmes ayant commis un homicide conjugal
    Clémentine Trébuchon (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les femmes sont trois fois plus susceptibles que les hommes d'être victimes d'un homicide conjugal. Cependant, malgré cet écart quantitatif indiscutable, il n'en demeure pas moins qu'en 2009 au Canada, 15 hommes ont été assassinés par leur conjointe ou ex-conjointe (Statistique Canada, 2010). Et, au Québec, entre 1997 et 2007, on dénombre 17 hommes tués par leur conjointe ou ex-conjointe (Léveillée & Lefebvre, 2008).

    De par nos travaux, nous avons l'objectif de mieux comprendre certains enjeux sous-jacents de ce type de passage à l'acte. En effet, selon la littérature consultée, certaines variables (motivation, fonctionnement psychologique et psychopathologie notamment) se dégagent et pourraient permettre une compréhension plus fine de l'homicide conjugal féminin.

    Nous présenterons ainsi deux vignettes cliniques tirées d'une banque de données de femmes ayant commis un homicide conjugal. Ces vignettes permettront d'illustrer la gestion des pulsions et les enjeux relationnels de ces femmes notamment à partir du test projectif de Rorschach.

  • Mot de clôture
  • Période de questions